La pénurie de médecins généralistes s’accentue en France. Depuis 2007, leur nombre a diminué de 8,4%. Le constat du Conseil national de l’ordre des médecins n’est pas pour rassurer. Si le nombre total de médecins ne baisse que lentement, la spécialité de médecine générale traverse une grave crise de vocations, martèle l’Ordre dans l’édition 2016 de son Atlas de la démocratie médicale, présenté ce jeudi. Depuis 2007, le nombre de généralistes a diminué de 8,4 %. Comme le montre la dernière étude du Conseil national de l’ordre des médecins, la Savoie et la Loire-Atlantique sont les seuls départements à être épargnés, depuis 2007, par la baisse du nombre de généraliste, rapporté à la population. Quant aux autres, la désertification ne les frappe pas tous avec la même virulence. Les plus durement atteints sont la Nièvre et… Paris. Les coûts élevés de l’immobilier dans la capitale sont en effet un frein à l’installation. La Mairie de Paris a bien lancé un plan d’aide. Mais il met du temps à se traduire sur le terrain. Au niveau national, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a lancé deux plans de lutte contre lesdéserts médicaux, qui ne suffisent pas à inverser la tendance. L’Ordre réclame donc une réforme structurelle. Et alerte: si rien n’est fait, de 2007 à 2025, la France aura perdu un quart de ses généralistes.
(Le Figaro)
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