Archive mensuelle de mars 2016

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Flux de migrants : la Grèce complètement débordée

Flux de migrants : la Grèce complètement débordée

 

Théoriquement l’accord passé entre l’Union économique et la Turquie permet désormais de réguler le flux des migrants. La réalité sur le terrain est tout autre, la Grèce est complètement débordée par l’arrivée des réfugiés qui représentent 50 000 personnes nouvelles par mois. Complètement désorganisé et corrompu,  l’Etat grec ne peut évidemment faire face à la gestion de ses migrants d’autant que la Grèce n’a pas encore réglé la question fondamentale de sa dette tant avec l’union européenne qu’avec le fonds monétaire international. La Grèce a donc d’autres priorités que le contrôle des frontières de l’Europe ou la gestion des flux migratoires en outre l’accord passé -surtout imposé par Merkel- entre l’union économique et la Turquie est complètement illusoire, scandaleux et presque surréaliste. La Turquie sera en effet chargée d’échanger un migrant présent sur son sol mais  en situation régulière contre la réexpédition par la Grèce d’un migrant en situation irrégulière. En outre les visas pour les turques se rendant dans l’union européenne seront libéralisés. Pour résumer l’Union économique a sous-traité la gestion des flux migratoires à la Turquie déjà incapable de contrôler ses propres frontières sans parler de sa position ambiguë vis-à-vis de l’État islamique. La Grèce a donc demandé lundi l’aide logistique de ses partenaires européens pour la mise en œuvre de l’accord conclu la semaine dernière par l’Union européenne et la Turquie pour enrayer l’afflux de migrants, qui ne tarit pas. Des responsables turcs sont par ailleurs arrivés sur l’île grecque de Lesbos, en mer Égée, pour contribuer à l’application de cet accord. Lundi, au lendemain de son entrée en vigueur, 1.662 personnes étaient arrivées sur les îles grecques à 07h00 locales (05h00 GMT), soit deux fois plus que la veille, selon les autorités. « Nous devons agir très vite et avec coordination dans les jours qui viennent pour obtenir le meilleur résultat possible. L’aide en ressources humaines doit arriver rapidement », a souligné le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, à l’issue d’un entretien avec le commissaire européen à la Migration et aux Affaires intérieures, Dimitris Avramopoulos. « Nous sommes à un tournant (…). La gestion de la crise des réfugiés pour l’Europe dans son ensemble dépend des progrès et des succès de cet accord », a souligné Dimitri Avramopoulos, ajoutant que la France, l’Allemagne et les Pays-Bas avaient promis d’envoyer du personnel. Quatre mille personnes, dont 2.300 venant des autres Etats membres de l’UE, doivent participer au dispositif logistique prévu dans le cadre de l’accord. Le texte adopté vendredi à Bruxelles ne dit rien du sort des 47.000 migrants bloqués en Grèce qui sont arrivés avant son entrée en vigueur et autant arrivent chaque mois. 

La plainte de l’avocat d’Abdeslam. : Une manœuvre pour retarder le transfert en France

La plainte de l’avocat d’Abdeslam. : Une manœuvre pour retarder le transfert en France

 

