Archive mensuelle de août 2016

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Emploi: les services compensent un peu l’industrie

Emploi: les services compensent un peu  l’industrie

Si l’industrie a perdu 1 million d’emplois environ en une quinzaine d’années par contre les services continuent  de progresser compensant les pertes industrielles. Mais globalement l’économie française n’a pas créé d’emplois marchands depuis 2001. Du coup avec l’évolution démographique le chômage s’envole. Récemment L’économie française a certes enregistré un cinquième trimestre consécutif de créations nettes d’emplois marchands, avec 24.100 nouveaux postes (+0,2%) au 2e trimestre, grâce à un secteur tertiaire très dynamique, selon une estimation de l’Insee publiée vendredi 12 août. Sur un an, le secteur marchand a créé 143.300 emplois salariés (+0,9%), pour atteindre 16,04 millions de postes, un niveau inédit depuis début 2012. D’avril à juin, seuls les services ont créé des emplois (+37.800 hors intérim, +0,3%). Le secteur, principale locomotive de l’emploi privé, est en progression constante depuis fin 2014. Ces créations suffisent à compenser largement de nouvelles destructions dans l’industrie (-9.700, -0,3%) et dans la construction (-3.500, -0,3%), deux secteurs durablement sinistrés. Les usines ont perdu près d’un million de postes depuis le 2e trimestre 2001, les chantiers près de 200.000 depuis fin 2008. Quant à l’emploi intérimaire, qui a atteint un pic fin 2015, il s’est légèrement replié sur le trimestre, avec 500 postes supprimés (-0,1%). Il en avait déjà détruit 1.000 au 1er trimestre. L’intérim reste toutefois largement dans le vert sur un an, avec 35.500 postes supplémentaires (+6,5%). Sur l’année écoulée, le tertiaire hors intérim a progressé de 155.100 postes (+1,4%), tandis que l’industrie et la construction en ont respectivement perdu 33.900 (-1,1%) et 13.400 (-1,0%). Les chiffres positifs de l’emploi sur le trimestre sont à contre-courant des autres indicateurs économiques, alors que la croissance a marqué le pas (+0%) et que les embauches ont fléchi (-2,2%). Cet indicateur concerne principalement les postes salariés du secteur privé non agricole.

(Avec AFP)

Les Clinton fondateurs de l’État islamique !!! (Trump)

Les Clinton fondateurs de l’État islamique !!! (Trump) 

Bien qu’en délicatesse dans les sondages Trump  multiplie les bavures, cette fois il accuse les Clinton d’être les fondateurs, avec Obama, de l’État islamique. Du coup même dans les rangs républicains on s’interroge sur l’état mental de l’intéressé certain souhaitant même qu’il retire sa candidature. Pour se défendre de l’accusation portée, Donald Trump a déclaré qu’il s’agissait d’ironie ! Des propos qui ont soulevé une nouvelle fois la question de savoir si le candidat républicain était présidentiable. Plus de 70 républicains, choqués par la campagne du milliardaire et inquiets du risque d’une déroute du parti en novembre, ont écrit à leur parti pour qu’il arrête de la financer et qu’il se concentre plutôt sur les élections législatives qui auront lieu en même temps que la présidentielle, a révélé le quotidien Politico, vendredi. « ILS NE COMPRENNENT PAS LE SARCASME ? » a tweeté le candidat républicain, s’attaquant comme il le fait fréquemment aux médias et dans ce cas à la chaîne CNN. C’est la deuxième fois en quelques semaines que M. Trump invoque le sarcasme pour essayer de calmer une tempête de critiques qu’il a déclenchée. Dans le cas de l’EI, l’argument du candidat semble peu probant. Dans un entretien avec Hugh Hewitt, un animateur d’une émission de radio conservatrice qui lui a donné à plusieurs reprises l’occasion de revenir sur l’usage du terme « fondateur », M. Trump a affirmé que c’était bien le mot qu’il voulait utiliser. Donald Trump avait déjà affirmé avoir été sarcastique et sciemment mal compris par une presse hostile lorsqu’il avait incité les services de renseignement russes à retrouver des messages privés d’Hillary Clinton, son adversaire dans la course à la Maison Blanche. Une déclaration qui avait provoqué un tollé, y compris dans les rangs des agences de renseignement américaines. Un ancien directeur de la CIA, qui a servi sous plusieurs présidents y compris républicain, avait même accusé M. Trump d’être un agent de la Fédération de Russie qui s’ignore. Après la nouvelle polémique sur l’EI, l’équipe de campagne de Mme Clinton a affirmé une nouvelle fois « que quiconque capable de tomber si bas, aussi souvent, ne devrait jamais être autorisé à devenir notre commandant-en-chef ». Côté républicain pour les signataires de la lettre à la direction du parti, la coupe est également pleine.  »La capacité de Donald Trump à diviser, son incompétence, ses imprudences et son impopularité record risquent de transformer cette élection en raz-de-marée démocrate », avancent-ils dans cet avertissement au président du parti républicain, Reince Priebus.

