Archive mensuelle de mars 2016

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Livret A : toujours en baisse

 Livret A : toujours en baisse

 

La décollecte du livret A  à continue avec des retraits plus importants que les dépôts. En cause une rémunération de 0, 75 % jugée insuffisante par les déposants. Certes l’inflation est officiellement quasi nulle mais la mesure de cette inflation est faussée par l’indice d’évolution des prix de l’INSEE. Un indice qui ne tient pas compte suffisamment de la déformation structurelle de la consommation des ménages. En clair si effectivement les prix de certains biens manufacturés diminuent par exemple par contre  les dépenses contraintes continuent d’augmenter ;  au total l’inflation réelle et sans doute située autour de 2 % de sorte que la rémunération du livret A est considérée comme négative. À cela s’ajoute le quasi blocage des salaires et des pensions dont l’évolution est également faussée par l’indice obsolète de l’INSEE. Depuis août 2015, le Livret A rapporte 0,75% net. Un taux supérieur à ce qu’il devrait être théoriquement, le gouvernement ayant décidé de le maintenir à ce niveau alors que la formule de calcul devait mécaniquement le faire chuter à 0,50%, en raison de la faiblesse de l’inflation. Dans le contexte actuel de taux d’intérêt extrêmement bas, le rendement du Livret A reste donc théoriquement intéressant. Mais, ce n’est pas l’avis des épargnants qui, depuis l’été 2014 (à l’époque, son taux était tombé à 1%), vident pratiquement tous les mois leur bas de laine, préférant souvent laisser leurs liquidités sur leur compte courant pourtant non rémunéré. Le mois dernier, les ménages ont aussi puisé dans leur Livret de développement durable (LDD), adossé à un compte courant et dont le taux est identique à celui du Livret A. Ils ont ainsi retiré 120 millions d’euros, soit 440 millions d’euros au cours des deux premiers mois de l’année (contre 430 millions d’euros sur la même période l’an dernier). Au total, 355,5 milliards d’euros étaient déposés fin février sur le Livret A et le LDD, dont les encours permettent notamment de financer le logement social en France. Le désamour des Français pour le Livret A et le LDD profite à ses concurrents comme le Plan d’épargne logement (PEL), qui a collecté plus de 3,4 milliards d’euros avant que son taux passe le 1er février de 2% à 1,5%. Et l’indétrônable assurance-vie. Depuis plus de deux ans, ce placement enregistre une collecte nette (dépôts supérieurs aux retraits) importante. En janvier, les épargnants ont encore déposé sur leurs contrats, 2,7 milliards d’euros. Malgré une baisse continue de son rendement, le fonds en euro séduit toujours. L’an dernier, il a rapporté 2,3% en moyenne. Un rendement que le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) juge trop élevé. «Dans le contexte actuel de développement des taux d’intérêt négatifs, une poursuite de l’évolution des modèles et des ajustements des rendements est nécessaire», estime cet organisme présidé par le ministre des Finances, Michel Sapin. Créé en 2014, le Haut conseil, qui se réunit chaque trimestre, a pour objectif de réduire les risques de crise financière. Il regroupe le ministère des Finances, la Banque de France, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, l’Autorité des marchés financiers et l’Autorité des normes comptables.

 

 

TVA : 50 milliards de fraudes fiscales dans l’union européenne

TVA : 50 milliards de fraudes fiscales dans l’union européenne

 