Officiellement les autorités politiques et judiciaires de la France et de la Belgique travaillent  main dans la main pour élucider les responsabilités dans l’attentat de novembre. Pourtant on constate de nombreuses divergences entre les deux pays concernant la gestion de cette affaire. La Belgique n’a guère apprécié les critiques françaises récurrentes à l’égard du laxisme belge. La presse belge a réagi avec une certaine virulence vis-à-vis de la condescendance acerbe de la France. L’avocat du terroriste Abdeslam s’est engagé dans la brèche de ces oppositions. En laissant parler son client il espère ainsi que la Belgique trouvera suffisamment de chefs d’inculpation pour maintenir le terroriste en Belgique même s’il affirme par ailleurs qu’il conviendra le moment venu d’opérer le transfert en France. En Belgique on s’appuie sur la complexité de l’affaire pour justifier la gestion juridique du dossier par la Belgique.  officiellement les services des deux pays collaborent mais officieusement la lutte est intense pour obtenir le leadership juridique d’une affaire qui marquera l’histoire du terrorisme international. La plainte de l’avocat du terroriste contre le procureur français témoigne à l’évidence des divergences de points de vue entre les autorités françaises et belges. Du coup l’avocat sollicite tous les arcanes procéduriers pour reculer le transfert. Une plainte évidemment scandaleuse pour la mémoire des victimes et qui par ailleurs n’a guère de chances d’aboutir mais qui peut faire gagner du temps à l’avocat. Le procureur de Paris s’est d’ailleurs dit « serein », lundi, au sujet de la plainte de l’avocat du djihadiste présumé Salah Abdeslam, qui l’accuse d’avoir violé le secret de l’instruction en divulguant des propos tenus par son client au cours d’un interrogatoire. Au lendemain de l’arrestation de Salah Abdeslam à Bruxelles, François Molins a notamment affirmé samedi, lors d’une conférence de presse à Paris, que le jeune homme avait déclaré aux enquêteurs belges avoir projeté de commettre un attentat suicide au Stade de France, près de Paris, le 13 novembre dernier, avant d’y renoncer. « Le Code de procédure pénal français (…) autorise le procureur de la République, lorsqu’il l’estime nécessaire pour corriger des informations parcellaires ou inexactes ou pour éviter des propagations de rumeurs, à rendre publics des éléments objectifs tirés de la procédure », a-t-il répondu lundi lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue belge, à Bruxelles. »Je pense que c’est ce que j’ai fait en livrant au public des déclarations qui ont été faites et qui ont donc un caractère objectif », a ajouté François Molins. »Je suis très serein sur cette question », a-t-il encore dit. ‘avocat belge de Salah Abdeslam, Me Sven Mary, a reproché dimanche au procureur français d’avoir cité des propos tenus par son client et annoncé son intention de porter plaine. « C’est une faute et je ne peux pas la laisser passer », a-t-il dit à la radiotélévision belge RTBF. Salah Abdeslam, blessé par balle lors de son arrestation dans le quartier de Molenbeek et incarcéré samedi à Bruges, a été inculpé en Belgique pour son implication présumée dans les attentats qui ont fait 130 morts en France en novembre 2015. Il fait également l’objet d’un mandat d’arrêt européen, qui pourrait aboutir à son transfert en France. « Il y a une forte attente de la justice française et des victimes qu’il vienne s’expliquer », a déclaré François Molins lors de la conférence de presse. Selon lui, la décision définitive concernant un transfert doit intervenir dans un délai maximum de trois mois à compter de la date de son arrestation, même si Salah Abdeslam conteste cette procédure.

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Prélèvement de l’impôt à la source : réforme de justice ou piège à cons ?

Prélèvement de l’impôt à la source : réforme de justice ou piège à cons ?  

 

Il s’agit d’une réforme de justice et de modernité affirme Christian Eckert, secrétaire d’ Etat au budget,  qui veut « profiter des moyens de communication informatiques et dématérialisés » pour apporter de la souplesse et plus de visibilité aux salariés ! En fait un double piège à cons.  Le premier piège  concerne les entreprises qui à nouveau vont se transformer en collecteur d’impôts à la place de l’administration, ce que refuse notamment la CGPME qui a protesté avec vigueur suite à l’annonce de Michel sapin de généraliser l’impôt à la source à partir du 1er janvier 2018. Second piège,  celui qui concerne évidemment les contribuables. Le prélèvement  à la source est en apparence une  mesure de simplification souhaitée par tous en tout cas ceux qui payent l‘impôt sur le revenu. En fait depuis la progression de la mensualisation cette mesure perd de son intérêt (environ70%  sont mensualisés).La vérité c’est que le prélèvement à la source va constituer une vraie martingale fiscale pour le gouvernement (celui-ci  et les autres). D’abord on va pouvoir élargir l’assiette en fusionnant le moment venu l’impôt sur le revenu et CSG. Tout le monde paiera le même import au lieu de 50% seulement de la population actuellement. Ensuite de façon discrète et indolore on va augmenter la fiscalité pour boucher tous les trous des déficits notamment sociaux. Et la France va pouvoir conserver pendant longtemps son record du monde de prélèvement obligatoire ! Second piège à cons pour les entreprises. Les entreprises déjà collectrices d’impôts vont le devenir encore davantage avec des échanges bureaucratiques insoupçonnés avec l’administration. En cause l’évolution de la situation des foyers fiscaux (mariage, divorce, enfant, autres personne à charge  etc.). Il est clair par ailleurs que administration mettra des mois pour mettre à jour les dossiers fiscaux, ce qui jouera à la hausse comme à la baisse avec un nombre de régularisation incalculable. Les PME principaux employeurs en France ne sont évidemment pas équipées pour répondre à ces nouvelles contraintes administratives. Dernier point l’application et se conséquences désastreuse ne pourront être mesurées qu’en 2018, ce sera au successeur de Hollande d’en assumer la responsabilité. Une belle entourloupe politique.   Le président a notamment lancé aux entreprises : «Je vous assure que vous allez être associées» pour que la réforme «n’ait de conséquences ni sur votre gestion ni sur la relation avec vos employés». Les salariés n’auront notamment pas «à donner d’infos que les entreprises n’ont pas à connaître». «Le secret vaut aussi pour les salariés. C’est pour beaucoup une interrogation, de savoir que leur employeur pourrait tout connaître de leur situation fiscale», a-t-il ajouté. Le chef de l’État a conclu en expliquant que «ce qui est important, c’est que le salarié ou l’actif – ça vaut d’ailleurs pour les chefs d’entreprises – puissent savoir, quand ils reçoivent leurs revenus, qu’une part va être enlevée, transférée pour le paiement de son impôt, l’année même où il reçoit son revenu et pas l’année d’après». Et Michel Sapin, qui s’exprimait en compagnie du secrétaire d’Etat au Budget Christian Eckert, assure: « Pour le salarié, ce ne sera qu’une ligne de plus sur la fiche de paye, et donc très simplement. Il n’aura aucune démarche de paiement de l’impôt à faire, jusqu’à la déclaration de ses revenus«  Tout en concédant que le cœur de métier des PME n’était pas de substituer au fisc. « Pour l’employeur, dont le cœur de métier n’est pas de collecter des prélèvements obligatoires, même s’il y est déjà habitué avec les cotisations sociales et la CSG, nous veillerons à ce que le système soit aussi le plus simple possible », a-t-il ajouté. Une précision qui a son importance alors que ce prélèvement à la source suscite des réticences au niveau du patronat, à l’image du Medef, la principale organisation, pour qui la réforme risque d‘ »ajouter de la complexité et un stress supplémentaire » pour les entreprises. Tout comme la CGPME, qui a tenu avant tout à rappeler que le rôle de l’entreprise n’était pas de collecter les prélèvements obligatoires.