(Avec AFP)

L’âge de départ à la retraite à 69 ans en Allemagne ?

L’âge de départ à la retraite  à 69 ans en Allemagne ?

Alors que l’âge de la retraite en France est à 62 ans, le gouvernement allemand devrait envisager un relèvement de l’âge du départ à la retraite à 69 ans, au lieu de 65 ans actuellement, s’il veut tenir ses engagements en matière de couverture sociale, estime la Bundesbank lundi. Le système des retraites en Allemagne connaît, pour l’instant, une bonne santé financière mais risque d’être menacé dans les décennies à venir avec l’accès aux droits des « baby boomers » et en raison d’un manque de main d’œuvre jeune pour les remplacer, précise la banque centrale allemande dans un rapport consulté par Reuters. L’âge de la retraite doit être progressivement porté de 65 à 67 ans d’ici 2030. La Bundesbank estime que ce report ne sera pas suffisant pour permettre à tous les retraités allemands de bénéficier de leur pension au niveau fixé d’au moins 43% du salaire moyen en raison d’un allongement de l’espérance de vie. Pour éviter une augmentation des cotisations sociales ou une baisse du niveau des prestations, le gouvernement devrait envisager un accès à la retraite à 69 ans d’ici 2060, juge le rapport. « De nouveaux ajustements sont inévitables pour garantir la durabilité financière (du système de prestations publiques) », poursuit la banque centrale.

(Avec Reuters)

Désherbants- Pesticides : interdits aux seuls particuliers

Désherbants- Pesticides : interdits aux seuls particuliers

A partir du 1er janvier, la loi exige que les commerçants placent les pesticides et le désherbant glysophate  derrière un comptoir ou sous clé, accessibles avec un conseil personnalisé. Et en 2019 le glysophate sera interdit totalement aux particuliers. Mais  profitant sans doute de l’émoi suscité par le brexit  qui fait la Une de tous les médias la commission européenne a, elle,  décidé presque en douce de prolonger l’autorisation de commercialiser le glysophate. La Commission européenne va donc prolonger de 18 mois d’ici fin juin l’autorisation de vente du glyphosate, un herbicide présent notamment dans le Roundup de Monsanto et largement utilisé dans l’agriculture et le jardinage, a annoncé le commissaire européen à la Santé. L’autorisation actuelle de commercialiser dans l’UE ce produit controversé expirait le 30 juin. Sans cette prolongation, les industriels auraient eu six mois pour retirer cette substance de leurs produits. Les conclusions contradictoires des scientifiques sur le caractère cancérigène du glyphosate ont dressé l’industrie chimique et certains cultivateurs contre les écologistes et des associations de consommateurs. En raison des réticences de certains dirigeants européens, notamment français, la Commission européenne n’est pas parvenue à obtenir une prolongation de l’autorisation pour une durée de 15 ans et c’est pourquoi elle a ensuite privilégié une prolongation provisoire le temps d’obtenir de nouvelles études scientifiques. Dans le même temps la vente en libre service aux particuliers sera interdite en France à partir du premier janvier 2017 ! Ou l’écologie à la carte car les  produis évoqués sont utilisés à hauteur de 95% pour l’agriculture

Allemagne : moral des investisseurs en hausse

 

 

 

Après la grosse chute du mois de juillet les investisseurs allemands retrouvent le moral. Cela grâce à des résultats économiques plus satisfaisants qu’attendus en juillet En zone euro, d’après la deuxième estimation publiée par Eurostat, la croissance du PIB est à 0,3 % au 2e trimestre 2016. Le  PIB allemand, lui,   pour le 2e trimestre 2016,  est à 0,4 % (après 0,7 %)» Le moral des investisseurs allemands a donc rebondi en août, selon l’institut ZEW dont le baromètre publié aujourd’hui est revenu en territoire positif à 0,5 point. Le baromètre avait chuté le mois dernier à -6,8 points, son plus bas niveau en presque quatre ans, plombé par les inquiétudes entourant la décision du Royaume-Uni de sortir de l’Union européenne.

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Pokémon : chasse réglementée ?

Pokémon : chasse réglementée ?

