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Archive mensuelle de juillet 2016

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Hollande fait semblant de menacer Macron

Hollande fait semblant de  menacer  Macron

Beaucoup d’observateurs de grands médias ont considéré que le président de la république lors de son allocution du 14 juillet avait adressé une sérieuse menace à Macon. Certains attendaient même que François Hollande annonce la démission du ministre de l’économie. En réalité rien de tout cela, tout juste une petite remontrance destinée surtout à apaiser la colère de Valls qui clairement demande la démission de Macron. En fait Hollande ménage Macron. Le  président de la république considère en effet que Macron n’osera pas se présenter contre lui en 2017. Du coup François Hollande ne veut pas se priver de la popularité de Macron et de la modernité qu’il incarne ; pour François Hollande, Macron ne constitue pas un danger direct. Il en va différemment pour Valls qui se trouve en concurrence directe avec Macron pour se poser en successeur de François Hollande soit en 2017 si Hollande renonce à se présenter, soit en 2022. On comprend que Manuel Valls soit furieux de l’absence de détermination de François Hollande pour mettre fin aux incartades de Macron. Cependant Hollande serait affaiblie s’il décidait de démettre Macron relativement populaire dans l’opinion (50 % de popularité pour Macron et seulement 20 % pour Valls). Du coup il ne faut pas s’étonner si le propos du chef de l’État était aussi ambigu quand précisément on l’interrogeait lors de son interview du 14 juillet à propos de Macon :  »Emmanuel Macron, il m’accompagne depuis 2012 comme conseiller puis comme ministre de l’Economie. Il a mené des réformes, il en mène encore. Il a des idées, il veut rencontrer les citoyens, et là dessus c’est utile. Il faut toujours aller à la rencontre des autres, proposer des idées nouvelles. Mais il y a des règles dans un gouvernement. La première règle c’est la solidarité, l’esprit d’équipe, c’est défendre le bilan, c’est d’être à plein temps dans sa tâche. Il y en a une deuxième, dans un gouvernement, il n’y a pas de démarche personnelle, encore moins présidentielle, il y  a tout simplement servir jusqu’au bout. C’est une belle mission d’être au gouvernement de la France. C’est la plus grande mission pour un responsable. Respecter ces règles, c’est rester au gouvernement, ne pas les respecter, c’est ne pas y rester », a-t-il prévenu. Et d’ajouter : « si les règles ne sont pas respecter, il y aura les conséquences que je viens d’indiquer ». Notons que c’est la troisième fois que François Hollande s’exprime sur le sujet avec la même constance dans l’ambiguïté, une ambiguïté qui rend fou manuel Valls.

Tuerie à Nice :  » chant du cygne de l’État islamique, (Alain Bauer)

Tuerie  à Nice :  » chant du cygne de l’État islamique,  (Alain Bauer)

D’une certaine façon les attentats qui se multiplient un peu partout dans le monde correspondent  à un chant du cygne de l’État islamique. Pour le criminologue Alain Bauer, force est de constater qu’on assiste à un développement de ce type de tuerie au moment même où l’État islamique enregistre des défaites et des reculs importants. Il est même assez probable que l’État islamique aura disparu d’ici six mois ou un an. Du coup pour se venger et exister médiatiquement le terrorisme se déplace surtout dans les pays engagés dans la guerre du Moyen-Orient. Des tueries d’autant plus difficiles à prévoir et à empêcher qu’ils sont le fait d’individus ou de groupuscules de marginaux radicalisés, la plupart du temps d’anciens voyous qui certes s’approprient le message de terreur de l’État islamique mais agissent de leur propre chef. Tous les moyens sont bons pour tuer et obtenir le plus grand écho médiatique. Pour Alain Baur Le mode opératoire n’a rien d’étonnant. « Il était annoncé depuis plusieurs mois. La France a déjà connu un attentat du même ordre, à Dijon. Il avait été considéré comme un attentat non-terroriste, bien que le chauffard ait crié le signe de reconnaissance des jihadistes (…) La multiplicité des modes opératoires est ce qui fait la spécificité de Daesh. Ils utilisent tout et le font à la carte, pas du tout dans des processus traditionnels ».  L’attaque s’est déroulée le 14 juillet, le jour de la fête nationale. « Ils attaquent n’importe quand, dès qu’il y a un rassemblement. Leur stratégie est d’attaquer là où il y a du monde ou les ‘piqûres d’épingle’. Des moustiques qui rendent fou le lion, en l’attaquant partout avec des moyens importants ou de proximité. S’ils peuvent ajouter une dimension symbolique, ils n’hésitent pas. Mais ils ne le font pas pour eux mais parce qu’ils pensent que ça nous fait de l’effet », analyse le criminologue. Nice était-elle une cible des terroristes ?  »Non, la ville n’a aucune importance (…) Ce qui leur importe, c’est de toucher un rassemblement en faisant le plus grand nombre de victimes d’un côté et le moins de perte de leur côté. Ils en ont énormément sur le terrain, en Syrie et en Irak et ils économisent leurs moyens, ce qui explique cette relation asymétrique. C’est le chant du cygne, extrêmement brutal et douloureux », poursuit Alain Bauer.

