Grand débat Martinez et Berger : le marxisme contre le réformisme

Grand débat Martinez et Berger : le marxisme contre le réformisme

 

Le débat entre Philippe Martinez patron de la CGT et Laurent Berger patron de la CFDT a confirmé l’opposition idéologique entre les deux organisations concernées. Philippe Martinez s’inscrit dans une vision syndicale traditionnelle et dépassée d’un syndicalisme nourri de la pensée marxiste qui veut rompre avec le capitalisme et refuse toute concession aussi bien avec le patronat qu’avec le gouvernement. De son côté Laurent Berger incarne la ligne réformiste est donc plus moderne d’un syndicalisme contemporain qui cherche avant tout à obtenir des satisfactions pour les salariés en acceptant des compromis. La vision de Philippe Martinez est forcément étatiste et centraliste tandis que le leader de la CFDT propose une démarche plus décentralisée et plus démocratique. D’où cet affrontement fondamental sur la philosophie de l’article 2 de la loi travail défendue par la CFDT qui permet de décentraliser le débat social au plan de l’entreprise et d d’y négocier des accords. À l’inverse, le responsable de la CGT entend imposer des normes nationales et craint  sans doute aussi que dans les petites et moyennes entreprises les salariés soient davantage incités à accepter des compromis en tenant compte de leurs situations concrètes. Laurent Berger et Philippe Martinez se sont trouvés face-à-face pour la première fois dans Le Grand Débat sur RTL. Les deux syndicalistes, respectivement leaders de la CFDT et de la CGT, ont confronté leurs arguments concernant la loi Travail. Nous sommes entrés au cœur de l’opposition entre ces deux syndicats avec une forme de constat d’échec, au bout de ce débat.  Laurent Berger a expliqué que l’on devait contester, négocier, puis s’engager pour éviter des suppressions de trop d’emplois ou empêcher des fermetures de site. De l’autre côté, la réponse de Philippe Martinez est que tout cela constitue des reculs partiels, que l’on accepte le moins pire. Deux visions s’affrontent. D’un côté, la concession, portée par Laurent Berger, pour avancer et sauver le syndicalisme. De l’autre, la CGT appelle à refuser tout bonnement la concession demande aux actionnaires et aux PDG de partager l’argent et le capital.

 

(Avec RTL)

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