 

On se demande si la chasse aux Pokémon ne sera pas réglementée comme celle qui protège les espèces menacées.  Fabrice Beauvois, le maire de Bressolles – une commune de l’Ain – a décidé de prendre un arrêté municipal pour interdire « l’implantation de Pokémon sur la commune », relate ce vendredi Le Progrès. Face à cette application de réalité augmentée, téléchargée des dizaines de millions de fois, l’édile invoque le danger que représente cette chasse aux petites créatures « par l’inattention des piétons et des conducteurs de véhicules visionnant leur téléphone ».  Aussi, Fabrice Beauvois s’inquiète d’une « situation qui peut favoriser en soirée et la nuit la constitution de groupes dont il convient de prévenir l’émergence ». Enfin l’arrêté rappelle qu’il appartient à l’autorité municipale de prévenir « la propagation contagieuse et anarchique du phénomène » et » l’addiction dangereuse que représente ce jeu vis-à-vis des jeunes populations ». Envoyé aux sociétés Niantic et The Pokémon Company, cet arrêté ne concerne finalement pas les amateurs du jeu, qui ne risqueront pas une verbalisation.Selon Le Progrès, peu de Pokémon ont toutefois à ce jour tenté d’envahir la commune. Une raison peut-être pour en assurer la protection !

Petite progression d’emplois salariés en France

Petite progression d’emplois salariés en France

En dépit d’une croissance de zéro au second trimestre la France a enregistré des  créations nettes d’emplois marchands, avec 24.100 nouveaux postes (+0,2%) au 2e trimestre. Pas suffisant évidemment pour améliorer la situation du chômage compte tenu de l’évolution démographique. Sur un an, le secteur marchand a créé 143.300 emplois salariés (+0,9%), pour atteindre 16,04 millions de postes, un niveau inédit depuis début 2012, selon les chiffres de l’Insee. D’avril à juin, seuls les services ont créé des emplois (+37.800 hors intérim, +0,3%). Le secteur, principale locomotive de l’emploi privé, est en progression constante depuis fin 2014. Ces créations suffisent à compenser largement de nouvelles destructions dans l’industrie (-9.700, -0,3%) et dans la construction (-3.500, -0,3%), deux secteurs durablement sinistrés. Les usines ont perdu près d’un million de postes depuis le 2e trimestre 2001, les chantiers près de 200.000 depuis fin 2008.  Quant à l’emploi intérimaire, qui a atteint un pic fin 2015, il s’est légèrement replié sur le trimestre, avec 500 postes supprimés (-0,1%). Il en avait déjà détruit 1.000 au 1er trimestre. L’intérim reste toutefois largement dans le vert sur un an, avec 35.500 postes supplémentaires (+6,5%). Sur l’année écoulée, le tertiaire hors intérim a progressé de 155.100 postes (+1,4%), tandis que l’industrie et la construction en ont respectivement perdu 33.900 (-1,1%) et 13.400 (-1,0%). Les chiffres positifs de l’emploi sur le trimestre sont à contre-courant des autres indicateurs économiques, alors que la croissance a marqué le pas (+0%) et que les embauches ont fléchi (-2,2%). Cet indicateur concerne principalement les postes salariés du secteur privé non agricole.

Salaire de base : baisse au deuxième trimestre

Salaire de base : baisse au deuxième trimestre

Sur un an la progression pourrait être à peine de  1 % par rapport à l’inflation mais au second trimestre  l’indice du salaire mensuel de base (SMB) dans le secteur privé en France a augmenté de 0,3%, moins vite que les prix (+0,6%), selon des données provisoires du ministère du Travail publiées. Le SMB est un salaire brut, avant déduction des cotisations sociales et versement des prestations sociales. Il ne prend en compte ni les primes, ni les heures supplémentaires. Sur un an, dans les entreprises de 10 salariés ou plus (hors agriculture et emplois publics), il a augmenté de 1,2%. L’indice du salaire horaire de base des ouvriers et des employés (SHBOE) a progressé, comme le SMB, de 0,3% sur trois mois, mais sa hausse est légèrement inférieure sur un an (+1,1%). « Ces évolutions doivent être mises en regard de l’inflation », précise la Dares, le service des statistiques du ministère: les prix à la consommation (hors tabac) ont augmenté de 0,6% sur le trimestre et de 0,2% sur un an.

