Archive mensuelle de août 2016

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Actu, infos, économie, social, politique : articles les plus lus

Foot Marseille : l’Om à vendre sur le bon coin ?

Foot Marseille : l’Om à vendre sur le bon coin ?

 

 

Vendu pas vendu ? Margarita Louis Dreyfus affirme que la vente est toujours en attente de même que l’éventuel retour de l’entraîneur Marcelo Bielsa. Toujours est-il qu’après des débuts encore catastrophiques du club,  les conditions de vente seront encore plus difficiles. Sur la vente la pente du déclin,  l’OM pourrait même se retrouver en ligue 2 voire finir sur le « bon coin ». . D’ores et déjà l’Olympique de Marseille est difficilement vendable. Un club dont l’actif est surtout représenté par des supporters qui méritent mieux. La raison voudrait que Margarita Louis Dreyfus cède gratuitement le club à un repreneur sérieux. A s’entêter  à vouloir tirer un profit substantiel de cette vente Margarita Louis-Dreyfus prend le risque de dévaloriser complètement un club dont les supporters pourraient bien se lasser des marchandages en cours. Selon France Football, l’entraîneur argentin était quasiment de retour sur le banc de l’Olympique de Marseille, ramené par Gérard Lopez, qui aurait convaincu Margarita Louis-Dreyfus de lui revendre le club. Mais lundi soir, coup de théâtre : l’actionnaire majoritaire de l’OM a formellement démenti la revente du club à l’homme d’affaires luxembourgeois. « Margarita Louis-Dreyfus dément formellement les informations publiées par France Football indiquant que le club aurait été vendu. Elle s’interroge sur l’intérêt que pourrait avoir un média sérieux à diffuser des informations erronées et non vérifiées », a déclaré le club dans un communiqué. « Le jour où la vente de l’OM sera finalisée, les salariés et la Mairie seront les premiers informés puis un communiqué sera diffusé comme il se doit. Toute spéculation est par conséquent fantaisiste », ajoute l’OM. Début août, MLD avait estimé que la vente de l’OM était un « processus bien engagé » mais qui pourrait prendre du temps, ajoutant que sa priorité était de « trouver un nouveau propriétaire qui prend bien soin du club ». Les supporters continueront à ronger leur frein un moment.

 

 

 

Tourisme Paris : baisse de 10 % des étrangers

Tourisme Paris : baisse de 10 % des étrangers

 

 

Une baisse de l’ordre de 10 % des de la part des étrangers suite aux attentats, aux manifs et au climat, selon le Comité régional du tourisme (CRT).    Cette situation « entraîne des conséquences économiques inquiétantes » pour les professionnels du tourisme de la région, qui ont subi depuis janvier une perte de 749,7 millions d’euros de chiffre d’affaires, note le CRT, dans une étude qui sera présentée mardi à la presse. Avec 14,9 millions d’arrivées hôtelières sur le premier semestre, la fréquentation touristique de Paris et de l’Ile-de-France est en recul de 6,4% par rapport à un an plus tôt, du fait de la baisse conjointe des clientèles internationales (-9,9%) et françaises (-3,5%). Le nombre de nuitées recule, lui, de 8,5%.    Au total, de janvier à fin juin, les hôteliers franciliens ont accueilli un million de touristes en moins par rapport à la période comparable de 2015.      « L’activité touristique subit un contrecoup sévère dans un contexte peu favorable marqué par les attentats (Paris, Bruxelles, Nice…), les mouvements sociaux ainsi que les inondations. La tenue de l’Euro 2016 n’aura pas permis d’endiguer ce phénomène », souligne le CRT.    Le cœur de la région, Paris, a été davantage touché que la grande couronne, avec des nuitées en recul de 11,4%, contre -4,4% dans les autres départements franciliens.  La fréquentation des clientèles japonaises (-46,2%), italiennes (-27,7%) et russes (-35%) s’est effondrée, tandis que les Américains et les Chinois, initialement peu affectés, clôturent le semestre sur des reculs de 5,7% et 19,6%, entrant dans un « cycle inquiétant de baisse ». Dans ce contexte, la fréquentation des principaux monuments franciliens chute fortement (-43,9% au Grand Palais, -34,8% à l’Arc de Triomphe, -16,3% au château de Versailles). Seul point positif: le tourisme d’affaires progresse, lui, de 14,4 points.

(Reuters)

Crise du lait : la faute uniquement au marché ?

  • Crise du lait : la faute uniquement au marché ?

