Archive mensuelle de mai 2016

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Grèves, Manifs, blocages: entre 0.1 et 0.3 points de croissance en moins

Grèves, Manifs, blocages: entre 0.1 et 0.3 points de croissance en moins

 

Hollande pourrait changer son slogan »ça va mieux » en « ça pourrait aller mieux » tellement la situation risque de se dégrader en raison des grèves, blocages et autre pénurie de carburant. En l’état actuel de la mobilisation, finalement relativement faible mais très spectaculaire, l’impact devrait être limité autour d’une baisse de 0.1% de la croissance du PIB. Mais si les grèves devaient se prolonger encore une quinzaine de jours, l’impact pourrait atteindre 0.3% comme lors des manifestations contre la réforme des retraites en 1995. Mais les dégâts les plus importants concernent l’image de la France auprès des investisseurs. La presse étrangère juge très sévèrement ces mouvements considérant d’ailleurs qu’en France les reformes sont difficilement réalisables. Et qu’il s’agit là du premier facteur explicatif de l’ampleur du chômage alors que l’emploi a été nettement redynamisé ailleurs notamment en Allemagne et en Grande Bretagne.  Alors que les mouvements sociaux s’étendent et se prolongent, les blocages commencent donc  à impacter l’activité des entreprises dans un effet domino. Ainsi, les pénuries de carburant affectent d’abord les routiers et taxis, puis le BTP alors que les livraisons de matériaux ne parviennent pas, ralentissant d’un coup les chantiers, puis le commerce alors que les clients limitent leurs déplacements, puis tous les secteurs, avec les salariés en voiture qui ne viennent plus travailler et les commandes qui ne peuvent plus être livrées. Et la crainte grandit de coupures d’électricité, encore bien plus pénalisantes, avec la contestation qui gagne les centrales nucléaires. Les organisations patronales tirent la sonnette d’alarme: « Certaines entreprises tournent au ralenti, les plus fragiles voient même leur existence menacée », avertissent, dans un communiqué commun publié mercredi, le Medef, la CGPME, l’UPA, l’UNAPL, la FNSEA et l’UDES.  Les grèves et blocages organisés par une CGT vont-ils entraver la fragile reprise de l’économie française alors qu’elle commence enfin à s’affirmer (+ 0,5% de hausse du PIB eu premier trimestre)? Evidemment, tout dépend de la durée: la CGT parviendra-t-elle à maintenir ses troupes mobilisées? Le gouvernement va-t-il capituler ou bien passer en force pour obliger à des déblocages ponctuels? Quelques jours, c’est un désordre vite rattrapé. Plusieurs semaines, c’est le risque d’un trou définitif dans les comptes.

(Avec Challenges)

Temps de travail fonctionnaires : bien en dessous des 35 heures

Temps de travail fonctionnaires : bien en  dessous des 35 heures

 

 

 

La France qui se caractérise déjà par un nombre de fonctionnaires record en Europe  se singularise aussi par des durées du travail très en dessous de la durée légale pour les intéressés. Encore ne s’agit-il que des durées théoriques car dans la pratique, la durée réelle est encore plus réduite. Sans parler évidemment de la productivité qui dans nombre de secteurs est comme les montres de Salvador Dali : très molles (Même s’il existe des exceptions comme dans certains postes dans les hôpitaux ou à la Poste. d’après un rapport officiel  remis à la ministre de la Fonction en moyenne, les fonctionnaires travaillent 1.584 heures par an, soient 23 heures de moins que la durée légale (1.607 heures) et 110 heures de moins que les salariés du privé. Principale explication à ces écarts: le travail le dimanche ou la nuit ainsi que les astreintes qui sont plus fréquentes dans la fonction publique que dans le privé et sont souvent compensés par des jours de RTT. Les infirmières de nuit dans les hôpitaux voient ainsi leur durée de travail ramenée à 32h30 par semaine et les policiers qui ont des horaires atypiques bénéficient d’un régime spécial. Mais le rapport pointe aussi les abus. Les agents administratifs des universités continuent de profiter de quelque 9 semaines de congés par an pour 1.550 heures annuelles. Les fonctionnaires du Conseil économique et social s’activent sur une base annuelle inférieure à 1.402 heures et on trouve jusqu’à 10 régimes horaires différents dans un même Ministère… Les collectivités locales sont les moins regardantes sur le temps de travail de leurs employés. Le maire d’une commune de plus de 25.000 habitants a même avoué payer ses fonctionnaires sur la base de 1.607 heures par an, alors qu’ils ne travaillent en réalité que 1.537 heures…Et encore une fois il s’agit des heures théoriques. Pas étonnant que la France détient le triste record des prélèvements obligatoires qui plombe la compétitivité et l’emploi privé.