(Avec RTL)

 

Tuerie de Nice : l’annonce prémonitoire patron du renseignement intérieur en France

Tuerie de Nice : l’annonce prémonitoire patron du renseignement intérieur en France

 

Il y a seulement quelques jours Patrick Calvar, le patron du renseignement intérieur en France, se disait «persuadé» que Daech allait faire évoluer son mode opératoire. Il craignait notamment que l’organisation terroriste passe «au stade des véhicules piégés et des engins explosifs». Il s’est sans doute un peu trompé sur le mode opératoire précis pour Nice mais avait bien anticipé la menace. Les terroristes de Daech qui ont endeuillé le pays en mitraillant les terrasses et le Bataclan, puis en menant des attaques kamikazes au Stade de France en novembre dernier pourraient encore intensifier leurs frappes en changeant de méthode. Cette sombre hypothèse était il y a quelques jours celle de Patrick Calvar, directeur général de la sécurité intérieure (DGSI). Dans une audition menée à huis clos le 24 mai dernier à l’Assemblée nationale par la commission d’enquête relative aux moyens mis en œuvre par l’État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015, ce professionnel incontesté l’assure: «Je suis persuadé qu’ils passeront au stade des véhicules piégés et des engins explosifs, et ainsi qu’ils monteront en puissance». «Ils vont finir par projeter des commandos dont la mission consistera à organiser des campagnes terroristes sans nécessairement aller à l’assaut avec la mort à la clef.»  Sur le front de la lutte antiterroriste, qui mobilise désormais plus de deux tiers des capacités de la DGSI, Patrick Calvar maintient que «la menace la plus forte est représentée par des gens qui ont combattu, qui ont été entraînés en Syrie et en Irak, à l’exemple de ceux qui ont attaqué le Bataclan (..)». Selon lui, «ce sont ceux-là qui mèneront les actions terroristes d’ampleur». «Ils sont au nombre de 400 à 500», estime le patron du renseignement français.

Google encore dans viseur de l’Europe

Google encore dans viseur de  l’Europe

 

 

 

Nouvelle attaque de la commission européenne contre les pratiques anti concurrentielles de Google notamment concernant la publicité. Les critiques européennes portent d’une part sur la plate-forme « AdSense for Search », accusée de restreindre la capacité de certains sites web tiers d’afficher les publicités contextuelles émanant de ses concurrents. Cette plate-forme d’ »intermédiation publicitaire liée aux recherches » permet à Google de jouer le rôle d’intermédiaire pour des sites internet de distributeurs en ligne, d’opérateurs de télécommunications ou de médias sur lesquels les résultats de recherche incluent des publicités contextuelles. La Commission estime que les pratiques de Google « ont réduit artificiellement les possibilités des concurrents de Google sur ce marché important sur le plan commercial et donc la capacité des sites web tiers à investir dans la fourniture de choix et de services innovants aux consommateurs ». Les plates-formes AdWords et AdSense de Google sont dans le collimateur de la Commission depuis 2010 après des plaintes de concurrents. Elles représentent le coeur des activités du groupe, qui a réalisé un chiffre d’affaires total de 75 milliards de dollars (67,6 milliards d’euros) en 2015.  Le groupe risque en théorie une amende d’un montant maximal égal à 10% de son chiffre d’affaires dans chaque dossier ouvert à son encontre s’il est jugé coupable d’infraction aux règles de la concurrence.

(Reuters)

Royaume-Uni : Boris Johnson, le clown, ministre des affaires étrangères

Royaume-Uni : Boris Johnson, le clown, ministre des affaires étrangères

 

