Terrorisme : les Français dubitatifs et résignés
D’après un sondage environ 80 % des Français considèrent qu’on ne peut empêcher tous les actes de terrorisme. Par ailleurs une majorité de 54 % sont dubitatifs quant à l’efficacité de l’État d’urgence selon un sondage BVA pour Orange et iTÉLÉ paru samedi. Du coup les polémiques stériles entre la droite et la gauche pour se renvoyer la responsabilité des attentats paraissent en décalage avec l’opinion publique. Les Français ne sont que 20 % à considérer qu’il est possible d’empêcher les actes de terrorisme même si on s’en donne tous les moyens. Une sorte de fatalisme sans doute mais surtout de réalisme qui rendent bien désuète toutes les promesses faites ici ou là pour assurer une sécurité totale. « Les Français semblent faire preuve d’un certain fatalisme sur ce sujet », constate BVA, selon qui « 78% d’entre eux considèrent que, même si on s’en donne les moyens, on ne peut pas empêcher tous les attentats ». Ils sont 94% à gauche à penser cela, 78% à droite et 41% au Front national. A contrario, un sondé sur cinq (21%) estime que si on s’en donne les moyens, on peut empêcher de tels actes. Cette opinion n’est majoritaire (56%) que chez les sympathisants du FN. Quant à l’état d’urgence,. Une petite majorité se dégage pour faire part de son scepticisme (54%) tandis que 45% croient en l’efficacité de la mesure face à la menace terroriste. Les plus fatalistes pour qui l’état d’urgence n’est pas une réponse efficace sont issus à 59% des catégories populaires et ont pour 64% d’entre eux entre 18 et 34 ans, selon BVA. Sur le plan politique, les sympathisants de gauche sont plus nombreux à penser que l’état d’urgence est efficace (57%), et notamment les sympathisants PS (72%), alors que les sympathisants de droite se montrent plus partagés. Ainsi 61% des proches du parti Les Républicains et 65% de ceux du FN jugent majoritairement le dispositif inefficace. Appelés enfin à classer neuf axes d’action du gouvernement en réponse aux attentats, les Français mettent en priorité « la lutte contre la propagande djihadiste et la radicalisation » (86%) et « la sécurité intérieure » (75%). Viennent ensuite, « l’éducation » (73%), « la lutte contre le terrorisme international » (69%), « la surveillance des réseaux sociaux » (63%), « l’emploi des jeunes » (57%), « la situation des banlieues » (54%), « la question de l’intégration (51%) et « la lutte contre le racisme » (36%).
(Avec Itélé)
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