Hollande : « trop de choses faites à moitié » » (Macron)
Macron s e lâche un peu et considèrent que François Hollande a fait trop de choses à moitié. Un constat sans doute pertinent mais qui n’exonère pas la responsabilité des ministres qui passent maintenant leur temps à critiquer Hollande alors qu’ils étaient eux-aussi aux commandes. Il est clair notamment Emmanuel macro aurait dû démissionner beaucoup plus tôt notamment sitôt que Manuel Valls lui a interdit d’engager le second volet de ses réformes économiques et sociales pour en confier les responsabilités à elle El Khomri et Sapin Emmanuel Macron reproche donc avec un peu de retard dans une interview au Journal du Dimanche, à François Hollande d’avoir pendant son quinquennat fait « beaucoup de choses à moitié » et regrette de ne pas avoir pu engager une deuxième étape de réformes économiques. L’ex-ministre de l’Economie, qui a démissionné pour se consacrer à son mouvement « En marche! », continue d’entretenir le flou sur une éventuelle candidature à l’élection présidentielle de 2017, tout en réaffirmant son souhait de voir gagner « les idées progressistes ». Durant le quinquennat, « je n’ai pas arrêté d’essayer, de proposer, de pousser mais si l’on veut réussir, on ne peut pas faire les choses à moitié, et malheureusement on a fait beaucoup de choses à moitié ! », estime Emmanuel Macron. « Le choix a été fait de ne pas engager une deuxième étape des réformes économiques comme je le proposais avec la loi Noé. Nous avons eu une autre divergence après les attentats et une opposition sur la déchéance (de nationalité des auteurs d’acte de terrorisme, auquel François Hollande a renoncé après l’avoir envisagée) », ajoute-t-il. « J’aurais souhaité qu’on aille plus loin sur la politique européenne », poursuit l’ancien ministre en soulignant qu’il a exprimé ses désaccords « de manière apaisée, dès le début » et que le chef de l’Etat connaissait ses convictions. A la question de savoir s’il a demandé au chef de l’Etat s’il serait candidat à sa propre succession, et s’il aurait démissionné en cas de réponse positive, il répond: « Je ne sais pas ce que fera le président de la République. Ma logique ne repose pas sur les questions de personnes. Il est très lucide et il a le sens des responsabilités, et je pense que son choix n’est pas fait. » « Vous ne savez pas s’il le sera, ni si je le serai. Encore une fois, avoir des idées claires, des convictions partagées, c’est la condition pour faire et c’est cela dont le pays a besoin », dit-il encore. Prié de dire ce qui le déciderait à se lancer, Emmanuel Macron indique que son objectif « est que les idées progressistes soient présentes au second tour de l’élection présidentielle et gagnent pour pouvoir transformer notre pays. » « Je dénonce le cynisme du système politique qui compte faire de la présence du Front national au second tour le marchepied de l’accession au pouvoir de tel ou tel camp. Je désapprouve ceux qui préfèrent préserver leurs appareils et leurs intérêts plutôt que de faire gagner leurs idées et la France », déclare-t-il. L’ancien ministre s’en prend plus particulièrement à Nicolas Sarkozy, en qui il voit « clairement l’un des hérauts du conservatisme ». « Sa vision de l’identité française est une forme de rabougrissement de la France, il exprime la brutalité sociale, le cynisme, l’irresponsabilité dans sa politique européenne. Il dit défendre la laïcité au nom de l’unité du pays mais ce qu’il propose fracture au contraire le pays et nourrit les communautarismes : c’est incohérent. » Selon un sondage Odoxa pour Le Parisien/Aujourd’hui en France, 74% des Français jugent qu’Emmanuel Macron a eu raison de quitter Bercy et 45% d’entre eux souhaitent qu’il se présente à l’élection présidentielle alors qu’ils étaient 40% en juin.
(Reuters)
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