 

 

Comme souvent lors des crises on attribue au marché la responsabilité première des dysfonctionnements. Ce n’est ce pas faux mais encore faudrait-il approfondir les facteurs explicatifs. D’abord ce fameux marché a longtemps profité à la France qui a largement exportée ses  excédents dans le monde entier notamment en Russie et en Chine, marchés aujourd’hui partiellement totalement fermés. Second facteur explicatif, la suppression des quotas décidés par l’Europe ce qui a emballé l’offre (seulement plus 5 % en France mais 25 % par exemple en Irlande). Autre élément d’explication la trop grande spécialisation de certains producteurs dépendants uniquement du lait. Des producteurs par ailleurs lourdement endettés par l’énorme coût des investissements. Les différences de conditions de production et de coût conduisent  à des prix de vente du lait mondiaux qui varient du simple au triple par exemple autour de 0,10 € en Ukraine par litre alors  qu’il faudrait vendre le litre en France autour de 0,35 € pour permettre aux producteurs de dégager un revenu correct. Dans le même temps le consommateur, lui, est condamné à boire du lait industrialisé dans le goût est proche de l’eau. En conclusion, sans modification du rapport prix qualité et réforme des circuits de distribution, là filière française de les suivra sans doute le sort  de l’acier. Du coup, des producteurs de lait de Bretagne, de Normandie et des Pays de la Loire ont manifesté ce lundi devant le siège de Lactalis, à Laval. Ils reprochent au groupe laitier de ne pas les rémunérer suffisamment. Le porte-parole de la société, Michel Nalet, ne ferme pas la porte à des discussions sur les tarifs, mais il appelle les producteurs à prendre en compte la réalité du marché européen. Actuellement, les exploitants sont payés 256 euros les 1.000 litres de lait. Ils réclament 100 euros de plus. La Fédération nationale des producteurs de lait appelle les exploitants à manifester devant le siège de l’entreprise Lactalis à Laval, en Mayenne,  pour dénoncer des prix qui ne leur permet pas de vivre de leur production. « Ce prix est un prix qui a été décidé uniquement sur cette période estivale », a expliqué Michel Nalet, porte-parole de Lactalis. « Le prix du lait ne s’apprécie pas sur deux mois mais sur une année et rien ne dit que ce prix va rester sur ce niveau-là » a-t-il ajouté. La Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles (FDESA) de la Mayenne promet une action dans la durée si les négociations ne sont pas rouvertes. « Nous n’avons jamais eu l’idée de bloquer toute discussion. Mais on ne peut pas à la fois guerroyer et demander une rencontre. Que les choses se passent raisonnablement. Nous sommes prêts à discuter avec les organisations de producteurs » a prévenu Michel Nalet. Le porte-parole de Lactalis alerte les producteurs sur la réalité du marché. « Aujourd’hui, nous avons aussi à faire face à une crise de surproduction, un environnement économique très concurrentiel » explique Michel Nalet. Le prix d’achat du lait varie d’un industriel à l’autre et Lactalis fait partie de ceux qui achètent au plus bas. Le porte-parole de Lactalis s’en est expliqué. « Notre groupe a proportionnellement beaucoup plus d’excédents à traiter. Ils sont commercialisés sur des bases de prix du lait autour de 220 euros les 1.000 litres, alors que nous sommes sur des prix d’achat aux producteurs à 260. Pratiquement 50% de nos volumes sont soumis à cette concurrence européenne internationale. Notre groupe est très affecté par des prix concurrentiels. »

(avec AFP)

 

«Tout pour la France» : le catalogue électoral de Sarkozy

 «Tout pour la France» : le catalogue électoral de Sarkozy

 

Comme c’est la tradition dans son livre « tout pour la France » Sarkozy arrose les différentes catégories sociaux professionnelles mais sans grande idée nouvelle et surtout sans grande réforme à la hauteur des enjeux. Bref du bricolage pour séduire et du déjà-vu.

 

LE TRAVAIL

• Il prône le rétablissement des heures supplémentaires défiscalisées. «Oui, nous rétablirons la liberté de donner des heures supplémentaires et nous confirmerons leur défiscalisation, car il s’agit d’un cercle vertueux que celui qui permet de gagner plus lorsqu’on travaille davantage», explique Nicolas Sarkozy.

• Il souhaite également, pour chaque entreprise, la liberté de négocier le temps de travail, à la condition de rémunérer le temps de travail supplémentaire. «Il s’agira d’un choix libre et responsable. Il n’y aura plus une durée unique du travail hebdomadaire. […] Il n’existera que deux conditions», explique l’ancien chef de l’État. La première: obtenir l’accord des salariés de l’entreprise, via référendum en l’absence d’accord avec les représentants syndicaux. La seconde: concernant la rémunération, «cela sera donc 35 heures payées 35, 36 payées 36, 37 payées 37… Je sais que, dans ma famille politique, certains ne partagent pas cette idée, et souhaitent que les salariés restent payés pour 35 heures, même s’ils passent à plus de 35 heures par semaine. J’y suis totalement opposé: je suis toujours un fervent partisan du travailler plus pour gagner plus, pas pour gagner moins.»

• Les entreprises bénéficieront en outre d’un nouveau barème de charges incitatif: «Martine Aubry avait mis en place un système perverti: moins on travaillait, plus il y avait d’allégement de charges. Je souhaite la procédure inverse, plus on travaillera, plus il y aura d’allégements de charges», défend Nicolas Sarkozy.

• Il invite aussi à une refondation du dialogue social dans l’entreprise, avec la suppression du monopole syndical de présentation des candidats au 1er tour d’une élection. Le délégué syndical, pour être nommé, devra avoir été élu préalablement lors d’une élection professionnelle.

