2017 : Hulot hésite
Nicolas Hulot en tête des personnalités préférées par les Français n’est pas pour l’instant encore candidat pour 2017 mais il explique dans le Parisien que sa «décision n’est pas définitive». Une réflexion par ailleurs de bon sens qui expose bien la problématique pour être candidat à l’élection de la présidence de la république. Au passage il donne un sérieux coup de griffe au concept d’agroécologie développée par Nicolas Sarkozy. «J’ai une intuition à me forger», a-t-il ajouté, laissant entendre qu’il pourrait y aller s’il était suivi par un collectif. Car selon lui, c’est la société civile qui doit jouer un rôle en 2017. Nicolas Hulot a expliqué qu’il réfléchissait à la «façon de faire émerger une force citoyenne». «La seule question que je me pose, c’est : qu’est-ce-qu’on peut faire pour alimenter le débat public et faire converger des intelligences diffuses, qui rayonnent souvent dans la société civile de manière invisible ?», a-t-il ajouté. «Ce qui tue la politique, c’est la pratique politique partisane», a insisté l’ancien rival malheureux d’Eva Joly à la primaire écologiste. Nicolas Hulot va lancer une «plate-forme» pour rassembler des propositions de la société civile. «Il faut définir 10-15 mesures, savoir où on va et comment on y va», a ajouté l’ancien envoyé spécial de François Hollande pour la planète. Lorsque Daniel Cohn-Bendit, chroniqueur pour Europe 1, lui a signalé qu’il était le mieux placé pour «incarner l’alternative écologique», Nicolas Hulot n’a pas fermé la porte. «Il ne suffit pas d’avoir une forme de popularité, ce n’est pas aussi simple que ça», a-t-il répondu, tout en expliquant qu’il cherchait à savoir actuellement «s’il y avait des passerelles» pour «une dynamique collective». Il a également évoqué la possibilité de reproposer un engagement à signer par les candidats comme il l’avait fait en 2007. «Ce n’est pas une obligation d’être candidat, on peut refaire une sorte de pacte», a lancé Nicolas Hulot. «On a besoin de créer du lien, ma préoccupation c’est de rassembler les intelligences», a-t-il lâché. Au passage, il a égratigné l’ancien président Nicolas Sarkozy et ses dernières déclarations contre l’agroécologie. «C’est pathétique que quelqu’un de ce niveau puisse traiter des sujets aussi importants de manière si méprisante», a souligné Nicolas Hulot. Il a estimé que sur l’écologie «il n’y a pas eu une réflexion de ce bord là politique (ndlr : la droite)». Mais s’il a redit son respect de François Hollande, il s’en est pris au débat sur la déchéance de nationalité. «Je n’ai pas compris, la pertinence, l’utilité et l’énergie qu’on y consacre (…) c’est un moment de détournement d’attention. Dans le climat actuel, je ne vois pas en quoi ce sujet va résoudre quoi que ce soit», a fustigé celui qui a récemment refusé d’entrer au gouvernement. Il a également jugé concernant le référendum sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes que la consultation devait «s’élargir» à 3 régions. Le gouvernement a annoncé qu’il ne consulterait que la Loire-Atlantique.
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