L’insecticide tueur d’abeilles interdit

L’insecticide tueur d’abeilles interdit

Peut-être pour se racheter de leur lamentable retournement vis-à-vis de la taxation de l’huile  de palme (taxation à laquelle on a renoncé pour vendre des Airbus à l’Indonésie !),  les députés ont interdit les insecticides de la famille des néonicotinoïdes utilisés dans l’agriculture et considérés comme tueurs d’abeilles, à partir de septembre 2018, selon un amendement voté au projet de loi Biodiversité en troisième lecture. Mais il prévoit «que des dérogations à cette interdiction pourront être prises par un arrêté conjoint des ministres chargés de l’agriculture, de l’environnement et de la santé. Ces dérogations pourront être accordées jusqu’au 1er juillet 2020». Ces insecticides font partie d’une classe de traitements phytosanitaires agissant sur le système nerveux central des insectes. Ils sont utilisés dans les cultures de betteraves, blé ou orge contre les attaques de pucerons verts qui réduisent la croissance des plantes. Une maladie que l’on appelle la «jaunisse nanisante». Toutefois ces traitements auraient aussi des effets secondaires sur d’autres espèces comme les abeilles. Elles se retrouveraient désorientées par ces insecticides et ne retrouveraient plus le chemin de leur ruche ce qui provoquerait leur mort. De leur côté, les agriculteurs qui utilisent cette classe d’insecticides sont favorables à l’interdiction des néonicotinoïdes mais au cas par cas, pas avant le 1er septembre 2021 et uniquement après avis scientifique de l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire et de l’alimentation). «Il faut trouver des alternatives sérieuses aux néonicotinoïdes pour éviter que nous revenions à des traitements des années 90 dont on a besoin en plus grande quantité, indique Rémi Haquin, président du Conseil spécialisé de la filière céréalière au sein deFranceAgriMer, l’organisme paritaire de collecte des données agricoles françaises. En effet grâce aux efforts de la recherche, les néonicotinoïdes sont contenus dans une substance enrobée autour de la semence de blé, d’orge ou betterave avec une action ciblée évitant aux agriculteurs de sortir leur pulvérisateur. «Si nous n’avons plus le droit d’utiliser les néonicotinoïdes, nous devrons à nouveau effectuer des pulvérisations de produits plus anciens comme les pyrethrinoïdes qui sont plus dommageables pour l’environnement de la plante et dont le rendement sera inférieur de 20 à 30% pour l’orge et le blé», poursuit-il. «Une interdiction totale serait donc une absurdité totale, dénonce pour sa part Vincent Laudinat, directeur général de l’Institut technique de la betterave, cela reviendrait à une distorsion de concurrence avec la Grande-Bretagne ou l’Allemagne. L’utilisation de néonicotinoïdes est en effet nettement plus compétitive. Cela revient entre 15 à 20 euros par hectare. Avec les produits anciens, il faut trois passages d’aspersion avec un coût compris entre 75 à 90 euros l’hectare».

 

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