En cause le mécanisme pervers des règles relatives à la TVA intracommunautaire qui permet de faire (souvent fictivement) circuler des marchandises dans l’union économique pour facturer et récupérer auprès des Etats de fausses tva La Commission européenne envisage donc de bouleverser les règles de TVA intracommunautaire afin de lutter contre les fraudes massives. Mais la tâche s’annonce compliquée.  Le régime actuel, censé être transitoire à l’époque de sa mise en place, est en vigueur depuis le 1er janvier 1993. Il fixe les règles d’application de la TVA pour la livraison ou l’acquisition intracommunautaire de biens. Il prévoit ainsi que les livraisons intracommunautaires soient exonérées de la TVA si elles remplissent un certain nombre de conditions (acheteur et vendeur qui ne se situent pas dans le même pays de l’UE, mention obligatoire des numéros de TVA intracommunautaire sur la facture…). En revanche, les acquisitions intracommunautaires sont taxables en respectant le taux et les conditions en vigueur dans l’État membre où le bien a été livré. Exemple: une entreprise située en Allemagne vend une marchandise à une autre basée en France. L’entreprise allemande ne va pas intégrer de TVA à son prix de vente. En revanche, la société française devra appliquer la TVA au taux français sur la marchandise réceptionnée. La TVA sur cet échange sera donc perçue par les autorités françaises. «On peut toujours faire plus simple, moins contraignant. Mais ce système tient bien la route», assure Dominique Laurant, avocat spécialiste en droit fiscal. D’après la Commission européenne, certaines entreprises profitent de ce système simplifié pour frauder. La technique la plus utilisée étant celle du «carrousel». Cette fraude, très commune dans les secteurs du commerce des composants électroniques, de la téléphonie mobile et du textile, consiste à faire «tourner» des marchandises entre plusieurs sociétés situées dans différents pays européens en profitant du fait qu’il n’y a pas de taxes à l’exportation. «Ces opérations visent à obtenir le remboursement, par un État de l’Union, d’une taxe qui n’a jamais été acquittée en amont, ou réduire le montant de la TVA à payer», explique le fisc français dans une note explicative. Dans l’exemple ci-dessus, la société 1 située dans un pays de l’Union européenne livre à une société 2 installée dans un autre pays de l’UE des marchandises pour 100.000 euros HT (car pas de TVA appliquée à la livraison intracommunautaire). La société 2 (dite «Taxi») revend alors ces produits à une société 3 située dans le même pays pour 100.000 euros TTC (soit 83.612 euros HT et 16.388 euros de TVA). Elle facture donc une TVA qu’elle ne reversera pas au Trésor! La société 3 va pouvoir se faire rembourser cette TVA facturée par B (16.388 euros). «À la fin du circuit de facturation, il est possible que la marchandise revienne à son point de départ à un prix inférieur (d’où le nom de carrousel). La TVA non reversée est répartie entre tous les intervenants du circuit», explique le fisc. D’après les derniers chiffres dévoilés par la Commission européenne, cette fraude du carrousel représente à elle seule 45 à 53 milliards d’euros par an, sur les 168 milliards qui échappent chaque année aux États membres. D’après Les Echos, la Commission européenne souhaite revoir le système de facturation de la TVA. Dans son nouveau schéma, l’entreprise qui livre la marchandise paierait une TVA mais au taux en vigueur dans le pays où le bien est livré. Les autorités fiscales de son pays se chargeraient ensuite de reverser la somme au fisc du pays de son client. Dans cette configuration, la livraison intracommunautaire n’est plus exonérée ce qui annule l’intérêt de la fraude. Dominique Laurant, avocat spécialiste en droit fiscal «La mise en place de ce nouveau régime me paraît possible mais c’est la négation du marché commun! Il va à l’encontre des traités européens qui affirment que s’il n’y a pas de frontières, il n’y a pas à payer d’impôts sur la marchandise», rappelle Dominique Laurant. L’obstacle semble aussi être politique. Bien que le manque à gagner soit indéniable pour les États membres, difficile de les convaincre de faire bouger les lignes dès qu’il s’agit de fiscalité, comme en témoigne l’échec de l’harmonisation des taux de TVA. Pour ne pas aller trop vite, Bruxelles propose d’appliquer le nouveau régime par étape. Les entreprises les plus fiables resteraient sur le système actuel tandis que les «moins sûres» se verraient imposer le nouveau régime, expliquent les Echos. Reste à convaincre les plus réticents. La réforme doit en effet obtenir l’unanimité des États membres pour espérer voir le jour….

