Archive mensuelle de avril 2016

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Popularité : la descente aussi aux enfers pour Valls

Popularité : la descente aussi aux enfers pour Valls

Coincé entre François Hollande et Emmanuelle Macon, Manuel Valls ne parvient plus à se distinguer. Pendant longtemps Manuel Valls a incarné le changement et la détermination ; cependant depuis l’arrivée d’Emmanuelle Macon ; il a été dépossédé de l’étendard de la réforme. En outre il a usé et abusé d’un autoritarisme de façade illustré notamment avec le dernier avatar concernant la loi travail.  il y a encore quelques semaines il annonçait que la réforme passerait intégralement, sans modification et même sans débat au Parlement. Progressivement il s’est enlisé dans les marais de la concertation suite aux différentes réactions notamment dans son camp. Du coup Manuel Valls ne joue plus du tout le rôle de fusible pour François Hollande qui plonge au même rythme que son premier ministre. La question qui se pose est de savoir si le pays pourra encore survivre avec un tel discrédit de l’exécutif. Ou s’il il faut s’habituer à cette lente agonie du pouvoir politique en place.  Avec 25% seulement de Français satisfaits de son action (- 2 points), Manuel Valls, qui a perdu 14 points en quatre mois dans le baromètre Ifop-JDD, enregistre son plus mauvais score depuis son entrée à Matignon. 74% des sondés (+ 2 points) se disent aujourd’hui mécontents de son action. Le Premier ministre est désormais irrésistiblement entraîné dans la même spirale descendante que le Président. Il ne parvient plus à faire entendre sa différence. Par rapport à son entrée à l’hôtel Matignon en avril? 2014, Manuel Valls est passé de 58% de satisfaits à 25% (- 33 points). En novembre 2015, 39% des sondés lui faisaient encore confiance. La descente est devenue glissade avec l’affaire de la déchéance de nationalité, puis maintenant avec le projet de loi El Khomri. La loi Travail en effet a  aggravé, ce que confirment toutes les réactions enregistrées par l’Ifop, le divorce engagé entre l’exécutif (Président et Premier ministre réunis) et le « peuple de gauche ». La phrase qui revient : « On n’avait pas voté pour ça. »

 

(Avec JDD)

Après sa télé, Hollande à 12 % !

 

 

 

D’après un sondage effectué par l’IFOP pour le JDD François Hollande a perdu encore 3 points après son passage télévisé sur France 2. Il crève encore le plancher de l’impopularité avec un score de 12 %. À ce niveau le président de la république ne jouit évidemment plus de la moindre crédibilité pour engager quoi que ce soit dans le pays ou même pour commenter sa propre action. Autant dire que la fin de règne de François Hollande et de son gouvernement (Valls suit la même pente d’impopularité) va ressembler à une lente agonie. Une agonie néfaste notamment sur le plan économique ou le manque de confiance pèse de manière dramatique sur la croissance. Une agonie également anxiogène dans la mesure où d’une manière générale les alternatives  politiques génèrent  peu d’enthousiasme voir même du rejet concernant en particulier Nicolas Sarkozy et Marine Le Pen. La France risque donc d’être condamnée encore davantage que d’autres pays à la croissance molle pendant de longs mois tout autant à la démocratie molle. C’est du jamais vu dans l’histoire de la Ve République. A un an de l’élection présidentielle, 14% seulement des Français (-3 par rapport au mois de mars) se disent « satisfaits » de l’action de François dans le baromètre mensuel IFOP-JDD. 85% (+3) se déclarent « mécontents ». Selon la tradition – et c’est ce qui donne du poids au baromètre historique IFOP-JDD, le seul qui a traversé la Ve République – l’enquête a été effectuée en deux temps et sur deux semaines. Dans le cas présent, à échantillons de poids égal, une première vague a donc été réalisée du 7 au 9 avril, soit avant l’émission de France 2 de jeudi soir, une seconde après, les 15 et 16 avril. Au terme de la première vague, 15% des Français se déclaraient satisfaits du président. Au terme de la seconde, 12%. D’où le chiffre qui ressort, après cumul des deux vagues : 14% de satisfaits.