Loi travail: mobilisation très relative

Loi travail: mobilisation très relative

 

En termes de résonance médiatique il est clair que les grèves et les manifs connaissent un grand retentissement surtout en plus avec la pénurie de carburant ; par contre contrairement à ce qui est affirmé dans nombre de médias la mobilisation est relativement faible. Dans les entreprises le nombre de gréviste est presque insignifiant  (exemple 10% à la SNCF pour le dernier mouvement), dans la rue avec entre 150 et 300000 participants, la participation est aussi très faible si on compare avec le nombre totale de salariés : 23 millions. Il faudrait réunir au moins 1 million de manifestants pour signifier une mobilisation un peu significative. Ce qui fait la Une sociale ce sont surtout les actions spectaculaires des bastions CGT, les blocages et les exactions des casseurs. Globalement la participation à la contestation de la loi travail n’est donc  pas en hausse.  Les nouvelles manifestations contre la loi travail ont réuni jeudi au moins 153.000 manifestants en France, selon les autorités, tandis que la CGT en a recensé le double, près de 300.000, soit une mobilisation en baisse par rapport à il y a une semaine. Selon le ministère de l’Intérieur et la préfecture de police de Paris, 77 personnes ont été interpellées, dont 36 dans la capitale, et quinze policiers ou gendarmes ont été blessés. « Quatorze dépôts pétroliers ont été débloqués sans incidents », a ajouté le porte-parole du ministère, Pierre-Henry Brandet. « Dans plusieurs villes, cette nouvelle journée d’action a été synonyme de grandes tensions », a-t-il déclaré, estimant toutefois que le dispositif des forces de l’ordre avait « permis aux débordements d’être contenus». Cette mobilisation très médiatisée mais très relative encourage donc le gouvernement au maintien de la loi. Malgré une nouvelle journée de mobilisation contre la loi Travail, la huitième en presque deux mois, le blocage des raffineries et des actions dans les centrales nucléaires, « il n’est pas question de retirer le texte, il n’est pas question de retirer l’article 2 et il n’est pas question de changer l’esprit de l’article 2, c’est-à-dire la primauté de l’accord d’entreprise », a déclaré sur France Info Christophe Sirugue, député PS de Saône-et-Loire, rapporteur de la loi Travail.  Une position soutenue sur BFM TV, par Manuel Valls. Comme il l’avait déclaré mercredi à l’assemblée nationale, le Premier ministre a répété ce jeudi matin : « On ne touchera pas à l’article 2″. Pour Manuel Valls, « il est hors de question de changer le cadre », mais il peut toujours « y avoir des modifications, des améliorations » apportée au projet de loi si contesté. Des propos qui contrastent  avec l’ouverture de Michel Sapin, ministre de l’Economie. Quelques instants avant cette prise de position du locataire de Matignon, il avait indiqué sur LCP qu’il fallait « peut-être » toucher à cet article, écartant en même temps « toute remise en cause des principes. »  Le conflit s’enlise et il faut trouver une solution pour sortir de cette situation. « Il faut trouver des gens qui ont envie de discuter », a insisté Christophe Sirugue. « Je constate qu’il y a le gouvernement, qui a accepté près de 800 amendements dans le texte et de l’autre côté, une CGT, qui en dehors du retrait du texte, ne fait aucune autre proposition. Donc, forcément qu’il va falloir qu’il y ait une discussion qui s’établisse pour sortir du blocage. Il faut que chacun prenne ses responsabilités. » Et Christophe Sirugue prévient : « S’ils considèrent [ceux qui bloquent] qu’ils vont par leur position influencer le gouvernement, voire influencer la majorité parlementaire, ils se trompent. Ce n’est pas cette position-là qui nous fait discuter aujourd’hui, c’est la position de ceux qui nous ont dit qu’ils avaient envie de discuter. »

 

(Avec AFP)

Croissance Grande-Bretagne : tassement confirmé

Croissance Grande-Bretagne : tassement confirmé

 