 

(Figaro économie)

Sondage : mauvaises perspectives d’embauche dans les PME en 2016

 

Près des deux tiers des petites et moyennes entreprises n’envisagent pas d’embaucher en 2016. Principale cause récurrente : le poids des charges sociales et notamment de la fiscalité qui pèse sur le travail. Second facteur explicatif le manque de visibilité concernant les carnets de commandes dont une enquête Markit a démontré qu’ils étaient en baisse en mars. Certes le manque de flexibilité du marché du travail est aussi en cause comme le coût du licenciement mais contrairement à ce qui est affirmé par le patronat ce n’est pas la cause première des réticences pour embaucher. Ce sont surtout les certitudes qui pèsent sur les perspectives économiques qui plombent le redressement de l’emploi. Incertitudes caractérisées par le manque général de confiance tant des entreprises que les consommateurs et ce ne sont pas les réformettes prises -de façon isolée et mal ficelées- par le gouvernement qui sont susceptibles de rétablir cette confiance. Selon une étude réalisée par les instituts Meteojob et Companeo , 64,2% des dirigeants des petites et moyennes entreprises n’ont pas l’intention de recruter en 2016. Un chiffre en légère augmentation par rapport aux résultats du baromètre 2015 (63,1%). La raison principale, c’est le coût du travail car les charges paraissent insurmontables pour près de 7 patrons sur 10. Le plus inquiétant, c’est que les PME reconnaissent qu’elles auraient besoin de plus de main d’oeuvre si tout allait bien. En effet, 36% des patrons se disent ponctuellement en sous-effectif et 25% se déclarent en sous-effectif chronique.

(avec RTL et AFP)

Après les explosions à Bruxelles un nouveau dispositif policier bidon en France

Après les explosions à Bruxelles un dispositif policier bidon en France

Encore une réunion de crise à l’Élysée qui débouche sur des crottes de chat. Bernard Cazeneuve ministre de l’intérieur a en effet annoncé 1600 policiers supplémentaires pour l’ensemble du territoire ce qui représente en moyenne une quinzaine de policiers en plus par département. Une grande décision aussi : les usagers n’auront accès aux infrastructures publiques que s’ils disposent  d’une pièce d’identité ;  de quoi évidemment sourire tellement cette mesure est ridicule et inefficace surtout. La posture médiatique du gouvernement ne serrait ne saurer dissimuler l’indigence des mesures prises contre le terrorisme. Parmi ces mesures des annonces qui seront faites dans les aéroports à la SNCF ou encore à la RATP signalant aux usagers qu’il faut être prudent vis-à-vis  des risques du terrorisme ! Après les explosions qui ont fait au moins 13 morts à Bruxelles ce mardi matin, Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur a donc annoncé un renforcement du dispositif policier et des contrôles « systématisés ».« Ce matin, dès les attaques de Bruxelles, j’ai décidé de déployer 1.600 policiers et gendarmes supplémentaires en différents points du territoire, aux frontières et dans les infrastructures de transports aérien, maritime et ferroviaire », a annoncé mardi le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, après une réunion de crise à l’Elysée autour de François Hollande et Manuel Valls. « En Ile-de-France, 400 policiers et gendarmes supplémentaires, en particulier à Roissy, Orly, dans le métro, dans les principales gares et les espaces publics. Ce sera aussi le cas sur le reste du territoire », a ajouté le ministre, lors d’une allocution. Les gares, les aéroports et les ports sont les priorités des forces de l’ordre. Bernard Cazeneuve a par ailleurs, annoncé que « les accès aux zones publiques dans des infrastructures de transports seront réservés aux personnes munies d’un titre de transport et/ou munies d’une pièce d’identité ». « Des messages préventifs de sensibilisation vont être diffusés par les opérateurs RATP, SNCF et autres en direction du grand public. Dans le cadre du dispositif Sentinelle, des patrouilles de militaires vont être réorientées sur ces sites pour épauler les forces déjà présentes. Les mesures de contrôles et palpations vont être systématisées », a ajouté Bernard Cazeneuve. 

Antiterrorisme: à quand le registre européen des passagers aériens ?