La Chine menacée par la dette de ses entreprises

La Chine menacée par la dette de ses entreprises

 

Un rapport publié vendredi par le FMI se montre en effet très alarmant sur cette fragilité financière : actuellement, hors secteur financier, les dettes atteignent 120% du PIB chinois, et pourraient atteindre 140% d’ici à trois ans. La transition du modèle économique chinois vers la consommation et les services au détriment de l’industrie lourde et des exportations à faible valeur ajoutée « continuera d’être complexe, difficile, et potentiellement chaotique, alors que les risques augmentent et que les facteurs de solidité s’effritent», affirme le FMI. Autre point d’inquiétude, les créances douteuses – susceptibles d’être non remboursées – pourraient tripler, en passant de 5,5% à 15,5% du total des prêts. Si un tel scénario se produisait, les pertes seraient équivalentes à 7% du PIB, explique l’institution. Ce problème concerne en particulier la sidérurgie et le secteur du charbon. Le rapport note que Pékin a promis de s’attaquer à la surproduction mais que les entreprises étatiques peinent à se réformer, le FMI évoquant même des entreprises « zombies » qui ne survivent que grâce au crédit. Faute de réforme rapide, le rapport affirme que la Chine connaîtra « une croissance affaiblie de façon permanente« . Le problème, c’est que le gouvernement chinois a du mal à réduire les effectifs des entreprises d’Etat, les autorités locales étant très soucieuses de ne pas provoquer une instabilité sociale en cas de chômage massif. L’année dernière, la croissance chinoise était de 6,9%, son plus mauvais score depuis un quart de siècle. Au premier semestre 2016, la croissance continue de ralentir, à 6,7%. « Les politiques et déclarations du gouvernement semblent alternativement donner la priorité aux réformes et à la croissance« , un effet girouette dommageable, selon le FMI.

(Avec AFP)

 

« Erdogan est une menace pour l’Europe » (Renaud Girard)

 « Erdogan est une menace pour l’Europe » (Renaud Girard)

Le  politologue  Renaud Girard considère dans une interview au Figaro que le président turc est une menace ; en outre,  il critique sévèrement la politique étrangère de la France en Syrie

 

Cette semaine a été marquée par le rapprochem.ent entre Vladimir Poutine et Recep Erdogan à Saint-Pétersbourg. Mettriez-vous ces deux «régimes autoritaires» sur le même plan ou diriez-vous que la synthèse entre nationalisme et islamisme réalisée par Erdogan est une menace spécifique?

 

Renaud GIRARD. – Non, je ne mettrai pas ces deux régimes sur le même plan. Erdogan est un Frère musulman, il a pour ambition de balayer ce qui reste de cette Turquie laïque et pro-occidentale héritée d’Atatürk, afin de faire de son pays une authentique république islamique. Vladimir Poutine est au Kremlin comme un tsar des plus classiques. Il n’a pas envie de bouleverser la Russie de Gorbatchev ou d’Eltsine, mais souhaite simplement lui redonner sa grandeur. Il n’a pas envie de changer la société russe de la même manière qu’Erdogan veut bouleverser la société turque.

Erdogan est une menace spécifique parce qu’il n’a ni admiration ni affection pour la culture occidentale.

Pour les Européens, Erdogan est une menace spécifique parce que, contrairement à Mustapha Kemal, il n’a ni admiration ni affection pour la culture occidentale. Nous l’avons vu lorsqu’il s’est déplacé à Strasbourg le 4 octobre 2015. Alors qu’il s’exprimait devant les Turcs d’Europe, les femmes et les hommes avaient été séparés dans le grand amphithéâtre. C’était clairement une volonté de marquer sa différence tant à l’égard du kémalisme que du pays hôte qui l’accueillait. Erdogan n’a pas de considération pour ce qui fait l’Europe, c’est-à-dire ses racines chrétiennes et l’influence des Lumières. C’est cela qui fait l’Europe. En revanche, Vladimir Poutine, qui dirige certes un régime autoritaire, partage avec Catherine II cette admiration de la culture occidentale et nous reproche d’ailleurs de la perdre. Il y a une deuxième différence de taille. Par le passé, Vladimir Poutine n’a pas aidé des mouvements politiques qui ont tué les Français. Même s’il le regrette probablement aujourd’hui, Erdogan a soutenu l’Etat islamique par le passé.

 

Peut-on parler d’alliance de circonstances entre Moscou et Ankara ou celle-ci peut-elle devenir un partenariat stratégique et durable?

 

Comme indiqué dans le communiqué qui a été rendu public après la conférence de presse commune que les deux présidents ont tenue, il s’agit de remettre les relations russo-turques au niveau où elles étaient avant l’incident de l’avion russe abattu en novembre 2015. Ni plus, ni moins. C’est un rapprochement qui s’est fait à la demande d’Erdogan. Le président turc a compris qu’il n’arriverait pas à devenir le sultan néo-ottoman qu’il a rêvé de devenir à la faveur des Printemps arabes, mal guidé qu’il était par le ministre des Affaires étrangères puis Premier ministre Ahmet Davutoglu. Aujourd’hui, Erdogan s’est séparé de Davutoglu, qui avait fait preuve d’une extrême arrogance et de peu de bon sens. Recep Erdogan est un peu comme Staline par rapport à Trotski, Trotski étant le Calife Ibrahim régnant sur l’Etat islamique de Raqqa et Mossoul. Staline a préféré faire le communisme en un seul pays, aujourd’hui Recep Erdogan préfère faire l’islamisme dans un seul pays. Il a compris qu’il n’avait pas d’autre option. De manière réaliste et pragmatique, il a décidé avec son nouveau Premier ministre de se réconcilier avec les deux pays dont l’armée et les services secrets sont les plus efficaces au Moyen-Orient, les Russes et les Israéliens.Ca ne fait pas de lui un amoureux transi des sionistes, mais il suit la ligne de conduite du communisme dans un seul pays. Souvenons-nous de la chaleur des relations qui ont pu exister à un moment entre Staline et Roosevelt.

