Air France: retour aux turbulences avec le refus du SNPL
Décidément Air France est loin d’être sorti de l’auberge du corporatisme avec le refus signifié par le premier syndicat de pilotes le SNPL qui s’oppose au plan d’amélioration de la productivité. Autant dire que la compagnie risque de retrouver ses difficultés récurrentes à résister sur un marché très concurrentiel. En clair les pilotes refusent de travailler davantage alors qu’au plan mondial l’heure de durée de travail est l’une des plus faibles (surtout si l’on tient compte du niveau relativement satisfaisant des rémunérations). L’exemple même d’une grande entreprise française performante techniquement mais gangrené le corporatisme, le gauchisme et l’indigence de la concertation. Le projet Perform 2020, présenté par la direction et ouvert à la signature jusqu’au 2 mai, prévoit notamment une baisse de la rémunération à l’heure de vol. Le projet, qui vise à «coller à la saisonnalité» de l’activité d’Air France, comprend une baisse de la rémunération à l’heure de vol, qui serait compensée, selon la direction, par l’augmentation du temps de travail. La part variable des pilotes repose en effet sur le nombre d’heures effectuées. Le texte fixe par ailleurs l’objectif d’atteindre «plus de 3.900 pilotes à fin 2020», contre près de 3.700 anticipés mi-2016, par le biais de «plus de 600 embauches» dans l’intervalle, dont «au moins 50» avant la fin d’année, selon le PDG d’Air France Frédéric Gagey.
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