• Accueil
  • > Archives pour juillet 2016

Archive mensuelle de juillet 2016

Page 18 sur 18

Brexit : Risque pour l’économie mondiale (FMI)

Brexit : Risque pour l’économie mondiale (FMI)

 

 

 

 

Il est clair que peu de responsables avaient prévu les conséquences du brexit et pour cause personne ne s’attendait à un tel résultat pour le référendum britannique même ceux qui ont milité pour le divorce avec l’union économique. À très court terme les conséquences sur la croissance seront faibles mais cependant réelles du fait de l’impact psychologique sur la confiance aussi bien des ménages que des chefs d’entreprise. Les récentes études menées pour évaluer le moral des ménages britanniques montrent  d’ailleurs une nette détérioration qui va peser sur la consommation,  principal moteur de la croissance. Une contagion qui pourrait atteindre d’autres zones européenne ; cela d’autant plus que la croissance des premiers mois de 2016 s’est révélée  relativement molle surtout depuis le second trimestre. À moyen terme Goldman Sachs prévoit une régression de 0,25%  pour l’union économique et à au moins 1 % pour la Grande-Bretagne. Du coup l’union européenne pourrait n’atteindre en moyenne 1,25 % en 2017 c’est-à-dire un seuil qui ne permet pas de créer un solde positif d’emploi, la Grande-Bretagne, elle, serait proche de la dépression. Une situation qui par ailleurs rejailli sur l’économie mondiale dont on a déjà souligné la mollesse le début de l’année. Ce tassement européen s’ajoute à celui de la Chine et risque de tirer l’économie mondiale vers le bas entraînant y compris des krachs financiers dans certains pays. L’incertitude générée par le vote britannique en faveur d’une sortie de l’UE (Brexit) constitue le « principal risque » qui pèse sur l’économie mondiale, a assuré aujourd’hui le Fonds monétaire international. « Nous considérons l’incertitude actuelle comme étant sans doute le principal risque pour l’économie mondiale », a déclaré le porte-parole du FMI, Gerry Rice, appelant les dirigeants européens à prendre des actions « décisives ». L’Union européenne et le Royaume-Uni ont entamé des difficiles discussions sur leur nouvelle relation économique après le référendum du 23 juin sur le Brexit, avec notamment en suspens la question de l’accès britannique au marché unique européen. Le moment précis où Londres activera la clause de sortie de l’UE reste par ailleurs inconnu, l’actuel Premier ministre britannique David Cameron ayant confié cette difficile tâche à son futur successeur. Selon le porte-parole du FMI, cette incertitude risque de « saper la croissance à court terme, particulièrement au Royaume-Uni » mais également d’avoir des « répercussions pour l’Europe et l’économie mondiale », alors que la croissance du globe est déjà au ralenti.

Les Français travaillent ou résident de plus en plus loin ?

