Recul relatif du chômage
Un recul important en mars mais relatif. Une évolution qui découle d’une légère amélioration de l’économie mais surtout des suppressions d’inscription à Pôle emploi. Au total sur trois mois une diminution du chômage de 0, 4 % mais qui provient pour une large part d’ une nette augmentation des cessations d’inscription pour défaut d’actualisation (+8,3%) et entrée en stage (+9,3%). Une diminution donc à relativiser après l’augmentation du chômage constaté en février et surtout en raison des 600 000 emplois supprimés depuis le début du mandat de François Hollande (à mettre en relation avec les 60 000 chômeurs de moins de mars). Le chômage a donc reculé de 1,7% en mars en France, sa plus forte baisse depuis septembre 2000, mais cette diminution du nombre de chômeurs n’exerçant aucune activité s’accompagne d’une nette hausse de ceux exerçant une activité réduite, selon les chiffres publiés mardi par le ministère du Travail et de la suppression des inscriptions. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A (sans aucune activité) s’est contracté de 1,7% sur un mois, à 3.531.000, soit 60.000 personnes de moins qu’à fin février. Un recul d’une telle ampleur est inédit depuis septembre 2000. En ajoutant les catégories B et C (personnes exerçant une activité réduite), le nombre d’inscrits à Pôle Emploi n’a diminué que de 0,2%, soit 8.700 personnes de moins qu’en février, à 5.454.100 (5.767.700 en incluant les départements d’Outre-mer, également en recul de 0,2%). Ces deux catégories ont en effet vu leurs effectifs progresser de 2,7% sur un mois en mars pour atteindre de nouveaux records, avec un cumul de 1.923.100 personnes (+51.300). Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi a progressé de 0,5% pour la catégorie A et affiche une hausse de 3,0% en prenant en compte les catégories B et C. En février, le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A avait atteint un nouveau record sous l’effet d’une progression de 1,1%, avec une augmentation de 0,1% pour les catégories A, B et C. Depuis l’été dernier, le nombre d’inscrits à Pôle emploi en catégorie A a connu une alternance de hausses et de baisses dans une fourchette étroite suggérant une amorce de stabilisation. La ministre du Travail Myriam El Khomri, qui préfère s’attacher à une évolution trimestrielle plus révélatrice de la tendance, a salué dans un communiqué « la première baisse trimestrielle significative depuis le dernier épisode de reprise de 2010-2011″ en soulignant que le nombre de demandeurs d’emploi sans activité avait diminué de 50.000 (-1,4%) depuis le début de l’année. Par tranche d’âge, pour les trois catégories A, B et C, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi a diminué de 0,4% chez les moins de 25 ans, reculé de 0,2% pour les 25-49 ans mais progressé de 0,1% chez les 50 ans et plus sur le mois. Sur un an, le repli s’élève à 2,9% pour les jeunes mais la tranche des 25-49 ans enregistre une hausse de 2,7% et les seniors connaissent une progression de 7,7%. Le nombre de chômeurs inscrits depuis plus d’un an à Pôle emploi, considérés comme chômeurs de longue durée, s’est stabilisé en mars, à 2.483.600, mais augmente de 0,6% sur le trimestre et de 7,5% sur un an. Sur les trois mois à fin mars, les entrées à Pôle Emploi dans les catégories A, B et C ont augmenté 0,4% par rapport au trimestre précédent (+1,6% sur un an), notamment sous l’effet d’un bond des premières entrées (+16,5%). Les sorties ont enregistré dans le même temps et sur le même périmètre une progression de 5,1% sur trois mois (+8,9% sur un an), avec en particulier une nette augmentation des cessations d’inscription pour défaut d’actualisation (+8,3%) et entrée en stage (+9,3%).
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