Antiterrorisme: à quand   le registre européen des passagers aériens ?

 

 

Sitôt après les événements du 11 septembre les États-Unis ont adopté le registre commun des passagers aériens pour éventuellement enquêter sur ceux qui pourraient être suspectés  d’actes de terrorisme. En Europe par contre on continue d’ergoter au nom des libertés individuelles. Manuel Valls a donc  nouveau appelé mardi le Parlement européen à adopter rapidement, après les attentats de Bruxelles, le registre européen des passagers aériens, dit «PNR», malgré l’hostilité de parlementaires européens, de gauche notamment, à l’encontre de cet outil de l’antiterrorisme. «A mon tour, je le dis: il est temps de l’adopter. Et je dis notamment aux groupes socialiste et écologiste du Parlement européen: chacun doit prendre ses responsabilités», a dit le Premier ministre devant les députés français à l’Assemblée nationale. «Le gouvernement de la France a besoin du soutien du Parlement européen, de tous. On a assez perdu de temps sur cette question», a déploré M. Valls. Lors de la même séance de questions, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve avait jugé «irresponsable» de «retarder le vote sur la mise en place du PNR, car sans ce vote nous ne serons pas en situation de protéger l’Europe face au risque terroriste». Le Parlement européen ne devrait pas adopter avant avril au plus tôt le PNR («Passenger Name Record»), qui désigne les informations fournies par les passagers aux transporteurs aériens, qui auront l’obligation de les transférer aux Etats membres concernés par un vol, lesquels devront ensuite les partager avec les autres. Ce report du vote européen, initialement espéré au début de l’année, est dû aux groupes socialistes, libéraux et Verts

Il n’y a jamais eu autant de fonctionnaires en France

Il n’y a jamais eu autant de fonctionnaires en France

 

De quoi tuer la compétitivité de n’importe quel pays : la France a encore augmenté le nombre de ses fonctionnaires en 2014 pour atteindre 5, 640 millions de personnes. Un chiffre qui expliquee largement que l’économie française est structurellement plombée par la fiscalité et la bureaucratie (57% du PIB représentent les dépenses publiques).  De 3,818 millions,le nombre de fonctionnaires est passé à 3,844 millions, soit une hausse de 26.000 postes, ou encore 0,7%. Ce dernier chiffre est plus élevé qu’en 2013 où les effectifs avaient alors progressé de 0,5%. L’augmentation de 2014 est néanmoins paradoxale. En effet, il y a deux ans, le nombre de personnes entrant dans la fonction publique n’avait été que de 74.500, alors que dans le même temps 151.000 fonctionnaires sont sortis des effectifs. La différence a beau être négative (-76.500) le nombre de fonctionnaires a pourtant augmenté. Comment expliquer ce paradoxe? « Une partie des nouveaux fonctionnaires ne sont pas des entrants mais des contractuels ou des bénéficiaires de contrats aidés qui sont devenus titulaires », explique l’Insee. L’institut de conjoncture ne considère en effet pas comme « nouvel entrant » un contractuel qui devient titulaire, par exemple. Voilà donc pourquoi le nombre de fonctionnaires continue d’augmenter alors qu’ils sont moins nombreux à entrer directement dans la fonction publique. Il ne faut néanmoins pas remonter à très longtemps pour voir une baisse du nombre de fonctionnaires. En 2010, leurs effectifs avaient diminué de 0,1%, passant de 3,820 millions à 3,815 millions. Ils avaient encore reculé davantage en 2011 (-0,4%) pour atteindre 3,786 millions. Dans le détail, le nombre de fonctionnaires a augmenté de 0,6% dans la fonction publique d’État (les ministères et les opérateurs) en 2014. Une première depuis plusieurs années. En effet, sur ce versant de la fonction publique, les effectifs de fonctionnaires avaient diminué de 1,9% en 2011, 0,8% en 2012 et 0,6% en 2013. Si la hausse est restée modérée dans les hôpitaux (+0,3%), elle a en revanche atteint 1% dans les collectivités locales, ce que l’on appelle « la fonction publique territoriale ». En cause notamment, explique l’Insee, la généralisation des nouveaux rythmes scolaires qui a gonflé le nombre de postes dans la filière de l’animation. Plus globalement, les effectifs totaux de la fonction publique (fonctionnaires mais également contractuels, contrats aidés et militaires) ont augmenté de 0,7% en 2014 pour atteindre 5,640 millions de personnes. Au niveau des ministères, le nombre de postes a globalement diminué de 0,7%. Les plus gros bénéficiaires sont la Justice (+1.500 postes soit +2%) et l’Intérieur (+2.600 postes soit +0,9%). À l’inverse, les effectifs de la Défense ont fondu de 3,8% et ceux de l »Écologie de 8,5% en raison notamment de transferts de postes vers un nouvel établissement public, le CEREMA (centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement).