 

Ce tournant réaliste qui semble être pris sur le dossier syrien, même chez un Recep Erdogan qui fut le pire ennemi de Bachar al-Assad depuis 2011, est très loin des positions que la France exprime depuis le début du conflit. Jean-Marc Ayrault semble en retrait. Où est la France dans ce nouvel espace politique au Levant?

La France, par son incompréhension de ce qui se passait en Syrie est complètement hors-jeu. Les leaders français ont cru, gauche et droite confondues, que Bachar al-Assad n’en avait que pour quelques semaines en 2011. La stratégie de la France sur le dossier syrien depuis 2011 a été un mélange d’ignorance historique, de manichéisme politique et de wishful thinking diplomatique. Personne ne s’intéresse plus au point de vue de Paris concernant le dossier syrien, alors même que la France est l’ancienne puissance mandataire. Il ne fallait pas sortir de notre neutralité. Il fallait conserver des relations diplomatiques avec Damas. La diplomatie, cela sert à parler avec les gens qui ne sont pas vos amis. Nous avons beaucoup surestimé l’importance d’une opposition modérée à l’occidentale en Syrie. En fait, l’opposition la plus virulente et la mieux enracinée dans le pays, a toujours été islamiste. Les Français sont allés très loin dans leur folie: ils ont livré, sur ordre du président Hollande, des armes à la pseudo-Armée syrienne libre (ASL), soit disant modérée (car elle ne se prive pas de commettre elle aussi des exactions). Devant des caméras, l’ASL a récemment sacrifié un gosse palestinien de onze ans qui avait commis je ne sais quelle faute. L’ASL a eu des armes grâce à la France, armes qui se sont immédiatement retrouvées soit saisies par les unités islamistes, soit simplement vendues.

Comment a-t-on pu commettre une telle erreur?

 

Quand nous avons aidé les rebelles anti-Kadhafi en parachutant des armes en 2011 en Libye, un nombre significatif de ces armes ont été retrouvées ensuite aux mains de Boko Haram !

C’est une erreur d’appréciation grave du président Hollande et de son ministre Fabius. L’erreur fondamentale a été de faire du wishful thinking. En diplomatie, il faut prendre les réalités telles qu’elles sont. Fabius souhaitait voir en Syrie un méchant – Bachar el-Assad – qui massacrait des gentils, ces rebelles qui ne demandaient qu’à appliquer les droits de l’homme en Syrie. Un méchant contre des gentils, cela fait un dossier diplomatique facile à traiter! La réalité était tout autre et il faut le dire. Si l’Armée russe n’était pas intervenue au début de l’automne 2015, Damas serait probablement tombée aux mains des islamistes. Ils auraient alors commis un immédiat génocide des alaouites et des druzes, et, dans le meilleur des cas, les Chrétiens auraient été chassés vers le Liban. Quant aux églises de Damas, elles auraient brulé puisque, même sous la protection de nos troupes au Kosovo, il y a eu plus d’une centaine d’églises détruites. Ce sont les réalités. Hollande et Fabius ont préféré le schéma intellectuel qu’ils avaient construit. L’opposition démocratique était certes très forte sur les plateaux de télévision à Paris, mais elle ne représentait que peu de chose sur le terrain!

Ces erreurs se répètent. Quand nous avons aidé les rebelles anti-Kadhafi en parachutant des armes au printemps 2011 au Djebel Nefoussa au Nord-Ouest de la Libye, un nombre significatif de ces armes ont été retrouvées ensuite aux mains de Boko Haram! Mais aujourd’hui, l’échelle des détournements d’armes en Syrie est bien plus importante.

Nous avons donc perdu en Syrie?