 (Avec AFP)

Législative partielle : le PS laminé

Législative partielle : le PS laminé

 

Le candidat du parti Les Républicains Pascal Thévenot a largement remporté dimanche l’élection législative partielle dans la deuxième circonscription des Yvelines, qui l’opposait au second tour au candidat socialiste Tristan Jacques. Soutenu par l’UDI et le Modem, M. Thévenot a obtenu 72,25% des suffrages, contre 27,75% pour son adversaire, dans un scrutin à faible participation (26,12%). Le maire de Vélizy-Villacoublay succède ainsi à Valérie Pécresse, qui a démissionné de son siège à l’Assemblée nationale après son élection à la tête de la région Ile-de-France. Il avait obtenu 46,05% des voix au premier tour, devançant déjà largement Tristan Jacques (12,98%), un candidat « Yvelines pour tous » -émanation de la Manif pour tous- (9,56%) et le FN, éliminé après avoir récolté 9,38% des voix. Dans cette circonscription fidèle à la droite, Valérie Pécresse avait été réélue en 2012 avec près de 59% des voix devant le socialiste Jacques Lollioz.

2000 Français impliqués dans le Djihadisme

2000 Français impliqués dans le Djihadisme

 

D’une manière ou d’une autre environ 2000 Français serait impliqués dans le Djihadisme. Un chiffre forcément approximatif mais qui témoigne de l’ampleur du phénomène. À cela il faudrait ajouter les Français très radicalisés non encore identifiés comme candidat potentiel pour des actes terroristes. Certains experts parlent de 5000 personnes qu’il conviendrait de surveiller une tâche évidemment immense que les services classiques du renseignement ne peuvent effectuer seul. En cause, l’insuffisance des effectifs mais aussi une conception obsolète de l’organisation du renseignement. On surveille en effet essentiellement des réseaux alors qu’il faut suivre des individus et des groupuscules. D’où la nécessité d’un maillage beaucoup plus serré impliquant en particulier la population Plus de 600 Français ou personnes qui vivaient en France sont actuellement en Syrie et en Irak, dans les rangs djihadistes, dont plus d’un tiers de femmes, a déclaré dimanche le Premier ministre, lors d’un déplacement dans le Nord. Dans un discours prononcé lors de la Fête de la Rose à Wattrelos, près de Lille, Manuel Valls a également précisé que 2.029 « Français ou résidents français » étaient impliqués dans les filières djihadistes. Ces chiffres sont en nette augmentation par rapport à ceux qu’il donnait il y a un an : en février 2015, il faisait état de 1.400 Français ou résidents français « en relation avec les filières djihadistes », dont 410 présents en Syrie ou en Irak, et parlait de 80 tués sur place. Dimanche, Manuel Valls a fait état de 609 français ou résidents français présents en Syrie ou en Irak. « Il y a des femmes nombreuses, 283, et 18 mineurs parmi les combattants (…) 168 Français ou résidents en France sont morts là-bas dans ces actes terroristes ou de guerre », a-t-il ajouté. « Près de 300 personnes sont revenues », a-t-il poursuivi. Près de 800 souhaiteraient aujourd’hui, selon le travail de nos services, rejoindre ces zones de guerre ; 2.029 français ou résidents en France sont impliqués. »