Les Français travaillent ou résident de plus en plus loin

D’après une étude de l’INSEE les Français travaillent de plus en plus loin. On pourrait cependant inverser la problématique et se demander si ce ne sont pas les Français qui résident de plus en plus loin par rapport au lieu de travail. En cause évidemment la crise qui restructure les lieux de production mais aussi la sururbanisation qui étale l’habitat dans les grandes agglomérations, aussi la désertification de certains territoires. Paradoxalement les habitants de zones très denses passent au moins autant de temps pour leurs déplacements que les habitants en zone rurale qui se déplace en général sur des distances plus longues. Selon une étude de l’Insee parue ce jeudi, de plus en plus de Français quittent leur commune pour aller travailler. La moité d’entre eux parcourent plus de 15 kilomètres. et parcourent des distances croissantes pour rejoindre leur travail, relève une étude de l’Insee parue ce jeudi. En 2013, deux personnes sur trois en emploi ne travaillaient pas là où elles habitent, contre 58% seulement en 1999. Quasiment tout le territoire est concerné par cette évolution, même si les «navetteurs» sont particulièrement concentrés dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en Ile-de-France, deux régions très urbaines. Signe que les différences entre territoires se creusent, ce sont dans les régions peu denses comme la Bretagne, où le nombre de Français contraints de prendre la route chaque jour était déjà parmi le plus important, que la progression est la plus forte. Aux côtés de territoires qui abritent de plus en plus d’emplois, coexistent ainsi des espaces qui perdent au contraire en dynamisme. Les distances parcourues par les Français sont ainsi de plus en plus grandes. Désormais, la moitié de ceux qui travaillent parcourent plus de 15 kilomètres pour rejoindre leur employeur, soit deux kilomètres de plus qu’il y a 14 ans. Les trajets de moins de 10 kilomètres ont diminué au profit des trajets plus longs, de 20 à 50 kilomètres. La région Ile-de-France, à ce titre, est un cas particulier: alors que la distance parcourue par jour progresse dans toute la France métropolitaine, elle stagne dans et autour de la capitale. C’est que les Franciliens… ne peuvent simplement pas se déplacer davantage, du fait de la congestion du trafic! Paradoxalement, les Français qui habitent dans des régions très denses ont aussi des temps de trajet plus longs que ceux qui vivent dans des zones rurales, où la circulation est plus fluide. La capacité à se déplacer est en effet un levier essentiel pour trouver et conserver un emploi. Selon une étude réalisée par Auxilia l’année dernière, une personne sur deux a déjà refusé un emploi parce qu’elle ne pouvait pas effectuer chaque jour le trajet de son domicile vers ce travail. Les catégories sociales les plus défavorisées, notamment, sont à ce titre doublement pénalisées: elles habitent loin des zones d’emploi les plus dynamiques parce que le logement y est moins cher, et manquent de moyens pour acheter et entretenir une voiture. Si les Français sont plus mobiles, ils dépensent de ce fait davantage pour aller travailler. Selon le professeur d’aménagement à l’institut d’urbanisme de Paris, Jean-Pierre Orfeuil, un déplacement quotidien domicile-travail de 20 kilomètres représente en effet un coût équivalent à 25% du smic.

Moral des entreprises : en nette baisse

Moral des  entreprises : en nette baisse

Conséquence du climat délétère qui règne en France en particulier suite aux manifestations et blocages de tous ordres le moral des entreprises s’écroule en juin selon un sondage OpinionWay pour CCI France, La Tribune et Europe 1. L’indicateur de l’optimisme des entrepreneurs a plongé de 11 points pour s’établir à 98 en juin, alors que cette enquête ne prend pas en compte les répercussions de la décision des Britanniques de quitter l’Union européenne puisqu’elle s’est terminée le lendemain du scrutin, le 24 juin. Il s’agit d’un plus bas pour cet indice depuis le début de ce baromètre, en février 2015. La proportion de chefs d’entreprise se déclarant confiants concernant les perspectives de l’économie mondiale reste relativement stable en juin (27%, en recul d’un point par rapport à mai), tout comme le niveau de confiance pour l’économie française, en hausse d’un point à 18%. En revanche, la confiance des dirigeants pour leur propre entreprise a plongé de sept points pour s’établir à 57%. « Nos entrepreneurs semblent souffrir particulièrement de ce printemps social sur lequel se sont greffé les inondations de fin mai début juin et avant de mesurer dans les prochains mois l’impact du récent Brexit », relève l’institut de sondage. Interrogés sur les conséquences des grèves et blocages du moi de mai, ils s’attendent à ce que ce mouvement social exerce un impact important sur l’économie française (78%), sur la qualité du dialogue social (69%) et l’emploi (69% également). Près d’un tiers d’entre eux (30%) prévoient que leur propre entreprise sera concernée. Cette enquête a été effectuée auprès d’un échantillon représentatif de 601 dirigeants d’entreprise interrogés par téléphone du 7 au 24 juin dernier.

