Grande-Bretagne : récession probable
Comme c’était prévisible la Grande-Bretagne risque d’entrer en récession dès le troisième trimestre alors qu’on attendait une croissance de 0, 6 % sans le brexit. C’est surtout l’incertitude sur les relations commerciales entre la Grande-Bretagne et l’union économique européenne qui nourrit l’attentisme des investisseurs et des ménages. Or comme la Grande-Bretagne a décidé de prendre son temps pour négocier avec l’Europe la période des incertitudes risque de se prolonger entraînant la croissance vers le rouge. Du point de vue économique il n’est pas certain que la stratégie de négociation choisie par la Grande-Bretagne se révèle la plus efficace. En effet en décidant de prendre son temps le gouvernement nourrit les inquiétudes L’enquête Reuters montre qu’ils anticipent désormais une contraction du produit intérieur brut (PIB) de la Grande-Bretagne lors du trimestre en cours et du suivant, à chaque fois de 0,1%, ce qui est la définition technique d’une récession. « La récession sera essentiellement due à une baisse prononcée de l’investissement des entreprises dans les mois à venir », prédit Samuel Tombs, chez Pantheon Macroeconomics. « La plupart des entreprises vont s’abstenir d’investir tant qu’il n’y aura pas un peu plus de clarté sur le fait de savoir si nous allons ou non rester au sein du marché unique (…) et en attendant de voir combien d’autres entreprises sont touchées par le Brexit. » Dans un premier temps, la Banque d’Angleterre a surpris les marchés en décidant de ne pas modifier sa politique monétaire en juillet. Elle a frappé jeudi dernier en réduisant d’un quart de point son principal taux directeur à un plus bas record de 0,25% et en relançant un programme de rachat d’actifs. Sa marge de manoeuvre apparaît désormais plus limitée et l’enquête Reuters conclut que, dans l’immédiat, la BoE n’amplifiera pas son programme d’assouplissement quantitatif, de 435 milliards de livres (505 milliards d’euros) pour l’instant. (Avec Reuters)
0 Réponses à “Grande-Bretagne : récession probable”