 

(Avec JDD)

Nuit debout, le Pape, Varoufakis : l’incantation utile mais insuffisante

Nuit debout, le Pape, Varoufakis :   l’incantation utile mais insuffisante

 

 

 

Les propos ne sont évidemment pas de même nature mais ils ont en commun d’appeler à un changement. Un changement pour davantage d’humanité à l’égard des migrants de la part du pape, un changement pour combattre les excès du capitalisme de la part de l’ancien ministre grec des finances,  un changement enfin de la part de Nuit debout pour un autre système démocratique, une autre société. Des appels utiles mais bien insuffisants car trop isolés, trop  partiels voire contradictoires, en tout cas trop déconnectés de leur contexte. L’appel du pape pour un meilleur accueil  des migrants trouve ses limites dans l’absence d’analyse des facteurs explicatifs de la crise en Irak, en Syrie en Libye voir au-delà. L’appel de Vafourakis pour rompre avec les dégâts du capitalisme international se heurte à l’absence de perspectives crédibles pour réguler l’économie moderne enfin l’appel de Nuit debout est largement handicapé par le flou qui règne sur ce qui est souhaité comme alternative au système actuel. En cause peut-être une question méthodologique car pour changer il convient d’abord de comprendre le présent dans ses dimensions multiples et systémiques. Or tout reste à faire ou presque pour comprendre les mutations qui affectent la société ;  non pas que nous manquions de rapports, d’analyses, d’informations sur chaque thématique mais nous souffrons cruellement d’une insuffisance de compréhension des interactions entre les dimensions sociales, économiques, financières, internationales, technologiques, environnementales et sociétales. L’urgence n’est pas de définir le futur mais d’abord de comprendre les transformations en cours. D’une certaine manière il faut accepter cet exercice de réflexion préalable et la complexité qui l’accompagne à moins de se satisfaire de slogans simplistes vite balayés par les réalités. Mais cet exercice de réflexion collective demande à la fois du temps et un minimum de méthodologie. Or pour l’instant les porteurs de réflexion s’inscrivent davantage dans un processus de foire à idées, sorte d’auberge espagnole ou d’inventaire à la Prévert utile sans doute mais bien insuffisant pour structurer une pensée est encore davantage une vision.

 

Jeunes : des crottes de chat pour calmer la colère

Jeunes : des crottes de chat pour calmer la colère

Une enveloppe de 500 millions pour calmer la colère des jeunes,  c’est à la fois beaucoup mais aussi insignifiant à l’égard de la problématique de la jeunesse. Une seule mesure sans doute un peu significative :  celle qui concerne la garantie jeune pour l’accès au logement. Pour le reste on renvoie la surtaxation des CDD à la discussion concernant l’Unedic et nécessairement cette surtaxation sera forcèment symbolique. Quelques autres mesures sont prises pour l’insertion professionnelle mais de portée relativement limitée. Le 6 avril dernier, à l’issue d’un rendez-vous avec plusieurs ministres dont Myriam El Khomri, le président de l’UNEF, le principal syndicat étudiant, avait appelé les jeunes à poursuivre la mobilisation qui les anime depuis maintenant plusieurs semaines. Ces principales mesures ont toutefois contenté Wiliam Martinet qui s’est dit « satisfait » d’une « réponse concrète à des revendications des jeunes ». Afin de favoriser les embauches en Contrat à Durée Indéterminée (CDI), le gouvernement va rendre obligatoire la surtaxation des Contrats à Durée Déterminée (CDD), qui concernent en France plus de 80% des premières embauches. Dans les prochains jours, les partenaires sociaux devront définir les contours de la modulation des contributions patronales à l’assurance chômage par laquelle passera cette taxation.  À la rentrée 2016, le gouvernement mettra en place une « aide à la recherche du premier emploi » en parallèle de la « garantie jeune » qui concerne les 16-25 ans peu ou pas diplômés. Cette nouvelle mesure, qui pourrait coûter quelque 130 millions d’euros par an, se caractérise par une prolongation de quatre mois des bourses pour les étudiants diplômés d’origine modeste en situation d’inactivité et à la recherche d’un emploi.  Par ailleurs, les bourses lycéennes seront également augmentées (de 10% pour celles versées sur critères sociaux) tout comme le salaire des plus jeunes apprentis qui doit également être revu à la hausse. L’État a consacré 80 millions d’euros dans le budget 2017 afin que les apprentis de moins de 20 ans soient augmentés de 300 à 400 eurosFrançois Hollande l’a déjà annoncé, il souhaite augmenter le nombre d’apprentis dans les entreprises françaises. Dans cette optique, le gouvernement souhaite donc augmenter les places en BTS (une formation qui propose des contrats en alternance) et particulièrement concernant les quotas réservés aux diplômés de baccalauréats technologiques en IUT. Ainsi, 2.000 places par an devraient être créées pendant les cinq prochaines années dans ces sections à partir de la rentrée 2016.  Actuellement, 25.000 étudiants en France sont dispensés de payer les droits d’inscription à l’université. Alors qu’aucune aide financière ne leur était octroyée, ces étudiants percevront 1.000 euros par an. Pour cette mesure destinée à aider les étudiants en situation de précarité mais également des classes moyennes, l’État consacrera un budget de 25 millions d’euros.  Par ailleurs, en association avec Action logement, le gouvernement mettra en place une garantie locative à destination de 300.000 jeunes de moins de 30 ans en recherche d’un logement. L’État se portera garant des locataires avec une enveloppe d’une centaine de millions d’euros.

