BeIN : la chaine télé qui monte… comme son déficit !

BeIN : la chaine télé  qui monte… comme son déficit !

 

Guerre d’audience et la guerre du fric entre Canal+ qui ne cesse de perdre des abonnés. La chaine  BeIN qui  gagne des abonnés mais perd de l’argent (comme Canal+ encore qu’il faudrait clarifier les rapports financiers entre CANALSAT et Canal+).  Du coup financièrement les deux chaînes sont dans le rouge et condamnées  à collaborer. Malheureusement l’autorité de régulation de l’audiovisuel a refusé l’accord d’exclusivité entre ces deux chaînes en raison de son caractère trop monopolistique. Du coup il faudra trouver un accord qui permet une plus grande concurrence en matière de sport. Faute de cela l’avenir de Canal+ pourrait bien être fortement menacé d’autant que parallèlement Bolloré a repris la ligne éditoriale en main ce qui a fait chuter encore l’audience (environ 20 dirigeants sur 25 de Canal  plus ont été virés plus nombre danimateurs vedettes). Pour compliquer la situation les matchs les plus regardés au monde ceux du foot anglais ont été achetés à prix d’or par le groupe Altice qui les revendra sans doute mais à quel prix !   La filiale d’Al-Jazira, lancée en juin 2012, juste avant… l’Euro : elle affiche aujourd’hui plus de 2,8 millions d’abonnés. En face, le groupe Canal+ cumule 5,7 millions d’abonnés à la chaîne cryptée et au bouquet Canalsat en France métropolitaine, à un prix mensuel trois fois supérieur. Mais les abonnés s’échappent : 250 000 manquent à l’appel fin 2015, et 400 000 auront encore disparu fin 2016, selon Vincent Bolloré, le patron de Vivendi, propriétaire de Canal+. La chaîne qatarienne vagissante s’est muée en un temps record en un colosse empêcheur de tourner en rond. La terre tremble pour les amateurs de football qui ne voient plus le PSG sur Canal+ à l’occasion de la Ligue des champions. Exemple : beIN a diffusé douze des seize huitièmes de finale en 2016 (dont deux matchs du PSG) ; et six des huit quarts de finale (dont encore les deux matchs du PSG contre Manchester City). Ce renversement entre les deux chaînes cryptées est le parfait symbole des nouveaux droits, décrochés à coup d’enchères stratosphériques, tous pétrodollars dehors : du football, du tennis, du rugby, du basket, du handball, de la boxe, de la natation, du cyclisme, des sports mécaniques (voir la chronologie ci-contre)… Très tôt, dans Le Monde du 7 mars 2012, l’ancien patron de Canal+ Bertrand Meheut avait dénoncé la concurrence« déstabilisante » du Qatar, un Etat aux « ressources illimitées »pratiquant « une politique de surenchère ». Les prix explosent en effet. Exemple le plus récent : pour conserver le Top 14 de rugby, Canal+ s’est fendue de 97 millions d’euros par saison pour la période 2019-2023, contre 74 millions d’euros pour la période en cours (2014-2019) et… 31,7 millions seulement durant les quatre années précédentes. L’Euro 2016 s’est négocié à 110 millions d’euros, et la Ligue des champions aurait obtenu 144 millions annuels, en hausse de 30 %. Quant aux matchs de la Ligue 1 et de la Ligue 2, ils se sont arrachés à 748 millions d’euros par an sur la période 2016-2020.  Le groupe Altice de Patrick Drahi s’est jeté sur les droits pour la France des matchs très convoités de la Premier League anglaise. Car les droits du sport s’envolent partout dans le monde. « Le football anglais atteint 2,3 milliards d’euros en droits domestiques, et ce n’est pas du fait de beIN Sports », rappelle Vincent Chaudel, l’expert sport du cabinet de consultants Kurt Salmon. L’Allemagne et l’Italie connaissent la même inflation.

(Avec Reuters)

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