Marine Le Pen : oui à la France et non à l’UE
Ce pourrait être un slogan publicitaire mais c’est celui retenu par Marine Le Pen lors du banquet du Front National organisé dimanche. Un slogan sans grande signification philosophique et politique et surtout marquée par la démagogie mais aussi par la contradiction. Un slogan qui caractérise un parti qui adopte délibérément une posture de syndicat politique contestataire, une sorte de corporatisme réactionnaire. Oui à la France ! Qui peut être contre ? Une formule creuse comme oui au progrès et à la justice tout aussi creuse d’ailleurs que le mouvement « et oh la France » destinée à soutenir la candidature de François Hollande. De toute évidence certains responsable politiques sont en panne d’imagination est sans doute surtout de vision et de conviction. L’autre erreur consiste à mettre en cause l’existence de la monnaie européenne, une proposition à la fois irréaliste et irresponsable rejetée d’ailleurs largement par les Français et qui discrédite le programme économique du Front National ; en effet, les Français sont toujours favorables au maintien de l’euro à plus de 70 %. Le plafond de verre des 30 % restants constituant le seuil que n’arrivent pas à dépasser le front national dans la perspective de 2017. Marine Le Pen s’est posée dimanche en « candidate du ‘non’ à l’Union européenne » et du « ‘oui’ à la France » pour l’élection présidentielle de 2017 face aux « vieilles idées » de « l’UMPS ». Peu diserte sur la réforme du Code du travail depuis le début de la contestation, il y a deux mois, la dirigeante du FN a critiqué « la loi El Khomri (…) écrite dans un bureau de Bruxelles sous la dictée des puissances d’argent ». Evoquant les débordements survenus en marge de manifestations contre le projet de loi, encore dimanche à Paris, elle a demandé au gouvernement la dissolution « des milices d’extrême gauche qui saccagent impunément nos centres-villes. » « Je souhaite créer les conditions de l’emploi et de l’apaisement social en misant sur cette force que sont nos TPE et PME », a-t-elle dit, en martelant sa volonté de « faire exister encore l’Etat à la française. » « Dès mon élection, dans le cadre des négociations que j’engagerai avec l’Union européenne, j’effectuerai les démarches pour obtenir (…) la restauration de la monnaie nationale », a-t-elle plaidé. « Si on échouait dans cette démarche, ce dont je doute, je demanderai aux Français de voter ‘non’ au maintien dans l’Union européenne », a-t-elle expliqué en faisant référence à la menace d’un « Brexit ». « Je suis la candidate du ‘Non’ à l’Union européenne, du ‘Oui’ à la France », a-t-elle souligné.
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