(Reuters)

Standard & Poor’s : dégradation de la note de l’union européenne

Standard & Poor’s : dégradation de la note de l’union européenne

Conséquence du brexit, comme le Royaume-Uni, l’union européenne subit aussi une dégradation de sa note par Standard & Poor’s qui passe de AA+ à AA, La perspective de la nouvelle note est stable, précise l’agence dans un communiqué. « Après la décision des électeurs du Royaume-Uni de quitter l’UE à l’issue du référendum consultatif du 23 juin, nous avons réévalué notre jugement sur la cohésion de l’UE, que nous considérons désormais comme un facteur neutre et plus positif en terme de notation », explique-t-elle. « Nous pensons que dorénavant, les prévisions de revenus, la planification à long terme et les ajustements des principaux mécanismes d’amortissement financier de l’UE seront sujets à une incertitude accrue. » S&P avait abaissé dès lundi la note du Royaume-Uni de deux échelons, à AA, le privant de la note suprême AAA.

(Avec Reuters)

Accord parlementaire sur la république informatique

Accord parlementaire sur la république informatique

 

À défaut d’ambition politique à la hauteur des enjeux, la gauche sollicite à nouveau la sémantique grandiloquente pour masquer ses insuffisances. Ainsi parle-t-on du projet de loi « République numérique » au lieu de parler plus simplement de développement du numérique. Le mot république paraît par ailleurs particulièrement inapproprié quand on sait qu’il existe encore en France de nombreuses zones blanches pour les portables et autres Smartphones et que nombres de zones ne sont pas couvertes par l’ADSL ni même par Internet. Parler de république signifierait d’avoir l’ambition de couvrir l’ensemble du pays avant par exemple de privilégier l’équipement des seules agglomérations par le câble. Ce texte, a déclaré dans un communiqué Axelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargée du Numérique, « va permettre à la France de faire face aux défis posés par le numérique ». Les citoyens pourront mieux maîtriser leur présence en ligne et seront mieux protégés contre les comportements abusifs, précise la secrétaire d’Etat. Ils bénéficieront notamment d’une transparence accrue des grandes plates-formes en ligne, comme Google, sur les contenus qu’elles classent et référencent, le droit à l’oubli pour les mineurs, la suppression des comptes d’un utilisateur lorsqu’il décède et de nouvelles capacités de sanctions de la CNIL (Commission nationale informatique et libertés). Ils bénéficieront par ailleurs d’une plus grande transparence de l’action des acteurs publics et d’intérêt général, avec le développement de l’open data par défaut dans le secteur public. Les start-ups françaises bénéficieront d’un accès facilité au marché avec la portabilité des données. L’accès libre et gratuit par défaut aux données publiques ainsi qu’aux données des entreprises privées concessionnaires de services publics permettra en outre de créer de nouveaux services innovants, affirme le secrétariat d’Etat. La possibilité d’usages expérimentaux pour les fréquences hertziennes favorisera l’émergence de produits et services innovants, notamment dans le domaine des objets connectés. Les scientifiques et les chercheurs bénéficieront de nouveaux outils, que ce soit l’accès à de grandes bases de données publiques, l’accès aux publications scientifiques ou la fouille de textes et de données. Les territoires et leurs représentants pourront s’appuyer sur les dispositions de la loi pour accélérer le déploiement des réseaux numériques (droit à la fibre effectif, possibilités d’utiliser les infrastructures existantes pour installer la fibre) et assurer leur maintenance. Les opérateurs de réseaux seront incités à développer leurs investissements là où les besoins sont les plus importants, à travers la prolongation et de l’extension du champ du suramortissement au (avec Reuters)

La loi Travail : aucun emploi créé ! (Gattaz)

La loi Travail : aucun emploi créé !   (Gattaz)