 On peut s’étonner que la très austère et très sérieuse Theresa May ; nouvelle Première ministre,  ait choisi Boris Johnson pour occuper le poste des affaires étrangères. Sans doute s’agit-il pour elle le résultat d’un équilibre au sein du parti conservateur. Certes Boris Johnson ne sera pas chargé de négocier les suites du brexit  puisqu’un ministre a été spécialement désigné pour cette besogne il n’empêche que dans un contexte international particulièrement délicat le profil de Boris Johnson ne paraît pas tout à fait adapté au caractère dangereux de la situation (rapports avec l’union économique évidemment, avec le Moyen-Orient, avec la Russie par exemple). Cette nomination risque d’être accueillie avec perplexité, voire consternation dans les chancelleries européennes. N’a-t-il pas, lors de la campagne référendaire, comparé les buts de l’UE avec les visées d’Adolf Hitler et de Napoléon ? L’homme à la tignasse platine ébouriffée s’est aussi vu taxer de racisme durant la campagne pour avoir suggéré dans un article de presse que le président américain Barack Obama, qu’il avait décrit comme « en partie Kényan », avait un préjugé contre le Royaume-Uni en raison « d’une aversion ancestrale de l’empire britannique ». Mais ses commentaires sur Barack Obama pourraient lui valoir quelques moments de gêne à Washington. D’autant qu’il n’a pas été en reste sur Hillary Clinton qu’il a comparée à « une infirmière sadique dans un asile d’aliénés ». Tout récemment, il a dit avoir peur de se rendre à New York en raison du « risque réel de rencontrer Donald Trump ». Cette accession de l’ancien journaliste à l’un des quatre grands ministères du gouvernement est le dernier coup de théâtre d’une carrière pleine de rebondissements de celui que l’on appelle sans façon « Boris ». Jouant de son style excentrique et de son esprit rapide pour charmer ses interlocuteurs, il a réussi à survivre à des situations délicates, comme quand il a été limogé de l’équipe dirigeante du Parti conservateur quand celui-ci était dans l’opposition pour avoir menti au sujet d’une relation extraconjugale. Ridiculisé pour avoir joué un rôle déterminant dans la sortie du Royaume-Uni de l’UE pour ensuite renoncer à l’énorme tâche de mettre effectivement en oeuvre ce processus, ses perspectives apparaissaient minces. Et sa nomination mercredi a été un coup de théâtre. Dans ses précédentes fonctions de ministre de l’Intérieur, Theresa May avait humilié Boris Johnson en refusant d’autoriser l’utilisation en Angleterre de trois canons à eau d’occasion que le maire de Londres s’était procuré en Allemagne. Dans le discours de lancement de sa propre campagne pour prendre la tête du Parti conservateur et donc devenir Première ministre, Theresa May s’était moquée de lui en comparant sa propre expérience des négociations avec ses homologues européens avec la sienne. « La dernière fois qu’il a fait affaire avec les Allemands, il est revenu avec trois canons à eau presque neufs », a-t-elle dit sous les rires. Le rôle de Boris Johnson dans les négociations sur les modalités du Brexit devrait être limité, Theresa May ayant nommé un « Monsieur Brexit » pour ce faire, en la personne de David Davis. Mais le nouveau ministre des Affaires étrangères aura toutefois à gérer d’autres dossiers tout aussi complexes, notamment ceux des conflits syrien et ukrainien. « A ce moment extrêmement important, il est extraordinaire que la nouvelle Première ministre ait choisi quelqu’un dont la carrière s’est construite en faisant des blagues », a déclaré Tim Farron, chef de file de l’opposition libérale démocrate.Malgré de récents efforts pour donner de lui une image plus sérieuse, Boris Johnson risque très vite de se retrouver confronté à l’effet retour de ses blagues douteuses anciennes et récentes, que ce soit à propos de la Turquie, ou des Etats-Unis.

(Avec Reuters)

Tuerie Nice : le tueur identifié, un voyou radicalisé

Tuerie Nice : le tueur identifié, un voyou radicalisé

 

 

