Brésil : destitution de la présidente et probable coup d’Etat
Cette fois ce ne sont pas les militaires qui préparent un coup d’État au Brésil mais la droite appuyé par certains juges très politisés. La présidente du Brésil est accusée de corruption et un processus est en cours pour sa destitution ; l’ assemblée s’est prononcée pour cette destitution et c’est maintenant au Sénat de décider de l’éviction de la présidente, une probabilité sérieuse qui pourrait jeter le pays dans une crise profonde tellement les positions sont fortes tant au sommet de l’État que dans la population. La présidente et son entourage sont accusés d’avoir trafiqué les comptes pour assurer leur réélection on les accuse aussi de corruption Certes cette corruption et sans doute réelle notamment pour des motifs de financement de campagne électorale mais au Brésil toute la classe politique est impliquée dans les affaires. Si l’on devait écarter du pouvoir tous les responsables des gouvernements impliqués dans des affaires de ce type il ne resterait plus grand monde pour diriger les pays. C’est le revers actuel des conditions contradictoires de la démocratie. Ceci vaut pour le Brésil, mais pour nombre d’autres pays comme les États-Unis, la Russie ou même la France ( affaires Chirac, Sarkozy, Balladur et autres situations de corruption légale qui consiste tout simplement à additionner nombre de revenus , retraites et autre avantages liée au cumul des mandats, comme Hollande par exemple). Du coup la procédure en cours au Brésil est surtout de nature politique. Elle s’est compliquée avec la tentative de faire entrer au gouvernement l’ancien président, Lula, lui aussi impliqué et dont la justice a refusé la nomination au gouvernement. La problématique politique se complexifie car le Brésil connaît une crise économique très grave Du coup des manifestations sont organisées par la gauche et surtout par la droite dans le bras de fer engagé entre ces deux tendances politiques L’opposition accuse aussi la présidente d’avoir sciemment maquillé les comptes publics l’année de sa réélection, en 2014. Un maquillage pourtant récurrent en France et qui aboutit à une dette réelle de plus de 30 000 € par habitant ! En tout cas au Brésil Un pas supplémentaire a été effectué vers la destitution de Dilma Rousseff. Le Parti des Travailleurs (PT) de la présidente brésilienne a reconnu dimanche soir sa défaite avant même la fin du vote sur cette question à l’assemblée. Les putschistes ont gagné ici à la Chambre», mais cette «défaite provisoire ne signifie pas que la guerre est perdue», a déclaré le leader du PT à des journalistes alors que le score des pro-impeachment était de 200 voix supérieur à celui des pro-Rousseff. L’ouverture d’un procès politique contre la chef de l’Etat devra maintenant être ratifiée par le Sénat.
(Avec AFP)
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