Il propose de supprimer «purement et simplement» le seuil de 11 salariés pour les délégués du personnel. Et invite à une fusion de l’ensemble des instances de représentation du personnel au-delà de 50 salariés. Le compte pénibilité serait aussi supprimé.

• Il incite par ailleurs à étendre la loi sur le service minimum à d’autres secteurs d’activité: transports aériens, énergie (centrales nucléaires).

SUR LA FISCALITÉ

• Nicolas Sarkozy, qui accorde une place cruciale, dans son programme économique, à la fiscalité, prévoit la suppression de l’ISF, malgré un coût de 4,5 milliards d’euros. Mais, il faut choisir, assure-t-il, entre l’Europe et l’ISF: «L’Europe ou l’ISF? On peut, en effet, vouloir un impôt spécifique pour les plus riches, mais, dans ce cas, il faut sorti de l’Europe».

• Une baisse «immédiate, dès juillet 2017, de 10 % de l’impôt sur le revenu» est également au menu. «Je veux dire à tous ceux qui, dans ma famille politique, ne croient pas possible cette baisse d’impôt, qu’il y aurait une grande incohérence pour nous à dénoncer les augmentations d’impôts socialistes alors que nous sommes dans l’opposition et à les conserver une fois revenus au pouvoir», insiste Nicolas Sarkozy.

 Non-taxation des successions des classes moyennes

«Il est normal de pouvoir transmettre en franchise [d'impôts] son patrimoine à ses enfants», estime-t-il. «Si je suis élu, je souhaite que nous reprenions le système allemand, avec cette règle simple: pas de taxation des successions en ligne directe jusqu’à 400 000 €» par part.

 Les transmissions d’entreprise doivent être favorisées

«La transmission d’entreprise fera l’objet d’une exonération de 85%, voire d’une exonération totale, si l’activité est maintenue pendant cinq ans au minimum, avec le maintien de la majorité des emplois correspondant.»

 Exonération des charges au niveau du SMIC et doublement du CICE

«Je souhaite une exonération totale des charges au niveau du SMIC, qui diminuerait pour s’annuler progressivement à 1,6 SMIC. Cette mesure sera couplée à la transformation du fameux CICE, tellement complexe que la plupart des petits chefs d’entreprise le qualifient d’usine à gaz, en une véritable baisse de charges, permanente, gravée dans le marbre, intégralement ciblée sur les bas salaires.» «Voilà pourquoi je souhaite doubler le montant des sommes aujourd’hui dédiées au CICE. Il s’agira donc de pas moins de 34 milliards d’euros.»

«La suppression de toutes les charges patronales sur les salaires versés à un emploi à domicile au niveau du SMIC permettra de lutter contre le travail au noir» et «cet effort pour les familles sera de l’ordre de 1 milliard d’euros et représentera une baisse de 20% du coût payé par la famille», précise Nicolas Sarkozy.

FONCTION PUBLIQUE

• Le temps de travail sera augmenté. Toutes les fonctions publiques feront au moins 35 heures par semaine. Pour l’État, le temps de travail passera à 37h, payées 37.

Nicolas Sarkozy n’oublie pas la nécessaire réduction des effectifs : il annonce une reprise de l’effort de réduction de l’emploi public, d’au moins 300 000 emplois en 5 ans, forces de sécurité exonérées

RETRAITE

• Passage de l’âge de la retraite à 63 ans en 2020 puis 64 ans en 2025. 64 donc, et pas 65. Parce que «65 ans soulèvera tellement d’opposition que le Président qui voudra le mettre en place négociera en contrepartie un calendrier de mise en œuvre lointain, sans compter toutes les contreparties multiples qui seront concédées pour faire accepter aux Français l’âge de 70 ans pour ceux qui n’auront pas tous leurs trimestres», lit-on dans «Tout pour la France».

TRAVAIL LE DIMANCHE

• «Je suis partisan de la liberté de travailler le dimanche, à condition que les salariés soient mieux payés que durant les jours de semaine, et que cela soit sur la base du volontariat». «Le cadre que je mettrai en place consistera à donner la possibilité au chef d’entreprise de consulter directement ses salariés par référendum pour passer outre l’opposition syndicale», prévient Nicolas Sarkozy.

DROIT DU TRAVAIL

• Il ne s’agit pas, assure le candidat à la présidentielle, de «donner un permis de licencier à n’importe quel moment et à n’importe quelle situation», mais la condition de réorganisation de l’entreprise doit permettre le licenciement économique. Les indemnités de licenciement économiques seront plafonnées et barémisées, en encadrant les délais de recours et de contentieux.

SOLIDARITÉ

 L’État, prévient Nicolas Sarkozy, reprendra le pilotage de l’UNEDIC, lourdement déficitaire, pour rétablir ses finances. «Ce paritarisme […] l’une des causes de l’immobilisme français.»

• La dégressivité des indemnités chômage sera de – 20% au bout de 12 mois, puis – 20% au bout de 18 mois.

• L’obligation d’accepter une offre raisonnable d’emploi, sous peine de suspension, sera davantage contrôlée.