Encore une fois Gattaz ne fait pas dans la dentelle ;  pour lui, la loi travail ne créera aucun emploi. Finalement une analyse aussi schématique et radicale que chez les organisations syndicales de salariés qui s’opposent aussi à cette loi mais pour d’autres raisons. Une nouvelle réaction simpliste et épidermique de Gattaz qui il n’y a pas si longtemps promettait  la création d’un million d’emplois avec un dispositif du type CICE. Aujourd’hui il déclare avec autant d’aplomb que la loi travail ne pourra produire un seul emploi supplémentaire. Évidemment comme les opposants gauchistes, le très libéral Gattaz n’en sait  rien. De ce point de vue, c’est un peu la même bataille que sur les 35 heures quand ils ont été décidés. De toute manière on ne dispose d’aucune période de référence pour évaluer de manière scientifique les conséquences d’une mesure macro-économique de ce type on peut donc affirmer tout et n’importe quoi. Aussi bien que la loi va créer des milliers et des milliers d’emplois ou que la loi ne créera pas d’emplois voire  en supprimera. C’est le débat à la française caricatural, idéologique. Pas étonnant qu’il soit aussi difficile d’engager des réformes structurelles l en France et de mettre en œuvre une véritable concertation aussi bien entre les partenaires sociaux qu’entre ces derniers et l’État. La loi Travail ne créera aucun emploi et ajoutera de la complexité pour les entreprises, a ainsi déploré jeudi le président du Medef, Pierre Gattaz, après une rencontre avec le Premier ministre, Manuel Valls. Il a d’autre part répété que les entreprises ne pourraient pas appliquer les nouvelles règles sur la pénibilité, ce à quoi Manuel Valls a répondu devant les journalistes qu’ »il n’y aura pas de nouveau délai ». « La mise en oeuvre de la loi, c’est à partir de demain et personne ne peut s’y soustraire », a-t-il ajouté. Le projet de loi Travail, dont l’examen en deuxième lecture commencera le 5 juillet à l’Assemblée nationale, « c’est une loi qui ne servira strictement à rien sur l’emploi, j’en suis désolé, je l’ai dit au Premier ministre comme ça », a dit Pierre Gattaz. « Cette loi ne servira pas à créer d’emplois, elle apportera beaucoup de contraintes (…) je suis très déçu, très pessimiste », a-t-il ajouté. « Tout cela n’est pas normal, tout cela c’est de la complexité supplémentaire, plus personne n’y comprend rien sur le terrain. » Avec toutes les modifications apportées au fil d’un débat parlementaire tendu par l’opposition des frondeurs socialistes et de plusieurs syndicats, « ça va rajouter 300 à 400 pages au Code du travail quand même ! On voulait simplifier ! », a déploré Pierre Gattaz.

(Avec Reuters)

Affaire Tapie : Un enterrement prévisible ? Pourquoi ?

Affaire Tapie : Un enterrement prévisible ? Pourquoi

 