D’après le site d’Europe 1, l’auteur de la tuerie de Nice aurait été identifié. Des papiers retrouvés dans le camion indiquent qu’il est franco-tunisien. Âgé de 31 ans et domicilié à Nice, il est seulement connu pour des faits de droit commun, selon une source policière. Ce tueur présenterait donc à peu près le même profil que la plupart des responsables des attentats précédents. Il s’agirait d’un voyou qui s’est ensuite radicalisé. Des voyous, des marginaux qui trouvent dans l’hystérisation  de la religion un moyen de donner une légitimité à leurs pulsions et à leurs violences. Certes ces attentats s’inscrivent aussi dans la volonté de l’État islamique de répandre la terreur pour compenser les défaites subi au Moyen Orient. Même s’il y a un lien entre la guerre menée contre l’État islamique, il n’empêche que la plupart du temps les attentats sont le fait d’individus ou de petits groupuscules agissants de leur propre chef même si c’est en cohérence avec le discours barbare de l’État islamique. Du coup cela pose un redoutable problème pour les services de renseignements dont un rapport parlementaire publié il y a quelques jours soulignait le manque de coordination et d’efficacité. Depuis  janvier rien n’a vraiment changé,  le caractère inopérant de service de renseignements quantitativement insuffisants et qualitativement obsolètes est encore confirmé. Contrairement à ce qui est affirmé la plupart des attentats récents ne sont  pas l’œuvre d’une stratégie organisée directement par l’État islamique mais le produit de l’action de petits groupuscules agissant de leur propre chef ; La plupart des terroristes viennent  de quartiers sensibles complètement délaissés par les services de l’Etat et les collectivités locales. En France on compte quelques milliers d’individus radicalisés potentiellement dangereux et qui peuvent commettre des actes criminels (anciens djihadistes, candidats pour rejoindre l’État islamique ou simplement des individus radicalisés). Ce qui pose la question fondamentale de la philosophie du renseignement, renseignement qui ne peut reposer sur le seul  travail des professionnels actuels  mais qui doit s’appuyer sur un maillage serré de l’ensemble du territoire et en particulier des quartiers sensibles. De ce point de vue le point de vue la déclaration du ministre de l’intérieur paraît en décalage avec le niveau de danger.  Le ministre de l’Intérieur, qui est arrivé dans la nuit à Nice, a notamment annoncé que le plan Vigipirate allait être renforcé dans l’ensemble du département des Alpes-Maritimes.  »Nous savions que la menace terroriste restait extrêmement élevée. Nous sommes en guerre avec des terroristes qui veulent nous frapper à tout prix et de façon extrêmement violente », a-t-il lancé devant les caméras. Avant d’enchaîner : « Cela implique une mobilisation extrêmement forte des services du ministère de l’Intérieur mais pas seulement ». Des propos relativement convenus qui témoignent d’une certaine façon du désarroi des pouvoirs publics pour lutter contre ce type de terrorisme. La question du renseignement est sans doute l’enjeu prioritaire. Les réponses ne sont pas simples dans la mesure où il ne s’agit pas de combattre des organisations clairement identifiées mais des individus et où des groupuscules inséraient dans la société. De ce point de vue le ministre de l’intérieur devrait sans doute revoir son point de vue concernant le récent rapport parlementaire qu’il a traité un peu par le mépris refusant en particulier la réorganisation au sein d’une structure unique des services de renseignements.

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Zone euro : sanctions contre l’Espagne et le Portugal pour dérapage budgétaire, pour l’exemple ?

Zone euro : sanctions contre l’Espagne et le Portugal pour dérapage budgétaire, pour l’exemple ?

 

 

La procédure de sanction engagée par les ministres des finances de la zone euro pose de sérieuses interrogations. Il s’agit en effet de la première procédure de ce type engagée alors que d’autres pays ne s’étaient pas privés à l’occasion de dépasser les critères de déficit lorsque cela les arrangeait. L’Allemagne ne s’en est pas privée en dépassant au début des années 2000 (pendant plusieurs années)  les 3 % fixés par l’union économique. Quant à la France c’est une habituée des dépassements. Il est évidemment plus facile de taper sur l’Espagne ou le Portugal que sur la France à fortiori l’Allemagne. L’autre interrogation porte sur l’opportunité de cette procédure dans une conjoncture marquée par l’affaiblissement de la croissance au plan mondial, un affaiblissement qui sera amplifié de 0,2 à 0,3 % du fait du brexit. Peut-être s’agit-il d’un avertissement indirect adressé à la France par l’Allemagne via les instances européennes. Pas sûr cependant que cet orthodoxie financière soit actuellement très adaptée à l’environnement économique ; un environnement économique caractérisé par un affaiblissement de la croissance (illustré par le recul de la production industrielle en mai en France, en Italie mais aussi en Allemagne). C’est donc une procédure de sanctions inédite qui s’ouvre pour deux pays européens. Les ministres des Finances de la zone euro vont « soutenir [mardi] la recommandation de la Commission européenne » et déclarer mardi l’Espagne et le Portugal en dérapage budgétaire, a annoncé lundi soir Jeroen Dijsselbloem, le président de l’Eurogroupe, à l’issue d’une réunion à Bruxelles des grands argentiers de la monnaie unique. Lors d’une conférence de presse avec le Néerlandais, le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, a précisé que s’ouvrira « une période de 20 jours » à partir du moment où les ministres de la zone euro  »vont dans notre sens ». Le Français a rappelé que les amendes possibles étaient « au maximum de 0,2% » du Produit Intérieur Brut (PIB) et au « minimum zéro ». Dans le cadre de cette échéance de vingt jours, l’exécutif européen « doit aussi proposer la suspension d’une partie des engagements de versements de fonds structurels européens » à partir de 2017. Selon une source européenne, les fonds concernés pour l’an prochain s’élèvent pour l’Espagne à 1,3 milliard d’euros et pour le Portugal à 500 millions d’euros. En 2015, le déficit public espagnol a atteint 5% du produit intérieur brut (PIB), bien au-delà du seuil du pacte de stabilité (3% du PIB) et des objectifs que lui avait fixés la Commission, à 4,2%. Quant au Portugal, il avait affiché un déficit public de 4,4% du PIB l’an passé alors que l’objectif fixé était de repasser sous les 3%. En 2016, le pays espère toutefois rentrer dans les clous. « Nous allons engager un processus de dialogue avec les ministres » de l’Espagne et du Portugal, a encore expliqué Pierre Moscovici, les incitant à faire valoir « le plus vite possible » leurs arguments pour expliquer pourquoi ils ont dérapé et ce qu’ils veulent faire pour améliorer leur situation budgétaire. Les deux pays disposent de dix jours à compter du constat de dérapage par leurs pairs de la zone euro.