 

(Avec  RTL)

Présidentielle 2017 : c’est cuit pour la gauche, estime Anne Hidalgo

Présidentielle 2017 : c’est cuit pour la gauche, estime Anne Hidalgo

 

 

Pas de langue de bois pour la maire de Paris qui estime que les carottes sont cuites pour la gauche en 2017 et qui ajoute en outre que la défaite sera terrible. Un désaveu évidemment cinglant à l’égard de François Hollande mais tout autant à l’égard de Manuel Valls. D’abord parce que le chef de l’État n’a pas respecté ses engagements ensuite parce qu’il a montré des contradictions entre des positions trop libérales sur certains sujets et inversement trop conservatrices sur d’autres.  Anne Hidalgo assure donc que « sauf miracle, il y aura une alternance » en 2017. La maire de Paris met en cause les orientations économiques et sociétales du gouvernement, qui selon elle, feront perdre la gauche aux prochaines élections présidentielles. « L’échéance 2017 sera difficile pour ma famille politique parce qu’on ne peut pas dire qu’on a démontré une grande efficacité dans les réalisations et on a un peu tourné le dos aux engagements« , déclare la socialiste dans une interview accordée au magazine VSD. Anne Hidalgo, plus proche dans ses idées des frondeurs que de la ligne politique de Manuel Valls ne souhaite pas donner de leçon. « J’essaie juste de dire que là, on se plante« , explique-t-elle. Et selon la maire de la capitale, « la sanction sera terrible« .

Hollande : ça va mieux….. Pour lui ou pour les Français ?

Hollande : ça va mieux….. Pour lui ou pour les Français ?

 

 

