«Hé oh la gauche!» : un slogan nul !
Certains au PS sont en panne de signifiés mais aussi de signifiants. Difficile en tout cas de trouver en matière de communication un slogan aussi nul que «Hé oh la gauche ! » D’ordinaire les slogans politiques sont porteurs d’une intention, d’une valeur, d’une mise en mouvement. « Hé oh » ne contient strictement aucune signification. Ce pourrait être éventuellement le titre d’une chanson ou un aphorisme de Nabila « allô quoi bah la gauche ». un slogan en tout cas qui rend bien compte de la grande fatigue d’un parti non seulement sans idée et sans résultat mais tellement assoupi qu’il était incapable de dégager la moindre dynamique militante. Réunis sous la bannière «Hé oh la gauche!», quelque 24 ministres – soit plus de la moitié du gouvernement – et environ 650 militants sont venus défendre le bilan du quinquennat et l’action de François Hollande depuis son élection. Organisé avec les moyens du bord, dans l’amphithéâtre de la faculté de médecine «Paris Descartes», le modeste rassemblement se divisait en trois étapes simples: des questions vidéos étaient diffusées, un des cinq ministres présents sur la scène y répondait en louant une de ses mesures, et un membre du PS venait ensuite en assurer le service après-vente. Le tout entrecoupé de discours au parfum de campagne de 2012, lors desquels la droite, ses ténors et leurs propositions étaient les principales cibles. Faut-il y voir les premières pierres d’une candidature du président sortant? Non, jure-t-on officiellement. Pourtant, outre quelques hollandais canal historique, de nombreuses figures de l’actuelle équipe qui entoure le chef de l’État à l’Élysée étaient présents, comme son chef de cabinet adjoint Christophe Pierrel, son conseiller en communication Gaspard Gantzer, et son conseiller en communication Bernard Rullier. Lequel promet d’ailleurs, sûr de lui: «Je vais rester en poste pour les six ans à venir!». En poste peut-être pourquoi pas. Mais alors avec un autre patron !
Les ministres présents à la réunion Baylet (Aménagement du territoire), Pascale Boistard (Autonomie), Emmanuelle Cosse (Logement), Christian Eckert (Budget), Myriam El Khomri (Travail), Annick Girardin (Fonction publique), Patrick Kanner (Ville), Jean-Marie Le Guen (Relations avec le Parlement), Stéphane Le Foll (Agriculture), Thierry Mandon (Recherche), Ségolène Neuville (Personnes handicapées), George Pau-Langevin (Outre-mer), Jean-Vincent Placé (Simplification), Martine Pinville (Commerce), Barbara Pompili (Biodiversité), Laurence Rossignol (Familles), Michel Sapin (Finances), Jean-Marc Todeschini (Mémoire), Marisol Touraine (Santé), Najat Vallaud-Belkacem (Éducation nationale), André Vallini (Développement), Clotilde Valter (Apprentissage), Alain Vidalies (Transports).