 

(Avec AFP)

 

Japon : une croissance divisée par deux

Japon : une croissance divisée par deux

 

Le Japon devrait connaître une croissance divisée par deux, soit un taux inférieur à 1 %. En cause la baisse de la demande mondiale (notamment de la Chine) qui affaiblit les exportations et une demande intérieure relativement faiblarde (autour de 1 %). Il est clair aussi que le Japon subit certaines conséquences du brexit  avec notamment le relèvement du yen.  Premier ministre Shinzo Abe devrait donc acter mercredi une nouvelle estimation d’augmentation du produit intérieur brut (PIB) de 0,9% contre 1,7% précédemment, selon le Nikkei. Le gouvernement japonais s’apprête, selon le quotidien Nikkeide mardi, à réduire de près de moitié sa prévision de croissance pour l’année d’avril 2016 à mars 2017, à cause du report de hausse de TVA qui va décaler la ruée dans les boutiques qui aurait dopé l’activité. L’exécutif, mené par le conservateur Shinzo Abe, Premier ministre qui a donné son nom à la politique économique « abenomics », devrait acter mercredi une nouvelle estimation d’augmentation du produit intérieur brut (PIB) de 0,9% contre 1,7% précédemment.  Le gouvernement estime à présent que la croissance de la consommation des ménages plafonnera à 1% au lieu de 2%, du fait qu’ils seront moins pressés d’acheter des biens semi-durables et durables, la TVA ne devant finalement augmenter qu’en octobre 2019 au lieu d’avril 2017. Cela aura un effet négatif notable sur l’évolution du PIB.

(Avec AFP)

 

Le cirque Macron : « Il est temps que cela s’arrête » (Valls)

Le cirque Macron : « Il est temps que cela s’arrête » (Valls)

 

 

Jusque-là c’était la guerre larvée entre Valls et Macron mais cette fois elle devient publique dans la mesure où Valls demande implicitement le départ de Macon. Valls n’admet plus les petites phrases assassines contre son gouvernement de la part du ministre de l’économie. Le premier meeting de Macron est sans doute la dernière goutte qui a fait déborder le vase du colérique Valls. Valls qui pourtant ne devrait pas être surpris car c’est bien lui qui a pris l’initiative de la lutte ouverte entre les deux. Faut-il rappeler que Valls a retiré à Macron le projet de loi afin d’éviter que le ministre de l’économie n’incarne par trop la volonté réformatrice. Macon se venge évidemment d’être en fait marginalisé par Valls au sein du gouvernement. Au-delà ce qui est en jeu c’est le leadership pour la succession de Hollande soit en 2017 si l’actuel président de la république renonce à se présenter, soit en 2022. La hargne de Valls s’explique aussi par l’écroulement de sa popularité dans l’opinion publique (autour de 20 % quand Macon est autour de 50 %). Manuel Valls ne cache donc plus son exaspération vis-à-vis des ambitions politiques de plus en plus ouvertement affichées d’Emmanuel Macron et de son mouvement En marche!, qui tient son premier grand meeting politique ce mardi 12 juillet. « Il est temps que tout cela s’arrête », a répondu le Premier ministre à la presse aujourd’hui, juste avant d’entrer dans l’hémicycle pour la séance des questions au Sénat, selon des images diffusées par BFMTV. La question posée au Premier ministre portait sur le fait de savoir « si un de ses ministres pouvait tenir un meeting politique ». Manuel Valls semble d’abord éluder, puis répond finalement par sa petite phrase quand il est relancé par un journaliste. Le Premier ministre s’était jusque-là gardé dans l’espace public de critiquer aussi ouvertement son ministre de l’Économie, qui entretient savamment la possibilité de se lancer dans la course à la présidentielle malgré la probable candidature de François Hollande. Quant au ministre de l’Économie, lui aussi interrogé par BFMTV sur le fait de pouvoir « être ministre l’après-midi et dans un meeting le soir », il s’est lui aussi fendu d’une petite pique en répondant: « J’ai le sentiment que c’est le cas de pas mal de monde en ce moment. » Emmanuel Macron faisait ainsi allusion aux meetings politiques auxquels participent Manuel Valls et plusieurs de ses ministres.