Il faut sans doute une sacrée dose d’inconscience ou d’hypocrisie pour décréter que la France va mieux. Ce qu’a pourtant déclaré François Hollande sur France 2 lors de son émission télévisée. Effectivement cela va certainement mieux pour le président qui a dû prendre 10 à 15 kg en quatre ans par contre les indicateurs macro- socio-économiques autant que la situation concrète de la plupart des Français justifie de s’interroger sur cette vision.  » Oui, ça va mieux : il y a plus de croissance, moins de déficit, moins d’impôts, plus de compétitivité, plus de marges pour les entreprises, plus de pouvoir d’achat pour les salariés », a-t-il déclaré, précisant toutefois que la France ne va pas forcément bien mais  » mieux « . Sur la question centrale de l’emploi François Hollande se fonde sur la création supplémentaire de 60 000 emplois envisagés en 2016 à comparer évidemment aux 6 à 7 millions de chômeurs dont certains renoncent à rechercher un emploi voire à  s’inscrire à pôle emploi. La vérité c’est que la croissance est trop faiblarde pour créer de manière significative des emplois. Avec une perspective hypothétique de 1,5 % d’augmentation du PIB, il ne faut pas s’attendre à autre chose. Le Fonds monétaire internationale a d’ailleurs annoncé mercredi que le PIB tricolore ne progresserait que de 1,1 % cette année. La Commission européenne table sur une croissance annuelle de 1,3 %. Les économistes de l’OFCE envisagent une hausse de 1,6 % de l’activité cette année. Mais rares sont leurs confrères qui sont sur la même longueur d’ondes. Peut-on en déduire que l’économie française se porte mieux ?Comme le précise l’Insee, l’indicateur de retournement pour l’ensemble de l’économie est passé en mars dans la zone indiquant une conjoncture incertaine. Par ailleurs, son modèle de croissance reste bancal. Si la consommation recule, les espoirs de reprise vigoureuse seront douchés. Or, la résilience de la consommation – l’indicateur mesurant la confiance des ménages de l’Insee, reste inférieure à sa moyenne de longue période – puise en grande partie ses origines dans la chute des cours du pétrole. Il ne faudrait pas que ceux-ci remontent. L’investissement, et encore moins le commerce extérieur, n’étant en mesure de prendre le relais.  En effet, l’investissement des ménages reste faible, ce qui explique les déboires de la construction. Quant à celui des entreprises, il s’éveille à peine, après plusieurs années d’atonie, en dépit de la remontée du taux de marge des entreprises. Par ailleurs, en dépit des gains de compétitivité offerts par la chute des cours du pétrole et les allégements de cotisations contenus dans le Pacte de responsabilité, qui s’ajoutent au crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), le taux de couverture import/export reste défavorable. La France continue à importer plus qu’elle n’exporte. L’industrie retrouve en effet des couleurs, mais celles-ci sont encore bien pâles. Certes, la production manufacturière affiche une hausse annuelle de 1,5 % en février, mais cette moyenne masque les profondes difficultés de certains secteurs, ce qui explique que la production industrielle n’a progressé que de 0,6 % sur cette période. C’est particulièrement le cas du secteur de la construction dont la production en février 2016 est inférieure de 16,9 points à celle observée en moyenne en 2010 et la cokéfaction et le raffinage, impactés par la chute des cours du brut (-16,1 points). C’est également le cas du bois-papier-imprimerie (-12,9 points), des équipements électriques (-11,8 points), des industries extractives (-8,1 points) et la métallurgie et produits métalliques (-4,2 points). Par ailleurs, il faut rappeler que la sinistralité des entreprises reste élevée. En 2015, les défaillances d’entreprises ont augmenté de 1 % pour s’élever à 63.081 selon le cabinet Deloitte. La France va mieux ? Si tel est le cas, ce retournement se fait à crédit, sur le dos des générations futures. En effet, comme le précise le gouvernement dans le Pacte de stabilité qu’il présente à Bruxelles, la dette publique de la France devrait continuer à augmenter en 2016 et 2017. En effet, selon les prévisions de Bercy, elle atteindra 96,2 % du PIB en 2016 et 96,5 % en 2017, contre respectivement 96,5 % et 96,9 % selon les précédentes estimations. Il ne faudrait pas que France ne tienne pas sa promesse de réduction du déficit public. Pour l’instant, le ministère des Finances prévoit toujours 3,3 % du PIB en 2016 et 2,7 % en 2017.

(Avec Reuters)

 

Après le Panama papers le G20-pour la transparence…… Ou la grande rigolade

Après le Panama papers le G20-pour la transparence…… Ou la grande rigolade

 

On pourrait sans doute envie s’il n’y avait pas matière à pleurer quand on sait que nombre de dirigeants du G20 sont impliqués pour couvrir les opérations d’optimisation fiscale ( voire par exemple le vote européen sur le secret des affaires) ou même que certains sont personnellement concernés. Comment faire confiance au G20 instance par ailleurs officieuse qui n’a jamais rien décidé dans aucun domaine. Chacun sait que la plupart des multinationales externalisent leur profit dans des paradis fiscaux. Des paradis fiscaux au nombre de 50 à 60 dans le monde et pas seulement situé dans des îles exotiques. Exemple Guernesey, Jersey, Man pour la Grande-Bretagne,  Monaco pour la France, Luxembourg pour le Grand-Duché etc. on voit mal comment leG 20 ou d’autres institutions politiques pourraient faire obstacle aux mécanismes qui permettent d’externaliser les profits vers des pays à faible fiscalité et au contraire d’internaliser les charges vers des pays à forte fiscalité ;  il faudrait  une administration fiscale commune derrière chaque transaction commerciale. Le G20-Finances a donc fait semblant d’ ébaucher la première réponse internationale au scandale des Panama Papers en appelant vendredi 15 avril à Washington à s’attaquer aux sociétés offshore, tout en gardantun oeil inquiet sur le Brexit et l’économie mondiale. Les grandes puissances industrialisées et émergentes du G20 « réaffirment l’importance prioritaire accordée à la transparence financière », indiquent-elles dans leur communiqué final. Reprenant les grands points d’un plan d’action proposé jeudi par cinq grands pays européens, le G20-Finances appelle plus précisément à se doter des moyens de savoir qui se cache derrière les sociétés-écrans, au cœur des révélations des Panama Papers. « Améliorer la transparence sur les ayant-droits (…) est vital pour protéger l’intégrité du système financier international et empêcher l’utilisation de ces entités à des fins de corruption, d’évasion fiscale, de financement du terrorisme et de blanchiment d’argent », indique le communiqué.A l’heure actuelle, des montages financiers permettent de créer des structures juridiques (société individuelle à responsabilité limitée, trust, fondation…) en dissimulant l’identité de leur réel bénéficiaire, brouillant les pistes et compliquant grandement la tâche des administrations fiscales. Pour y remédier, le G20-Finances confie à deux autres institutions (le Gafi et le Forum mondial de l’OCDE pour la Transparence) la tâche, d’ici à octobre, de faire de « premières propositions » visant à offrir aux Etats un meilleur accès aux informations sur les ayant-droits et de « les échanger » au niveau international. Les sociétés offshore échappent pour le moment aux mailles du filet de la communauté internationale qui, depuis 2009, s’est mobilisée pour l’échange automatique d’informations bancaires et contre l’évasion fiscale des multinationales.

