Primaire 2017 : la gauche en attendant Godot
En attendant l’introuvable belle primaire populaire, les socialistes tentent de meubler le vide par des petites phrases préparant la candidature de François Hollande. On parle de tout, surtout de rien, enfin si, des éternelles promesses de changement. Bref on cause comme dans la pièce de Beckett. La gauche classique pourrait faire sienne cette citation célèbre de la pièce
En attendant, essayons de converser sans nous exalter, puisque nous sommes incapables de nous taire.
François Hollande s’exprimera donc la semaine prochaine sur les thèmes de la recherche et de l’enseignement supérieur, puis sur la démocratie le 6 octobre à l’hôtel de Lassay, à l’invitation du président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone. Si la réforme des institutions est évoquée comme l’un des thèmes potentiellement importants de la campagne, le président se pose plus facilement en garant de l’Etat de droit qu’en rénovateur téméraire. « Il faudrait diminuer drastiquement le nombre de parlementaires, mieux représenter les différents courants politiques, favoriser le référendum. Mais sur ces sujets, François Hollande, pur produit de la Ve République, est d’une prudence de sioux », commente un ami de longue date. L’automne présidentiel sera jalonné de discours thématiques, de longs entretiens dans les médias et d’une grande conférence de presse qui reste à confirmer. « En plein dans le débat politique et à distance du débat politicien », résume un autre proche, qui prédit des interventions sur l’Europe, l’égalité ou encore l’environnement. Un « visiteur du soir » du chef de l’Etat appelle quant à lui de ses voeux une « réflexion sur la manière de faire évoluer la politique et la République. Une évolution plus qu’une rupture ». Bref un changement sans changer grand-chose ! (Avec Reuters)
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