Particules fines : 50 000 morts par an

Particules fines : 50 000 morts par an

 

Les particules fines essentiellement la conséquence de l’activité industrielle, du transport, de l’agriculture et du chauffage sont responsables d’environ 50 000 morts par an. Les zones très urbanisées qui cumulent les risques sont particulièrement atteintes puisque l’espérance de vie est diminuée de 15 mois dans les communes de plus de 100 000 habitants, et de 10 mois pour les communes de moins de 100 000 habitants et de neuf mois pour les communes rurales. Une étude publiée ce mardi par l’agence Santé publique France évalue à au moins 48.000 le nombre de leurs victimes annuelles, soit 9% de la mortalité nationale. «Cela correspond à une réduction de l’espérance de vie de 2 ans chez les personnes âgées de 30 ans», traduit François Bourdillon, directeur général de la nouvelle agence sanitaire. Le fardeau de la pollution de l’air se situe au troisième rang derrière celui du tabac (78 000 morts) et de l’alcool (49 000 morts)», L’étude se base sur la concentration en particules fines dites «PM2,5», les plus petites répertoriées. Elles sont particulièrement néfastes car elles peuvent atteindre tous les organes du corps en rejoignant la circulation sanguine via les alvéoles pulmonaires, causant une inflammation chronique faisant le lit de maladies cardio-vasculaires, de cancers…L’épidémiologiste Mathilde Pascal et son équipe ont mis au point un modèle théorique permettant de disposer de données locales même dans les régions où il n’existe pas de station de mesure de la qualité de l’air. Ils en ont tiré une carte de France de l’impact sanitaire de la pollution aux particules fines détaillée à 2 km près.  Quoique ces estimations soient légèrement supérieures aux précédentes (42.000 morts par an, selon l’étude européenne CAFE en 2005), «on reste dans le même ordre de grandeur», estiment les experts, qui ne voient pas d’évolution notable, en mieux ou en pire, ces dernières années. Étudier les seules particules fines pour en déduire l’impact de la pollution de l’air pourrait surprendre quand on sait que l’atmosphère comprend des milliers de composés chimiques et biologiques qui interagissent de façon complexe, mais la méthode est assumée. «Si l’on avait donné un chiffre pour plusieurs polluants, il aurait été tentant de les additionner, alors qu’on ignore dans quelle mesure ils se recoupent, explique Sylvia Medina, coordinatrice du programme Air et santé. Ce qui conduit à cette précision de Mathilde Pascal: «L’impact de la pollution est au moins de 48.000 morts par an, et probablement plus.»

(Avec le parisien et AFP)

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