Brexit : Risque pour l’économie mondiale (FMI)
Il est clair que peu de responsables avaient prévu les conséquences du brexit et pour cause personne ne s’attendait à un tel résultat pour le référendum britannique même ceux qui ont milité pour le divorce avec l’union économique. À très court terme les conséquences sur la croissance seront faibles mais cependant réelles du fait de l’impact psychologique sur la confiance aussi bien des ménages que des chefs d’entreprise. Les récentes études menées pour évaluer le moral des ménages britanniques montrent d’ailleurs une nette détérioration qui va peser sur la consommation, principal moteur de la croissance. Une contagion qui pourrait atteindre d’autres zones européenne ; cela d’autant plus que la croissance des premiers mois de 2016 s’est révélée relativement molle surtout depuis le second trimestre. À moyen terme Goldman Sachs prévoit une régression de 0,25% pour l’union économique et à au moins 1 % pour la Grande-Bretagne. Du coup l’union européenne pourrait n’atteindre en moyenne 1,25 % en 2017 c’est-à-dire un seuil qui ne permet pas de créer un solde positif d’emploi, la Grande-Bretagne, elle, serait proche de la dépression. Une situation qui par ailleurs rejailli sur l’économie mondiale dont on a déjà souligné la mollesse le début de l’année. Ce tassement européen s’ajoute à celui de la Chine et risque de tirer l’économie mondiale vers le bas entraînant y compris des krachs financiers dans certains pays. L’incertitude générée par le vote britannique en faveur d’une sortie de l’UE (Brexit) constitue le « principal risque » qui pèse sur l’économie mondiale, a assuré aujourd’hui le Fonds monétaire international. « Nous considérons l’incertitude actuelle comme étant sans doute le principal risque pour l’économie mondiale », a déclaré le porte-parole du FMI, Gerry Rice, appelant les dirigeants européens à prendre des actions « décisives ». L’Union européenne et le Royaume-Uni ont entamé des difficiles discussions sur leur nouvelle relation économique après le référendum du 23 juin sur le Brexit, avec notamment en suspens la question de l’accès britannique au marché unique européen. Le moment précis où Londres activera la clause de sortie de l’UE reste par ailleurs inconnu, l’actuel Premier ministre britannique David Cameron ayant confié cette difficile tâche à son futur successeur. Selon le porte-parole du FMI, cette incertitude risque de « saper la croissance à court terme, particulièrement au Royaume-Uni » mais également d’avoir des « répercussions pour l’Europe et l’économie mondiale », alors que la croissance du globe est déjà au ralenti.