• Sera créée une aide sociale unique fusionnant le RSA, l’aide au logement et la prime d’activité, plafonnée à 75% du SMIC.

DÉPENSES PUBLIQUES

• Il est impératif, selon Nicolas Sarkozy, de «réduire nos dépenses publiques de 100 milliards d’euros sur le prochain quinquennat, pour pouvoir financer dans le même temps la baisse des prélèvements obligatoires et la réduction de notre endettement public.»

FISCALITÉ DE L’ÉPARGNE

• «Les dividendes, les intérêts et les plus-values mobilières seront soumis, sur option, à un prélèvement forfaitaire libératoire au taux unique de 26% tout compris. Ce prélèvement couvrira donc non seulement l’impôt sur le revenu, mais aussi les prélèvements sociaux (CSG, CRDS, etc.). Les revenus fonciers seront quant à eux soumis à un prélèvement forfaitaire libératoire sur option de 33,3%, là aussi prélèvements sociaux inclus.» (p113)

• Les plus-values immobilières redeviendront exonérées à partir de 15 ans (contre 22 ans partiellement et 30 ans totalement).

UBÉRISATION

• À propos des taxis: «ceux qui ont, dans un passé récent, acheté une licence […] devront être progressivement indemnisés».

 

(Le Figaro)

 

Arrêt anti-burkini confirmé par la justice

Arrêt anti-burkini confirmé par la justice

Le tribunal administratif de Nice considérant que le port du Burkini  constituait une revendication de nature identitaire a rejeté lundi une nouvelle demande de suspension d’un arrêté pris par une mairie des Alpes-Maritimes, celle de Villeneuve-Loubet. Déjà saisie il y a une dizaine de jours pour un arrêté du maire de Cannes, la juridiction niçoise avait alors rendu une décision allant dans le même sens, confortant les municipalités ayant interdit le port de vêtements religieux sur les plages. « C’est évidemment une déception, même s’il n’y a pas de grande surprise », a réagi lundi Me Patrice Spinosi, avocat de la Ligue des droits de l’homme (LDH), à l’origine de l’un des référés déposés contre la mairie de Villeneuve-Loubet. « Cette décision nous permet de saisir dès à présent le Conseil d’Etat, qui devrait fixer une date d’audience d’ici une dizaine de jours et statuer à très bref délai », a ajouté l’avocat, joint par Reuters. La LDH et le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), qui avait saisi le juge des référés pour l’arrêté cannois, jugent les mesures anti-burkini liberticides et discriminatoires à l’encontre des baigneuses de confession musulmane. Dans son ordonnance, le juge des référés invoque notamment le contexte sensible de l’état d’urgence, prolongé à la suite de l’attentat du 14-juillet à Nice (86 morts), ainsi que le « retentissement, facteur de tensions supplémentaires », déclenché par la polémique sur le port du burkini.   »Ce port vestimentaire sur les plages peut également être perçu comme étant l’expression d’une revendication identitaire », peut-on encore lire dans l’ordonnance.

Après Cannes et Villeneuve-Loubet, deux villes dirigées par des maires Les Républicains, plusieurs communes côtières du Sud-Est et du Nord, dont Nice et le Touquet, ont décidé à leur tour de bannir cet été les tenues de plage recouvrant le corps.

(Avec Reuters)

 

Prime à l’embauche : 60 000 postes créés !!!

Prime à l’embauche : 60 000 postes créés !!!

 

D’après la direction du 13 heurts la prime à l’embauche de 2000 € pour les PME serait susceptible de créer 60 000 emplois d’ici la fin d’année. Une évaluation comme d’habitude tout à fait approximative dans la mesure où on ne peut pas mesurer l’effet d’aubaine, c’est-à-dire notamment le nombre  d’emplois qui aurait été créés quand même sans cette prime. En effet aucun patron n’aura procédé à une nouvelle embauche en raison uniquement de cette prime, le facteur explicatif dominant étant le carnet de commandes. La prime à l’embauche de 2.000 euros pour les PME, qui figurait parmi les mesures du plan pour l’emploi présenté mi-janvier par François Hollande, pourrait donc créer 60.000 emplois nets d’ici la fin de l’année, selon une étude publiée lundi par la direction générale du Trésor. Ce dispositif permet aux entreprises de moins de 250 salariés ayant embauché un jeune ou un demandeur d’emploi en contrat à durée indéterminée (CDI) ou déterminée (CDD) d’au moins six mois, pour une rémunération allant jusqu’à 1,3 smic, d’être éligibles à une aide de 2.000 euros par an pendant deux ans. Au total, cette mesure « pourrait conduire à 110.000 embauches supplémentaires au cours de l’année 2016″, estime le Trésor. Mais compte tenu des fins de contrat qui auront lieu en cours d’année, la contribution finale aux créations d’emplois est estimée à 60.000, peut-on lire dans cette note. Ce chiffre correspond à une estimation effectuée avant que le chef de l’Etat n’annonce fin juin dans Les Echos la prolongation de ce dispositif en 2017.Les conclusions de cette note émanant de Bercy sont supérieures à celles tirées mi-juin par l’Insee, qui estimait que l’emploi salarié serait supérieur d’environ 40.000 postes fin 2016 au niveau anticipé en l’absence de cette prime. « À terme, la prime étant temporaire, l’impact sur le niveau d’emploi s’annulerait à horizon cinq ans », soulignent également les auteurs de cette étude.