Comme aux Etats-Unis, la croissance se tasse en Grande Bretagne, une croissance qui avait été de 2.3% en 2015 et qui pourrait n’être que de 2% en 2016.En cause la ralentissement mondial qui pèse sur les échanges extérieurs, la baisse des investissements dont certains sont liés aux inquiétudes du Brexit.  Le tassement devrait se confirmer pour le second trimestre. Dans le même temps La croissance dans les 19 pays membres de l’eurozone marque ainsi une nette accélération par rapport à la fin 2015 avec 0.6%, puisque la croissance de la période octobre-décembre n’avait été que de 0,3%. Les économistes, eux, prévoyaient généralement en moyenne une croissance de 0,4% par rapport au dernier trimestre 2015, et de 1,4% sur un an. Elle fait mieux -du moins sur cette courte période- que l’Union dans son ensemble, que le Royaume-Uni, et même les Etats-Unis. Pour l’Union européenne à 28, la croissance du premier trimestre est estimée à 0,5% par rapport aux trois mois précédents, et à 1,7% par rapport à janvier-mars 2015, précise Eurostat. La croissance a ralenti au rythme de 0,4% au premier trimestre, a dit l’Office national de la statistique (ONS) jeudi, confirmant ainsi sa première estimation. Elle ressort à 2,0% en rythme annuel, en légère baisse par rapport à la première estimation qui était de 2,1%. Les économistes interrogés par Reuters tablaient sur une croissance inchangée de 2,1%. Par ailleurs, l’investissement des entreprises, mesuré en variation annuelle, a baissé pour la première fois en trois ans au cours du premier trimestre, de 0,4%, conséquence du coup de blues de l’immobilier commercial, alors qu’il avait augmenté de 3,0% au quatrième trimestre 2015. L’investissement des entreprises a également diminué d’un trimestre sur l’autre, de 0,5%, moins toutefois que le recul de 2,0% d’octobre à décembre 2015. L’investissement des entreprises et le commerce extérieur pesant sur l’activité économique, et le secteur des services, qui représente 80% du PIB britannique, reprenant son souffle, ce sont les dépenses des ménages qui constituent le principal moteur de croissance. Ces dépenses ont augmenté de 0,7%, d’un trimestre sur l’autre, après un gain de 0,6% le trimestre précédent.  La production du secteur des services s’est tassée de 0,1% en mars, son premier recul depuis août 2015. La Banque d’Angleterre a déjà remarqué que l’incertitude liée au référendum du 23 juin sur le maintien de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne (UE) freinait l’investissement, surtout dans l’immobilier commercial, dont les transactions ont chuté de 40% au premier trimestre. Chris Hare, économiste d’Investec, observe que les chiffres révèlent peut-être que le ralentissement économique s’explique pour une part par cette incertitude particulière, un paramètre qui pourrait rapidement disparaître si le « oui » l’emportait. « Mais le risque baissier est que le ralentissement reflète plus une faiblesse de fond », ajoute-t-il.

(Avec Reuters)

Rémunération des patrons davantage encadrée

Rémunération des patrons davantage encadrée

Avis prépondérant des assemblées générales sur les conseils administration, limitation du nombre de mandats dans ces conseils, limitation des stocks options et actions gratuites dans les entreprises soutenues par l’Etat, telles sont les principales mesures décidées par l’assemblée nationale. Les députés ont en effet adopté jeudi en première lecture un texte présenté par le Front de gauche visant à encadrer plus étroitement la rémunération des dirigeants d’entreprise en rendant plus contraignant l’avis des assemblées générales à ce sujet. A la demande du ministre des Finances Michel Sapin, les députés – la majorité des élus PS, les radicaux de gauche, quelques écologistes ainsi que la droite et le centre – ont toutefois supprimé une disposition-clé du texte, qui visait à introduire une limitation de un à 20 des écarts de rémunération dans l’entreprise. Le ministre a insisté sur le risque d’inconstitutionnalité de cette mesure. En revanche, contre l’avis du gouvernement, a été adoptée la disposition qui propose de limiter à deux et non plus à cinq le cumul des mandats d’administrateur de sociétés anonymes. De même, contre l’avis du gouvernement, l’Assemblée a adopté – de justesse – un amendement du Front de gauche qui supprime une disposition relative au cadre fiscal applicable à l’acquisition d’actions gratuites par les cadres et dirigeants d’entreprise qui avait été introduite il y a un an par la « loi Macron ». Contre l’avis du gouvernement, plusieurs amendements du « frondeur » PS Gérard Sebaoun ont été adoptés comme celui qui interdit l’attribution de stock-options ou d’actions gratuites aux dirigeants de sociétés lorsque celles-ci bénéficient d’aides de l’Etat.  Jugeant insuffisante la prise de position du Medef sur l’encadrement des rémunérations des dirigeants d’entreprise, le Premier ministre, Manuel Valls, a annoncé le week-end dernier que l’exécutif allait légiférer sur les rémunérations des dirigeants d’entreprise, après le tollé suscité récemment par celle du PDG de Renault, Carlos Ghosn. Aussi, dans le cadre de l’examen du projet de loi dit « Sapin II », la commission des Affaires sociales a-t-elle adopté dans la nuit de mercredi à jeudi un amendement PS proche de la disposition du texte voté jeudi. L’amendement, qui sera débattu en séance publique à partir du 6 juin, instaure un vote « préalable et contraignant » des actionnaires sur les rémunérations. L’amendement, précise son exposé des motifs, met en place le principe du « say on pay », c’est-à-dire d’un vote par les actionnaires, en assemblée générale, sur les éléments de rémunération des dirigeants des grandes entreprises. L’amendement propose d’inscrire définitivement le « say on pay » dans la législation française, et de prévoir comme aux Pays-Bas, au Royaume-Uni, ou en Allemagne, un vote préalable et conforme de l’assemblée générale. Selon un rapport de la commission des Affaires sociales de l’Assemblée, en France, les dirigeants des entreprises du CAC 40 ont perçu l’année dernière en moyenne 4,2 millions d’euros soit l’équivalent de 238 fois le salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) annuel.