Croissance Chine : frémissement ?

Croissance Chine : frémissement ?

 

 

Un petit frémissement du côté de la production industrielle et des ventes de détail ;  de quoi nourrir un peu d’optimisme après des résultats économiques les plus déprimés depuis la crise de 2009 . Reste à savoir si le frémissement sera durable car les très fortes réductions de production prévues vont impacter la croissance  Bien que le chiffre du premier trimestre corresponde au rythme d’expansion le plus faible depuis le premier trimestre 2009, quand la croissance avait été de 6,2%, d’autres statistiques économiques publiées vendredi viennent renforcer les signes de frémissement apparus ces derniers temps. Les ventes au détail, la production industrielle et les investissements ont progressé plus fortement que prévu. « Cette reprise économique hésitante est le résultat d’un environnement financier relativement confortable (…) », estime Weixiao, économiste chez Founder Securities à Pékin. Cette tendance, dit-il, pourrait se poursuivre jusqu’à la fin du troisième trimestre où il craint que des signes baissiers ne refassent surface. Certains analystes interrogés par Reuters cette semaine ont déclaré anticiper un rythme de croissance qui tomberait à 6,5%, en raison des réductions de surcapacités prévues dans l’industrie et d’une demande qui pourrait se révéler morose en Chine et à l’étranger. Sur l’ensemble de 2015, la croissance a été de 6,9%, soit son rythme le plus faible depuis un quart de siècle. Mais les autres indicateurs publiés en même temps que le PIB ont surpris dans le bon sens. Ceux-ci ont d’ailleurs augmenté de 10,7% sur un an pour la période janvier-mars, alors que le marché anticipait une hausse de 10,3%. Quant à la production industrielle, elle a bondi de 6,8%, prenant de court les analystes qui visaient une hausse de 5,9% sur un an après une avancée de 5,4% en janvier-février. Du côté des consommateurs, les ventes au détail ont augmenté de 10,5% le mois dernier, légèrement plus que ce qui était attendu (+10,4%). Le chiffre des exportations, publié mercredi, va également dans ce sens. Les exportations chinoises ont bondi de 11,5% en mars sur un an. Il s’agit de leur première hausse depuis juin 2015. Les économistes n’anticipaient qu’un léger gain de 2,5%. Les analystes soulignent toutefois que le frémissement constaté est largement dû à la politique de soutien menée par la puissance publique plutôt qu’à une efficacité accrue des entreprises ou à des réformes du marché. « Les chiffres publiés aujourd’hui ne doivent pas faire oublier le fait que les problèmes structurels de l’économie chinoise restent non résolus », écrit l’économiste Tom Rafferty de la société Economist Intelligence Unit. « Il a fallu un assouplissement considérable de la politique monétaire et budgétaire pour stabiliser la croissance économique à ce niveau et cet effort a détourné l’attention du programme de réformes qui est fondamental pour un maintien de la solidité économique à long terme. »

 

(Reuters)