2017 : Sarkozy : revanche, égocentrisme et activisme

2017 : Sarkozy : revanche, égocentrisme et activisme

 

Après sa défaite face à François Hollande Nicolas Sarkozy avait déclaré qu’il renonçait à la politique. Mais rattrapé par sa personnalité, il se lance dans une opération très hasardeuse en se déclarant candidat pour les présidentielles de 2017. Une candidature surtout alimentée par une soif de revanche. Sarkozy n’est pas porté par un projet très élaboré, sa philosophie repose surtout sur son activisme débordant et sur la très haute idée qu’il se fait de son destin personnel. Pour le reste, sa politique demeure relativement floue, à la fois libérale mais aussi étatiste, démocrate mais aussi bonapartiste, réformateur tout autant que conservateur voire réactionnaire. Bref un cocktail de contradictions cimentées par une bougeotte permanente valorisée  par une mise en scène médiatique à la limite du tragi-comique. Au point parfois de confondre l’homme réel et sa marionnette tellement le propos et l’attitude sont souvent caricaturaux. Officialisée lundi, la candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire de la droite et du centre pour la présidentielle de 2017 n’était plus un secret depuis longtemps.  Depuis ses « vrais faux adieux » du 6 mai 2012, après sa défaite contre François Hollande, la soif de revanche de Nicolas Sarkozy ne faisait pas de doute, même s’il s’en défend. L’ancien président dit répondre à l’appel du devoir face à une France confrontée à l’ »absence de tout espoir ». Nicolas Sarkozy ambitionnait de revenir en homme providentiel à l’horizon 2015. Les circonstances lui ont dicté une autre entrée en scène, pas des plus aisées, sur la dépouille d’une droite en lambeaux où les alliés d’hier, dont Alain Juppé ou François Fillon, sont devenus des rivaux. La démission forcée de Jean-François Copé de la présidence de l’UMP en mai 2014 sous le poids de l’affaire Bygmalion, un système présumé de fausses factures durant la campagne de 2012, a précipité l’échéance. Il décide alors de reprendre en main sa famille politique. Dix ans après sa première élection à la présidence de l’UMP, il est élu à la tête du parti en novembre 2014 avec 64,5% des voix. Il remodèle à sa main le mouvement, rebaptisé « Les Républicains », apure ses finances, prépare un programme présidentiel au rythme de conventions thématiques boudées par ses rivaux, se convertit sans enthousiasme, lui le bonapartiste, à une primaire d’investiture, une révolution pour la droite. Comme en janvier 2007 et lors d’autres moments-clés de sa carrière, Nicolas Sarkozy assure avoir « changé ». « L’échec m’a beaucoup appris », écrit-il dans « La France pour la vie ». « Il m’a aussi convaincu d’adopter une attitude plus modeste, en tout cas moins arrogante que celle que j’avais trop souvent avant. » L’ex-président entend revenir sur une ligne « populaire » et identitaire, pour faire rempart au Front national. « Nicolas Sarkozy dispose d’un atout maître : il est le seul à incarner les idées du peuple de droite », les « quatre droites : droite libérale, droite gaulliste, droite morale et droite sécuritaire », écrit Thomas Guénolé dans « Sarkozy, chronique d’un retour impossible ? » Avec un François Hollande démonétisé en contrepoint, Nicolas Sarkozy pense tenir la clé de l’équation personnelle qui lui a fait défaut durant son quinquennat. « Je suis un combattant. Je sais me battre. Je pense même que j’aime me battre, mais je ne garde aucune trace de ces batailles perdues ou gagnées », écrit-il. Les circonstances, en particulier les attentats de Nice et Saint-Etienne-du-Rouvray cet été, l’ont remis au centre du jeu : Nicolas Sarkozy s’est efforcé de mettre en avant sa « poigne » et son « énergie », seuls traits de personnalité encore plébiscités par les Français dans les enquêtes d’opinion. Son divorce d’avec les Français tient aussi sa personnalité. « Son caractère impulsif lui donne l’audace de faire des choses que d’autres n’oseraient pas mais c’est aussi ce qui le rend vulnérable », souligne un de ses anciens conseillers. « Ses fondamentaux sont bons mais il fait des embardées inutiles. » « Le sarkozysme n’existe pas comme philosophie politique de fond mais en tant que philosophie de l’action : ne rien lâcher, agir toujours, penser qu’il est toujours possible de retourner une situation », explique un de ses anciens ministres.