(Avec Reuters))

Loi travail : la hiérarchie des normes en cause, pourquoi ?

Loi travail : la hiérarchie des normes en cause, pourquoi?

 

Nombre de dispositions de la loi travail même remaniée sont contestées mais le point dur reste surtout dans la réforme contenu dans l’article 2 de la loi qui prévoit l’inversion de la hiérarchie des normes. En clair une disposition qui donne la primauté à  l’accord d’entreprise sur les dispositions nationales. Un enjeu essentiel qui voir s’affronter étatistes et décentralisateurs (CGT contre la CFDT notamment), gauchistes contre socio démocrates, archaïques contre réformateurs. Certains au PS seraient prêts à lâcher sur ce principe d’autres estiment au contraire que la loi n’aurait plus aucune signification si on annule l’inversion de la hiérarchie des normes. D’autres enfin (comme Valls) seraient prêts à des modifications de formes voire quelques garanties mais sans remettre en cause le principe. Il est clair que si le gouvernement devait lâcher complètement sur la philosophie de l’article 2 de la loi, ce projet n’aurait plus aucun sens. Il faut bien comprendre que la CGT (comme FO) tient au statu quo (et demandent donc le retrait de l’article mais aussi de la loi) pour une raison essentielle : la peur de voir son audience diminuer dans les entreprises au profit notamment de la CFDT. En effet dans les entreprises on prend généralement davantage en compte les préoccupations locales concrètes que les orientations nationales surtout teintées politiquement. Le pouvoir ne peut lâcher maintenant sans se mettre à dos la CFDT pour satisfaire FO ou la CGT qui de toute manière ont choisi la voie de la dérive gauchiste et étatiste.  Le gouvernement a donc réaffirmé jeudi son intransigeance face aux mouvements contre la loi Travail, promettant d’assurer l’approvisionnement en carburant et en électricité des Français tout en envisageant des aménagements à la marge du texte.  En première ligne dans cette guerre d’usure, Manuel Valls a répété qu’il n’était pas question de renoncer au projet de loi, dont la CGT demande le retrait, mais a jugé possible des « améliorations » sans toucher à sa « philosophie ». Une position approuvée par François Hollande, qui a déclaré en marge du sommet du G7 au Japon qu’il partageait les propos du Premier ministre et qu’ils en avaient parlée.  Comme le chef de file des députés socialistes Bruno Le Roux, et le rapporteur du texte, Christophe Sirugue la veille, Michel Sapin a évoqué jeudi une éventuelle modification de l’article 2 du projet de loi réformant le marché du travail. Cet article, au coeur du texte, affirme notamment la primauté de l’accord d’entreprise sur l’accord de branche, ce qui est considéré par la CGT et Force ouvrière (FO) comme une « inversion de la hiérarchie des normes » inacceptable.   »Peut-être faut-il toucher à l’article 2″, a dit le ministre des Finances sur LCP. Ce à quoi Manuel Valls a aussitôt rétorqué sur RMC et BFM TV : « On ne touchera pas à l’article 2. »

(Avec Reuters)

Fraude fiscale : après Google McDo

Fraude fiscale : après Google McDo

Les grandes multinationales américaines notamment les géants de l’informatique comme Google sont dans le collimateur de a justice. Cette fois c’est McDo qui est en cause pour avoir notamment encaissé dans une filiale étrangère des redevances des établissements franchisés en France. D’une certaine manière c’est- toujours le même principe : on surfacture des prestations de filiales étrangères (prestations parfois inexistantes)  pour externaliser les profits et échapper à l’impôt. Et ensuite on fait transiter par des paradis fiscaux comme le Luxembourg ou la Suisse voire vers des paradis fiscaux encore plus exotiques. Un sport qui n’est pas l’exclusivité des multinationales américaines mais de toutes les grandes entreprises internationales. Des perquisitions donc ont été menées le 18 mai au siège de la filiale française de McDonald’s, visée par une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale aggravé, a-t-on appris jeudi de sources proches du dossier. « Une perquisition a bien eu lieu au siège de McDonald’s en France le 18 mai », a-t-on précisé de source proche de l’enquête, à propos de cette information des Echos. Une enquête préliminaire visant McDonald’s a été ouverte début 2016 en France à la suite d’une plainte déposée en décembre dernier par l’ancienne juge d’instruction Eva Joly, au nom du comité d’entreprise de McDonald’s Ouest parisien, dit-on de source judiciaire. Lors de la perquisition du 18 mai, « de nombreux documents ont été saisis », ajoute-t-on.  L’administration fiscale française réclame 300 millions d’euros à la filiale française de McDonald’s, soupçonné d’avoir dissimulé des revenus grâce à un montage financier passant par le Luxembourg et la Suisse, rapportait fin avril L’Express. Selon le magazine, Bercy reproche à la chaîne de restauration rapide d’encaisser à l’étranger les redevances versées par les centaines de franchisés de McDonald’s en France afin de bénéficier d’une fiscalité plus avantageuse.

