gaz à effet de serre : croissance de 30 %, l’objectif de COP 21 illusoire
d’ici 2040
Alors que Cop 21 a prévu de limiter la température à 1,5° il est plus vraisemblable qu’on attendra le double soit 3°. Pour atteindre l’objectif illusoire de Cop 21 il faudrait dès maintenant -compte tenu des délais d’adaptation- décider de n’utiliser que 20 % des les énergies fossiles (à l’origine de 80 % des émissions polluantes). En effet l’organisme américain EIA (L’Energy Information Administration, agence américaine indépendante rattachée au ministère américain de l’Energie). estime que les émissions de gaz à effet de serre vont encore augmenter d’un tiers d’ici 2040. Cette évaluation ne tient que très partiellement compte de l’engagement des Etats, reconnait l’EIA. L’organisme a eu du mal à évaluer l’apport réel des contributions nationales à l’effort commun de réduction. Ces engagements varient en effet énormément entre réduction réelle des émissions de CO2, volonté d’atteindre un pic d’émissions à plus ou moins long terme, prise en compte des puits de carbone comme les forêts, etc. Mais malgré ces restrictions, l’EIA parie pour une croissance continue des émissions qui rend illusoire l’objectif de limiter les températures à 1,5°C pour arriver plutôt à 3°C. Dans le détail, les Américains estiment que la part de la consommation des énergies fossiles va reculer de 82% en 2012 à 78% en 2040 devant la poussée des énergies renouvelables. Les changements d’utilisation des énergies fossiles devraient également permettre de réduire l’intensité carbone (c’est à dire les émissions de CO2 par bien produit). La part du charbon –le plus polluant- va descendre de 28% en 2012 à 22% en 2040 et celle du fuel de 33 à 30% tandis que la part du gaz montera de 23 à 26%. La quantité d’énergie pour fabriquer un bien (ou efficacité énergétique), devrait baisser de 0,4% par an. Des progrès qui sont insuffisants vis-à-vis de la hausse de la consommation de biens et des besoins des pays en voie de développement. Car le message principal de l’administration américaine, c’est que la part des émissions des 34 pays les plus riches membres du club de l’OCDE diminue face à la croissance des pays émergents. Dans un rapport que l’OCDE vient de publier à la demande du G7 , cette tendance est confirmée par l’utilisation des matières premières dans le monde. Si les pays les plus développés voient leur consommation stagner, celle des pays émergents continue de suivre la courbe du PIB mondial.
‘(avec Challenges)
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