6,8 milliards de dépenses supplémentaires non financées
En additionnant la totalité des promesses faites par le gouvernement dans la perspective des élections présidentielles on parvient à une somme de l’ordre de 7 milliards. Une somme qui n’est pas financée sinon par d’hypothétiques réductions de dépenses des ministères. Mais des réductions de dépenses non identifiées et non quantifiées. En clair la perspective de réduction du déficit public à 2 % 2,7 % et bien entendus remis en cause. Ce que pense aussi la Cour des Comptes Le gouvernement français maintient cependant son objectif d’un déficit public à 2,7% du produit intérieur brut (PIB) fin 2017, en comptant notamment sur le renforcement du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) pour compenser les 6,8 milliards d’euros de dépenses supplémentaires prévues l’an prochain. Dans un document préparé pour le débat d’orientation budgétaire prévu jeudi matin à l’Assemblée, le gouvernement fait état, pour les seuls crédits des ministères, d’une augmentation des dépenses de 5,6 milliards d’euros par rapport au montant envisagé dans le programme de stabilité 2016-2019 présenté en avril à ses partenaires européens. Ce montant, lié notamment aux différentes mesures annoncées depuis janvier par l’exécutif, correspond à des dépenses destinées aux « secteurs prioritaires », qui sont en partie compensées par des économies réalisées au niveau des autres ministères, est-il précisé. Cette somme intègre notamment des moyens dégagés en faveur de l’emploi, de la sécurité ou encore de l’éducation et la jeunesse. Autre surplus à financer par rapport aux projections d’avril: un montant de 1,2 milliard d’euros lié à la diminution de l’effort financier demandé aux collectivités locales pour l’an prochain. En dépit de ces 6,8 milliards d’euros de dépenses supplémentaires, le gouvernement réaffirme son intention de faire passer le déficit public sous le seuil de 3% du produit intérieur brut en 2017, conformément à ses engagements européens.
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