(Avec Reuters)

Actu, infos, économie, social, politique : articles les plus lus

 

 

 

Twitter : un peu plus que 140 caractères : la littérature sauvée

Twitter : un peu plus que  140 caractères : la littérature sauvée

Le courant orthodoxe qui défend la langue française s’inquiétait depuis longtemps des limites d’expression de Twitter, limité à 140 caractères et qui imposent  des raccourcis linguistiques. Message reçu, Twitter va autoriser un léger dépassement des 140 caractères. La littérature est sauvée ! La plateforme, qui cherche à élargir son public, cessera de comptabiliser dans les 140 caractères les photos, vidéos, noms dans les réponses et sondages, a expliqué Todd Sherman, responsable produit.  »Durant la dernière décennie, le tweet a évolué d’un simple message en 140 caractères vers une riche toile pour la créativité, comprenant photos, vidéos, mots-dièse, Vines et autres », a-t-il rappelé. Twitter maintenu à une limite des 140 caractères, la littérature est sauvée ! L’extension à 10 000 caractères envisagés un moment avait créé un traumatisme anxiogène insupportable chez les utilisateurs habituels. Les politiques, les philosophes médiatophiles, les sportifs et autres stars du showbiz pourront donc continuer de déverser leurs aphorismes de caricature sans mettre en péril leur appareil neuronal. Twitter est en effet devenu un véritable phénomène de société qui réduit la pensée aux propos de bistrot. Une véritable rupture qui permet de réduire la réflexion politique, sociétale ou même  philosophique à un slogan. La littérature elle-même pourrait même un jour accepter de se soumettre aux limites qualitatives et quantitatives de Twitter. À quand un Goncourt du nouveau roman tweeté ?  Le réseau social avait en effet mécontenté et traumatisé nombre de ses utilisateurs en réformant son fil d’actualité avec des algorithmes, il cherche aujourd’hui à les rassurer. Le président de Twitter, Jack Dorsey, avait  déjà annoncé qu’il changerait peu  la limite de 140 caractères imposée aux tweets, les messages postés par les utilisateurs. « Ça restera, c’est une bonne contrainte pour nous », a-t-il expliqué dans une interview à la chaîne américaine Today, soulignant le caractère symbolique de cette limite, qui permet de conserver l’esprit « sur le moment » du réseau social. En janvier, le site spécialisé Re/Code — souvent bien informé — affirmait que l’entreprise envisageait de porter à 10 000 caractères la taille maximale des tweets, citant plusieurs sources internes. C + mieu  !

Biodiversité : la guerre aussi entre le sénat et l’assemblée nationale

Biodiversité : la guerre aussi entre le sénat et l’assemblée nationale

Le sénat et l’assemblée nationale sont en désaccord à peu près sur tout concernant la future loi sur la bio diversité. Le sénat veut une loi molle et floue tandis que l’assemblée souhaite une  loi préservant réellement la flore et la faune.  Sur les 170 articles de ce vaste texte, 58 faisaient l’objet d’un désaccord et étaient donc à l’agenda des sept sénateurs et sept députés réunis en commission. Mais l’échec a été constaté dès l’article 2 qui posait le « principe de non-régression du droit de l’environnement », supprimé par les sénateurs mais jugé « fondamental » par le président de la commission du Développement durable à l’Assemblée Jean-Paul Chanteguet (PS). Son homologue au Sénat Hervé Maurey (UDI-UC) a affirmé lors d’une conférence de presse avoir « eu le sentiment que les députés avaient la volonté de ne pas arriver à un accord ». « Il y a une vraie frustration car si on a fait ce travail ce n’est pas pour aboutir à un échec », a déploré de son côté le rapporteur LR au Sénat Jérôme Bignon. Jean-Paul Chanteguet considère pour sa part que les désaccords étaient « trop nombreux ». Selon lui,  »l’échec de ce matin permettra à l’Assemblée d’avoir le dernier mot et d’aboutir à un véritable texte de reconquête de la biodiversité ».  »Nous étions confrontés à une vision anthropomorphique et utilitariste de la biodiversité pour répondre à des besoins de loisirs comme la chasse », a déploré à ses côtés la rapporteure à l’Assemblée, Geneniève Gaillard (PS), devant la presse.  Autre point de désaccord, l’interdiction totale des pesticides néonicotinoïdes (dits « tueurs d’abeilles ») votée par l’Assemblée pour septembre 2018. Alors que le gouvernement militait pour 2020, le Sénat n’a pas voulu fixer de date. Jean-Paul Chanteguet espère que ce terme de septembre 2018 sera bien revoté par l’Assemblée, mais il s’en était fallu « de deux voix » lors de la précédente lecture, a-t-il rappelé.