 

(Avec Reuters)

 

Montebourg : l’abaissement improductif

Montebourg : l’abaissement improductif

 

Des propos présidentiels assorti par le porte-parole du gouvernement de piques à l’adresse d’Arnaud Montebourg, qui a invité dimanche François Hollande, dans un discours très offensif, à renoncer à un second mandat. Stéphane Le Foll, proche du chef de l’Etat, a ironisé sur l’ancien ministre du Redressement productif en l’invitant à « ne pas tomber dans l’abaissement improductif ». Arnaud Montebourg a inscrit dimanche son nom sur la liste hétéroclite des personnalités de gauche en lice pour l’élection présidentielle de 2017, dont le point commun est de cibler François Hollande et le bilan de son quinquennat finissant. Face à cette adversité, à laquelle s’ajoute le cavalier seul du ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, le chef de l’Etat en a appelé lundi à « l’esprit de responsabilité » et au « collectif » lors du conseil des ministres de rentrée. « . D’autres membres du gouvernement se sont agacés du ton d’Arnaud Montebourg à l’encontre du président, qui doit dire en décembre s’il est candidat à sa propre succession. Dans la cour de l’Elysée, le ministre des Sports, Patrick Kanner, a jugé « excessifs » les mots employés par son ancien collègue, membre du gouvernement de 2012 à 2014. Le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, Jean-Marie le Guen, a dénoncé pour sa part sur France 2 la « violence » de la charge d’Arnaud Montebourg. « Lorsqu’on a été membre de ce gouvernement de François Hollande (…), lorsqu’on est un responsable, qu’on a vocation à l’être en tout cas, de la gauche, je pense qu’on peut s’exprimer sans être dans l’outrance et dans la caricature », a-t-il estimé. La candidature d’Arnaud Montebourg s’ajoute à celles d’autres ex-ministres comme l’écologiste Cécile Duflot, dans le cadre de la primaire organisée par Europe-Ecologie Les Verts, ou le socialiste Benoît Hamon. Ce dernier s’inscrit dans le cadre de la primaire que le Parti socialiste veut organiser en janvier, de même que la sénatrice « frondeuse » Marie-Noëlle Lienemann ou Gérard Filoche, inspecteur du travail à la retraite et autre franc-tireur du PS, qui a aussi appelé François Hollande à ne pas se présenter. Arnaud Montebourg s’est borné dimanche à dire qu’il était « candidat à la présidence de la République », laissant entendre qu’il pourrait enjamber une primaire aux contours encore flous.

(Reuters)

Fruits et légumes : chers et immangeables

Fruits et légumes : chers et immangeables

Des fruits et légumes sans gout, et en augmentation de 10 à 20% ; En cause le climat et la tendance généralisée dans les grandes surface à commercialiser des produits qui ne sont pas à maturité.  Les prix des fruits et légumes ont en effet cet été battu des records, augmentant respectivement de 18 et de 10 % par rapport à 2015, notamment en raison de conditions météorologiques peu clémentes, indique le baromètre annuel de Familles Rurales publié dans le quotidien La Croix à paraître mardi. « Après deux années de relative stabilité, 2016 marque une rupture. Depuis la création de l’observatoire, il y a 9 neuf ans, les prix n’ont jamais été aussi élevés », souligne l’association de consommateurs.  Par rapport à l’an dernier, le prix moyen d’un kilo de fruits a augmenté de 0,53 euro, atteignant 4,10 euros. Pour les légumes, la hausse est de 20 centimes, à 2,30 euros. Les précédents records avaient été atteints en 2013, avec des étiquettes moyennes des fruits à 3,78 euros le kilo, et celle des légumes à 2,21 euros. Cette année, « les mauvaises conditions météorologiques expliquent en partie ces prix records », indique Familles Rurales. Parmi les plus fortes hausses : la pomme de terre (+36,9 %, à 1,78 euro/kg), la fraise (+36,6 %, à 7,72 euros/kg) et les melons (+17,7 %, à 2,46 euros/kg). « Tout augmente à l’exception des tomates et des carottes », en baisse respectivement de 4,9 % et 4,4 %. Pour les produits bio, les tarifs ont également flambé, progressant de 21 % pour les fruits (6,95 euros/kg), et de 4,1 % pour les légumes (4,1 euros/kg). Les écarts avec les fruits et légumes « conventionnels » se sont ainsi à nouveau creusés, atteignant leur niveau le plus important depuis 2007. Ils vont du tiers à plus du double, notamment pour les tomates, les haricots verts, pêches et nectarines, courgettes et pommes. Les fruits et légumes français restent compétitifs Les étiquettes ont augmenté dans l’ensemble des circuits de distribution, les tarifs des 8 fruits et 8 légumes du panel de Familles de France progressant de 14,21 % dans le hard-discount, de 14 % dans les hypers et supermarchés et de 19 % sur les marchés. Malgré des hausses de tarifs de 34 % depuis 2012, le circuit hard-discount reste néanmoins le plus avantageux en termes de prix pour les consommateurs, devant les grandes surfaces et les marchés.