2017-SONDAGE. Hollande battu et Macron pas un vrai sauveur

2017-SONDAGE. Hollande  battu  et  Macron pas un vrai sauveur

C’est le énième sondage qui annonce la non qualification de François Hollande pour le second tour des présidentielles ;  l’actuel président de la république serait largement battu. Pour autant pour le cas où Macron représenterait la gauche les chances de se  qualifier ne seraient cependant pas complètement certaines. En effet Macron ne devancerait Sarkozy que de 2% au premier tour, soit l’épaisseur d’un trait ou plus exactement un écart qui se situe dans la marge d’erreur des sondages. Selon un sondage Odoxa pour BFMTV et Le Parisien, François Hollande n’accéderait au second tour de la présidentielle 2017 dans aucun cas de figure. Emmanuel Macron permettrait en revanche à la gauche de se qualifier. François Hollande serait éliminé dès le 1er tour de la présidentielle de 2017 dans tous les cas de figure, tandis qu’une candidature d’Emmanuel Macron permettrait à la gauche de se qualifier, selon un sondage Odoxa pour BFMTV et Le Parisien publié samedi. Si le premier tour de l’élection avait lieu dimanche prochain, François Hollande (15% des intentions de vote) arriverait derrière Marine Le Pen (31%) et Nicolas Sarkozy (20%) si ce dernier gagne la primaire de la droite. Ils seraient suivis de François Bayrou (13%), Jean-Luc Mélenchon (11%), et Nicolas Dupont-Aignan (5%). Cécile Duflot et Philippe Poutou feraient égalité, 2%, et Nathalie Arthaud serait à 1%. Si Alain Juppé représentait la droite, il recueillerait 34% des votes en bénéficiant du report des voix de Bayrou et devancerait Marine Le Pen (32%), tandis que François Hollande baisserait à 14%. En revanche, dans l’hypothèse où Emmanuel Macron serait candidat, il aurait 21% des voix, derrière Marine Le Pen (30%), mais devant Sarkozy (19%). Au cas où Juppé et Macron sont candidats, Marine Le Pen arrive toujours en tête (31%), devant le maire de Bordeaux (29%) et le ministre de l’Économie (18%). Au second tour, Nicolas Sarkozy (55%) emporterait un duel face à Marine Le Pen (45%). L’écart en faveur de l’ancien président était plus net en janvier 2016 (56%-54%) et surtout en mai 2015 (59%-41%). Emmanuel Macron (61%) serait vainqueur face à Marine Le Pen (39%). Le rapport entre les deux était de 65%-35% en janvier. Alain Juppé recueillerait de son côté 66%, contre 70% en janvier et 67% en mai 2015. En revanche, si François Hollande franchit l’obstacle du premier tour, il serait battu au second tour contre la dirigeante du FN (47% contre 53%). Il l’emportait en janvier avec 54% des intentions de vote contre 46%.

Rédaction (avec AFP) – leJDD.fr

Hollande sur France 2 : crise de la télé ou du système politique ?

Hollande sur France 2 : crise de la télé ou du système politique ?

 

 

Finalement l’émission de François Hollande sur France 2 n’a rassemblé que de l’ordre de 13 % des téléspectateurs soit à peu près le même chiffre que la popularité du président de la république. En cause peut-être le formatage d’une émission dans le principe est peut-être usé jusqu’à la corde. En réalité le fait de faire participer trois ou quatre Français « de base » n’ajoute pas grand-chose et surtout ne contribue pas à l’élévation de la réflexion. Les propos du téléspectateur lambda sont certes concrets, voire pertinents mais trop partiels ; ils  contribuent à la désacralisation de la fonction et tire la discussion vers le bas. Mais au-delà du caractère un peu obsolète de ce type d’émission se pose surtout la question de la perte totale de crédibilité du système politique et de ceux qui le représentent. Le téléspectateur moyen ne supporte plus l’overdose de discours formaté, répétitif à caractère scientiste. Bref le bla-bla habituel des responsables qui parlent tous de changement sans connaître la nature de l’objet à moderniser. Du coup faute de réflexion vraiment nouvelle on l’alibi de la présence de quelques citoyens pour donner un vernis de nouveauté sur la forme comme sur le fond. Une vision évidemment de communicants qui pensent que l’enjeu électoral se joure essentiellement dans l’espace médiatique alors qu’en réalité les citoyens forment le jugement à partir des résultats économiques et sociaux concrets. La petite fenêtre télévisuelle ne formate pas l’opinion elle ne fait que la refléter. François Hollande a bien essayé de se montrer pédagogue, une partie des téléspectateurs a déserté. Jeudi soir, l’émission politique Dialogues Citoyens a réalisé un score d’audience moyen, pour ne pas dire médiocre, lors d’un rendez-vous qui se voulait important dans la reconquête de l’opinion par un président de la République chahuté dans les sondages. Avec seulement 3.474.000 Français sur France 2, la rencontre avec quatre Français n’a pas trouvé son public.