(Reuters)

Sondage : neuf Français sur 10 condamnent la politique économique du gouvernement

Sondage : neuf Français sur 10 condamnent la politique économique du gouvernement

 

Un jugement cinglant à l’égard du gouvernement avec ce selon un sondage Odoxa pour Les Echos   et Radio Classique auprès où  87% des Français qui jugent la politique économique du gouvernement « plutôt mauvaise » ou « très mauvaise ». Un chiffre préoccupant pour le chef de l’Etat à un an de la présidentielle et de sa possible candidature pour un nouveau mandat, note Gaël Sliman, président d’Odoxa. A titre de comparaison, en mars 2011, sous Nicolas Sarkozy, 75% des Français jugeaient sa politique économique « mauvaise ». Ce chiffre de mars 2016 est très proche de celui de décembre 2014, rappelé par Odoxa, quand 86% des sondés avaient une mauvaise opinion de la politique économique. Une majorité de Français estime que les grands gagnants de cette politique sont les chefs d’entreprise (58%), suivis des salariés du secteur public (44%) puis des chômeurs (40%). Pour autant, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron reste apprécié: 61% des Français le préfèrent à Manuel Valls, contre 34% qui préfèrent ce dernier. Une nette amélioration par rapport à novembre 2015, où ils étaient 48% à le préférer au chef du gouvernement, contre 46% se disant en faveur de M. Valls. Enfin, 86% des personnes interrogées ne croient pas en la volonté réformatrice du gouvernement en 2016 et estiment que ce sera une année blanche en termes de réformes.

Présidentielle 2017 : et encore un cadidat à 1% avec Philippe Poutou (NPA)

Présidentielle 2017 : et encore un cadidat à 1% avec Philippe Poutou (NPA)

Encore un candidat de plus pour 2017 avec Philippe Poutou (NP A). Un motif de satisfaction : les élections présidentielles ne connaissent pas de crises de vocation. Si l’on compte les candidats déclarés et ce qui ont l’intention de se révéler,  on doit sans doute parvenir maintenant à une trentaine de candidats. Soit à peu près 25 responsables susceptibles d’obtenir chacun autour de 1 %. Peut-on pour autant parler d’avancée démocratique avec une telle multitude de prétendants à la magistrature  suprême ? Beaucoup en effet ne se présentent  que pour obtenir ultérieurement un poste ministériel. Pour d’autres il s’agit d’une problématique existentielle, l’occasion d’apparaître pendant quelques semaines dans les médias. Il y a aussi les candidatures de témoignages de partis marginaux qui tentent de donner une légitimité à leurs orientations farfelues et irresponsables. En fait cette overdose de candidature ne grandit guère la démocratie,  elle discrédite plutôt un système politique plus proche du cirque que de l’agora. Juridiquement on objectera que toute candidature est légitime sous réserve qu’elle reçoive les parrainages nécessaires. Mais d’une certaine manière il est plus facile d’être candidat à la fonction présidentielle que d’être candidat maire dans une petite commune. Du coup se pose les limites d’une démocratie et ses déviances qui ne sont guère de nature à réconcilier les français avec la politique.  Cinq ans après sa première participation, Philippe Poutou briguera donc  l’Élysée sous l’étiquette du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) en 2017. Le NPA, réuni à l’Université de Nanterre pour sa Conférence nationale ces 19 et 20 mars, a désigné Philippe Poutou dans une déclaration votée « à plus de 95%« , a indiqué Jean-Marc Bourquin, responsable communication du mouvement. En 2012Philippe Poutou avait obtenu 1,15% des voix au premier tour. Il se voulait alors le « porte-parole de ceux qui trinquent ». Né le 14 mars 1967 à Villemomble (Seine-Saint-Denis), de père facteur et de mère sans emploi, ce réparateur de machines-outils de l’usine automobile Ford de Blanquefort (Gironde) s’est fait connaître à travers son combat à la CGT pour la sauvegarde des emplois au sein de son usine. Au NPA, il a repris le flambeau d’Olivier Besancenot. Il s’agit de la troisième candidature de gauche pour l’élection présidentielle de 2017, après Jean-Luc Mélenchon, le fondateur du Parti de gauche, et Nathalie Arthaud pour Lutte ouvrière : tous trois étaient déjà là cinq ans plus tôt.