(AFP)

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Consultations médecins généralistes : de 23 à 25 euros

Consultations Médecins généralistes : de 23 à 25 euros

 

La consultation pour les généralistes va passer à 25 € (il faut compter 50 à 100 € pour les spécialistes). Le syndicat de médecins FMF signera la nouvelle convention tarifaire qui prévoit notamment une revalorisation de la consultation à 25 euros chez les généralistes, a-t-il annoncé dimanche 21 août, ouvrant la voie à la validation du texte négocié durant cinq mois avec l’Assurance maladie.« En effet On va signer le texte. 52,95% des adhérents de la FMF (Fédération des médecins de France) ont voté pour la signature de la nouvelle convention », a déclaré à l’AFP son président, Jean-Paul Hamon, à l’issue d’une assemblée générale de son syndicat. Le 27 juillet, un protocole d’accord avait été signé par deux syndicats sur cinq – MG France (généralistes) et Le Bloc (chirurgiens), mais une troisième signature était indispensable pour permettre la validation du texte qui régit les relations des 115.000 médecins libéraux avec l’Assurance maladie et fixe leurs honoraires pour cinq ans. La consultation passera donc à 25 euros au 1er mai 2017. « On ne saute pas de joie. Cette convention est loin de nous satisfaire, elle n’est pas structurante », a néanmoins affirmé Jean-Paul Hamon, en ajoutant: « Mais en la signant nous pensons être en mesure de peser davantage dans les discussions ». A propos des 960 millions d’euros mis sur la table par l’Assurance maladie en fin de négociations, le représentant de la FMF a estimé: Reste encore, désormais, à connaître la décision du premier syndicat de la profession, la CSMF qui donnera sa réponse à l’issue d’une assemblée générale le 25 août. Quant au SML, il a déjà appelé ses représentants départementaux à voter contre la signature du texte lors de son assemblée générale, programmée le même jour que celle de la CSMF. La date de signature de la nouvelle convention a été avancée au 25 août à 16H00, a indiqué à l’AFP l’Assurance maladie, qui avait auparavant retenu le 26 août au matin. La nouvelle convention, établie au terme de cinq mois de négociations entre syndicats et Assurance maladie, prévoit, outre la revalorisation de deux euros de la consultation chez le généraliste qui passerait ainsi à 25 euros, une hiérarchisation des consultations selon leur complexité avec des actes à 25, 30, 46 et 60 euros ou encore une aide de 50.000 euros pour l’installation dans les déserts médicaux. En comptant la complémentaire santé, l’ensemble des mesures coûteraient en année pleine près de 1,3 milliard d’euros, soit le double de la précédente convention.

(Avec AFP)

zone euro : excédent commercial de 29,2 milliards d’euros qui compense le déficit de la France

zone euro :  excédent commercial  de 29,2 milliards d’euros qui compense le déficit de la France

Alors que la France connaît un déficit de 3,4 milliards en juin (autour de 40 milliards pour l’année 2016), la zone euro, elle,  a enregistré en juin un excédent commercial de 29,2 milliards d’euros, en hausse par rapport au même mois de l’année précédente (+25,5 milliards d’euros), a annoncé l’Office européen de statistiques Eurostat mardi. Les exportations de biens de la zone euro vers le reste du monde se sont établies à 178,8 milliards d’euros, en baisse de 2% par rapport à juin 2015.  Les importations depuis le reste du monde ont quant à elle reculé de 5% à 149,5 milliards d’euros. Sur les six premiers mois de l’année, les exportations atteignent 1.005,5 milliards d’euros, en baisse de 1% par rapport au premier semestre 2015. Les importations s’élèvent à 871,0 milliards d’euros, en recul de 3%.L’excédent commercial de la zone euro sur cette période s’établit donc à 134,5 milliards d’euros contre 111,4 milliards sur la période janvier-juin 2015. L’excédent commercial en juin 2016 dans l’ensemble de l’Union européenne est de 7,7 milliards d’euros, en baisse par rapport à juin 2015, où il atteignait 9,3 milliards d’euros. Les exportations se sont établies à 151,4 milliards d’euros dans les 28 Etats membres, en baisse de 5% par rapport à juin 2015 (159,8 milliards), tandis que les importations se sont chiffrées à 143,8 milliards, soit une baisse de 4% par rapport au même mois l’an passé (150,5 milliards).

(Avec AFP)

Migrants : le piège de Calais

Migrants : le piège de  Calais

Situation à la fois dramatique et ubuesque à Calais où près de 10 000 migrants se trouvent  coincés par la France. Un chiffre d’ailleurs approximatif mais qui ne cesse de grossir puisqu’en juin les services officiels de l’État dénombraient moins de 5000 migrants. Des migrants qui ne veulent pas rester en France mais qu’on empêche de se rendre en Grande-Bretagne puisque la France a décidé de gérer la frontière britannique suite à l’accord passé par Sarkozy avec le Royaume-Uni. Du coup à chaque démantèlement d’un camp, un autre se constitue un peu plus loin. Une situation d’autant plus contradictoire que la Grande-Bretagne a décidé de quitter l’union économique et n’appartient pas à l’espace Schengen. Bref une situation sans issue, inadmissible et indigne  Dans un  communiqué, la Préfecture du Pas-de-Calais explique que  »l’installation durable sur le campement de la Lande de Calais qui devra, à terme, être démantelée, ne peut en aucun cas être considéréé comme un projet de vie acceptable ». Pour autant la préfecture n’esquisse aucune solution durable. Elle indique ainsi clairement que la « jungle », dont la partie sud a été fermée cet hiver, sera à terme complètement démantelée, comme l’avait laissé entendre récemment la maire de la ville, Natacha Bouchart, après des contacts avec le ministère de l’Intérieur Cette perspective inquiète les humanitaires, qui redoutent que les milliers de migrants en quête d’un passage vers le Royaume-Uni ne se disséminent autour de Calais dans de mauvaises conditions d’hygiène et de sécurité.  Depuis le début de l’été, l’Etat a ordonné des contrôles systématiques sur les points de vente installés sur la Lande et décidé la fermeture de plusieurs d’entre eux. La Préfecture annonce d’autre par son intention de saisir « à bref délai » le Conseil d’Etat de l’interdiction qui lui a été signifiée par le tribunal administratif de Lille de continuer ces fermetures.

