Sauvetage d’Alstom : une politique de gribouille

Sauvetage d’Alstom : une politique de gribouille

 

 

La solution est trouvée on va demander à la SNCF et à la RATP de commander du matériel ferroviaire à Alstom. En clair le contribuable va payer le sauvetage de l’entreprise car la fermeture à Belfort risque de faire tâche dans le cadre de la campagne présidentielle de 2017. Les deux entreprises citées défendent en effet largement des soutiens financiers publics. Il y a notamment un endettement de près de 40 milliards à la SNCF qu’on ne sait pas traiter alors que le rail est déjà soutenu à hauteur de 50 % de ses coûts par l’État. En cause une politique des transports complètement contradictoires. L’urgence pour la SNCF n’est pas d’acheter des TGV ou des locomotives à Alstom (par parenthèse en contradiction totale avec les appels d’offres conformes aux orientations européennes), l’urgence c’est de retrouver des clients pour remplir les trains actuels. L’urgence c’est une politique des transports qui permettent aux trains d’exister. L’urgence, c’est à la fois d’exiger des efforts de compétitivité de la part de la SNCF pour rendre le train compétitif aussi de concevoir des matériels beaucoup moins coûteux et plus performants. L’urgence c’est de restaurer une vitrine ferroviaire française obsolète puisque aucune ligne nouvelle n’est prévue, aucun projet cohérent n’est envisagé pour arrêter l’hémorragie dans le domaine du fret. Le train est trop cher et la concurrence trop anarchique. Bref pour sauver durablement Alstom il convient d’articuler une politique des transports avec une politique industrielle. François Hollande s’est fixé lundi l’objectif de sauver les activités ferroviaires d’Alstom à Belfort, scellant l’immixtion de ce dossier industriel dans la campagne pour l’élection présidentielle du printemps 2017. Pour le président, le sauvetage du site historique du groupe désormais détenu à 20% par l’Etat fait écho à l’incapacité de son gouvernement à sauver les hauts-fourneaux sidérurgiques de Florange, devenue pour une partie de la gauche le symbole de l’impuissance du pouvoir socialiste, voire d’une trahison. « Nous devons nous mobiliser pour qu’il y ait plus de commandes qui soient apportées et pour que cette entreprise-là puisse garder ses sites », a dit le chef de l’Etat lors d’un discours à Saint-Quentin-en-Yvelines. Fidèle de François Hollande, le ministre de l’Economie, Michel Sapin, avait donné dans la matinée une coloration très politique à cet objectif après une réunion interministérielle sur le sujet à l’Elysée. « Nous allons travailler de manière à redonner de l’espoir aux salariés. Mais pas de l’espoir pour de l’espoir, pour la réalité des choses : du travail pour ceux qui aujourd’hui sont inquiets pour leur avenir », a-t-il dit à des journalistes. Lors de cette réunion, qui s’est tenue en présence également du Premier ministre, Manuel Valls, de Christophe Sirugue (Industrie) et d’Alain Vidalies (Transports), « le président de la République nous a fixé un objectif : celui de faire en sorte qu’à Belfort les activités ferroviaires d’Alstom soient maintenues », a-t-il ajouté. « C’est à cet objectif-là que nous allons travailler, avec les élus, avec les organisations syndicales, avec la direction d’Alstom et avec l’ensemble de ceux qui, en capacité de passer un certain nombre de commandes en France, peuvent permettre d’assurer le plan de charge qui permettra de sauver les activités ferroviaires d’Alstom à Belfort. » Pas un mot sur la politique des transports ; curieux car en définitive ce sont les clients qui peuvent justifier les commandes de nouveaux matériels sinon comme d’habitude c’est le contribuable qui va boucher les trous. Une politique de gribouille qui pourra différer de quelques années la fermeture à Belfort

 

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