Les réseaux français de Poutine en France

Les réseaux français de Poutine en France

Cécile Vaissié, spécialiste du pays, décrit les réseaux de Poutine en France (interview 20 Minutes)

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Comment définir le « soft power à la russe » que vous décrivez ? N’est-il pas utilisé par d’autres pays ?

Pour obtenir ce qu’il souhaite, un pays peut utiliser la force, la menace, ou les récompenses. Mais il peut aussi utiliser la séduction. Les Etats-Unis disposent d’un soft power très efficace, à travers les films ou les séries notamment. Elles peuvent donner envie d’adopter un style de vie américain ou de voyager en Californie par exemple. La Russie n’a pas à sa disposition de tels outils, elle n’a pas cette culture populaire exportable. Les Russes ont donc adapté leur soft power en essayant d’imposer sa vision de l’Histoire et son interprétation des événements. Jusqu’à l’instrumentalisation, voire l’invention totale comme cette histoire fausse d’un enfant russe crucifié à Slaviansk par des militaires ukrainiens et relayés par les médias pro-Kremlin.

Par quels moyens cela passe-t-il ?

Des médias développés spécialement par et pour les langues étrangères, à l’image de la radio et du site d’information Sputnik, héritiers de la Voix de la Russie et Radio Moscou, dans des dizaines de langue dont le Français. Ces médias présentent une vision du monde favorable à l’Etat russe. D’autres moyens sont plus directs, à travers des think tanks, comme l’Institut de la Démocratie et de la Coopération qui favorisent la prise de paroles de gens favorables au Kremlin. Il y a aussi l’association du Dialogue Franco-russe, présidée par le député (LR) Thierry Mariani et Vladimir Iakounine, un oligarque passé par le KGB et proche de Poutine. Officiellement, elle encourage les relations économiques et commerciales, mais dans la pratique, elle vise à faire passer un message positif sur différents sujets comme l’abaissement des sanctions, la Crimée, etc.

Le Kremlin chercherait aussi des alliés dans le champ politique. « Sur ce plan, écrivez-vous, le FN occupe désormais en France la place réservée jadis au PCF »…

L’ouverture des archives a montré que l’Union soviétique a autrefois financé le PCF. Le Kremlin semble s’appuyer aujourd’hui surtout sur le FN, et de forts soupçons pèsent de manière générale sur les partis européens d’extrême droite. Le FN a aujourd’hui les liens les plus étroits avec les dirigeants russes actuels, mais il n’est pas le seul. Ces liens existent chez une partie de la droite, les souverainistes, et l’extrême gauche. Dès qu’un homme politique a une grille de lecture commune (sur le rejet de l’Otan ou de l’UE, la Crimée, etc.), on l’invite à Moscou, on l’entoure, le chouchoute. Le Kremlin se cherche des alliés pour imposer sa vision des choses.

Quel est l’objectif de Moscou ?

Se trouver des alliés politiques, comme auparavant avec le PCF. Quand la Russie envahit la Crimée, puis organise un référendum, elle fait venir des représentants de l’extrême droite européenne en tant qu’observateurs et Aymeric Chauprade (ancien conseiller de Marine Le Pen) pour le FN, soi-disant à titre privé. Quelques jours plus tard, Marine Le Pen reconnaît les résultats. Tout ce que peut dire la présidente du FN est ensuite fortement relayé à Moscou. Le Kremlin trouve des voix qui lui sont positives au niveau national et européen pour relayer une bonne image de Vladimir Poutine mais aussi pour voter dans l’intérêt de la Russie, sur la levée des sanctions économiques par exemple. Dans le contexte actuel, de crise européenne et migratoire, le Kremlin tente d’influer sur le destin même de l’Union européenne.

Quel est l’intérêt du Front national ?