C’est là énième décision de justice cet avis de la Cour de cassation qui a confirmé jeudi l’annulation de l’arbitrage qui a accordé 404 millions d’euros à Bernard Tapie en 2008 pour solder son litige avec le Crédit lyonnais sur la revente d’Adidas. Pour autant le dossier est loin d’être clos et risque même être enterré dans les méandres judiciaires. Cela d’autant plus que le dossier est depuis son début sous l’influence politique de gauche et de droite. On peut donc imaginer qu’on  sollicitera le droit pour faire durer le plaisir et permettre sans doute à la droite revenue pouvoir en 2017 de classer définitivement le dossier. Un dossier vieux de plus de 20 ans qui implique la gauche comme la droite et qui explique largement l’embourbement de cette affaire sert dans les procédures juridiques. À écouter l’avocat de Tapie Frédéric Thiriez sur BFM il se pourrait que la procédure soit entièrement recommencée, traduction elle pourrait encore durer une vingtaine d’années ! Les implications tant politiques que financières expliquent largement les atermoiements, les contradictions et même les magouilles de ce dossier. Il faut en effet se souvenir que Tapie s’étant  rapproché de la gauche et ayant de fait apporté son soutien à Mitterrand  a pu bénéficier d’un prêt d’une filiale du Crédit lyonnais ( plus de 300 millions) qui lui ont permis d’acquérir Adidas à bon compte sans  trop mettre en cause son propre patrimoine . Ministre par la suite a revendu Adidas par l’intermédiaire du Crédit lyonnais qu’il accuse de l’avoir floué. Du coup une action juridique a été entamée à propos du montant de la transaction et de l’escroquerie dont il aurait été victime. Mais la procédure judiciaire à brutalement été interrompu par Sarkozy pour lui substituer un tribunal arbitral bidon composé de copains et de coquins qui ont donné raison à Tapie  contre l’État. Pourquoi Sarkozy est-il intervenu ? Tout simplement parce que Tapie lui a apporté son soutien pour l’élection présidentielle de 2007. Un petit cadeau entre amis en quelque sorte. Pour l’instant Sarkozy n’est pas officiellement impliqué. Seul parmi les responsables politiques sont concernés Christine Lagarde actuelle directrice du FMI et aussi Richard le président d’Orange. La question se pose d’envoyer Christine Lagarde devant la cour de justice (une justice d’exception très tolérante pour anciens politiques). Mais la France hésite à persécuter Christine Lagarde qui  joue un rôle essentiel au fond monétaire international dans la mesure où elle évite de pointer par trop le doigt sur les insuffisances de gestion financière de la France. La France qui par ailleurs n’a pas intérêt à voir la direction du FMI lui échapper. Même prudence à l’égard de Richard président du très stratégique groupe international Orange qu’il serait hasardeux de déstabiliser en sanctionnant son patron. La gauche n’a aucun intérêt à faire pression sur la justice pour accélérer (un euphémisme) la gestion juridique du dossier car on risque de remonter aux sources de l’affaire quand Mitterrand, Bérégovoy et le parti socialiste ont facilité le prêt à Tapie  par le crédit lyonnais alors nationalisé. Dernière facteur explicatif qui pourrait permettre de comprendre la perspective d’un enterrement de cette affaire, Hollande ne souhaite pas déstabiliser un peu plus Sarkozy qui si  Christine Lagarde est officiellement impliquée risque aussi d’être éclaboussée si l’on en juge le nombre incroyable de réunions qui ont été organisées à l’Élysée sur cette affaire en présence même de Tapie lorsque Sarkozy était président de la république. Hollande veut donc préserver Sarkozy en espérant la voir comme adversaire car il craint par-dessus tout d’avoir à affronter Juppé. Notons d’ailleurs que toutes les affaires concernant Sarkozy traînent particulièrement en longueur sans doute précisément pour cette raison. Du coup la décision récente de la Cour de cassation n’est sans doute qu’un épilogue dans une saga qui pourrait se prolonger encore pendant des années et des années avant finalement d’être oubliée. Dans son arrêt, la Cour de cassation valide donc  l’analyse de la cour d’appel, qui concluait à la « fraude » civile, soulignant l’existence de « liens personnels anciens, étroits et répétés » entre Bernard Tapie et l’un des trois juges arbitres, Pierre Estoup, et leur « dissimulation ». « Cette dissimulation participait de l’accomplissement du dessein, ourdi par l’arbitre, de concert avec M. Tapie et son représentant, de favoriser, au cours de l’arbitrage, les intérêts de cette partie », ajoute la plus haute juridiction. La Cour de cassation reconnaît également la compétence de la cour d’appel de Paris, contestée par les avocats de l’homme d’affaires. Ces derniers soutenaient que l’arbitrage était international, et non interne, et plaidaient pour un jugement devant un tribunal arbitral nouvellement constitué.

