Fruits et légumes : chers et immangeables
Des fruits et légumes sans gout, et en augmentation de 10 à 20% ; En cause le climat et la tendance généralisée dans les grandes surface à commercialiser des produits qui ne sont pas à maturité. Les prix des fruits et légumes ont en effet cet été battu des records, augmentant respectivement de 18 et de 10 % par rapport à 2015, notamment en raison de conditions météorologiques peu clémentes, indique le baromètre annuel de Familles Rurales publié dans le quotidien La Croix à paraître mardi. « Après deux années de relative stabilité, 2016 marque une rupture. Depuis la création de l’observatoire, il y a 9 neuf ans, les prix n’ont jamais été aussi élevés », souligne l’association de consommateurs. Par rapport à l’an dernier, le prix moyen d’un kilo de fruits a augmenté de 0,53 euro, atteignant 4,10 euros. Pour les légumes, la hausse est de 20 centimes, à 2,30 euros. Les précédents records avaient été atteints en 2013, avec des étiquettes moyennes des fruits à 3,78 euros le kilo, et celle des légumes à 2,21 euros. Cette année, « les mauvaises conditions météorologiques expliquent en partie ces prix records », indique Familles Rurales. Parmi les plus fortes hausses : la pomme de terre (+36,9 %, à 1,78 euro/kg), la fraise (+36,6 %, à 7,72 euros/kg) et les melons (+17,7 %, à 2,46 euros/kg). « Tout augmente à l’exception des tomates et des carottes », en baisse respectivement de 4,9 % et 4,4 %. Pour les produits bio, les tarifs ont également flambé, progressant de 21 % pour les fruits (6,95 euros/kg), et de 4,1 % pour les légumes (4,1 euros/kg). Les écarts avec les fruits et légumes « conventionnels » se sont ainsi à nouveau creusés, atteignant leur niveau le plus important depuis 2007. Ils vont du tiers à plus du double, notamment pour les tomates, les haricots verts, pêches et nectarines, courgettes et pommes. Les fruits et légumes français restent compétitifs Les étiquettes ont augmenté dans l’ensemble des circuits de distribution, les tarifs des 8 fruits et 8 légumes du panel de Familles de France progressant de 14,21 % dans le hard-discount, de 14 % dans les hypers et supermarchés et de 19 % sur les marchés. Malgré des hausses de tarifs de 34 % depuis 2012, le circuit hard-discount reste néanmoins le plus avantageux en termes de prix pour les consommateurs, devant les grandes surfaces et les marchés.
(AFP)
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