Encore des conflits pour saboter l’économie

Encore des  conflits pour saboter l’économie

 

Moins les grévistes sont nombreux et plus les conflits ce radicalisent. À l’évidence les syndicats contestataires de plus en plus isolés ont  décidé de saboter l’économie à la veille de l’euro de foot ;  ainsi une poignée de grévistes continue de perturber fortement le fonctionnement de la SNCF, ils sont maintenant relayés par les éboueurs surtout en région parisienne offrant ainsi un spectacle lamentable de la capitale. Il faut ajouter la menace des pilotes d’Air France dont les organisations corpo sont insensibles tant  à la situation de leur entreprise qu’à celle  de la France. Bref une sorte de chienlit qui porte atteinte à l’image déjà bien entamée du pays et qui hypothèque certains investissements d’avenir. En clair certains syndicats ont décidé de saboter l’économie puisque les conséquences des conflits en cours ajoutées  à celles des inondations risquent de faire perdre à la France environ 0,3 % du PIB avec à la clé de l’ordre  de 300 000 emplois en moins. La situation reste en effet tendue à deux jours du lancement de l’Euro de football, qui va attirer des millions de personnes en France. La grève des éboueurs s’est étendue mercredi avec de nouveaux blocages de sites de traitement des déchets de la région parisienne et de l’incinérateur de Fos-sur-Mer, qui traite tous les déchets de l’agglomération marseillaise. Face à une « situation préoccupante », la mairie explique avoir été « contrainte mercredi matin de recourir à la force publique » pour débloquer des garages où se trouvent des camions de ramassage des ordures et annonce le redéploiement de ses effectifs pour soulager les établissements les plus touchés. « Ça va devenir compliqué », a déclaré Patrice Furé, directeur de cabinet du président du Syctom, l’établissement public qui gère les trois sites de la région parisienne. Le mouvement lancé depuis dix jours dans ce secteur commence à provoquer des amoncellements d’ordures dans la moitié des arrondissements de la capitale, et certaines communes de la région parisienne ont commencé à recourir à l’enfouissement de leurs ordures ménagères dans des décharges. Sur le front de la grève à la SNCF, la CGT cheminots, premier syndicat de l’entreprise, a annoncé mercredi le lancement d’une consultation de sa base sur le projet d’accord sur l’organisation du travail dans l’entreprise. Sud-Rail, troisième syndicat de la SNCF, y étant opposé, seules l’Unsa ferroviaire et la CFDT cheminots, deuxième et quatrième syndicats de la SNCF, ont annoncé qu’elles signaient cet accord censé préparer l’entreprise à la généralisation de l’ouverture du secteur ferroviaire français à la concurrence. Cela suffit à l’entrée en vigueur de ces accords, à condition que la CGT cheminots et Sud-Rail, qui ont recueilli plus de 51% des voix aux dernières élections professionnelles à la SNCF, ne s’y opposent pas ensemble. Le Premier ministre, Manuel Valls, a tenté d’amadouer les syndicats réfractaires en annonçant la reprise par l’Etat d’une partie de la dette de la SNCF et un coup de pouce supplémentaire de l’ordre de 300 millions d’euros par an en faveur du secteur ferroviaire. A Air France, la grève des pilotes prévue à partir de samedi entraînera moins d’annulations de vols que celle de 2014 mais pourrait s’inscrire dans la durée, a déclaré mercredi à Reuters la secrétaire générale du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), majoritaire dans la compagnie. Le SNPL et le Syndicat des pilotes d’Air France (Spaf) ont rencontré la direction de la compagnie sans parvenir à rapprocher suffisamment les points de vue sur l’organisation du travail des pilotes et leurs rémunérations. Le préavis de grève du SNPL, pour une période initiale de quatre jours à partir de samedi, appelle les pilotes à cesser le travail de 5h30 à 8h30, de 12h à 15h et de 21h30 à minuit. « Les perturbations seront moindres que sur une grève générale et à plein temps, c’est l’idée d’assurer un service minimum et les vols les plus importants », a déclaré Véronique Damon, secrétaire générale du SNPL, qui représente les deux tiers des pilotes d’Air France. « La seule chose, c’est que la grève peut durer plus longtemps. » Le Spaf, qui représente un quart de pilotes, appelle cependant de son côté les pilotes à cesser le travail sans interruption du 11 au 14 juin. La CGT, FO et Solidaires ont quant à eux lancé un appel à la grève à Météo France du 11 au 14 juin pour s’opposer à une restructuration de l’organisme basée, selon eux, sur le tout-automatique et qui devrait entraîner 350 suppressions de postes sur les 3.000 actuels.

(Avec Reuters)

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