Brexit: Hollande en contradiction avec Merkel
Une nouvelle fois François Hollande slalome entre les contradictions de la France et de l’Allemagne sur les conditions d’une nouvelle négociation entre l’union économique européenne et le Royaume-Uni. Alors que Hollande avait déclaré qu’il souhaitait une rupture rapide et nette avec la Grande-Bretagne Merkel au contraire a déclaré qu’il convenait de donner du temps au temps. La France comprend que le Royaume-Uni ait besoin de temps avant de notifier sa décision de quitter l’Union européenne mais plus tôt il le fera, mieux ce sera pour toutes les parties concernées, a déclaré jeudi François Hollande au côté de Theresa May. A l’issue d’un entretien à l’Elysée avec la nouvelle Première ministre britannique, le président français a répété que le Royaume-Uni ne pourrait prétendre conserver l’accès au marché unique européen que s’il continuait à respecter les quatre libertés de circulation européennes : capitaux, biens, services et mouvement des personnes. Theresa May a souligné que le peuple britannique avait fait parvenir dans son vote pour la sortie de l’Union « un message très clair, à savoir que nous devons introduire des contrôles quant au mouvement des personnes venant de l’Union européenne vers le Royaume-Uni ». « Le gouvernement doit assurer cela pour le peuple britannique », a-t-elle ajouté. « C’est le point le plus crucial, c’est celui là même qui va être l’objet de la négociation », a ajouté François Hollande. Pour la France, le Royaume-Uni doit notifier l’article 50 « dans les meilleurs délais », a dit François Hollande. « Il ne peut y avoir de discussion ou de pré-négociation avant la négociation mais il peut y avoir la préparation de cette négociation et nous pouvons comprendre que votre gouvernement, qui vient de se constituer, ait besoin de ce temps mais je le répète le plus tôt sera le mieux dans l’intérêt commun », a-t-il ajouté. Theresa May a quant à elle répété que cette notification n’interviendrait pas avant la fin de l’année. La réponse du président français, qui a été depuis le référendum un des plus pressants des partenaires européens du Royaume-Uni, correspond à celle faite la veille par Angela Merkel, qui a reçu Theresa May à Berlin. « On peut parfaitement comprendre que le Royaume-Uni a(it) besoin de temps », avait déclaré la chancelière allemande, tout en soulignant que « personne ne souhaite une longue période d’incertitude. Ni le peuple britannique, ni les pays membres de l’UE ».
(Avec Reuters)
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