 

(La tribune)

SNCF: 10% de grévistes mais la pagaille

SNCF: 10% de grévistes mais la pagaille

 

Autour seulement de 10% de grévistes à la SNCF, soit très peu mais suffisamment pour faciliter la pagaille même si nombre de trains sont maintenus mais souvent en retard. Une grève lancée par la CGT-Cheminots et SUD-rail pour peser dans les négociations sociales du rail et demander le retrait de la loi travail. En fait deux objectifs qui n’ont guère de liens. La négociation sociale  à la SNCF porte sur l’accord d’entreprise d’une  part et la future convention collective. Là il ya un vrai danger pour le statut des cheminots. Un danger social évidemment mais aussi pour l’avenir de l’entreprise mal préparée à une  concurrence voulue par l’union économique. Par contre la revendication concernant la loi travail s’inscrit dans uen démarche plus politique et dans le bras de fer gouvernement-CGT.   La semaine dernière, la SNCF avait dénombré environ 15% de grévistes, la CGT-cheminots « plus d’un cheminot sur trois ». Jusqu’à présent, la CGT-cheminots appelait à la grève uniquement les mercredi et jeudi. Mais le premier syndicat à la SNCF a durci mardi son préavis de grève à compter du 31 mai à 19H00. Désormais, les quatre syndicats représentatifs de la SNCF appellent donc les cheminots à une grève reconductible de jour en jour à partir du milieu de la semaine prochaine. Les négociations avec la direction de la SNCF sur un nouvel accord sur le temps de travail et avec le patronat du secteur ferroviaire sur une convention collective harmonisée pour l’ensemble du secteur (fret/voyageurs, SNCF/privé), en vue de l’ouverture élargie à la concurrence à partir de 2020, sont entrées dans leur dernière phase. La SNCF souhaite aboutir le 7 juin, avant le début de l’Euro. Une séance de négociation avait été initialement prévue mercredi mais elle a été reportée à vendredi. Au niveau de la branche, les discussions doivent en théorie s’achever les 1er et 2 juin. Une nouvelle réunion se tiendra jeudi à la demande des organisations syndicales.

(Avec AFP)

Banques françaises : trop hégémoniques (Think thank, Génération libre)

Banques françaises : trop hégémoniques (Think thank, Génération libre)

 

Un système bancaire trop hégémonique, trop lourd, trop peu concurrentiel et même qui comporte un risque systémique, c’est lavis du le think tank libéral dans un récent rapport. Un avis qui aurait pu aussi insister sur le fait que ces banques font mal leur métier de préteurs compte tenu des conditions draconiennes faites aux entreprises et aux particuliers.    Génération Libre n’hésite pas à évoquer d’entrée un « oligopole », le rapport étant carrément titré: « Casser la rente bancaire française. Pour un système bancaire plus sûr, plus concurrentiel, et plus européen ». Selon les auteurs « l’oligopole bancaire est porteur de risque systémique et échappe largement au regard critique de l’opinion et des medias ». Les auteurs s’en prennent particulièrement aux pouvoirs publics qui soutiennent implicitement ces acteurs aussi bien au niveau national que via la Banque centrale européenne (BCE). Il est rappelé que selon les travaux du prix Nobel d’économie Robert Engle, trois des six institutions financières les plus « systémiques » du monde sont françaises, la plus exposée étant BNP Paribas. Le Crédit agricole et BPCE (Banques populaires-Caisses d’épargne) en prennent aussi pour leur grade, puisqu’elles jouissent d’une rente spécifique avec une « faible rémunération du capital et l’absence de risque d’OPA ».  Trop grosses, top protégées, ces institutions doivent aujourd’hui se remettre en cause « le gigantisme bancaire étant générateur de risques catastrophiques, ce qui appelle la vigilance ». L’une des principales rentes dont bénéficient les « mastodontes » français, est le marché des particuliers, l’un des moins concurrentiels d’Europe. Génération Libre constate ainsi « l’existence de pratiques tarifaires contestables, voire très choquantes, de la part des banques françaises » y compris sur la gestion d’actifs. Une situation « guère contestée par les autorités publiques ». En ce qui concerne le marché des clients professionnels, la situation serait pire, l’étude évoquant un « matraquage». Pour assainir la situation, GénérationLibre fonde beaucoup d’espoir dans « l’uberisation »: « Les nouvelles technologies, et le nouveau rapport aux services qu’elles permettent, condamnent à terme le maintien des rentes ». La montée de la désintermédiation et des financements non bancaire est également saluée comme un progrès. Mais la principale urgence est la mise en place de la « séparation bancaire », (banque de détail-banque d’investissement) bloquée par le Parlement européen depuis mai 2015 et la relance d’une vraie politique de la concurrence dans le secteur.  En conclusion GénérationLibre fait 18 propositions pour la réforme du secteur qui pourraient être regroupées dans une « loi Macron de la banque » permettant notamment de faciliter l’arrivée des Fintech ou de créer un fichier positif, permettant d’améliorer la relation avec les clients.