(Avec AFP)

Attentats : le patron du GIGN accusé d’incompétence

Attentats : le patron du GIGN accusé d’incompétence

 

Il faut sans doute que la situation soit très grave pour que des gendarmes du GIGN dénoncent l’incompétence et le manque de courage de leurs patrons. La preuve aussi sans doute qu’il serait urgent de regrouper les forces d’intervention sous un même commandement. Ce qui a été proposé par la commission parlementaire qui a enquêté sur la tuerie du Bataclan. Une proposition rejetée par le ministre de l’intérieur. Le cloisonnement des forces d’intervention et encore davantage des organismes de renseignement portent pourtant préjudice à la lutte contre le terrorisme. Le colonel Hubert Bonneau était-il l’homme de la situation pour gérer les attentats du 13 novembre ? C’est la question qui se pose après la lecture d’une lettre dans laquelle des gendarmes d’élite du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) s’en prennent anonymement à leur chef, «peu courageux ». Ils lui reprochent notamment de ne pas avoir engagé ses hommes au Bataclan lors des attaques terroristes. La missive de trois pages adressée au patron de la gendarmerie nationale Denis Favier, révélée par Le Canard enchaîné, est seulement signée « l’esprit de l’inter » – les syndicats n’étant pas autorisés dans la gendarmerie - au nom de membres de la Force intervention, qui regroupe une centaine de militaires. Il est impossible de savoir combien d’entre eux adhèrent aux propos virulents de ce courrier, mais selon les différents gendarmes du GIGN interrogés sous couvert d’anonymat, elle émane d’une poignée de mécontents tandis que de nombreux membres de la force d’élite n’y ont pas été associés. « Voilà maintenant deux ans que nous subissons le commandement injuste et peu légitime du colonel Bonneau », écrivent donc ces mécontents, exaspérés par « un mauvais chef », « qui fait de son mieux pour minimiser la Force intervention ». L’officier n’est pas issu comme eux de « l’inter », ou « intervention », cœur de métier du GIGN, et pour les gendarmes anonymes, c’est un tort. Ils estiment qu’il « ne comprend rien aux missions d’intervention », « est peu courageux et perd ses moyens dans l’action« .  Ils pointent notamment du doigt, la soirée du 13 novembre. Au début des attentats, un groupe du GIGN s’est pré-positionné, à la demande des autorités, à la caserne des Célestins, dans le centre de Paris, pour intervenir en cas de nouvelles attaques.  »Alors que nous étions 40 opérationnels (…) prêts à mener un assaut, prêts à faire cesser la tuerie », le colonel Bonneau « attendait sagement d’être appelé » et « se cachait derrière une histoire de compétence territoriale », accusent-ils. Rétrospectivement, il se disent « scandalisés et traumatisés par cet événement ».  L’assaut au Bataclan contre les jihadistes a été mené par les unités d’élite de la police. La commission d’enquête parlementaire sur les attentats qui vient de rendre ses conclusions a conclu qu’il n’était « pas nécessaire » de solliciter le GIGN, estimant que la BRI et le Raid étaient mobilisés en nombre suffisant à la salle de spectacles. Interrogée par l’AFP, la direction générale de la gendarmerie nationale n’a pas donné suite dans l’immédiat.

 

(Avec AFP)

Un coiffeur à 10.000 euros par mois pour Hollande

Un  coiffeur à 10.000 euros par mois pour Hollande

 

 

