Croissance mondiale 2016 : + 3,2 %, + 2,5 % ou moins ?
Difficile de connaître avec une certaine précision l’évolution de l’économie mondiale en 2016. Ce qui est certain c’est que les institutions ont revu à la baisse leurs prévisions à 3,2 % en 2016 pour le FMI F et a 2.5% pour la Banque mondiale. En cause des problèmes, l’un de nature méthodologique puisque le FMI corrige à la hausse les PIB de chaque pays en fonction du pouvoir d’achat local, ce que ne fait pas la banque mondiale. Seconde raison les incertitudes relatives à la croissance réelle de la Chine toujours annoncée autour de 6 % mais qui pourrait être plus proche de la moitié voir encore en dessous. Dans le détail, le FMI table en 2016 sur une croissance de 1,1% pour la France contre 1,5% en Allemagne ou 2,6% en Espagne. La croissance en zone euro est aussi revue à la baisse à 1,5% en 2016, face à la crise des réfugiés et la menace d’une éventuelle sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Le FMI prévoit également une croissance de 2,4% aux États-Unis en 2016 (en recul de 0,2% par rapport à 2015) et de 6,5% pour la Chine (+0,2% par rapport à 2015) et 7,5% pour l’Inde (comme en 2015). L’institution monétaire dirigée par Christine Lagarde s’alarme aussi des difficultés des économies émergentes qui « pourraient s’aggraver » en 2016, sur fond d’assombrissement de la conjoncture mondiale, de reflux des investissements et de déclin des cours des matières premières. Pour calculer le PIB de l’ensemble du monde, la Banque mondiale additionne les Produits intérieurs bruts (PIB) de chaque pays, chacun étant calculé dans sa monnaie nationale. Il faut bien sûr convertir dans une même devise, car on ne saurait ajouter des choux et des carottes. Pour cela la Banque mondiale convertit les monnaies dans une même unité, le dollar américain. Le FMI procède de façon légèrement différente. Il considère que les taux de change tels qu’ils s’observent sur les marchés des changes ne reflètent pas les réalités économiques concrètes: un dollar dépensé à Pékin permet de s’acheter plus de choses qu’à New York, comme le premier touriste venu l’a constaté. Afin de prendre en compte ce phénomène bien réel, le FMI calcule une «parité de pouvoir d’achat» pour le taux de change de chaque pays. Ce faisant le PIB des pays émergents se trouve réévalué, et leur poids dans le PIB mondial est également relativement plus élevé. Comme ces pays gardent, malgré leurs difficultés récentes, des taux de progression deux fois plus forts que les pays avancés, le taux de croissance du PIB mondial s’en trouve renforcé lui aussi. Au-delà de ces divergences restent surtout la tendance baissière de l’activité économique dans la plupart des zones.
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