 

(Avec Challenges)

Ne pas vider la loi travail de sa substance (CFDT°)

Ne pas vider la loi travail de sa substance (CFDT°)

La CFDT est sortie de son silence pour mettre en garde le gouvernement sur ses éventuelles intentions de vider la loi de son contenu. Il faut dire que la majorité a accumulé les contradictions pour trouver uen issue au conflit en cours. Certains proposent de modifier l’article 2 et même de renoncer à la hiérarchie de normes qui permet aux entreprises  (après avis des syndicats majoritaires et referendum) de décider de certaines conditions sociales dans l’entreprise. Or la CFDT est très attaché à la décentralisation du débat social dans l’entreprise. Les contradictions au sein de la majorité découlent  largement du fait que nombre de députés sont déboussolés à la fois par la radicalisation des conflits mais aussi par l’avis négatif de l’opinion sur cette loi (dont en fait très peu connaissent le contenu !). « Il est hors de question que le gouvernement renonce à ses engagements, que ce soit en retirant la loi ou en la vidant de sa substance, a donc-t-il martelé Laurent berger, le patron de la CFDT, ce mercredi 25 mai. Ce serait un coup dur pour les salariés car ils perdraient le bénéfice des nouveaux droits reconnus par le texte. » Cette prise de position forte de la CFDT n’est pas étonnante. « Cette organisation s’est engagée depuis plusieurs mois dans un combat pour influencer le contenu de la loi El Khomri. Après être parvenue à un compromis, elle dit aujourd’hui au gouvernement: ne cédez pas à ceux qui privilégient la logique de blocage des raffineries plutôt que la technique de négociation », analyse Bernard Vivier, président de l’Institut supérieur du Travail. Car la loi Travail, c’est un peu la loi Berger, un temps rebaptisée ministre bis de la rue Grenelle. De fait, le numéro un de la centrale de Belleville a pesé de tout son poids pour « rééquilibrer » la première version du texte, divulguée à la mi-février, qu’il jugeait « inacceptable en l’état ». La CFDT comme les autres syndicats a découvert dans la presse le contenu du texte avec ses deux mesures chocs, à savoir la simplification du licenciement économique et la barémisation des indemnités prud’homales. Ces deux chiffons rouges pour les partenaires sociaux ont été incorporés à la dernière minute et sans concertation par le Premier ministre, Manuel Valls. D’où la colère de Laurent Berger qui a alors brandi la menace d’un « désordre social ». Pris d’un coup de chaud, le gouvernement a fini par céder aux revendications de la CFDT qui a largement influencé le contenu de la deuxième version du texte. Dans ces conditions, le retrait du projet de loi sous la pression de la CGT serait un camouflet pour l’organisation réformatrice.

 

(Avec le Parisien et AFP)

Grève centrales nucléaires : la grève de trop

Grève centrales nucléaires : la grève de trop

 