Avec ces positions pro-russes, le FN attire une partie d’électorat d’extrême droite qui admire Poutine en tant qu’homme fort, d’une Russie terre chrétienne et refuge de la famille traditionnelle. Deuxième aspect : Marine Le Pen travaille sa stature présidentielle notamment lorsqu’elle est reçue à la Douma. Enfin, il y a la question financière. Mediapart avait révélé l’emprunt de 9 millions d’euros auprès de la First Czech Russian Bank (FCRB), proche du pouvoir, qui alimentent beaucoup de soupçons sur les contreparties.

BCE: un aveu d’impuissance avec l’ hypothèse de hélicoptère à monnaie

    • BCE: un aveu d’impuissance avec l’hypothèse de hélicoptère à monnaie
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    • L’idée même d« hélicoptère » monétaire, autrement dit du déversement massif de monnaie témoigne à l’évidence du désarroi dans lequel se trouve la banque centrale européenne. Il ne s’agit bien entendu que d’une hypothèse qui consisterait à déverser des liquidités directement aux Européens pour relancer inflation et croissance, cela sans passer par l’intermédiation des banques. Une hypothèse peu vraisemblable sur laquelle  l’’économiste Christian Saint-Etienne revient dans une interview au Figaro. Pour autant l’argumentation de l’économiste n’est guère éclairante sur la manière de relancer la croissance. Elle évite d’aborder l’articulation nécessaire entre la politique monétaire et les politiques budgétaires. Or dans la conjoncture actuelle les restrictions budgétaires sont complètement contradictoires avec la relance de l’activité. Une contradiction pourtant taboue chez des économistes comme Christian Saint-Étienne englués dans leur approche orthodoxe. Une contradiction qui pour autant ne donne pas non plus raison aux économistes gauchistes qui nient  toute nécessité de rigueur budgétaire. De ce point de vue le chemin de pertinence reste encore à trouver entre laxisme budgétaire et rigueur suicidaire. (Interview de Christian Saint-Étienne dans le Figaro)
    • Une semaine après avoir annoncé la baisse des taux directeurs de la BCE afin de booster la zone euro, Mario Draghi, président de la Banque Centrale Européenne, a émis une nouvelle hypothèse pour relancer l’inflation :  envoyer directement de l’argent aux citoyens européens. La mesure a-t-elle des chances de se concrétiser ? Y a-t-il une chance pour que vous receviez prochainement un chèque de la BCE ? Christian Saint-Etienne, économiste et universitaire, fait le point.
    • En réalité c’est une vieille idée qui remonte aux années 1950. A l’époque, Milton Friedman expliquait que si l’on augmentait la production de la monnaie, on augmenterait son prix. C’est une idée ancienne qui avait pour but de montrer que ça n’avait pas grand intérêt de faire cela. Plusieurs économistes évoquent à nouveau le fameux hélicoptère de Friedman par provocation, en quelque sorte pour souligner le fait qu’il faille relancer le crédit. Mais en soi, c’est évidemment une mesure infaisable.
    • Ce n’est pas envisageable d’envoyer un chèque à tout le monde par la Poste. De plus, on peut considérer qu’un Etat comme la France verse déjà de l’argent aux particuliers à travers le RSA, tout en étant en déficit. Ce serait une idée délirante pour plusieurs raisons. A supposer que cette somme soit 300 euros, quel serait l’intérêt de donner 300 euros à Mme Bettencourt ?
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    • Ce serait une mesure perverse d’un point de vue économique dans le sens où l’on balancerait de l’argent aux personnes sans vérifier que les gens en ont besoin. A fortiori, des gens qui n’ont pas besoin d’argent se verraient créditer d’une certaine somme. Ce serait une mesure perverse également sur le plan moral, car donner de l’argent à une personne sans qu’elle n’ait fait le moindre effort revient à remettre en cause les fondements de la société occidentale. Même si on peut en quelque sorte dire que le RSA ressemble à l’helicopter drop de Friedman, il y a des critères d’attribution qui font que les gens qui le perçoivent en ont besoin.
    • Oui, mais pas seulement. Si on le fait en février, pourquoi ne le ferait-on pas en mars, avril, mai ? Cela pourrait nous mener à une inflation destructrice comme celle qu’a connue l’Allemagne dans les années 1920 [en juillet 1922, un dollar s’échangeait contre 420 marks puis contre 4.200.000.000.000 marks le 20 novembre 1923].

«Brexit» un coût de 100 milliards de livres et 1 million d’emplois en moins pour l’économie britannique !

«Brexit» un coût de 100 milliards de livres et 1 million d’emplois en moins  pour l’économie britannique !