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Ségolène Royal relance la vente de Round-Up ( glysophate) !!!

Ségolène Royal relance la vente de Round-Up ( glysophate) !!!

Paradoxalement Ségolène Royal a relancé la vente Round-up ( glysophate , substance conçue en 1974 par la firme américaine) en recommandant de ne plus mettre en vente ce produit pour les particuliers, produits qui devraient être complètement interdits à partir de 2019 il y a d’abord une grande hypocrisie car cette recommandation voire cette interdiction ne touche que les particuliers et non l’agriculture qui consomme l’essentiel de cette molécule. En outre en attendant l’éventuelle  interdiction, les particuliers font de plus en plus de réserves. . En juin 2015, la ministre de l’Écologie a enjoint les magasins et autres jardineries a à faire disparaître de leurs rayons les produits phytosanitaires, et plus particulièrement ceux contenant du glyphosate. Une substance conçue en 1974 par la firme américaine Monsanto -principal composé de son produit phare le « Roundup »- classée « cancérogène probable » depuis mars 2015 par l’Organisation mondiale de la santé. Mais cette injonction n’a pas eu l’effet escompté. Loin s’en faut. Selon certains professionnels du monde de la jardinerie, les annonces de Ségolène Royal ont même relancé l’intérêt des Français pour ce type de produits. Interrogé par France Bleu Armorique, le directeur d’une jardinerie située à Plérin (Côtes-d’Armor) l’affirme sans détour: « le message de la ministre (concernant l’interdiction à la vente des herbicides, ndlr) a créé un vent de panique chez les clients ». Ce qui se ressent, selon lui, sur les ventes. Sans préciser les volumes réalisés par son établissement, Dominique Méheust précise que celles-ci sont « très bonnes ».  Selon plusieurs estimations, la France se classe d’ailleurs au premier rang des pays européens ayant le plus recours aux pesticides. Chaque année, plus de 627.000 tonnes de produits chimiques sont utilisés dans l’Hexagone. Ce volume pourrait toutefois décroître en 2019. Lorsque l’interdiction à la vente des glyphosates et autres dérivés entrera en vigueur. « Tant que le produit n’est pas interdit à la vente, on en aura » souligne Dominique Méheust avant de préciser que « le jour où il sera interdit, il sera retiré des rayons ».

(Avec BFM)

 

Des pesticides plein l’assiette !

Des pesticides plein l’assiette !

Plusieurs études réalisées par Greenpeace ou l’association Générations futures ont montré la présence de plusieurs pesticides dans des aliments très largement consommés. Du 20 au 30 mars, la Semaine pour les alternatives aux pesticides, organisée par Générations futures, veut mettre en avant les impacts des pesticides sur notre santé.  Le DDT, ou dichlorodiphényltrichloroéthane, a été massivement utilisé en France après la Seconde Guerre mondiale pour la démoustication de nombreuses régions françaises - la Camargue par exemple - et dans le monde pour éradiquer le paludisme. Interdit en France en 1972 pour ses effets néfastes sur tous les organismes vivants qui y sont exposés, il persiste dans les sols pendant des années et, d’après un rapport de l’Institut national de veille sanitaire publié en 2013, la France est un des pays où l’on retrouve le plus de résidus de DDT dans les analyses d’urine de la population. Un rapport de l’association Générations futures en a retrouvé dans des salades vertes et Greenpeace en a décelé la trace dans des pommes. Mis sous le feu des projecteurs par l’émission Cash Investigation diffusée en février, le chlorpyriphos-éthyl est un insecticide largement utilisé en France sur les vergers, les vignes et certaines céréales. L’association Générations futures a révélé sa présence dans des fraises françaises et espagnoles. Il est aussi présent dans les pommes, selon Greenpeace. Le chlorpyriphos-éthyl fait actuellement l’objet d’une étude de l’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) qui pourrait conduire à un abaissement des seuils autorisés en France en fonction de sa toxicité pour l’homme, et notamment de sa capacité à provoquer des anomalies cérébrales chez les fœtus.

