Loi Travail : la protestation dans l’impasse
Difficile de se faire une idée exacte de la mobilisation qui s’est exprimée mercredi et jeudi. Si le nombre de grévistes paraît effectivement relativement faible, par contre des manifestations encore nombreuses se sont déroulées. L’écart entre les chiffres de la CGT et de la police est très importants (400 000 manifestants pour la CGT en France et autour de 100 000 pour la police). Un niveau toutefois encore significatif bien que peu représentatif de l’ensemble des salariés. Les syndicats opposés à la réforme du code de travail ont cependant décidé deux autres journées de protestation reste à savoir si la multiplication de cette forme de mobilisation ne risque pas d’éroder un mouvement qui tente qui a tendance par ailleurs à s’affaiblir ; peut-être aussi un moyen pour la CGT et FO de réguler par la fatigue une protestation surtout soutenue par les gauchistes. Une méthode classique pour finir les grèves et les protestations. Notons aussi que la multiplication des violences par les casseurs porte aussi atteinte à la crédibilité d’un mouvement déjà relativement faible. Ces différents éléments ne semblent toutefois pas entamer la détermination des syndicats à poursuivre la lutte pour le retrait de la loi. Gauche Pour les sept syndicats (CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL) qui devaient se retrouver jeudi soir pour décider de la suite du mouvement, « le match n’est pas fini ». La CGT affirme que 400.000 personnes ont manifesté jeudi en France, soit le double de mardi dernier, et le ministère de l’Intérieur en a dénombré 129.000, contre 68.000 mardi. La CGT a jugé le Premier ministre « irresponsable » de « parier sur le pourrissement d’un mouvement », en l’accusant « d’entretenir un climat anxiogène ». Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO, a répondu à Manuel Valls qu’il « n’y aurait plus de manifestations, ni de violences » dans le pays s’il acceptait de retirer les dispositions « les plus dangereuses » du projet. (Avec Reuters)
0 Réponses à “Loi Travail : la protestation dans l’impasse”