La grève décidée à EDF pourrait bien constituer la grève de trop et faire basculer l’opinion publique contre les syndicats radicalisés. En effet on comprend mal que la revendication principale des électriciens concerne le retrait de la loi travail alors qu’ils ne sont pas concernés. Pas du tout même tellement le statut spécifique de l’EDF les protège. De ce point de vue il y a une certaine outrecuidance voire une  provocation de la part de la CGT Edf dans la mesure où cette entreprise aux conditions sociales relativement avantageuses n’est pas par ailleurs un modèle de productivité. Sans parler de la gestion financière catastrophique de l’entreprise. Ne parlons pas du comité d’entreprise grassement fiancé par les abonnés et pourtant si mal géré par la CGT. En fait la CGT se sert des gros bataillons du secteur public pour compenser la très faible mobilisation du secteur privé pourtant essentiellement concerné par la loi travail. Bref la chienlit habituelle dans le paysage social français. Et pas de quoi rassurer les investisseurs étrangers qui fuient la France. Les personnels des 19 centrales nucléaires françaises ont donc voté la grève pour jeudi, journée nationale d’action contre la loi Travail, a déclaré la porte-parole de la fédération de l’énergie et des mines de la CGT. Le mouvement, qui devait débuter mercredi à partir de 20h00, devrait entraîner des baisses de charge, mais non l’arrêt des centrales, a précisé Marie-Claire Cailletaud à Reuters. « On n’arrête pas une centrale nucléaire comme ça, ce n’est pas comme une centrale thermique ou un barrage hydraulique». Outre le mouvement dans les centrales nucléaires, les personnels d’au moins quatre centrales thermiques classiques ont également décidé de cesser le travail et il y aura le blocage d’une unité de stockage de gaz dans le sud de la France. Alors que les huit raffineries françaises étaient mercredi à l’arrêt ou tournaient au ralenti selon la CGT, la branche énergie avait appelé les salariés du secteur à amplifier la mobilisation. Selon EDF, le pic du mouvement avait été atteint jusqu’à présent le 31 mars dernier avec 17% de grévistes. Priée de dire si la grève pourrait se poursuivre au-delà de jeudi dans l’énergie, Marie-Claire Cailletaud a répondu : « Oui, si le Premier ministre ne retire pas le projet de loi Travail ». « On appelle à ce que le mouvement soit fort et qu’il monte en puissance parce qu’on sent bien qu’il faut que les salariés pèsent de tout leur poids pour que le gouvernement les entende enfin », a-t-elle dit. Le mouvement dans l’énergie porte également sur des revendications propres au secteur, notamment l’emploi !

Chômage : baisse relative

Chômage : baisse relative

La baisse du chômage annoncée par Pôle emploi devrait réjouir. Il convient cependant de la relativiser car depuis arrivée de Hollande, on compte plus de 600 000 chômeurs supplémentaires. Concernant avril on affiche une diminution de 20 000 chômeurs. Cependant il faut prendre en compte le fait que le nombre de radiations à fortement augmenté (+50 000) en avril , comme en Mars, des radiations qui sont loin d’être toutes des suppressions découlant dune reprise d’emploi. D’ailleurs le secteur privé  a seulement créé environ 10 000 emplois en plus en avril. Selon les résultats du Rapport National sur l’Emploi en France d’ADPSM du mois d’avril, le secteur privé français a en effet enregistré la création de 9 700 emplois entre les mois de mars et avril. Diffusé largement et gratuitement auprès du public sur une base mensuelle, le Rapport National sur l’Emploi en France d’ADPSM est publié par ADP Research Institute® en collaboration avec Moody’s Analytics. Le rapport est établi à partir des effectifs déclarés des entreprises, et mesure l’évolution mensuelle de l’emploi dans le secteur privé non agricole, corrigée des variations saisonnières. Il apporte une indication mensuelle des tendances du marché du travail fondées sur des données réelles de l’emploi, et diffère des rapports liés à la mesure du chômage qui montrent le nombre de personnes à la recherche d’un emploi. Les deux indicateurs devraient, toutes choses égales par ailleurs, aller dans des directions opposées. Toutefois, les tendances peuvent aller dans le même sens, en particulier lorsque s’opèrent des changements, conduisant à plus d’entrants sur le marché du travail que de création d’emplois, et ce, pour des raisons diverses : tendances démographiques, mouvements cycliques ou changements politiques tels que modification de l’âge de la retraite.D’où la nécessité de bien relativiser cette baisse annoncée par Pôle emploi. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A aurait  de nouveau reculé au mois d’avril. Et pas qu’un peu: de 19.900 dans le seul hexagone et de 23.800 outre-mer inclus. Ce résultat est d’autant plus remarquable qu’un reflux du nombre d’inscrits deux mois d’affilée n’avait pas été observé depuis… avril 2011 en métropole (et depuis juillet 2015 en France entière, si on prend en compte les DOM). Soit depuis plus de cinq ans. Ce bon chiffre en avril porte surtout à 7 le nombre de baisses du chômage enregistrées en 11 mois (dont 5 depuis que Myriam El Khomri a été nommée ministre du Travail en septembre) et sur un total de 11 depuis l’élection de François Hollande en mai 2012. Au total, il y a désormais 3,511 millions d’inscrits en catégorie A en métropole à Pôle emploi et 3,766 millions en France entière.  François Hollande, qui a lié sa candidature à sa propre succession à une inversion de la courbe, affiche toujours au compteur 637.100 chômeurs de plus en catégorie A.

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