Nous avons perdu parce que notre diagnostic de départ ne correspondait pas aux réalités internationales. Mais il y a pis. Nous avons été ridiculisés! Quand, à l’été 2013, François Hollande a annoncé qu’il fallait bombarder Damas et renverser Bachar al-Assad parce que celui-ci avait utilisé des armes chimiques, le président de la République a émis un jugement moral qui engageait la France. Quand nos amis anglais et américains ont fait marche arrière, la France a reculé elle aussi, comme si l’obligation morale de bombarder Damas était tombée de ce seul fait. Alors, de deux choses l’une, soit la France est tellement faible militairement qu’elle n’a pas les moyens de bombarder seule la Syrie – ce qui est assez grave -, soit la position de la France n’est pas indépendante. La réalité est que nous adoptons volontairement la position de caniche des Américains. Sur l’usage des armes chimiques, il y a ensuite eu un accord Lavrov-Kerry à Genève, auquel nous n’avons même pas été invités! Cet accord a été appliqué avec succès. Les Russes ont forcé l’Armée syrienne à rendre ses armes chimiques, que les Américains ont ensuite détruites. Cet accord est le résultat d’une volonté russo-américaine de régler un problème concret. Le danger pour nous, ce n’était évidemment pas que Bachar utilisât ces armes contre nous, mais que ces armes chimiques tombassent dans les mains des islamistes et qu’elles se retrouvassent un peu plus tard dans le métro de Paris, de Londres ou de New York.

Nous avons perdu parce que notre diagnostic de départ ne correspondait pas aux réalités internationales. Nous avons été ridiculisés !

Nous avons été ridiculisés une seconde fois dans le dossier syrien quand nous avons commencé à avoir des problèmes sérieux avec nos terroristes islamistes sur notre territoire national. Nos services secrets sont allés à Damas demander des renseignements aux services syriens qu’ils connaissaient bien. Il y avait toujours eu une très forte coopération policière entre la France et la Syrie. Les Syriens nous ont alors demandé de rouvrir d’abord notre ambassade! En coupant nos relations diplomatiques avec Damas en mars 2012, nous avons laissé entièrement la Syrie dans les mains des Iraniens et des Russes, une Syrie pour laquelle nous avions déjà diplomatiquement beaucoup investi. Peut-être trop d’ailleurs, mais c’était un fait, puisque nous l’avions invitée au défilé du 14 juillet 2008. Il faut qu’il y ait une constance minimum de la politique étrangère française. Sans constance, aucune politique étrangère ne peut être prise au sérieux dans le monde. Notre diplomatie s’est fourvoyée pour n’avoir pas su désigner à temps quel était notre ennemi principal. Notre ennemi principal, celui qui tue des Français, c’est l’Etat islamique. Bachar al-Assad est tout sauf un ange, mais ce n’est pas l’ennemi de la France!

Dans ce dossier, parmi les acteurs non-régionaux, il reste donc les Américains et les Russes? Les Américains sont-ils lassés du conflit en Syrie?

Les Anglais ne comptent pas, ils n’ont plus de politique moyen-orientale, tellement ils ont été traumatisés par leur expérience irakienne de 2003. Il reste donc les Américains et les Russes, qui aujourd’hui travaillent parfois ensemble, avec les Kurdes syriens du PYD notamment, qui sont les Kurdes qui combattent l’Etat islamique au sol avec le plus d’efficacité.

 

Les Américains acceptent que les Russes aient pris une position supérieure à la leur dans le Levant.

Washington ne soutient plus le front Al-Nosra, c’est-à-dire Al-Qaïda (même si par manipulation et pour enrayer la coopération russo-américaine, Al-Nosra a été renommé et s’est faussement détaché de son mentor terroriste). Les Américains savent qu’ils sont allés trop loin en soutenant les islamistes et savent pertinemment qu’ils ont perdu militairement cette carte. Ils commencent à changer à propos de Bachar el-Assad: ils acceptent que celui-ci demeure à la tête de l’Etat syrien à court terme, même s’ils refusent d’envisager qu’il reste encore longtemps au pouvoir. Ils sont ainsi beaucoup moins intransigeants que les Français. L’Amérique au Moyen-Orient est un chien loup redoutable, mais qui a cessé d’aboyer. La France est un roquet, qui ne fait peur à personne quand il aboie. Et quand il aboie beaucoup, il est un peu ridicule. Les Américains acceptent que les Russes aient pris une position supérieure à la leur dans le Levant. Depuis plusieurs années déjà, Barack Obama a adopté la stratégie de rule from behind (gouverner depuis l’arrière). Les Russes gouvernent en allant sur le terrain en Syrie! Avec le rule from behind américain, les potentats sunnites de la région ont moins confiance en Washington, alors que les Saoudiens respectent Poutine, même s’ils ne partagent pas les mêmes intérêts dans la région. Les Américains n’ont pas changé l’équilibre stratégique au Moyen-Orient. A l’inverse, les Russes ont clairement changé la donne stratégique en sauvant le régime de Bachar el-Assad. Les Français, quant à eux, ont hélas disparu de ce théâtre international.