 

Macron : « il sait ce qu’il me doit» (Hollande)…. ou la condescendance de la monarchie républicaine

Macron :  « il sait ce qu’il me doit» (Hollande)….  ou la condescendance de la monarchie républicaine

 

 

Hollande a confirmé lors de son émission télévisée sur France 2 la logique de l’oligarchie.  A la tête, il y a le monarque républicain, omniprésent, autour des courtisans qui attendent la faveur du roi et très loin dans un horizon difficile à distinguer : des sujets. Hollande rappelle donc les règles en vigueur dans cette oligarchie : les jeunes aristocrates de la politique sont d’abord choisis comme membres des cabinets avant éventuellement de postuler pour un mandat électoral et pour une échéance comme 2017 il faut forcément être adoubé par le monarque lui-même à moins d’être accusé de trahison. C’est d’ailleurs de cette manière que François Hollande est entré en politique après avoir soutenu la candidature de Mitterrand, il est devenu chargé de mission à l’Élysée. Il s’est lui aussi ce qu’il doit à Mitterrand, c’est-à-dire à peu près tout à moins comme Cheminade de finir dans un placard d’un quelconque ministère. C’est de cette manière que l’oligarchie se reproduit, c’est-à-dire de manière tout à fait aléatoire, injuste et corporatiste. Rien évidemment ne prédestinait François Hollande à devenir président de la république, il aura fallu de nombreux concours de circonstances. Mais les circonstances ne transforment pas un homme aussi habile fut-il en homme d’État. C’est tout le drame de l’actuel président de république dont le costume est beaucoup trop large pour lui en dépit de l’embonpoint retrouvé depuis 2012. On voit bien que la Ve République qui fait tout reposer sur les décisions de son président a atteint les limites de l’acceptable. S’autoriser à déclarer en substance « tais-toi tu me dois tout »  démontre à à l’évidence la confusion mentale du plus haut magistrat du pays qui confond concept de mandat et pouvoir autocratique.

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Radars mobiles à « cash » privatisés

Radars mobiles à « cash »  privatisés

La vitesse excessive est évidemment un facteur explicatif important de l’insécurité routière mais reste à savoir si le fait de confier au privé les radars mobiles va renforcer cette sécurité ou constituer une énorme machine à cash. L’association 40 millions d’automobilistes dénonce la volonté du gouvernement « d’externaliser » le pilotage des voitures équipées des radars embarqués, y voyant « une privatisation » et craignant « des dérives« .  Le dispositif sera expérimenté « à partir de fin août« , a indiqué ce jeudi, le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe. « Lorsque vous prenez une voiture, qui appartient peut-être à l’Etat, mais qui est conduite par une société privée (…), ça s’appelle quand même une privatisation« , a expliqué sur France Info, ce jeudi, le délégué général de l’association 40 millions d’automobilistes, Pierre Chasseray. Pour lui, cette nouvelle gestion vise à transformer les radars mobiles en « machines à flash et à cash pour l’Etat. La société privée va devoir flasher beaucoup pour conserver ses contrats, cela paraît évident (…) Lorsque vous avez plusieurs sociétés mises en concurrence en France, c’est celle qui obtient les meilleurs chiffres qui remporte les marchés« , assure Pierre Chasseray. Le gouvernement dément cependant  toute volonté de privatiser les radars embarqués, préférant parler d’externalisation auprès de prestataires agréés par l’Etat. « On nous a vendu à peu près le même discours au moment de la privatisation des autoroutes, pardon, il ne fallait pas dire privatisation mais concession et délégation de service public. C’est une privatisation aussi, et on a vu les dérives« , a regretté le délégué général de 40 millions d’automobilistes. Manuel Valls avait annoncé le 2 octobre dernier, lors d’un Conseil interministériel de sécurité routière (CISR) l’externalisation de certaines tâches des contrôles par radars mobiles nouvelle génération (RMNG). Objectif affiché du gouvernement : enrayer la hausse de la mortalité routière enregistrée en 2014 (3.385 morts sur la route, soit une hausse de 3,5% par rapport à 2013) et 2015 (3.464 morts sur la route, soit une hausse de 2,4% par rapport à 2014).

