La France, premier pays recruteur pour l’État islamique
Même si les chiffres sont forcément approximatifs, il apparaît que le contingent le plus important de jihadistes est fourni par la France. D’après une enquête réalisée par l’International Centre for Counter-Terrorism, basé à La Haye on parle de 900 départs, d’autres études évoquent un millier voire davantage et autant seraient impliqués soit 2000 salafistes dangereux voire criminels. Si non n’ajoute les intégristes radicaux on doit sans doute parvenir un chiffre de l’ordre de 5000 personnes potentiellement dangereuses. Encore une fois des chiffres approximatifs mais qui témoignent de la gangrène qui ronge certains quartiers et certaines populations. Une situation d’autant plus paradoxale que la France n’a pas de lien historique avec la Syrie aussi fort qu’avec d’autres pays. Sans doute le résultat d’un déni général d’intégrisme croissant en France depuis une trentaine d’années. Déni d’intégrisme fondé sur un marchandage qui a permis d’acheter la paix sociale de quartiers sensibles contre l’autorisation tacite de développer communautarisme, radicalisme et économie parallèle surtout fondée sur le trafic de drogue. La France a formé des voyous, des gangsters qui une fois passés par la case intégriste (prison, mosquée ou gourou) ont trouvé une légitimité religieuse à leurs pulsions violentes et criminelles. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni sont donc les pays d’Europe qui fournissent le nombre le plus élevé de combattants étrangers à la rébellion islamiste en Syrie et en Irak, mais la Belgique est le premier contributeur en proportion de sa population, selon une étude parue vendredi aux Pays-Bas. En valeur absolue, la France, avec plus de 900 départs, est le principal pays fournisseur de troupes pour le groupe Etat islamique, suivie par l’Allemagne (720-760), le Royaume-Uni (700-760) et la Belgique (420-516), indique le rapport qui a été réalisé par l’International Centre for Counter-Terrorism, basé à La Haye. Au total, entre 3.922 et 4.294 ressortissants de pays de l’Union européenne sont partis combattre en Syrie et en Irak, précise l’étude, dont 30% sont revenus et 14% décédés de façon certaine.
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