- Crise du lait : vers la faillite du secteur agricole
Une crise qui s’ajoute aux autres viande, blé etc. La crise du lait mène le secteur vers la faillite. 26 euros le litre à peine quand il faudrait 30 centime pour équilibrer et 35 centimes pour dégager un revenu. Une crise qui n’est pas réellement nouvelle puisqu’elle découle directement de la surproduction organisée par l’Europe depuis la suppression des quotas laitiers en mars 2015. À cela il faut ajouter les restrictions des importations chinoises et russes. Nombre de pays en ont profité cependant pour augmenter leur production et les prix se sont écoulés. Selon le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière, au moment où la production laitière avait progressé de 2,2 % en 2015, elle a bondi de 5,6 % les trois premiers mois de 2016. La palme du débit est décrochée par l’Irlande, avec un flux en hausse de 32 %, suivie de la Belgique (+ 21 %) et des Pays Bas (+ 15 %), alors que la France se limitait à + 0,5 %. Pour résumer les prix étaient de l’ordre de 400 euros pour 1000 l de lait en 2014 ce qui permettait de couvrir les coûts or en 2016 les prix pourraient tourner en moyenne autour de 250 €. En France les critiques des éleveurs visent surtout Lactalis premier producteur du marché avec 17 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Le groupe cristallise ainsi les critiques des agriculteurs de la filière laitière, toujours sous tension. Lactalis, numéro un du marché avec 17 milliards d’euros de chiffre d’affaires, a insisté début juillet, face à la multiplication des critiques, sur la mise en place d’un «soutien financier allant au-delà des conditions contractuelles» et représentant «un complément de prix de 30 euros/1000 litres sur le prix de base» pour le mois de juillet. Pas suffisant, ont estimé les fédérations agricoles. À noter aussi que cette crise se superpose à celle du blé secteur ou du fait des conditions climatiques la production a baissé de l’ordre de 40 %.
Baisse du Tourisme : attentats et manifs responsables
En dépit de l’euro de foot organisé en France, l’activité touristique a encore régressé au second trimestre. En cause, les conséquences des attentats, aussi les blocages et autres manifs qui ont contribué également à ternir l’image de la France. Les premières indications de l’été laissent supposer une nouvelle baisse pour le troisième trimestre notamment de la part des étrangers. La fréquentation touristique en France a donc rechuté au deuxième trimestre sous les effets d’une météo maussade et d’un faible nombre de jours fériés, même si l’Euro de football a permis de limiter les dégâts dans les villes de province qui ont accueilli des matches, selon les données publiées vendredi par l’Insee. Le nombre de nuitées dans les hébergements touristiques a ainsi chuté de 4,8%, à 92,4 millions, sur avril-juin par rapport à la même période de l’an passé, après une hausse révisée à 1,1% (1,0% estimé précédemment) au premier trimestre 2016. L’Insee souligne que le deuxième trimestre a compté cette année deux jours fériés, contre cinq en 2015. La baisse a été particulièrement marquée pour les nuitées étrangères (-8,5% contre -2,7% au 1er trimestre), atteignant une ampleur comparable à celle du 4e trimestre 2015, qui a été touché par les attentats de Paris et de Saint-Denis. La fréquentation des seuls hôtels a reculé de 3,5%, effaçant son rebond du 1er trimestre (+1,9%). La clientèle étrangère, en baisse pour le troisième trimestre consécutif, s’est encore contractée de 7,3%. Seuls les hôtels situés dans les grandes villes de province ont vu leur fréquentation augmenter (+1,5%) en partie grâce à l’Euro de football. Mais ceux de l’agglomération parisienne (-10,3%) ont été plus pénalisés par la défection de la clientèle étrangère. La fréquentation des autres hébergements collectifs touristiques (résidences, villages vacances) a chuté de 6,4%, là aussi en raison de la défection des étrangers (-20,2%). Les campings ont connu de leur côté un début de saison difficile avec un recul de 6,8% de leur fréquentation par rapport au printemps 2015.
(Avec Reuters )
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