Centrale Hinkley Point : OK des Britanniques mais méfiance vis-à-vis des Chinois

Centrale Hinkley Point : OK des Britanniques mais méfiance vis-à-vis des Chinois

 

La Grande-Bretagne se prononce en faveur de la centrale nucléaire mais exige que la France reste actionnaire de cette construction car elle se méfie des Chinois. Et pour cause l’éclatement d’une bulle financière n’est pas à exclure en Chine compte  tenu d’une part de l’endettement généralisé aussi du très net tassement économique. Reste à savoir si EDF sur endettée a les reins assez solides pour assumer les risques d’une construction très coûteuse. La Première ministre britannique Theresa May a bien donné jeudi son feu vert à la construction par EDF d’une centrale nucléaire à Hinkley Point, un projet de 18 milliards de livres sterling (21,2 milliards d’euros) financé en partie par des capitaux chinois. Le gouvernement britannique a précisé dans un communiqué que son aval à la construction de deux réacteurs de type EPR dans le sud-ouest de l’Angleterre était assorti de nouvelles conditions qui lui permettent notamment d’intervenir en cas de vente de la participation de contrôle d’EDF. Les autres termes des accords précédemment signés sont inchangés et EDF détiendra comme prévu 66,5% du projet tandis que le chinois CGN investira 6 milliards de livres pour en acquérir 33,5%. « La principale demande du gouvernement britannique était qu’EDF reste actionnaire du projet pendant toute la durée de construction, c’est-à-dire qu’il ne vende pas aux Chinois », a dit source au fait du dossier. « Ensuite, Londres bénéficiera d’un droit de veto, d’une ‘golden share’, en cas de cession pendant la durée d’exploitation. » Le PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy a indiqué que le capital d’Hinkley Point pourrait un jour évoluer mais que l’électricien public français en resterait l’actionnaire de contrôle. « Peut-être un jour, mais ce n’est pas l’ordre du jour, il y aura des évolutions (…) Aujourd’hui, nous ne sommes pas à la recherche d’investisseurs tiers sur le sujet », a-t-il dit lors d’une conférence téléphonique. Le gouvernement britannique a pour sa part évoqué une « action spéciale » dans tous les futurs projets nucléaires, qui imposera son aval à des ventes de participations significatives, estimant ainsi que le nouveau cadre garantira la « sécurité nationale » en cas d’investissements étrangers dans des infrastructures. Londres, qui n’a pas mentionné CGN dans son communiqué, a précisé que le nouveau cadre juridique serait confirmé dans un « échange de lettres » avec EDF, qui « se réjouit » pour sa part du feu vert au projet et confirme l’engagement de « son partenaire de longue date » chinois. Reste que le groupe EDF n’a pas encore apaisé toutes les craintes d’une partie de son conseil d’administration et des analystes financiers sur sa capacité à mener un bien un projet dont il devra aussi supporter le poids sur sa dette. L’agence de notation Moody’s a redit jeudi que le projet Hinkley point, du fait de son ampleur et de sa complexité, était de nature à détériorer le profil de risque à la fois commercial et financier d’EDF. EDF estime le taux de rentabilité prévisionnel (TRI) d’Hinkley Point à environ 9% sur l’ensemble de la durée du projet. Reste de que la rentabilité d’un projet aussi considérable peut-être remise en cause,  comme souvent, en cas de dérive des coûts de construction

(Avec Reuters)

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