Report du brexit par le gouvernement britannique en 2019

  • Report du brexit par le gouvernement britannique en 2019

 

 

Comme attendu, le gouvernement britannique n’est pas pressé  de sortir de l’union européenne ; en cause évidemment,  le résultat surprise du brexit  et l’impréparation totale des dirigeants pour négocier un nouvel accord commercial avec l’union européenne. Le report en 2009 est envisagé pour tenir compte des élections qui se tiendront en France et en Allemagne en 2017. En clair on pourrait attendre ces élections pour négocier réellement. Cela d’autant plus qu’on a complètement sous-estimé la complexité des discussions. Selon le Sunday Times, des ministres ont prévenu en privé des responsables de la City de Londres que l’ouverture des négociations pourrait n’intervenir que fin 2017, ce qui reporterait la sortie du Royaume Uni de l’Union européenne d’un an. Le départ effectif de la Grande-Bretagne de l’Union européenne pourrait être reporté à fin 2019 en raison des difficultés que rencontre l’administration britannique et des élections en France et en Allemagne, selon le Sunday Times. Le gouvernement de la première ministre Theresa May a indiqué qu’il comptait invoquer l’article 50 du Traité de Lisbonne au début de 2017. Le recours à cet article ouvre une période de négociations de deux ans au terme de laquelle le pays concerné quitte l’Union. Ce qui pour un déclenchement début 2017 signifierait un départ effectif début 2019. Mais selon le Sunday Times, des ministres britanniques ont prévenu en privé de hauts responsables du secteur financier de la City de Londres que le recours à l’article 50 pourrait n’avoir lieu que vers la fin de 2017, ce qui reporterait le Brexit à fin 2019. «Des ministres pensent à présent que le déclenchement pourrait être repoussé à l’automne 2017», a déclaré au journal une source de la City disant avoir parlé de la question avec deux ministres. «Ils n’ont pas l’infrastructure pour les gens qu’ils doivent engager» en vue des négociations, selon cette source. «Ils disent qu’ils ne savent même pas quelles sont les bonnes questions à poser lorsqu’ils commenceront finalement à négocier avec l’Europe». Theresa May, elle-même, en déplacement à Paris à la fin du mois de juillet, avait exprimé son intention de ne pas se précipiter, afin de prendre le temps de clarifier les objectifs de Londres. Elle avait même évoqué une période de «six mois» à mettre à profit. Un rapport parlementaire a accusé le gouvernement sortant de David Cameron de «grossière négligence» pour avoir refusé de se préparer à l’éventualité du Brexit. À la suite du référendum du 23 juin lors duquel les Britanniques se sont prononcés majoritairement pour la sortie de la Grande-Bretagne de l’UE, Theresa May, qui a succédé à David Cameron, a créé un ministère chargé de superviser les discussions sur le Brexit. Mais le ministre, David Davis, n’aurait engagé jusqu’à présent que la moitié environ du personnel dont il va avoir besoin. Un autre ministère, celui du Commerce international, dirigé par Liam Fox, est lui aussi confronté à la nécessité de recruter rapidement de nombreux experts, car il ne dispose actuellement que d’une poignée de négociateurs expérimentés. Par ailleurs, un membre non identifié du cabinet britannique a déclaré au Sunday Times que les calendriers électoraux de la France et de l’Allemagne posaient «certaines difficultés». Les deux tours de l’élection présidentielle française se tiennent le 23 avril et le 7 mai 2017, et des élections fédérales auront lieu en Allemagne à l’automne 2017.

 

Croissance Japon : stagnation deuxième trimestre

Croissance Japon : stagnation deuxième trimestre

La croissance pour 2016 sera sans doute très faible pour le Japon en raison notamment de la croissance zéro au second trimestre. En cause, de moins bons résultats du commerce extérieur du fait notamment du tassement économique en Chine Le Japon a vu son économie stagner au deuxième trimestre 2016 par rapport au premier, qui avait connu une hausse de 0,5%, selon des données préliminaires publiées, ce matin, par le gouvernement, sur fond de frilosité des entreprises à investir. Entre avril et juin, le Produit intérieur brut (PIB) a fait du surplace, une statistique inférieure aux attentes. Les analystes interrogés par l’agence financière Bloomberg News tablaient sur une croissance de 0,2%. En rythme annualisé – c’est-à-dire si l’évolution du trimestre se prolongeait sur une année -, le PIB ressort cependant en progression, modeste (+0,2%). La troisième économie mondiale a souffert d’un nouveau recul des investissements non résidentiels des entreprises (-0,4%) et d’une contribution négative du commerce extérieur, alors que les exportations ont chuté de 1,5%, dans un contexte de croissance mondiale poussive et de ralentissement des pays émergents. Le récent renforcement du yen, valeur refuge qui a les faveurs des cambistes en période d’incertitudes, alourdit en outre le climat, en pénalisant durement les entreprises exportatrices.

