Croissance Etats-Unis : tassement de la consommation
La croissance aux Etats-Unis repose à 70% sur la consommation ce qui la met un peu à labri des fluctuations internationales. Pour autant longtemps protégée la croissance américaine commence à subir le tassement mondial : 0.5% seulement pour le PIB au premier trimestre. (Avec un recul des ventes au détail de 0.3% en mars). Depuis ces ventes se sont redressée en avril mais des inquiétudes demeurent pour l’avenir. Cela en raison des évolutions des emplois certes toujours dynamiques mais plus vulnérables en particulier du fait de l’uberisation d’une partie de l’économie et d’emplois plus précaires ; Malgré une hausse des ventes de détail au mois d’avril aux États-Unis, plusieurs signaux inquiétants à plus long terme commencent à émerger du côté des entreprises américaines. Le consommateur américain, un des moteurs principaux de l’économie globale, est-il en train de caler? C’est la question que se posent de plus en plus d’économistes, alors que les statistiques en la matière restent pourtant relativement bien orientées, pour l’instant. Même si, comme beaucoup de chiffres officiels américains, la consommation des ménages est volatile d’un mois sur l’autre, elle reste sur une tendance positive. Après un recul de 0,3% en mars, les ventes de détail ont même signé un bond significatif, +1,3%. Un plus haut d’un an. Mais malgré tout, plusieurs alertes font dire aux observateurs de marché que sur le terrain, quelque chose cloche. Et les signaux viennent des entreprises elles-mêmes. Le mois de mai a commencé avec les mauvais résultats et perspectives de Macy’s, la fameuse chaîne d’habillement new-yorkaise, la 2ème du pays avec un chiffre d’affaires de 24 milliards de dollars par an. Avec cinq trimestres consécutifs de baisse des ventes, et des bénéfices en baisse de 40%, le signal était jugé comme très mauvais par les analystes et économistes, qui y voient l’effet d’un dollar trop fort, et de la baisse d’achats touristiques. enseigne, très regardée elle aussi, Gap. 47% de recul sur un an pour les résultats, et des prévisions de résultats qui ne seront tenues qu’avec la fermeture de 75 magasins à travers le monde. Le groupe doit subir les mêmes déconvenues, mais la situation est rendue difficile par une base de coûts fixes très importante, notamment des achats immobiliers de surface en propre, et une perte de vitesse constante de la marque, une gamme de prix jugée désormais peu compétitive au regard de la qualité. Mais le coup de froid est venu d’un autre grand nom du textile aux États-Unis, Aéropostale. Peu connue à l’étranger, la marque constitue justement un baromètre intéressant de la consommation intérieure dans le pays. Une économie américaine certes robuste, avec un marché de l’emploi sur un rythme de croissance élevé, mais qui s’alimente de plus en plus d’emplois beaucoup moins stables qu’auparavant. En clair, l’ »Uberisation » du marché américain de l’emploi commence à peser sur les données de consommation.
(Bfm)
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