Arabie saoudite : politique pétrolière stable »

Arabie saoudite : politique pétrolière stable »

En dépit du changement de ministre, la politique de l’Arabie Saoudite va demeurer stable. Une politique qui s’oppose à celle de nombre d’autres producteurs qui souhaiteraient un gel. L’Arabie Saoudite considère que l’évolution de la demande est certes liée à la crise mais surtout à une transformation structurelle ;  du coup  sa philosophie et de vendre le pétrole sans limitation de production au prix actuel considérant qu’à l’avenir avec les évolutions technologiques et environnementales les prix risquent d’être encore plus bas. Qu’il convient donc de repenser des maintenant le modèle économique du pays. Khaled al-Faleh, le nouveau ministre de l’Energie de l’Arabie Saoudite, qui a succédé à Ali al-Nouaïmi, a indiqué que la politique pétrolière de son pays s’inscrivait dans la continuité, en visant à assurer la stabilité du marché mondial d’or noir. Ce changement de ministre s’inscrit dans le plan Vision 2030 voulu par la monarchie, qui vise à ce que le pays soit moins dépendant économiquement des revenus pétroliers.   »L’Arabie saoudite va maintenir sa politique pétrolière stable », a déclaré dimanche son nouveau ministre de l’Energie, de l’Industrie et des Ressources minières, Khaled al-Faleh, soulignant dans un communiqué que son pays, premier exportateur mondial de brut, veillera à « renforcer sa position de fournisseur d’énergie le plus fiable au monde ». « Nous sommes engagés à satisfaire la demande actuelle et additionnelle de la part de nos clients mondiaux dont le nombre ne cesse d’augmenter en utilisant notre capacité » de production, a assuré M. Faleh, qui a quitté samedi la direction de la compagnie publique du royaume Aramco, pour succéder à Ali al-Nouaïmi. M. Nouaïmi, qui a été ministre du Pétrole pendant plus de deux décennies, était l’homme le plus influent au sein de l’Opep, aujourd’hui confrontée à la chute des cours du brut. L’Arabie saoudite n’a cessé de défendre ses parts de marché malgré une surabondance de l’offre sur les marchés internationaux qui a entraîné une dégringolade des prix depuis la mi-2014. Une réunion de grands producteurs de pétrole en avril à Doha n’a pas réussi à s’entendre sur une réduction de la production pour soutenir les prix. L’Arabie saoudite, représentée par M. Nouaïmi, avait insisté lors de la réunion pour qu’un tel accord inclue tous les membres de l’Opep, y compris son rival iranien qui a boycotté la réunion. Le prix du baril est passé de plus de 100 dollars début 2014 à environ 45 dollars actuellement, poussant l’Arabie saoudite à adopter un plan, appelé vision 2030, visant à diversifier son économie en atténuant sa dépendance vis-à-vis du pétrole. L’Arabie saoudite tire plus de 70% de ses revenus du pétrole.

(Avec AFP)

 

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