L’homo economicus : cet inconnu de la politique

L’homo  economicus : cet inconnu de la politique

 

Une découverte assez récente a démontré que l’homme moderne (homos sapiens) détenait environ 2 % des gènes de l’homme de Neandertal. La preuve du croisement des deux populations en concurrence pendant un temps et on sait que finalement l’homo sapiens a triomphé. Peu de traces par contre de l’homo economicus dans l’espèce que constitue l’élite politique française. La sociologie de cet élite confirme le désintérêt voire  le mépris à l’égard de la chose économique. Rares sont les élus notamment nationaux qui ont une connaissance concrète de la production. La grande majorité se compose de fonctionnaires ou assimilés et d’oligarques nourris dés le plus jeunes âges au lait de la politique. Quelques uns,  issus de profession libérale dont beaucoup d’avocats, complètent cette sociologie. Pour preuve encore dans la perspective des élections présidentielles de 2017, on peut encore observer cette quasi absence de l’Homo Economicus. Les principaux candidats déclarés potentiels sont issus de la fonction publique (Hollande, Juppé, Fillon, Bayrou, Lemaire, Dupont Aignan), sont d’anciens avocats (Sarkozy, Copé, Le Pen) ou des oligarques entrés en politique comme on entre en religion dès le plus jeune âge pour faire carrière (Valls, Mélenchon, Morano, Rama Yade). Peu ou pas de chef d’entreprise, de travailleur du secteur productif, d’agriculteur, d’employé du privé, de commerçant. Il en est de même pour les experts qui conseillent les responsables politiques. Pas étonnant dans ces conditions que la France à travers ses élus se caractérise par un sous culture  économique soulignée par Jean Tirole, prix Nobel d’économie. . Un handicap culturel qui se diffuse  aussi sein de la population. D’où cette conception marquée du sceau de l’étatisme pour la quasi-totalité des formations politiques extrêmes comprises. La France politique manifeste une vision nombrilique  du monde et veut ignorer les transformations structurelles profondes qui affectent la nature des échanges, les modes de production et les interactions internationales. Et pourtant la France est encore un grand pays exportateur même si la balance des échanges demeure déséquilibrée (exportation notamment de matériel de transport, de BTP ou encore de produits agricoles). Tous les partis politiques sont enfermés dans une vision étatique de la régulation de l’intérêt général. Au plan national comme au plan local. Pour preuve, au plan local la plupart pouvoirs économique sont encore détenus par le préfet et le champ de compétence des collectivités locales est anecdotique. Ne parlons pas du niveau national où toutes les questions économiques, sociales, environnementales et sociétales sont appréhendées de manière centraliste et forcément bureaucratique dans des ministères qui s’ignorent. Un seul exemple la fameuse loi de modernisation dite Macron 1 ;  une véritable auberge espagnole, sans vision, sans colonne vertébrale sorte de vide grenier alimenté par quelques propositions très accessoires de chaque ministère. Macron n’est cependant pas le seul responsable de l’inconsistance de sa loi puisqu’il n’a fait que reprendre la succession déjà bien avancée de l’inénarrable Montebourg. Lequel pense sans doute que s’afficher en T-shirt ou en slip tricolore  suffit à moderniser l’appareil de production et à redonner la compétitivité nécessaire à l’économie. On ne peut en vouloir cependant à Montebourg eu égard à sa formation et à son vécu, c’est aussi un ancien avocat !  La typologie de la classe politique française  constitue évidemment un handicap culturel pour la compréhension de la crise et des enjeux majeurs de la période.  Une des caractéristiques de la crise est de présenter un caractère systémique aux interactions complexes et multiples dans les champs économiques, sociaux, environnementaux, technologiques et sociétaux et cela à l’échelle internationale. L’étude trop fragmentée des phénomènes conduit à l’incohérence et inversement l’approche trop centraliste amène à une schématisation abstraite et bureaucratique. D’où l’impérative nécessité d’une sociologie politique plus représentative de la population réelle.  Malheureusement le champ politique (élus et experts)  est depuis longtemps confisqué par une  élite qui a professionnalisé la fonction élective (et les superstructures qui l’entourent) pour y faire carrière. Un champ politique  qui a perdu depuis longtemps le sens des réalités concrètes notamment économiques et sociales.

 

1...1415161718



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol