Archive mensuelle de mars 2016

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Transporteur : Manifestation de camions à Rennes

Transporteur : Manifestation de camions à Rennes

Progressivement le pavillon français se réduit comme peau de chagrin. Il a pratiquement disparu au plan international et se trouve très menacé même sur le territoire du fait de conditions de concurrence déloyales. Une concurrence permise par le transport dit de cabotage et qui en fait permet à n’importe quel transporteur étranger d’échapper aux contraintes réglementaires notamment dans le domaine social et fiscal. Très récemment d’anciens cadres du transporteur Norbert Dentressangle ont été sanctionnés par la justice pour le détournement de ces contraintes notamment   pour prêt illicite de main-d’œuvre, travail dissimulé et délit de marchandage. Le parquet a requis la peine maximale pour six dirigeants : trois ans de prison avec sursis et 45 000 euros d’amende chacun, assortis de la publication de leur nom sur le site du ministère du Travail, la fameuse « black-list Macron ». Pour les trois sociétés, une amende  de 225 000 euros a été demandée. Malgré l’impossibilité d’utiliser des preuves frappées de nullité l’année dernière, le procès qui s’est ouvert lundi dernier a porté sur le fond de l’affaire. La défense de ND maintient pour sa part la régularité du fonctionnement de son activité de transport international, dans le respect du droit qui le régit et des normes en vigueur en matière de sous-traitance. « Un porte-parole d’XPO confirme que le lien de subordination des salariés polonais, roumains et portugais avec les filiales établies dans ces pays est un point central du procès et que celles-ci exercent bien leurs prérogatives d’employeur. Les syndicats donnent une toute autre version en s’appuyant sur les témoignages des parties civiles abondant dans le sens d’un lien de subordination direct avec les entreprises françaises et non pas avec les filiales des pays de l’Est. Le syndicat insiste aussi sur les moindres salaires touchés par rapport aux collègues français. D’où la demande de réparation de la part de 350 parties civiles. Le procès est ajourné au 26 mai, date fixée pour le jugement. Mais si les cadres de Norbert Dentressangle  sont effectivement condamnés combien d’autres échapperont aux poursuites de la justice ? Ce qui a motivé les manifestations organisées par les transporteurs routiers à Rennes  Une centaine de poids-lourds ont donc défilé aujourd’hui sur la rocade de Rennes, à l’initiative de l’Organisation des TPE et PME du transport routier (OTRE), pour dénoncer le « cabotage illégal » et « la concurrence déloyale » d’entreprises de transports étrangères, principalement d’Europe de l’est.  »Stop dumping social, concurrence déloyale », ou encore, « donneurs d’ordre, affréteurs, coupables; pays de l’est, esclaves; transporteurs français, sacrifiés », pouvait-on lire sur les calandres de camions.  « Nous dénonçons le cabotage illégal et le détachement de personnel » étranger, préjudiciables aux transporteurs français car ces derniers et leurs concurrents étrangers ne sont pas soumis aux mêmes contraintes, c’est une distorsion de concurrence qui « met nos entreprises et nos emplois en danger », a expliqué à l’AFP Christine Jaouen, présidente de OTRE/Bretagne.

Nouveau Règlement de comptes mortel à Marseille : banal !

Nouveau Règlement de comptes mortel à Marseille : banal !

Encore un nouveau règlement de comptes mortels à Marseille à Marseille, un événement qu’on pourrait considérer comme banal s’il n’était pas aussi dramatique. D’une certaine manière,  cette délinquance fait partie de la vie de Marseille, une délinquance qui s’appuie notamment sur les sanctuaires criminels que constituent  les zones de non-droit qui organisent  le trafic de drogue à partir en particulier des quartiers nord. Pourtant Marseille n’est pas heureusement Chicago, c’est même sans doute une des villes les plus agréables à vivre cependant la criminalité spécifique tue son image. Bien que les moyens des forces de l’ordre étaient été  renforcés et que des résultats aient  été obtenus le taux de criminalité demeurent inadmissibles. Comme inadmissibles ces zones de non-droit désertés par l’État et les responsables locaux. En cause l’hypocrisie de responsables qui préfèrent que ces quartiers soient régulés par une économie parallèle pour éviter d’éventuelles révoltes sociales. Un homme de 35 ans a donc encore été tué par balles dans les quartiers nord de Marseille, dans un probable règlement de comptes, a-t-on appris de source policière. Vers 22h00, la victime a été visée par plusieurs coups de feu, alors qu’elle conduisait une voiture, dans la cité Castellas (15e arrondissement), l’une de celles où la police tente d’enrayer le trafic de drogue, a précisé cette source. Le ou les agresseurs ont pris la fuite. « Vu le profil de la victime », connue de la police pour son implication dans le trafic de stupéfiants, et le mode opératoire, la piste du règlement de compte « est privilégiée », a précisé la source policière. Depuis le début de l’année, au moins six homicides ont été commis en pleine rue et à l’arme à feu, à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône. Le dernier a eu lieu lundi dernier, lorsqu’un jeune homme de 25 ans avait été tué d’une rafale de kalachnikov dans une autre cité de la ville. Dans au moins deux cas, ces meurtres sont considérés par les autorités comme des règlements de comptes, en raison du mode opératoire et du mobile supposé. D’une manière générale, à Marseille et dans les Bouches-du-Rhône, presque tous les types de délinquance ont baissé l’an dernier, parfois de manière très importante. Le nombre d’homicides, en revanche, a un peu augmenté. Dans l’ensemble du département, 22 règlements de comptes ont été répertoriés en 2013, 26 en 2014 et 21 en 2015. Ces faits ont provoqué la mort de 17 personnes en 2013, 18 en 2014 et 19 en 2015.

« JDD » en grève ou la crise des grands médias

« JDD » en grève ou la crise des grands médias

Comme la plupart des grands médias notamment la presse écrite, le JDD connaît un conflit social qui pourrait conduire à la suppression de 20 à 30 % de ses effectifs. En cause évidemment la baisse des recettes publicitaires dans les grands médias liés aussi à une diminution d’audience.  Autres facteurs explicatifs, le développement en particulier d’Internet qui bouleverse le paysage. Aux facteurs exogènes il faut  ajouter un facteur interne : celui de la détérioration de la qualité éditoriale. La plupart des grands médias ressemble davantage à une revue presse qu’à un journal proprement dit. On retrouve d’ailleurs à peu près partout les mêmes titres, les mêmes reportages et finalement les mêmes dépêches d’agence, du gouvernement, des institutions  des lobbys. L’analyse devient accessoire. L’enquête exceptionnelle. Les mêmes propos partout le nivellement par le bas (même chose pour les radios ou les chaînes télévisées) ; un seul exemple « l’impertinent » Libération qui s’aligne de plus en plus sur le populisme du Parisien. Bref de l’info formatée,  homogénéisée  et surgelée, sans saveur ni odeur. Depuis jeudi après-midi donc, un message sur le site Internet du « Journal du Dimanche » informe ses lecteurs qu’ils ne retrouveront pas toute l’actualité en temps réel comme à leur habitude. « En raison d’un mouvement de grève au sein du groupe Lagardère, le site du JDD ne sera pas actualisé », peut-on lire sur sa page d’accueil.  Les salariés du « Journal du Dimanche », comme ceux d’autres titres appartenant à Lagardère Active, ont voté jeudi après-midi une grève à effet immédiat et à durée indéterminée contre un plan de départs volontaires de 220 postes annoncé par la direction il y a deux semaines. Une nouvelle AG en début d’après-midi a voté le maintien de la grève. Ce plan prévoit des coupes de 20 à 30% des effectifs dans les rédactions, mais sans licenciements. Prévu pour 2016, il est assorti d’un programme d’économies de 50 millions d’euros sur tous les types de dépenses. Sont concernés le « JDD », mais également « Elle » (17 postes menacés), « Paris Match », dont un quart de la rédaction serait touchée par le plan (22 postes), « Télé 7 Jours » (18 postes sur 43), « France Dimanche » (7 postes sur 30) et « Ici Paris » (5 postes sur 19). Le groupe cherche d’ailleurs à céder ces trois derniers titres.

Twitter maintenu à une limite des 140 caractères, la littérature est sauvée !

Twitter maintenu à une  limite des 140 caractères, la littérature est sauvée !  

 

Le patron de Twitter a rassuré tout le monde en déclarant que le réseau sera toujours limité à 140 caractères. L’équivalent de deux à trois lignes. Cela pour sauver l’expression de « l’esprit sur le moment ». L’extension à 10 000 caractères envisagés un moment avait créé un traumatisme anxiogène insupportable chez les utilisateurs habituels. Les politiques, les philosophes médiatophiles, les sportifs et autres stars du showbiz pourront donc continuer de déverser leurs aphorismes de caricature sans mettre en péril leur appareil neuronal. Twitter est en effet devenu un véritable phénomène de société qui réduit la pensée aux propos de bistrot. Une véritable rupture sociétale qui permet de réduire la réflexion politique, sociétale ou même  philosophique à un slogan. La littérature elle-même pourrait même un jour accepter de se soumettre aux limites qualitatives et quantitatives de Twitter. À quand un Goncourt du nouveau roman tweeté ?  Le réseau social avait en effet mécontenté et traumatisé nombre de ses utilisateurs en réformant son fil d’actualité avec des algorithmes, il cherche aujourd’hui à les rassurer. Le président de Twitter, Jack Dorsey, a annoncé, vendredi 18 mars, qu’il ne changerait pas la limite de 140 caractères imposée aux tweets, les messages postés par les utilisateurs. « Ça restera, c’est une bonne contrainte pour nous », a-t-il expliqué dans une interview à la chaîne américaine Today, soulignant le caractère symbolique de cette limite, qui permet de conserver l’esprit « sur le moment » du réseau social. En janvier, le site spécialisé Re/Code — souvent bien informé — affirmait que l’entreprise envisageait de porter à 10 000 caractères la taille maximale des tweets, citant plusieurs sources internes.

 (Avec le monde)

Emploi banques: un scénario catastrophe?

Emploi  banques:  un scénario catastrophe?

 

Il est clair que le secteur bancaire va connaître une vraie révolution avec la poursuite de l’informatisation, le développement des banques en ligne et la venue de nouveaux moyens de paiement comme le mobile. Les experts s’attendent à une diminution des effectifs du secteur bancaire traditionnel de leur de 50 % dans les 10 ans. Interview de dans challenges de  Luc Mathieu, secrétaire général de la fédération CFDT.

Quels sont vos scénarios pour les banques à l’horizon 2025?

Une chose est sûre: l’emploi dans le secteur ne va pas repartir à la hausse. Cela ne veut pas dire que les banques et les compagnies d’assurance vont cesser de recruter, puisqu’il faut faire face au turn-over et aux départs à la retraite. Mais l’ensemble de ces départs ne sera pas remplacé. Dans un secteur employant environ 200.000 personnes, nous enregistrons aujourd’hui une diminution de l’emploi variant dans une fourchette de 1% à 2% par an. A ce niveau de baisse, la pyramide des âges du secteur est favorable pour gérer le phénomène en douceur. Mais ce ne sera pas le cas si l’on atteint 5% dans les prochaines années, soit parce qu’une nouvelle crise contraint les établissements à des économies drastiques, soit parce que le choix des clients pour des banques digitales et low-cost s’amplifie. Personne ne sait si nous éviterons le scénario catastrophe, qui serait synonyme de plans sociaux et de restructurations menés dans l’urgence. On a tous entendu les trois coups mais on n’a pas encore assisté à la levée de rideau pour découvrir la nouvelle scène.

Le secteur bancaire a-t-il les moyens de se montrer résilient?

Le secteur n’en est pas à sa première mutation. Lorsque j’ai commencé dans le métier, le traitement des chèques, des espèces ou des effets de commerce pesaient 40% de notre activité de détail. Les choses ont changé en profondeur depuis, sans provoquer d’effondrement. La dématérialisation des tâches a été engagée de longue date: la banque ne constitue pas par hasard le quatrième consommateur de services informatiques du pays. En outre, traditionnellement, les entreprises investissent dans la formation, indispensable pour s’adapter aux nouvelles technologies. Enfin, il faut reconnaître que le secteur est riche, ce qui permet de faire face plus sereinement. Pour autant, personne ne sait si ce fonctionnement perdurera et permettra de surmonter la vague qui arrive.

Comment comptez-vous vous adapter syndicalement à cette nouvelle situation?

Nous sommes naturellement impactés. Et c’est pour étudier les pistes possibles de nos évolutions que nous avons lancé cette étude sur les banques à l’horizon 2025. Il nous faut élargir notre offre syndicale pour accompagner les adhérents dans l’entreprise, mais aussi en dehors si nécessaire. Personnellement, je pense que notre réflexion doit tourner autour de la meilleure manière de devenir prestataire de services individuels tout en conservant nos objectifs collectifs. C’est à cette condition que nous aurons davantage d’adhérents et que nous pèserons dans les débats en cours.

Comment partagez-vous ces réflexions sur les mutations de la banque avec les employeurs de l’Association française des banques (AFB)?

L’AFB ne cesse de dire qu’elle a besoin d’interlocuteurs. Mais quand nous avons proposé de mener ensemble cette démarche prospective, l’AFB n’a pas voulu. C’est pourquoi nous avons travaillé de notre côté pour établir notre propre diagnostic. Au moment où tout bouge, nous ne pouvons pas nous contenter d’attendre les seuls constats des employeurs. Ces derniers sont dans une situation délicate: ils ont du mal à reconnaître qu’ils ne savent pas trop où nous allons. Et du coup, ils peinent à partager une vision et une stratégie avec les salariés.

Au Brésil, probable coup d’Etat

Au Brésil, probable coup d’Etat

Cette fois ce ne sont pas les militaires qui préparent un coup d’État au Brésil mais la droite appuyé par certains juges très politisés. La présidente du Brésil est accusée de corruption et un processus est en cours pour sa destitution. Certes cette  corruption et sans doute réelle  notamment pour des motifs de financement de campagne électorale mais au Brésil toute la classe politique est impliquée dans les affaires. Si l’on devait écarter du pouvoir tous les responsables des gouvernements impliqués dans des affaires de ce type il ne resterait plus grand monde pour diriger les pays. C’est le revers actuel des conditions contradictoires de la démocratie. Ceci vaut pour le Brésil, mais pour nombre d’autres pays comme les États-Unis, la Russie ou même la France ( affaires Chirac, Sarkozy, Balladur et autres situations de corruption légale qui consiste tout simplement à additionner nombre de revenus ,  retraites et autre avantages liée au cumul des mandats, comme Hollande par exemple). Du coup la procédure en cours au Brésil est surtout de nature politique. Elle se complique avec la tentative de faire entrer au gouvernement l’ancien président, Lula,  lui aussi impliqué et dont la justice a refusé la nomination au gouvernement. La problématique politique se complexifie car le Brésil connaît une crise économique très grave.  A Brasilia, un juge du Tribunal suprême fédéral (STF), la plus haute juridiction du pays, a donc suspendu l’entrée au gouvernement de Luiz Inacio Lula da Silva, y voyant une « forme d’obstruction des mesures judiciaires » et une possible « fraude à la Constitution ». Le juge Gilmar Mendes a ordonné que l’enquête pour « corruption » contre l’ancien chef de l’Etat (2003-2010) soit menée par le juge Sergio Moro, qui soupçonne Lula de corruption et blanchiment dans le cadre de son enquête sur les détournements de fonds au sein du groupe pétrolier étatique Petrobras. Cette décision devra être confirmée ou infirmée par la majorité des juges du STF, à une date encore inconnue. D’ici là, elle empêche Lula d’exercer ses fonctions de chef de cabinet (quasi-Premier ministre) de la présidente Dilma Rousseff, qui l’avait nommé mercredi. Cette décision met fin à la guérilla judiciaire que se livraient depuis mercredi des juges et tribunaux de rang inférieur gelant ou validant à tour de rôle la prise de fonction de Lula. Du coup des manifestations sont organisées par la gauche et surtout par la droite dans le bras de fer engagé entre ces deux tendances politiques  L’opposition accuse aussi la présidente d’avoir sciemment maquillé les comptes publics l’année de sa réélection, en 2014. Un maquillage pourtant récurrent en France et qui aboutit à une dette réelle de plus de 30 000 € par habitant ! Un  rapport sera soumis à l’Assemblée plénière des députés brésiliens, où un vote des deux tiers (342 sur 513) sera requis pour prononcer la mise en accusation de la présidente devant le Sénat.

 

(Avec AFP)

Accord UE-Turquie : illégal, honteux et inefficace

Accord UE-Turquie : illégal, honteux et inefficace

 

Engluée dans son  discours humaniste un peu irresponsable Engela Merkel ne sait plus comment gérer les flux migratoires. L’Allemagne est en effet complètement débordée par l’afflux de migrants (1 million sur un an au rythme actuel). Du coup dans le plus grand secret elle a  négociée  directement avec le premier ministre turc pour lui déléguer la gestion des flux migratoires contre des promesses inacceptables. Des promesses d’abord illégales qui prévoient de déroger aux règles d’accueil et  de renvoyer les migrants présents en Grèce vers la Turquie puis de les échanger contre des Syriens en situation légale. Autre concession, une libéralisation des visas pour les Turcs souhaitant se rendre en Europe, enfin une enveloppe financière de l’ordre de 6 milliards. Un accordr juridiquement illégal qui fera d’ailleurs l’objet de nombreux recours juridiques qui le rendront obsolète mais aussi un accord complètement inefficace et contradictoire comme cet échange prévu d’un Syrien en situation légale en Turquie contre un  Syrien en situation illégale présent en Grèce. La Grèce comme la Turquie sont malheureusement complètement incapables de contrôler ses flux migratoires et les échanges prévus ne feront qu’ajouter à la pagaille générale concernant le  contrôle des migrants. En fait  un plan imposé par Merkel maintenant en difficulté politique dans son pays. Préparé en toute discrétion le week-end dernier par la chancelière Angela Merkel et le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu, le projet de relocalisation des réfugiés depuis la Grèce a pris de court les dirigeants de l’UE lors du sommet UE-Turquie le 7 mars dernier. En vue du sommet de la semaine prochaine, ce projet est de plus en plus contesté en Europe mais également par l’ONU. La chancelière a  pris de cours les autres dirigeants européens et surtout le président du Conseil Donald Tusk, jusque-là en charge du dossier. Bien qu’en désaccord Hollande a dû se coucher devant Merkel contre la promesse que les autorités européennes ne seront pas trop sévères à l’égard du laxisme budgétaire français. Le second point de dissension repose sur les contreparties demandées par la Turquie en échange de la réintégration des migrants bloqués en Grèce. Elles consistent principalement en une aide supplémentaire de 3 milliards d’euros (en plus des 3 milliards déjà promis) et une exemption de visas pour les ressortissants turcs souhaitant voyager dans l’UE, et ce dès juin. « Jeudi, lors d’un conseil des ministres de l’Intérieur, la France et l’Autriche ont exigé que la Turquie soit soumise à la procédure habituelle et réponde à 72 critères pour prétendre à une libéralisation des visas » explique Le Monde. « ‘Pas question d’une procédure bâclée’, souligne-t-on à Paris‘ Si on leur accorde les visas en juin, et qu’ils ne remplissent pas leur part du contrat, on fera quoi, après ?’, interroge un diplomate ».  La ministre autrichienne de l’Intérieur, Johanna Mikl-Leitner, n’a pas mâché ses mots quant à sa position vis-à-vis des exigences turques : « Je trouve préoccupant que la Turquie mette sous tutelle un journal critique envers le gouvernement, puis trois jours plus tard présente une liste de souhaitsJe me demande vraiment si nous avons encore du respect pour nous-mêmes et pour nos valeurs. » [Le Point]. Même son de cloche en Belgique : « Les Turcs sont ‘très éloignés des valeurs et des principes de l’Europe’, a estimé le ministre belge Jan Jambon ».   Le site belge 7sur7 rapporte lui la colère du président macédonien, dont le pays n’est pas membre de l’UE mais partage une frontière avec la Grèce : « dans la crise des réfugiés, nous payons les erreurs de l’Union européenne. Nous avons déjà dû dépenser 25 millions d’euros de l’argent du contribuable, nous sommes en état d’urgence et qu’avons-nous reçu de l’Europe ? Rien! Pas un cent! », a-t-il critiqué. Alexis Tsipras, le Premier ministre grec, a critiqué l’attitude de l’UE dans cette crise : « l’UE n’a aucun avenir si ça continue comme ça »

 

Huile de palme : pour ou contre ?

Huile de palme : pour ou contre ?

 

 

Par  Alain Rival, correspondant pour la filière palmier à huile au Cirad.

 

Quelles sont les conséquences de sa consommation sur la santé humaine ?

A. R. : L’huile de palme est naturellement riche en acides gras saturés, c’est ce qui lui donne sa consistance solide sous nos températures tempérées. Le beurre, les produits laitiers, la charcuterie, qui participent aux 60 kg de corps gras que nous consommons annuellement par personne en France, contiennent eux aussi une forte proportion d’acides gras saturés. Pour offrir une consistance plastique intéressante lors de la transformation, une huile naturellement fluide sous nos latitudes – tournesol, colza, soja – doit être hydrogénée industriellement. Or, cette hydrogénation peut accidentellement mener à la production d’acides gras trans (AGT), qui sont extrêmement mauvais pour la santé (Morin, 2013). Quant aux acides gras saturés, l’huile de palme en contient environ 50 %. A titre de comparaison, le beurre de cacao en contient 60 % et l’huile d’olive, 15 %. On les retrouve principalement dans les produits laitiers et la charcuterie. Ces acides gras sont soupçonnés d’être la cause de maladies cardio-vasculaires, bien que les différentes études menées chez l’homme ne soient pas toutes concordantes et qu’il soit difficile de dissocier l’effet de ces seuls produits de ceux de notre régime alimentaire général et de notre style de vie (Lecerf, 2013). Les spécialistes en nutrition lipidique s’accordent à dire que tous les acides gras sont des composés naturels (on les trouve dans le lait maternel) qui ont une fonction biologique utile. Il n’y a pas de « bonne » ou « mauvaise » huile, car aucune n’est naturellement capable de fournir tout le spectre des acides gras essentiels. Cependant, c’est la dose qui fait le poison. Le consommateur doit donc veiller, quand il le peut, à varier les types d’huile végétale dans son alimentation (FFAS, 2012). En outre, les relations entre acides gras et obésité ou acides gras et maladies cardio-vasculaires sont complexes. Les résultats publiés sont souvent antagonistes et très difficilement transférables d’une espèce animale à l’autre.

Le principal défaut de l’huile de palme reste son côté un peu monolithique, car elle apporte un acide gras saturé majoritaire : l’acide palmitique. L’acide palmitique est la forme de stockage de l’énergie la plus élaborée, il a constitué un avantage évolutif considérable pour bon nombre d’espèces animales, mais c’est aussi une molécule-carrefour qui va s’accumuler dès que l’alimentation est déséquilibrée, y compris en sucres. Et l’homme moderne du Nord a conservé, malgré son mode de vie sédentaire et son alimentation trop riche, sa capacité à stocker l’énergie en prévision des mauvais jours, héritage de ses ancêtres chasseurs-cueilleurs.

La position des acides gras sur le glycérol semble aussi jouer un rôle dans leur digestibilité, même si ces résultats demandent à être confirmés chez l’homme adulte : dans l’huile de palme, les acides gras saturés ne se trouveraient pas en position digestible. Rappelons pour finir que l’huile de palme brute est le produit le plus riche que l’on connaisse en carotènes (précurseurs de la vitamine A) et en tocophérols, un antioxydant, d’où notamment l’intérêt de son utilisation en Afrique comme source naturelle de Vitamine A.

 

 

Les coupes de forêt primaire sont-elles directement liées aux plantations de palmiers à huile ?

 

Alain Rival : En Indonésie, ce sont les plantations d’essences forestières à croissance rapide (fast wood) qui sont les premiers moteurs de la déforestation, l’exploitation minière joue également un rôle considérable (Abood et al, 2015). Sur les 21 millions d’hectares de forêt primaire qui ont disparu en Indonésie entre 1990 et 2005, seulement 3 millions correspondent à la création de palmeraies. Lorsqu’elles ne sont pas replantées, les surfaces déforestées sont laissées en friche jusqu’à ce qu’elles deviennent des savanes dégradées qui seront, ou non, reconverties pour des activités agricoles. Au cours des dernières années, la déforestation s’est accélérée et concentrée sur des foyers de biodiversité comme Bornéo, l’Amazonie ou le bassin du Congo, qui demandent aujourd’hui une vigilance accrue des gouvernements, des ONG et des sociétés de plantation.

 

Comment éviter de détruire de précieux réservoirs de biodiversité ?

A. R. : Si une forêt primaire est transformée en palmeraie, la perte de biodiversité s’élève à 85 %, comme pour toute monoculture intensive, sous les tropiques comme ailleurs. Pour éviter les extensions de palmeraies dans les zones limitrophes de forêt primaire, dites à haut stock de carbone ou à haute valeur de conservation, il convient de fournir un revenu équivalent à celui issu de la coupe du bois et de déplacer le projet de création de palmeraie vers une savane dégradée ou une zone agricole à reconvertir. Des projets existent, mais ils se heurtent le plus souvent à des problèmes de droit foncier : absence de cadastre, de droits de propriété, antagonismes entre droit coutumier et droit civil, etc. D’après R.H.V. Corley (2009), si on mettait en culture toutes les terres dégradées recensées à ce jour, uniquement en Indonésie, on pourrait satisfaire les besoins en corps gras de la totalité de la population mondiale jusqu’en 2050. Il n’est donc pas inéluctable de couper de la forêt primaire pour répondre aux besoins croissants en corps gras de la population mondiale.

Il existe en outre des initiatives comme la Roundtable on Sustainable Palm Oil (RSPO) qui visent la certification des plantations durables de palmier à huile. Il s’agit d’une démarche consensuelle liant les principaux acteurs de la filière décidés volontairement à s’entendre sur un socle de principes et critères partagés, régulièrement redéfinis en fonction des demandes des membres de la Table ronde. Au-delà de la RSPO, plusieurs groupes d’acteurs (ONG, plantations, institutions de recherche) s’associent désormais pour protéger ces forêts. Plusieurs compagnies de plantation se sont d’ailleurs engagées dans une démarche « zéro déforestation ». La filière réagit et s’organise, même si ces efforts peuvent être jugés insuffisants et trop lents par rapport à l’urgence à protéger les dernières forêts tropicales. Les gouvernements impliqués doivent eux aussi prendre leur part de responsabilité, notamment dans l’établissement d’un cadastre à jour et indiscuté et dans l’application sévère des lois (Rival & Levang, 2013).

 

Quelles sont les solutions concrètes pour concilier la préservation de la biodiversité et un développement agricole indispensable aux populations du Sud ?

 

A. R. : Tout d’abord, la planification du paysage qui consiste à identifier des forêts à « haute valeur de conservation » ou à stock élevé de carbone et à les entourer de zones tampons. Dans ces zones, des agroforêts, installées à côté des plantations, permettent une activité humaine raisonnée : cultures vivrières, fruitiers, caoutchouc, plantes médicinales ou même écotourisme. Cette pratique permet d’éviter une réduction drastique de la biodiversité consécutive à l’ouverture d’espaces agricoles en limite directe de forêt primaire. La culture du palmier à huile est alors intégrée à une planification du paysage en concertation avec les populations locales (Koh et al, 2009).

Par ailleurs, dans les zones dédiées à la monoculture du palmier à huile, il s’agit aujourd’hui de produire plus et mieux sur la base des caractéristiques naturelles exceptionnelles du palmier à huile, tout en limitant les recours aux intrants et aux pratiques non durables. Cette intensification écologique passe par la mise à disposition de tous les planteurs, familiaux ou industriels, de matériel végétal amélioré issu des programmes de sélection, par l’optimisation de l’utilisation des engrais par la valorisation de la biomasse et le recyclage des effluents d’huileries et de plantation (Rival, 2013).

Enfin, dans chaque pays producteur, les petits planteurs constituent une mosaïque hétérogène d’acteurs plus ou moins organisés. Il convient de comprendre puis d’anticiper leurs trajectoires et de les associer aux efforts en cours de certification de la durabilité de la filière. Pour cela, il s’agit de mieux connaître les systèmes de production qu’ils adoptent, leurs relations avec les pouvoirs publics, les plantations industrielles avoisinantes et les usiniers.

 

Le palmier à huile apparaît comme une culture à 100 % industrielle qui profite aux multinationales occidentales. Quelle place occupent les petits planteurs ?

A. R. : Les multinationales agroalimentaires du Nord ne contrôlent pas directement le secteur des plantations. Ce dernier est occupé soit par des sociétés nationales ou transnationales, publiques ou privées, soit par des petits planteurs, groupés ou non en coopératives. Ceux-ci fournissent près de la moitié de la production mondiale.

Les petits planteurs représentent aujourd’hui plus de 40 % de la production mondiale d’huile de palme. Ils vendent leurs fruits à des usiniers qui assurent l’extraction de l’huile. Suite aux privatisations de la filière palmier décidées dans les années 1980-1990, notamment en Afrique de l’Ouest, les petits planteurs ne sont plus encadrés par de grands programmes nationaux et les rapports entre usiniers et producteurs se sont modifiés. Le secteur villageois exploite aujourd’hui une multiplicité étonnante d’agro systèmes à base de palmier à huile.

En Indonésie, ce sont 1 000 à 2 000 dollars par an et par hectare qui sont générés par la culture du palmier à huile, un revenu qui a contribué significativement, selon McCarthy (2010) à la régression de la pauvreté et à l’émergence d’une classe moyenne rurale. Aujourd’hui, plus de 5 millions de personnes en Indonésie dépendent directement de la culture du palmier à huile.

 

Quelles sont les conséquences de la culture du palmier à huile sur l’environnement ?

A. R. : Le palmier à huile est la plante oléagineuse la plus productrice, avec des rendements moyens de l’ordre de 6 tonnes d’huile/hectare/an dans de bonnes conditions écologiques (jusqu’à 12 T/ha dans les meilleurs essais génétiques actuels). La productivité moyenne mondiale d’huile de palme est de 3,8 T/an. Pour que s’exprime le potentiel des meilleures semences, l’utilisation de fertilisants est indispensable. Il y a donc un risque réel de pollution, notamment des nappes phréatiques, lorsque ces intrants sont utilisés en excès et/ou au mauvais moment. Les engrais constituent aujourd’hui 60 % des coûts d’exploitation d’une plantation et sont de plus en plus remplacés par des apports de compost issu du recyclage des effluents, qui permettent d’économiser jusqu’à 15% de la facture globale de fertilisants.

Le Cirad et ses partenaires travaillent sur la fertilisation raisonnée des palmeraies depuis plus de 50 ans. Il s’agit d’optimiser les apports d’engrais afin qu’ils profitent au mieux à la plante au travers d’applications fractionnées et raisonnées, évitant ainsi que les résidus se retrouvent dans les nappes ou les eaux de surface. Ces besoins sont évalués au travers de prélèvements réguliers de sols et de feuilles dans les plantations. Leur analyse permet de donner des limites à l’utilisation d’engrais en fonction de la saison, de la physiologie de la plante, de la nature du sol ou de l’âge de la plantation. Cette gestion raisonnée n’est pas un concept nouveau, mais elle prend de l’ampleur depuis quelques années avec la prise de conscience que les hauts rendements doivent aller de pair avec la protection de l’environnement. De même, très tôt, le Cirad a travaillé sur le compostage des résidus d’usine afin de recycler les effluents solides et liquides issus des huileries.

Côté pesticides, en revanche, le palmier à l’huile joue la carte de la chance : il n’y a, à ce jour, pas de parasite ou ravageur majeur du palmier qui n’ait pas de solution biologique. La fusariose en Afrique a été éradiquée grâce à des semences résistantes issues de programmes de sélection variétale classique. Les recherches concernant les attaques de Ganoderma en Asie du Sud-Est suivent la même voie, avec la mise à disposition récente de semences tolérantes. Des expérimentations sont également en cours pour identifier les agents responsables de la Pourriture du Cœur en Amérique latine, en utilisant les résistances génétiques naturelles apportées par l’espèce amazonienne Elaeis oleifera. Trois continents, trois maladies qui pour l’instant restent confinées dans leur contexte d’origine. La mondialisation des échanges de semences, de pollen, appelle à la plus haute vigilance. Il ne faut pas oublier que près de 90 % de l’huile de palme mondiale est produite dans la même région du monde : l’Asie du Sud-Est.

Enfin, l’extraction de l’huile de palme à partir des fruits s’effectue en outre par pression, sans ajout d’adjuvant chimique ou de solvant, de même que pour l’huile d’olive.

 

Quelle est à l’heure actuelle la part d’huile de palme utilisée pour faire des agrocarburants ?

  1. A.   R. : Aujourd’hui, environ 5 % de la production mondiale d’huile de palme est utilisée comme agrocarburant, directement utilisé ou transformé en diester. Au Sud, plus de 90 % des utilisations de cette huile sont alimentaires. Il n’y a donc pas de concurrence directe entre les utilisations énergétiques et alimentaires. Toutefois, les possibilités d’utilisation des huiles végétales comme biocarburants ont installé une tension durable sur les cours mondiaux. En Europe (EU27), ils consomment environ 20 % des 5.4 millions de tonnes d’huile de palme importées chaque année. En outre, les cours des huiles végétales dépendent plus directement des cours du pétrole que des aléas climatiques, malgré l’interchangeabilité totale des huiles végétales (James Fry, in Corley) : une tendance qui se confirme depuis ces dernières années.

 

 

(Cirad)

 

Terroristes : des abrutis, des voyous et des criminels

Terroristes : des abrutis, des voyous et des criminels

 

 

Quand on examine la sociologie des terroristes des attentats récents force est de constater que la plupart sont des individus asociaux qui ont à peu près tout raté dans leur vie. Passant de la petite criminalité (type trafic de drogue)  à des actes plus lourds comme les braquages avec des passages par la case prison ; Là où le plus souvent, ils se sont radicalisés en donnant une dimension idéologique à leurs actes. Bref la plupart du temps de pauvres types qui ont trouvé une légitimité religieuse à leurs pulsions criminelles. Certes on trouvera bien ici ou là quelques candidats au djihad un peu cultivés mais des individus psychologiquement perturbés et facilement endoctrinables. Mais la plupart encore une fois sont des individus incultes, marginaux et asociaux dont le profil est parfaitement adapté pour réaliser des actes de violence meurtrière gratuite et-pour une insertion dans l’organisation criminelle tel que l’État islamique. Tant que l’analyse sociologique et psychologique des candidats au terrorisme n’aura pas été réalisée de manière fine, il sera illusoire d’imaginer une réplique adaptée au risque. De ce point de vue c’est toute la conception du renseignement qui est en cause en Belgique sans doute, aussi en France et dans d’autres pays.

Terrorisme arrestation Abdeslam : la faillite totale des services de renseignements

Terrorisme arrestation  Abdeslam : la faillite totale des services de renseignements

 

 

Certains en France s’offusquent de l’inefficacité des services de police belges mais il faut bien convenir que dans notre pays les services de renseignements sont tout aussi inopérants. L’arrestation d’ Abdeslam a donné lieu à un florilège d’autosatisfaction de la part des autorités politiques, policières ou juridiques. En réalité l’organisateur supposé des attentats de Paris aurait été dénoncé par un de  ses amis qui a pris  peur. En cause,  le caractère inopérant de service de renseignements quantitativement insuffisants et qualitativement obsolètes. Contrairement à ce qui est affirmé la plupart des attentats récents ne sont  pas l’œuvre d’une stratégie organisée directement par l’État islamique mais le produit de l’action de petits groupuscules agissant de leur propre chef ;  de ce point de vue, l’interrogatoire d’ Abdeslam ne nous apprendra pas grand-chose. La plupart des terroristes viennent  de quartiers sensibles complètement délaissés par les services de l’Etat et les collectivités locales. En France on compte quelques milliers d’individus radicalisés potentiellement dangereux et qui peuvent commettre des actes criminels (anciens djihadistes, candidats pour rejoindre l’État islamique ou simplement des individus radicalisés). Ce qui pose la question fondamentale de la philosophie du renseignement, renseignement qui ne peut reposer sur le seul  travail des professionnels actuels  mais qui doit s’appuyer sur un maillage serré de l’ensemble du territoire et en particulier des quartiers sensibles.

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Fric -Fifa : 3,28 millions pour Sepp Blatter en 2015

Fric -Fifa : 3,28 millions pour Sepp Blatter en 2015

Opération transparence pour la Fifa qui brasse des milliards chaque année mais une transparence progressive est très limitée. En effet si on connaît maintenant le salaire Blatter  en 2015 par contre aucune  information concernant le nouveau président qui vient d’être élu ! C’est la première fois que la Fifa dévoile le salaire de son ancien président. Sepp Blatter a touché en moyenne 270.000 euros par mois en 2015. La Fifa semble être entrée dans une nouvelle ère : celle d’une organisation un peu plus transparente. Elle a dévoilé ce jeudi pour la première fois la rémunération de son ex-président, Sepp Blatter, mais seulement sur une année. Il a gagné 3,28 millions d’euros en 2015. Le Suisse est en ce moment à la retraite forcée, depuis sa suspension pour six ans de toute activité liée au football.  Dans le même temps la Fifa a reconnu avoir perdu 107,7 millions d’euros l’an dernier. C’est son premier déficit depuis 2002, la conséquence financière des différents scandales de corruption.  Mais l’opération transparence a ses limites : on ne connaît pas le salaire de Gianni Infantino, le successeur de Sepp Blatter. 

Croissance Chine : nouveau ralentissement

Croissance Chine : nouveau ralentissement

 

Témoin du tassement de la demande mondiale la baisse de 17 à 18 % des importations et des exportations en janvier et février. La croissance aussi bien de la production industrielle que des ventes au détail a ralenti plus que prévu sur la période janvier-février, ces deux mois étant comptabilisés ensemble pour tenir comptes des fêtes du Nouvel an lunaire. Selon des données officielles (à diviser sans doute par deux !  NDLR) publiées samedi, la production industrielle a ainsi augmenté de 5,4% sur la période, contre +5,9% en décembre et un consensus de +5,6%. Les ventes au détail ont progressé de 10,2% sur janvier-février, contre +11,1% en décembre et un consensus de +10,8%. Les investissements en actifs fixes, moteur important de l’économie, ont en revanche augmenté plus que prévu, avec une hausse de 10,2% sur les deux premiers mois de l’année, contre +10,0% en décembre et un consensus de +9,5%. La croissance des investissements immobiliers a été de 3% sur la période janvier-février contre une hausse de 1,0% sur l’ensemble de 2015.  Les banques ont servi 726,6 milliards de yuans (100,7 milliards d’euros) de nouveaux crédits en février, soit moins que les anticipations des analystes qui tablaient sur 1.200 milliards, contre 2.510 milliards en janvier.  Les prix à la consommation ont augmenté de 2,3% en février en rythme annuel, soit un peu plus que les attentes, a annoncé jeudi le Bureau national des statistiques. Il s’agit de la plus forte progression depuis juillet 2014. Les économistes interrogés par Reuters s’attendaient à une hausse de 1,9%. En janvier, la progression avait été de 1,8%. L’indice des prix à la production a quant à lui reculé de 4,9% le mois dernier par rapport à février 2015, conformément aux attentes, après une baisse de 5,3% en janvier.  Les exportations sont restées décevantes le mois dernier avec un recul de 25,4% par rapport à février 2015, tandis que les importations baissaient de 13,8%. L’excédent commercial a été réduit de près de moitié à 32,59 milliards de dollars. Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur des baisses de 12,5% pour les exportations et de 10% pour les importations. La baisse des exportations est la plus forte depuis mai 2009 mais les économistes n’y voient pas forcément le signe d’une dégradation inquiétante, les vacances du Nouvel An lunaire étant tombées début février cette année. Pour autant, les exportations lissées sur la période janvier-février affichent une baisse de 17,8% et les importations ont reculé de 16,7% sur ces deux mois, reflétant une demande toujours faible sur le marché intérieur comme à l’international.

(Avec Reuters)

Croissance « Insee franchement optimiste » !! »

Croissance « Insee franchement optimiste » !! »

Il y a de quoi être franchement optimiste a déclaré l’INSEE à propos de la croissance. Une posture qui peut surprendre au moment où tous les grands organismes économiques internationaux ont abaissé la prévision de croissance ; au moment aussi où l’activité du privé sera affichée dans le rouge en février ;  visiblement le vent d’optimisme du gouvernement a gagné l’INSEE optimiste sur le pouvoir d’achat, sur le chômage et sur la croissance. Un optimisme en outre un peu démesuré quand on examine de près les évolutions de 2016 par rapport à 2015. Évolution par ailleurs très hypothétique d’autant que les progressions annoncées correspondent à l’épaisseur du trait. L’Insee a confirmé jeudi son scénario de croissance modérée de l’économie française au premier semestre, grâce notamment à un rebond marqué de la consommation des ménages, qui s’accompagnerait d’une poursuite de la hausse des créations d’emplois et d’une légère diminution du chômage. Dans sa note de conjoncture publiée jeudi, l’institut prévoit une progression du produit intérieur brut (PIB) de 0,4% au premier comme au deuxième trimestre, des évolutions inchangées par rapport à ses prévisions de décembre. Mais « maintenant qu’on a également des premières indications sur les indicateurs quantitatifs de début d’année, (on se demande lesquels NDLR !) Il y a de quoi être franchement plus optimiste sur le scénario 2016″, a déclaré Vladimir Passeron, chef du département conjoncture. A ce rythme, l’acquis de croissance pour l’ensemble de 2016, à savoir l’évolution du PIB si l’activité stagnait complètement au deuxième semestre, s’établirait à 1,1% au 30 juin (contre 1,0% prévu en décembre). Cette prévision crédibilise l’objectif de 1,5% sur l’année que vient de confirmer le gouvernement alors que, face au ralentissement de l’économie mondiale, les institutions internationales (FMI, OCDE, Commission européenne), ont revu en baisse, entre 1,2% et 1,3%, leurs anticipations pour la France. « A mi-année, si nos prévisions se réalisent, on a déjà une croissance pour 2016 équivalente à ce qu’on a eu sur l’ensemble de l’année 2015, donc effectivement (…) la reprise est enclenchée », malgré une conjoncture mondiale maussade, a estimé Vladimir Passeron. L’Insee voit ainsi une légère accélération de la croissance au premier semestre par rapport au rythme de 0,3% enregistré sur chacun des deux derniers trimestres de 2015. Elle serait entretenue par un rebond plus marqué que prévu de la consommation des ménages à la faveur notamment d’une météo hivernale moins clémente que celle de fin d’année et d’un rétablissement progressif de leurs dépenses dans les services (hébergement, restauration et transports) affectées par les attentats de novembre à Paris et Saint-Denis. Portée par la nette progression du pouvoir d’achat (+0,8% sur le semestre) dans un contexte d’inflation quasi nulle, la consommation devrait aussi bénéficier du passage en haute définition de la diffusion des chaînes de la TNT et des retombées de l’Euro 2016, qui débute le 10 juin en France. La reprise de l’investissement des entreprises est également appelée à se poursuivre. Malgré un léger ralentissement par rapport à la fin 2015 (+1,3%), il devrait se maintenir un rythme soutenu (+0,7% au premier trimestre et +0,8% au deuxième), sous l’effet de la mesure d’incitation fiscale de suramortissement – qui va être prolongée par le gouvernement – et de la baisse des coûts de financement. Le redressement continu des marges des entreprises contribue également à cette évolution. Entretenu l’an dernier par la baisse des cours du pétrole, le crédit d’impôt compétitivité emploi et les retombées du pacte de responsabilité, leur taux profitera cette année des nouvelles mesures d’allègement du coût du travail prévues dans le plan d’urgence pour l’emploi pour s’établir à 32,5% mi-2016, au plus haut depuis 2008. Mais l’investissement des ménages en logements, que l’Insee voyait se stabiliser, devrait poursuivre son repli au premier semestre. L’Insee voit par ailleurs une contribution positive du commerce au PIB début 2016, avec la livraison prévue de grands contrats (des Rafale et un porte-hélicoptères Mistral à l’Egypte, un paquebot construit aux chantiers navals STX). Outre ces éléments ponctuels, l’institut juge que, à plus long terme, les exportateurs français sont bien placés pour bénéficier de la levée des sanctions contre l’Iran. Il relève que la France pâtit moins que l’Allemagne du ralentissement de la Chine, car ses exportations, aéronautique et agroalimentaire en premier lieu, sont plus compatibles avec la transition en cours du modèle économique chinois vers la demande. Globalement, la légère accélération de l’activité, combinée à l’impact des différentes mesures de soutien à l’emploi, devrait entretenir une augmentation modérée des créations d’emplois (+63.000 postes à fin juin), supérieure à la hausse spontanée de la population active. Le taux de chômage, relativement stable depuis mi-2014, pourrait reculer de 0,1 point pour s’établir à 9,9% en France métropolitaine (10,2% avec l’Outre-mer) à fin juin, retrouvant ainsi son niveau de début 2014.

