« Panama Papers » La Société générale « grondée » par Sapin ?
Dans le cadre de l’affaire Panama Papers la société générale aurait favorisé la création d’environ 1000 sociétés écran au Panama. La Société Générale fait partie des cinq banques qui ont créé le plus grand nombre de sociétés offshore par l’intermédiaire du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca, révèle mardi Le Monde, après analyse des données « Panama Papers ». « Au total, elle compte à son actif 979 sociétés, derrière la britannique HSBC (2.300 sociétés), les suisses UBS (1.100 sociétés) et Credit Suisse (1.105 sociétés) », selon le journal, qui précise que « deux-tiers de ces entités offshore ont été créées par SG Bank and Trust Luxembourg ». Les autres filiales de la banque concernées sont basées en Suisse et aux Bahamas. Compte tenu de l’émotion suscitée par cette affaire Michel Sapin, le ministre des finances, a convoqué les responsables de la banque. Officiellement il s’agit de soumettre à la question les dirigeants de la société générale. On comprend cependant que les responsables de la banque ne soient pas trop inquiets, Sapin va sans doute se contenter de les « gronder » de manière symbolique afin de satisfaire les interrogations de l’opinion publique. Des réprimandes ministérielles sans doute assez formelles car il y a longtemps qu’on sait que toutes les banques françaises disposent d’implantation dans les paradis fiscaux pour faciliter les montages financiers permettant de dissimuler des sommes non déclarées en France. En outre le Panama n’est pas le seul pays intéressé puisqu’on ne compte pas moins de 60 à 80 paradis fiscaux dans le monde, a commencer en Europe avec Luxembourg, les Pays-Bas ou encore Monaco. L’optimisation fiscale et devenue au plan mondial une discipline quasi olympique où les multinationales se montrent par ailleurs assez performantes grâce au savoir-faire des grandes banques (françaises et étrangères). Évidemment les intéressés soupçonnés protestent de leur innocence considérant que l’utilisation de sociétés écran est parfaitement légale (ce qui n’est pas totalement faux). Question fondamentale toutefois pourquoi les grandes fortunes, les politiques et les grandes sociétés ont-elles vraiment besoin de se rendre à Panama pour ouvrir des comptes ? Comme s’il n’existait pas déjà suffisamment de possibilités dans les établissements bancaires des grands pays. Le ministre des Finances, Michel Sapin, a donc « convoqué » mardi les dirigeants de la Société générale après les révélations sur les liens de la banque avec le cabinet panaméen Mossack Fonseca, spécialisé dans la création de sociétés offshore dans des paradis fiscaux, a annoncé le secrétaire d’Etat au Budget, Christian Eckert. « Des contrôles ont déjà eu lieu, ils sont même en cours au moment où je vous parle et Michel Sapin recevra dans les heures qui viennent les dirigeants de la Société générale pour avoir avec eux des explications », a-t-il dit sur LCP. « Aujourd’hui certaines informations sont apportées (…) ses dirigeants vont être passés si j’ose dire à la question par le ministre des Finances et nous exploiterons toutes les possibilités de contrôle et le cas échéant, mais nous n’en sommes pas là il faut vérifier, de sanctions », a-t-il ajouté. Le Monde rapporte dans son édition datée de mercredi que les « Panama Papers », des fichiers de Mossack Fonseca, font apparaître que le cabinet panaméen a créé un millier de sociétés offshore dans des paradis fiscaux pour le compte de la Société générale. Dans un communiqué, la banque a dénoncé un « article au titre mensonger sans rapport avec son contenu » et l’exploitation par le journal de « données incohérentes générant des amalgames scandaleux ».
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