Manif loi travail : la dernière, très faiblarde, avec des violences
C’est sans doute la dernière manif contre la loi travail une manif qui a rassemblé en France autour de 100 000 personnes, soit en moyenne 1000 personnes par département (et par manif). Une manif essentiellement composée de fonctionnaires, de salariés du secteur public et nationaliser et de casseurs. Comme dit Jean-Claude Bailly de force ouvrière, il est temps de lever le pied. Pour ne pas tomber dans le ridicule sans doute. Dans la capitale, des heurts entre des groupes de « casseurs » et les forces de l’ordre ont fait au moins 12 blessés, 8 policiers et quatre manifestants, selon la police. Seize personnes ont été interpellées. Des incidents ont également eu lieu dans d’autres villes, comme Nantes, Rennes, Toulouse et Montpellier. Au total 15 policiers et gendarmes ont été blessés à Paris et en province et 62 personnes, dont 32 ont été placées en garde à vue, ont été interpellées, a indiqué le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière, avait fait savoir que la manifestation de ce jeudi serait la dernière pour son syndicat, qui compte poursuivre la bataille contre la loi Travail sur d’autres terrains. « Pour le moment, on lève le pied sur les manifs, on ne va pas en faire toutes les semaines », a-t-il nuancé au départ de la manifestation parisienne. « Il y a d’autres manières de combattre la loi Travail. Il y a notamment les aspects juridiques : les services de FO travaillent sur tous les recours possibles. » Philippe Martinez, le dirigeant de la CGT, a récusé qu’il s’agisse d’un baroud d’honneur pour les opposants au texte de la ministre du Travail Myriam El Khomri. « Ce n’est pas un baroud d’honneur », a-t-il dit, affirmant que l’unité syndicale n’avait pas volé en éclats. « On est encore là et on est déterminés », a-t-il dit. Sept organisations participaient à cette 14e journée de manifestations depuis mars et la première depuis la promulgation, le 8 août, du texte à l’origine de mois de contestation au Parlement et dans les rues au printemps. La CGT, FO, la FSU, Solidaires, les syndicats étudiant et lycéens Unef, Fidl et Unl, demandent toujours l’abrogation du texte réformant le Code du travail, qui consacre la primauté des accords d’entreprise sur les accords de branche. (Avec Reuters)
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