Renseignement : non à une réforme (Cazeneuve)

 

 

Curieux le refus total de Bernard Cazeneuve d’envisager une réforme du renseignement suite aux propositions de la commission d’enquête parlementaire qui a mis en évidence les failles du système actuel. Non seulement la commission a souligné les failles du renseignement mais elle a aussi regretté l’insuffisance de coordination des forces d’intervention en particulier lors du massacre du Bataclan. Certes on peut comprendre certaines réticences du ministre de l’intérieur dans une période de risques concernant le terrorisme. Une réforme trop brutale serait peut-être de nature à affaiblir l’efficacité des services. Pour autant la réforme notamment du renseignement s’imposera un jour ou l’autre dans la mesure où le recueil des données -et surtout leur traitement- est à la fois trop éclatée et très insuffisant. Dans une guerre contre le terrorisme la bataille du renseignement et essentiel et de ce point de vue la France a montré de grandes insuffisances  entre les événements de janvier et ceux de novembre. Contrairement à ce qu’affirme le ministre de l’intérieur il ne s’agit pas de rajouter une couche supplémentaire aux structures existantes avec la création d’une agence mais bien d’une refonte totale qui évidemment sera susceptible de bouleverser les intérêts de boutique de services dispersés actuellement et qui se font concurrence. Pas sûr évidemment que l’environnement politique actuel donne une légitimité suffisante au ministre pour réaliser une réforme d’une telle envergure. Il faut cependant espérer qu’on n’attendra pas un éventuel prochain attentat pour se persuader que cette réforme est incontournable. Cela d’autant plus que les défaites subi par l’État islamique au Moyen-Orient risquent de se traduire par une hausse des attentats partout ailleurs dans le monde. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a cependant  rejeté mercredi les principales propositions de la commission d’enquête parlementaire visant à pallier notamment les failles du renseignement français et européen. Au terme de cinq mois d’enquête, la mission suggère notamment une refonte du renseignement territorial et la création, en France, d’une agence nationale de lutte antiterroriste, sur le modèle américain. Même si des renforcements desdits positifs actuels ont été effectués Cette agence, dépendante du Premier ministre ou du président, s’appuierait sur une base de données commune à tous les services et serait dirigée par un directeur général du renseignement.

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