Loi travail : interdiction de la prochaine manif
Un bras de fer semble engagé entre le gouvernement et les syndicats qui contestent la loi travail concernant l’organisation des prochaines manifestations. Le gouvernement par la voix du préfet de police a en effet fait savoir aux syndicats qu’il était opposé à un défilé et qu’il convenait de le remplacer par un rassemblement statique les syndicats qui ont comme d’habitude fait une demande officielle de défilé et n’entendent pas se soumettre aux exigences du gouvernement. Les conséquences judiciaires pourraient cependant être lourdes pour les organisateurs surtout si les manifestations se traduisent à la fois par des violences et des atteintes aux biens et aux personnes. Il faudra sans doute que le défilé s’il est maintenu soit particulièrement bien encadré pour éviter violences et débordements sinon des poursuites judiciaires pourraient être engagées contre les organisateurs. Le préfet de police de Paris, Michel Cadot, demande donc aux syndicats opposés au projet de loi Travail d’organiser jeudi prochain un rassemblement statique plutôt qu’une manifestation, a-t-on appris lundi auprès de la préfecture. La CGT et Force ouvrière (FO), les deux principales organisations de l’intersyndicale qui a déposé jeudi dernier une proposition de parcours entre les places de la Bastille et de la Nation, maintiennent à ce stade leur projet. « Le préfet de police de Paris a consulté les syndicats et leur a demandé un rassemblement statique en lieu et place du défilé », a dit à Reuters un porte-parole de la préfecture. Les secrétaires généraux de la CGT Ile-de-France et de FO Paris ont déclaré à Reuters l’avoir appris par la presse. Pascal Joly, numéro un de la CGT Ile-de-France, a pour sa part déclaré que le choix d’un parcours plus court que celui de la manifestation parisienne de mardi dernier, avait été choisi en fonction des impératifs de sécurité du cortège. Les sept syndicats et organisations de jeunes, qui mènent la protestation contre le projet de loi réformant le marché du travail appellent à deux nouvelles journées de mobilisation contre ce texte, jeudi et le 28 juin. Limiter cette manifestation à un rassemblement statique « n’est pas acceptable », a déclaré Gabriel Gaudy à Reuters. « Le Premier ministre prendra ses responsabilités. Nous, nous maintenons la manifestation telle que nous l’avons prévue. » « Je ne vois pas ce qui pourrait nous inciter à renoncer à notre droit constitutionnel de manifester », a renchéri Pascal Joly. (Avec AFP)
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