L’économie allemande résiste au 2e trimestre

L’économie allemande résiste au 2e trimestre

La croissance de l’économie allemande a bien résisté au deuxième trimestre, elle est en recul par rapport au premier tandis que la France connaît une croissance zéro.  Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,4% sur la période avril-juin après une croissance de 0,7% au premier trimestre, selon une première estimation publiée vendredi par l’Office fédéral de la statistique. La première économie européenne affiche ainsi une performance nettement meilleure que celle de la France, où le PIB a stagné au deuxième trimestre. Les économistes interrogés par Reuters ne prévoyaient qu’une croissance de 0,2% en Allemagne sur avril-juin car ils s’attendaient à un net ralentissement après la hausse marquée du PIB au premier trimestre – la plus forte depuis le premier trimestre 2014 -, favorisée par la douceur de l’hiver, qui a dopé l’activité du secteur de la construction. Par rapport au deuxième trimestre 2015, la croissance allemande a atteint 3,1%, soit le rythme le plus élevé depuis cinq ans et plus du double du consensus Reuters, qui la donnait à 1,5%.Mais les bonnes surprises annoncées vendredi ne suffisent pas à rassurer certains économistes, qui s’attendent à ce que l’économie allemande finisse par souffrir de la faiblesse de l’investissement et de l’impact du vote britannique en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Carsten Brzeski, d’ING, explique que l’économie profite pour l’instant du dynamisme de la consommation intérieure, fruit du soutien de la politique de la Banque centrale européenne (BCE) et de l’afflux de réfugiés dans le pays. « Pour que la reprise actuelle soit durable (ou pour initier un nouveau cycle), il faudra une reprise de l’investissement. Jusqu’à présent, le niveau de l’investissement (à l’exception de l’investissement dans l’immobilier) s’est à peine repris en dépit de la faiblesse des taux d’intérêt », ajoute-t-il. « L’incertitude accrue liée au Brexit, les faiblesses structurelles persistantes dans de nombreux pays de la zone euro et le nouvel accès de ralentissement à l’échelle mondiale rendent très improbable une reprise de l’investissement liée au marché intérieur », poursuit-il, ajoutant que le gouvernement doit prendre l’initiative. Mais Berlin a rejeté les critiques du Fonds monétaire international (FMI) et de certains partenaires de la zone euro sur la faiblesse de l’investissement public allemand. Pour Jörg Zeuner, économiste de la banque publique KfW, le résultat du référendum britannique du 23 juin sur l’UE risque de pénaliser l’économie allemande. « La décision de sortir de l’UE va affecter l’économie britannique et ce ralentissement va se propager à l’Allemagne par le biais d’une baisse des exportations », explique-t-il. « Le Royaume-Uni est un marché important, notamment pour les constructeurs automobiles allemands mais aussi pour nos industries chimique et pharmaceutique. »

(Avec Reuters)

Croissance zone euro ralentissement

Croissance zone euro  ralentissement

Le ralentissement de la croissance est confirmé en zone euro pour le second trimestre, la croissance du second trimestre sera inférieure de moitié à celle du premier avec des écarts autour de cette moyenne puisque l’Espagne enregistre plus 0,7 %, l’Allemagne 0,4 % et la France 0 %.  La croissance économique a donc ralenti au deuxième trimestre dans la zone euro, avec notamment une stagnation en France, en raison en particulier des différents blocages, grèves et manifestations d’après l’institut européen de la statistique. Le produit intérieur brut (PIB) des 19 économies de la zone euro a progressé de 0,3% sur la période avril-juin par rapport aux trois mois précédents et de 1,6% sur un an, a annoncé Eurostat. Ces chiffres sont conformes aux attentes des économistes interrogés par Reuters et confirment les premières estimations d’Eurostat publiées fin juillet. La croissance au premier trimestre a été de 0,6% par rapport aux trois mois précédents et de 1,7% sur un an. Le PIB de l’ensemble de l’Union européenne a pour sa part progressé de 0,4% au deuxième trimestre, de 1,8% sur un an. Pour l’avenir, Marquis prévoit un redressement de la croissance sauf pour la France  l’indice PMI final Markit composite de l’activité globale dans l’Eurozone s’établit à 53,2 en juillet, et traduit ainsi la plus forte croissance du secteur privé de la zone depuis six mois (contre 53,1 en juin).   L’accélération repose principalement sur un renforcement de la hausse de l’activité économique allemande, alors que la croissance ralentit en Italie et en Espagne tandis qu’elle continue d’afficher un rythme proche de la stagnation en France.

 

 

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