Décidément le socialiste Hollande pousse un peu loin les avantages de la monarchie républicaine en s’accordant le droit de disposer d’un coiffeur personnel rémunéré autour de 10 000 € par mois. Si l’on ramène ce coût à la pilosité visée, cela fait cher du cheveu. En effet il n’y a pas grand-chose à coiffer chez Hollande à peine une petite touffe très clairsemée à ramener en arrière, un coup d’éponge suffirait. Cela démontre à l’évidence le décalage qui peut exister entre le train de vie de la monarchie républicaine et celui du commun des mortels. Faut-il rappeler quelques informations  récentes : 40 % des Français ne partiront pas en vacances pour des raisons financières, 60 % ont un compte bancaire dans le rouge une fois par an (25 % tous les mois)  sans parler évidemment des 7 à 8 millions sans emploi. -Le Canard enchaîné publie le contrat du coiffeur personnel du chef de l’État, qui perçoit 9895 euros brut par mois, depuis 2012. C’est un contrat de cinq ans qui devrait s’avérer juteux pour son titulaire. Depuis 2012, le coiffeur personnel de François Hollande est rémunéré 9895 euros brut par mois, comme indiqué dans son contrat d’engagement que publie ce mercredi Le Canard enchaîné. Soit 5000 euros de moins – seulement – que l’indemnité mensuelle de François Hollande lui-même. Ces émoluments s’accompagnent «d’éventuelles ‘indemnités de résidence’ et autres ‘avantages familiaux’», ajoute l’hebdomadaire. Selon Le Canard enchaîné, le contrat de travail, signé de la main de l’ex-directrice de cabinet de François Hollande Sylvie Hubac, a été produit par le coiffeur présidentiel dans l’affaire qui l’oppose à Closer. Le journal avait consacré un article à sa rémunération sur la foi des informations parues dans le livre Elysée Off, des journalistes Aziz Zemmouri et Stephanie Marteau. Pour justifier la rémunération de son client, l’avocate Sarah Levy invoque une importante charge de travail. «Il est à la disposition du président 24 heures sur 24, il ne se fait jamais remplacer par des extras. Il a raté la naissance de ses enfants, leurs bras cassés, leurs opérations…», explique-t-elle, citée par Le Canard enchaîné. Même son de cloche du côté de l’Élysée, également contacté par l’hebdomadaire satirique: «Il commence très tôt sa journée de travail, avec une grande amplitude horaire: il recoiffe le président tous les matins et autant de fois que nécessaire, à chaque prise de parole publique», week-ends compris. Le coiffeur accompagne également le chef de l’État dans ses déplacements officiels.

Loi « Justice du XXIe siècle » adoptée

Loi   »Justice du XXIe siècle » adoptée

 

Comme souvent avec la gauche l’enflure sémantique sert de cache-sexe à une réforme minimale. Certes plusieurs mesures ont déjà été prises mais cette loi nouvelle intitulée loi « Justice du XXIe siècle », ne paraît pas à la hauteur des enjeux pour moderniser et rendre plus efficace le système judiciaire même si certaines dispositions sont utiles voire indispensables. Il paraît quand même excessif d’intituler cette loi » justice du XXIe siècle alors qui ne s’agit que de quelques mesures relevant pour certaines du bricolage juridique. Une loi comme la loi Macon 1 en forme d’auberge espagnole. Le texte, approuvé par la majorité mais rejeté par Les Républicains, doit retourner au Sénat avant une adoption définitive à l’automne par l’Assemblée qui a le dernier mot. Outre le divorce sans juge, le texte contient une kyrielle de mesures comme la suppression des tribunaux correctionnels pour mineurs ou encore l’instauration d’amendes forfaitaires pour certains délits routiers.  Lors de cette nouvelle lecture, les députés ont surtout adopté des amendements en nouvelle lecture pour faciliter encore davantage le changement d’état civil pour les personnes trans, à la grande satisfaction des associations LGBT.

 

(Avec Reuters)

Dépenses publiques : 10 ans pour faire jusqu’à 88 milliards d’économies

Dépenses publiques : 10 ans pour faire jusqu’à 88 milliards d’économies

 

 