 

Le repli nationaliste est à la mode en Grande-Bretagne comme partout dans le monde. Du coup, les plus apprentis sorciers essayent tous de surfer sur cette vague identitaire qui entretient les peurs, l’égoïsme voire la xénophobie. Les préoccupations politiciennes prennent le pas sur les intérêts économiques et sociaux. Pour schématiser les nationalistes préconisent la fermeture des frontières et promettent la lune en retour. C’est évidemment faire l’impasse totale sur la complexité de nos économies modernes et des interrelations internationales concernant les modes de production, de distribution et de consommation. (Même si on peut légitimement critiquer la régulation des relations internationales) Un seul exemple en France avec la fermeture des frontières ;  à qui vendrait-on nos Airbus qui constituent une part essentielle de nos exportations ? Les mêmes questions se posent en Grande-Bretagne.  Les partisans d’une sortie de l’union européenne sont en effet au coude à coude avec ce qui milite pour le maintien. La sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne constituerait pourtant une véritable catastrophe économique et sociale, elle pourrait coûter 100 milliards de livres à l’économie britannique et détruire près d’un million d’emplois, selon une étude commandée par la CBI, principale organisation patronale du pays. La sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne pourrait coûter 100 milliards de livres à l’économie britannique et détruire près d’un million d’emplois, selon une étude commandée par la CBI, principale organisation patronale du pays. D’après cette étude réalisée par la firme PwC à la demande de la Confédération des industries britanniques (CBI) et publiée dimanche, le «Brexit» causerait «un sérieux choc» à l’économie de la Grande-Bretagne, à laquelle elle coûterait environ 100 milliards de livres (128 milliards d’euros, 145 milliards de dollars) en perte de production, soit 5% du PIB annuel. «Cette analyse montre très clairement pourquoi quitter l’Union européenne serait un vrai coup pour le niveau de vie, l’emploi et la croissance», a déclaré Carolyn Fairbairn, directrice générale de la CBI. «Même dans le meilleur des cas, cela causerait un sérieux choc à l’économie du Royaume-Uni», a-t-elle dit. Le «Brexit» coûterait à la Grande-Bretagne quelque 950.000 emplois, ce qui signifie que le taux de chômage en 2020 serait de 2% à 3% plus élevé que si le pays restait dans l’UE, selon l’étude. Un référendum sur la question du maintien ou de la sortie du bloc européen se tient en Grande-Bretagne le 23 juin.

Pollution: l’alerte aux particules fines en France

Pollution: l’alerte aux particules fines en France

Ces derniers jours en France mais aussi dans plusieurs régions de province une alerte aux particules fines a été lancée, particules fines qui ont déjà fait 20 à 40 000 victimes en Europe. L’agence de surveillance de la qualité de l’air ATMO   précise que « cet épisode conjugue une pollution locale avec un épisode de pollution plus global touchant les deux tiers nord de la France. » En cause les émissions polluantes notamment d’oxydes d’azote favorisé par les conditions climatiques actuelles. Principale responsable, l’automobile (et plus généralement la circulation routière). Selon le communiqué, ces particules « sont principalement formées par réaction chimique entre des polluants gazeux (oxydes d’azote, ammoniac…) issus notamment des déplacements routiers et des travaux agricoles. Les personnes souffrant d’asthme, d’une maladie cardiovasculaire, d’une maladie respiratoire comme une broncho pneumopathie chronique, ainsi que les enfants et les personnes âgées sont les plus sensibles aux effets néfastes sur la santé des particules fines. On a établi que l’exposition au PM2,5 pouvait être néfaste à la fois lors d’une exposition sur journée ou sur une exposition se déroulant sur une longue période comme par exemple sur une année. Les particules fines sont classées dans la catégorie des « cancérogènes probables » (Groupe 2A) et des liens sont clairement identifiés entre la pollution atmosphérique et la survenue de problèmes respiratoires et cardiaques. Les particules fines ont été reconnues responsables de cancers du poumon par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2012. Elles sont aussi à l’origine d’autres pathologies pulmonaires, comme l’asthme et la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). En effet, plus elles sont fines, plus les particules en suspension dans l’air sont agressives et rentrent loin dans les bronches, créant une inflammation. Les bronches s’épaississent alors et sécrètent des glaires qui rendent difficile la circulation de l’air et provoquent l’essoufflement. Il existe également des risques cardio-vasculaires (angine de poitrine, infarctus, troubles du rythme cardiaque), qui s’expliquent par le passage des particules très fines à travers la paroi des bronches jusque dans la circulation sanguine. Cela épaissit le sang, qui a alors plus de risques de coaguler. Les personnes les plus à risques sont les enfants, parce qu’ils respirent plus vite, se trouvent plus près du sol et ont des alvéoles pulmonaires encore en développement, et les personnes âgées, qui ont une capacité ventilatoire diminuée. Certaines professions (chauffeurs routiers, employés de péage, mineurs de charbon) sont également surexposées. Les statistiques dont nous disposons actuellement sont des projections basées sur les effets sanitaires connus des particules fines et leur concentration atmosphérique. En revanche, elles ne distinguent pas la mortalité causée par la pollution des véhicules diesel (12% du total des particules émises en 2010, selon le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique) des autres sources de pollution (chauffage au fioul ou au bois, activité industrielle). Le Programme Air pur pour l’Europe évalue ainsi entre 19.000 et 42.000 les décès attribuables aux particules fines, sur la base des données de l’année 2000. Une autre étude baptisée Aphekom estimait que l’on pourrait sauver 2900 vies si l’on abaissait les concentrations en particules fines de 9 grandes villes françaises (soit 12 millions d’habitants) aux niveaux recommandés par l’OMS, inférieurs à ceux pratiqués en Union européenne.