(avec Reuters)

Montebourg : socialiste, gaulliste, écolo et…. démago

Montebourg : socialiste, gaulliste, écolo et…. démago

Un programme en forme d’auberge espagnole pour Montebourg (Comme à la samaritaine on y trouve tout). Une sorte de programme de bistrot avec des propositions intéressantes comme le retour du service militaire ou la réduction du nombre de parlementaire mais aussi nombre de mesures démagogiques comme l’annulation des augmentations d’ impôts de ces dernières années, le creusement du déficit ou la nationalisation d’une banque. L’ancien ministre Arnaud Montebourg s’est en effet lancé dimanche dans la course à l’élection présidentielle de 2017, esquissant un »projet France». On se serait douté que ce projet était destiné à la France !  « Je suis candidat à la présidence de la République », a-déclaré Montebourg dimanche.  « Je suis bien conscient des difficultés de la tâche à accomplir (mais) je suis convaincu que nous pouvons, cette fois, l’emporter », a ajouté l’ex-député, sans jamais évoquer la primaire que le Parti socialiste veut organiser en janvier. Son « projet alternatif » pour la France est « un projet socialiste : oui, pour une grande part (…) mais pas seulement », a dit celui qui avait recueilli 17% des voix à la primaire PS de 2011, affirmant s’être aussi inspiré des idées écologistes et du « gaullisme social ». L’ancien allié de François Hollande devenu son détracteur a eu des mots sévères pour le chef de l’Etat. « Il m’est impossible, comme à des millions de Français, de soutenir l’actuel président de la République », a-t-il dit. Celui qui fut son ministre du Redressement productif de 2012 à 2014 s’est adressé directement au locataire de l’Elysée, qui dira en décembre s’il brigue ou non un second mandat. « Je lui demande de bien réfléchir à sa décision, de bien considérer les faits, de prendre en compte l’intérêt supérieur du pays, de mesurer la faiblesse inédite et historique qui est la sienne au regard des Français, d’affronter sa conscience, sa responsabilité, et s’il le faut, de lutter contre lui-même ». Arnaud Montebourg a présenté un programme prévoyant une relance économique via une annulation des hausses d’impôts de ces cinq dernières années et la mobilisation de l’assurance-vie pour aider les petites et moyennes entreprises. Entre 10% et 20% de l’épargne nationale y serait consacré. Il n’a par ailleurs pas exclu de « nationaliser temporairement ou partiellement une des cinq grandes banques françaises » pour financer la « reconstruction » du secteur industriel. Le chantre du « made in France » veut aussi réserver 80% des marchés publics de l’Etat, des collectivités locales et des hôpitaux aux PME de France, une mesure protectionniste contraire aux règles européennes. « Je préfère payer les amendes plutôt que laisser mourir l’économie française », s’est-il justifié. Comparant l’Union européenne à « une entreprise en faillite qu’il faudrait restructurer pour la sauver », il invite à « bâtir un nouveau projet qui devra déboucher sur un nouveau traité de Rome ». Il prône entre autres l’abandon du plafond de 3% du déficit public autorisé au sein de l’UE, qu’il juge responsable de l’austérité. Face à l’insécurité et au terrorisme, le candidat Montebourg propose le rétablissement du service national obligatoire, civil ou militaire, pour une durée de six mois, à destination des jeunes hommes et femmes. Vingt ans après la suppression du service militaire par Jacques Chirac, l’ex-ministre y voit une façon de soutenir les forces de l’ordre et une illustration du « beau mot de fraternité » pour des jeunes d’origines diverses « tous d’abord Français, et passionnément au service de la France. » Au chapitre institutionnel, Arnaud Montebourg propose de profondes réformes : retour au septennat, qui serait non renouvelable, réduction à 350 du nombre de députés (au lieu de 577), à 200 du nombre de sénateurs (au lieu de 348), fin du recours à l’article 49.3 permettant l’adoption d’une loi sans vote, sauf pour les textes budgétaires. Il veut aussi réserver l’Ecole nationale d’administration (Ena), qui forme l’élite de l’administration, à des candidats ayant une expérience professionnelle.

(Avec Reuters)

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