 

(France info)

 

Kerviel : encore bouc-émissaire dans l’affaire Panama Papers ?

Kerviel : encore bouc-émissaire dans l’affaire Panama Papers

La meilleure défense c’est l’attaque, ce qu’a fait  la société générale en détournant l’objet des accusations.  Pour le patron de la société générale la banque n’a strictement rien à se reprocher et toute affirmation constitue une calomnie dont est  d’ailleurs coupable Jérôme Kerviel qui a déclaré que la Société Générale était multirécidiviste de ces  infractions. Du coup la banque va attaquer une nouvelle fois le bouc émissaire Kerviel ; un bouc-émissaire  qui lui avait déjà servi à masquer ses propres erreurs de gestion dans l’affaire des 5 milliards évaporés dans la spéculation. . D’ici qu’on demande à Jérôme Kerviel de rembourser le montant des éventuelles évasions fiscales il n’y a qu’un pas que pourrait franchir la société générale qui évidemment n’a pas peur du ridicule, ni d’ailleurs des autorités de régulation ou du pouvoir politique. Et qui menace même toute personne dénonçant ses pratiques ! «Les propos calomnieux tenus à l’encontre de la Société générale et ses dirigeants par Jean-Luc Mélenchon et les membres du comité de soutien de Jérôme Kerviel qui, il faut le rappeler, a été condamné au pénal à plusieurs reprises pour faux et usage de faux et abus de confiance, sont, non seulement intolérables et inacceptables pour la Société générale et pour ses 145 000 salariés, mais surtout relèvent de la diffamation», estime la banque dans un communiqué. La «Société générale ne laissera pas proférer de telles accusations à l’encontre de l’entreprise et de ses dirigeants et a donc donné instruction de lancer les actions judiciaires en diffamation à l’encontre de M. Mélenchon, M. Koubbi et M. Kerviel ainsi que de toute personne qui proférerait de tels propos», ajoute-t-elle. La Société générale fait partie des banques mentionnées dans l’affaire Panama Papers pour avoir ouvert pour le compte de clients 979 sociétés offshore en faisant appel au cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca en une quarantaine d’années.

En réaction à Macron, Valls veut conserver le clivage droite gauche

 

Manuel Valls qui s’est fait dérober à gauche  l’image du plus réformiste par Emmanuel Macron ; il  réagit avec une certaine vigueur en même temps qu’une grande maladresse à la proposition d’Emmanuel Macron de dépasser les vieux clivages droite gauche. Pourtant il est souvent bien difficile d’identifier des clivages  essentiellement artificiels et finalement régulés  par l’immobilisme. Pour Valls qui veut conquérir le parti socialiste il est nécessaire de conserver des marqueurs à gauche. Ce qui n’est pas le cas d’Emmanuelle Macron qui lui cherche plutôt un positionnement au centre de l’échiquier politique et chez les plus réformateurs. L’argumentaire de Manuel Valls est par ailleurs assez fumeux et contradictoire puisque le Premier ministre  propose de maintenir en l’état les partis de droite et les partis de gauche il estime en même temps nécessaire de dépasser les clivages partisans. Justement ce que propose Emmanuel M Macron. En réalité Valls et Macron sont sans doute idéologiquement assez proches mais c’est justement cette proximité qui les conduit à se différencier de manière un peu outrancière voir caricaturale pour décrocher le titre de leader de la gauche. Il serait absurde de vouloir effacer « les différences entre la gauche et la droite, a donc déclaré jeudi à Metz Manuel Valls, au lendemain du lancement du mouvement «transpartisan» du ministre de l’Économie Emmanuel Macron baptisé En Marche! Dans une démocratie, «il y a forcément des forces politiques. Il y a même une gauche et même une droite. Il y a des extrêmes gauches et une extrême droite. Et heureusement. C’est ainsi que fonctionne notre démocratie. Il serait absurde de vouloir effacer ces différences», a déclaré le Premier ministre, en marge de la cérémonie de la pose de la première pierre du centre des congrès Robert-Schuman à Metz. «Mais nous savons aussi que ces perceptions ont changé, que les différences se sont estompées et parfois même elles ne sont pas perçues par nos concitoyens», a-t-il poursuivi. «C’est pourquoi nous devons être capables de dépasser les clivages partisans et de nous situer au-dessus des petites querelles.»

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