(Avec Reuters)

Migrants-Turquie : non à un mauvais accord (Premier ministre belge)

Migrants-Turquie : non à un mauvais accord (Premier ministre belge)

Les pays de l’union européenne avec la Turquie sur la gestion des flux migratoires. Un accord imposé par Merkel qui suscite cependant scepticisme et même opposition de nombre de pays de l’union européenne par exemple l’opposition de la Belgique. Il semble bien en effet que cet accord comporte encore un certain nombre d’ambiguïtés et même d ‘opposition témoin la position du premier ministre belge Je le dis clairement : je préfère pas d’accord du tout qu’un mauvais accord  », a indiqué le Premier ministre Charles Michel. Les contours de l’accord sur lequel se pencheront les dirigeants européens ont été dessinés lors d’un sommet UE-Turquie la semaine dernière. Le Premier ministre turc s’est engagé, au nom de son pays, à reprendre les réfugiés arrivés de manière irrégulière sur les îles grecques, en échange de plusieurs contreparties, dont une libéralisation des visas et l’ouverture de nouveaux chapitres dans le processus d’adhésion de la Turquie à l’UE. «  Il n’est pas question de brader nos valeurs  », a déclaré Charles Michel. Il ne pourra y avoir un «  accord stratégique que si tout le monde respecte ses engagements  ». «  La Turquie demande beaucoup, et je n’accepte pas une négociation qui ressemble parfois à une forme de chantage  », a-t-il poursuivi. «  Nous allons être très fermes, très déterminés à défendre les intérêts européens. » La Belgique est prête à faire plus, mais pas avant d’avoir vu des résultats concrets, notamment dans la lutte contre les trafiquants, a souligné le Premier ministre, appelant les dirigeants européens à «  défendre une position commune  ».  Le Premier ministre se dit «  préoccupé par la proposition de libéraliser les visas  », ce qui permettrait aux citoyens turcs de voyager en Europe sans avoir besoin de visa, et aux citoyens européens d’aller en Turquie sans visa aussi. «  Il ne doit pas y avoir de libéralisation des visas sans certitudes que toutes les conditions sont remplies  », a-t-il martelé. Sa préoccupation était notamment partagée par le Premier ministre luxembourgeois, Xavier Bettel, et le président français, François Hollande, qui ont également évoqué ce sujet à leur arrivée. La Turquie doit remplir une septantaine de critères pour pouvoir obtenir cette libéralisation, mais elle n’en rencontre actuellement même pas la moitié. L’une des conditions nécessaires est qu’elle reconnaisse Chypre, ce qu’elle se refuse à faire depuis qu’elle a envahi le nord de l’île en 1974. Le président chypriote, Nicos Anastasiades, a indiqué à son arrivée qu’il pourrait y avoir un accord «  si la Turquie remplit ses obligations dans le cadre du protocole d’Ankara  », signé en 2005 et qui prévoit notamment la reconnaissance de Chypre. « Mais sans ça, nous pourrions n’avoir rien du tout. » Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a pour sa part estimé qu’il était crucial qu’un accord soit obtenu à l’issue de ce sommet. «  Il n’y a pas d’alternatives  », a-t-il insisté. La présidente lituanienne Dalia Grybauskaite a reconnu qu’elle comprenait et qu’elle soutenait même certaines critiques énoncées à l’encontre de l’accord de principe dégagé lors du sommet du 7 mars. «  La solution proposée sera très difficile à implémenter et elle se situe de surcroît à la limite du droit international  », a affirmé la cheffe d’Etat. De son côté, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a dit espérer un accord «  pour réduire ou interrompre les flux de réfugiés illégaux, mais aussi pour permettre la création d’une route robuste et légale  ». Il a également plaidé pour «  l’accélération des relocalisations  ». Le Premier ministre britannique, David Cameron, a quant à lui affirmé qu’il était favorable à l’idée de renvoyer les migrants des îles grecques vers la Turquie afin de casser le «  business model  » des passeurs. Il a ensuite rappelé que son pays menait sa propre politique migratoire et qu’il ne changerait pas son approche dans ce domaine.

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