 

Abdeslam veut porter plainte contre le procureur, pourquoi pas contre les victimes ?

Abdeslam veut porter plainte contre le procureur, pourquoi pas contre les victimes ?

D’après, Sven Mary avocat de Salah Abdeslam, le terroriste va sans doute porter plainte contre le procureur le Procureur de la République française. On sait que l’avocat d’Abdeslam est un redoutable procédurier ; pour autant ; il touche là  à la fois le ridicule et à  l’innommable. Pourquoi aussi ne pas porter plainte également contre les victimes ? Cette plainte contre la justice française est une insulte à la mémoire des victimes et salit la profession même de défenseur. Certes en dépit des crimes commis le terroriste a bien entendu le droit d’être défendu  mais il y a des limites à l’indécence procédurière. Cela d’autant plus que le procureur français n’a révélé aucun scoop. En réalité il s’agit pour cet avocat de gagner du temps et de retarder le plus possible le transfert du terroriste en France. Sans doute y a-t-il aussi chez cet avocat quelque préoccupation existentielle. Une manière pour lui d’occuper la scène médiatique pendant plusieurs semaines. Bien entendu  l’avocat est dans son droit lorsqu’il sollicite de manière aussi outrancière la procédure mais au-delà du droit on peut difficilement tolérer que soit ainsi piétinés la décence et le respect dûs aux victimes. Pour cet avocat exhibitionniste le procureur français aurait violé le secret de l’instruction en divulguant samedi le projet de son client de se faire exploser au Stade de France le 13 novembre dernier. Une information en outre qui n’est pas un scoop. L’avocat de Salah Abdeslam a donc  déclaré dimanche à la radio-télévision belge RTBF qu’il porterait plainte contre le procureur de Paris, François Molins, qu’il accuse d’avoir violé le secret de l’instruction en divulguant samedi le projet de son client de se faire exploser le 13 novembre dernier. S’exprimant au surlendemain de la capture Salah Abdeslam, Sven Mary a déclaré: « La lecture d’une partie de sa conférence de presse est une violation. C’est une faute et je ne peux pas la laisser passer ». François Molins a lu samedi lors d’une conférence de presse une déclaration recueillie par les enquêteurs belges dans laquelle Salah Abdeslam déclarait qu’il avait initialement projeté de se faire exploser au Stade de France et qu’il avait fait « machine arrière ». « Ces premières déclarations qu’il faut prendre avec précaution laissent en suspens toute une série s’interrogations sur lesquelles Salah Abdeslam devra s’expliquer, en particulier quant à sa présence dans le 18e arrondissement le 13 novembre au soir dès 22h », a ajouté le procureur. Salah Abdeslam, arrêté avec des complices présumés vendredi à Molenbeek dans l’agglomération de Bruxelles par les forces de sécurité belges à l’issue d’une traque de quatre mois, a été incarcéré samedi soir dans une prison à Bruges. Blessé par balle à la jambe lors de son interpellation, il avait été transféré en début de matinée de l’hôpital au siège de la police fédérale belge pour y être entendu par la police et un juge d’instruction. Curieusement le terroriste a déjà beaucoup parlé évoquant notamment d’hypothèses de nouveaux attentats. Une manière pour lui et surtout pour son avocat d’essayer de le faire inculper et donc demeurer en Belgique

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