C’est la proposition de France Stratégie. organisme de réflexion placé auprès du Premier ministre qui rend publique mardi une note qui s’inscrit dans une série de travaux destinés à éclairer les enjeux de l’élection présidentielle de 2017. Cette note fait écho aux propositions des candidats de la droite qui proposent  selon les cas d’économiser de 50 à 100 milliards en cinq ans. France stratégie propose donc d’étaler l’effort de réduction des dépenses sur une période beaucoup plus longue : 10 ans. À cette échéance le déficit public pourrait être limité à 1,5 % voir disparaître selon les scénarios. Le gouvernement actuel s’est engagé auprès de ses partenaires européens à ramener le déficit public à 2,7% du produit intérieur brut (PIB) à fin 2017, après 3,6% en 2015 et 3,3% prévus par la loi de finances en 2016. Le Pacte de stabilité et de croissance européen impose aux pays de la zone euro un retour vers un ratio dette publique/PIB à 60%. Or, aujourd’hui, la dette publique française représente environ 96% du PIB. Arrêter l’effort de consolidation après 2017 se traduirait par un nouveau creusement du déficit et le maintien de la dette à un niveau proche de 95% du PIB, surtout si les taux d’intérêts actuellement au plus bas se normalisent, écrit l’auteur de la note de France Stratégie, Arthur Sode. « Si elle entend réduire significativement l’endettement public, la France devra, dans les dix ans à venir, conduire un ajustement supplémentaire, compris entre deux et quatre points de PIB », souligne-t-il. Cela revient à réduire le déficit public d’un montant compris entre 44 et 88 milliards d’euros en dix ans pour le ramener à 1,5% du PIB d’ici dix ans, voire aboutir à terme à un excédent de 0,5%. Pour Arthur Sode, cela passera essentiellement par une réduction des dépenses publiques, compte tenu de marges de manoeuvre limitées concernant les prélèvements, déjà parmi les plus élevés des pays de l’Union européenne. France Stratégie évoque parmi les réservoirs d’économies un système de retraite « plus généreux qu’ailleurs », les aides au logement et la politique de l’emploi « d’une efficacité parfois limitée », ou encore les dépenses des collectivités territoriales. Ce sera probablement un des sujets de la campagne, à en juger par les projets des candidats de la primaire à droite, qui prônent tous une réduction draconienne des dépenses publiques, de 80 à 100 milliards d’euros sur un quinquennat, voire plus. « Cent milliards d’euros en cinq ans, c’est un choc économique très important à court terme et ça affectera forcément les prestations sociales », souligne Arthur Sode, interrogé par Reuters. L’effort jugé nécessaire par France Stratégie est plus modeste et réparti sur une durée deux fois plus longue. Mais cet organisme se place dans l’hypothèse d’impôts constants, alors que les candidats à la primaire de droite proposent aussi de réduire ces derniers, donc les recettes de l’Etat, et hors impact de la conjoncture, c’est-à-dire d’un rebond ou d’une rechute de la croissance économique.

(Avec Reuters)

Centrales électriques : fin du charbon

Centrales électriques : fin du charbon

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En apparence une grande décision écologique pourtant, le charbon  ne représente pas grand-chose en France ;  en effet,  la production d’électricité est surtout assurée  par les centrales nucléaires (77 % de l’électricité). En outre, la plupart des quelques centrales à charbon qui subsistent et qui ne fournissent que quelques pour cent de l’électricité aurait dû être mise aux normes. Du coup, on va définitivement tuer la filière charbon en augmentant la redevance carbone. La France pourra donc s’enorgueillir d’avoir des centrales moins polluantes en matière de CO2. Une différence de taille au plan mondial ou le charbon fournit plus de 40 % de l’électricité (44 % par exemple en Allemagne). Une décision écologique qui de fait renforce encore davantage la stratégie du nucléaire. Ségolène Royal a donc sonné la fin prochaine des cinq dernières centrales au charbon de France en adoptant les conclusions d’une mission sur le prix du carbone confiée au président d’Engie Gérard Mestrallet, à l’économiste Alain Granjean et à l’ex-ministre Pascal Canfin. Leur rapport propose de concentrer sur les centrales au charbon la mise en place unilatérale d’un prix plancher national du carbone, annoncée au début de l’année. Ce prix plancher, instauré au 1er janvier 2017, sera d’environ 30 euros la tonne, niveau auquel le gaz, moins émetteur de CO2, et les énergies renouvelables deviennent compétitives par rapport au charbon, confirme le ministère de l’Environnement, de l’Energie et de la Mer. « Je retiens la proposition de la mission de le concentrer sur les centrales à charbon de sorte que le gain environnemental soit significatif, tout en préservant la sécurité du système électrique », a expliqué lundi Ségolène Royal. La mise en place d’un prix plancher permettra à la France d’attendre l’instauration au niveau européen d’un « corridor de prix du carbone », un peu sur le modèle du « serpent monétaire », qui limitait la volatilité des changes avant l’euro. La mission Mestrallet-Granjean-Canfin propose de borner ce corridor par un prix plancher de 20 à 30 euros la tonne en 2020 et d’un prix plafond de 50 euros. Cela permettrait de ne pas mettre sur le marché des quotas d’émission de CO2 si le prix minimum n’est pas atteint lors des enchères. Prix plancher et plafond seraient augmentés chaque année de 5 à 10% pour que le prix minimum atteigne 50 euros en 2030. L’objectif est de permettre à la France et à l’Union européenne de respecter leurs engagements en matière de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre. La ministre de l’Environnement estime à près d’un milliard d’euros par an, au lieu de 315 millions en 2015, les revenus que pourrait percevoir la France grâce aux ventes aux enchères de quotas d’émission avec un prix du carbone européen d’au moins 20 euros par tonne.

(Avec Reuters)

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