(20 minutes)

 

Dassault accusé de blanchiment de fraude fiscale

Dassault accusé de  blanchiment de fraude fiscale

Déjà en examen pour achat de voix électorales, L’industriel et sénateur Serge Dassault a aussi été renvoyé en procès pour blanchiment de fraude fiscale dans l’enquête sur son patrimoine, la justice le soupçonnant d’avoir dissimulé plusieurs millions d’euros au Luxembourg et au Liechtenstein. Le parquet national financier (PNF) a délivré début mars une citation directe visant le sénateur (Les Républicains) de 90 ans, PDG de l’un des fleurons de l’industrie française, a-t-on appris, lundi 21 mars, de source proche de l’enquête. L’audience devrait se tenir le 4 juillet devant le tribunal correctionnel de Paris, a confirmé une source judiciaire. Sollicité, son avocat, Me Pierre Haïk, n’était pas disponible dans l’immédiat. Serge Dassault devra aussi comparaître pour omission de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Cette instance, chargée de vérifier les situations patrimoniales des élus, avait émis un « doute sérieux » sur « l’exhaustivité, l’exactitude et la sincérité » de ses déclarations, le soupçonnant d’avoir omis de déclarer des avoirs détenus à l’étranger. Le PNF avait ouvert une enquête en novembre 2014. En cause, selon une source proche de l’enquête, l’existence présumée de comptes détenus au Liechtenstein et au Luxembourg par l’industriel, l’une des plus grandes fortunes françaises. L’existence de « cagnottes » dans ces deux pays avait déjà été évoquée dans le cadre de l’enquête sur un système présumé d’achats de voix lors des campagnes municipales de Corbeil-Essonnes (Essonne) en 2009 et 2010. Une enquête dans laquelle Serge Dassault est mis en examen avec sept autres personnes, dont l’actuel maire, Jean-Pierre Bechter (Les Républicains). L’une des personnes poursuivies, Gérard Limat, avait livré un témoignage clé en octobre 2014. « Grand ami » de la famille, il avait confié avoir utilisé deux comptes au Luxembourg, appartenant en réalité au sénateur, pour distribuer jusqu’en 2010 des fonds à des intermédiaires dans le cadre des campagnes à Corbeil. Les investigations ont notamment montré que près de 4 millions d’euros ont été transférés à partir de ces comptes à « des oeuvres prétendument caritatives en Algérie et en Tunisie sur la période 2009 et 2010″, d’après la source proche de l’enquête. « Ce n’est pas mon argent qui a transité dessus (…) Tous ces bénéficiaires m’ont été indiqués par Serge Dassault », avait confié Gérard Limat aux enquêteurs, d’après cette source. Sur un des comptes, « alimenté à l’origine par des fonds de Marcel Dassault », père de Serge Dassault et fondateur du groupe Dassault, il estimait, au moment de son audition, qu’il restait « de 10 à 12 millions d’euros ». Gérard Limat avait aussi confié avoir pris l’habitude de transférer de l’argent à partir « des cagnottes » luxembourgeoises à une société financière suisse, qui lui amenait ensuite les fonds en espèces à Paris pour qu’il les remette à Serge Dassault. « Je posais le sac dans un coin de son bureau et immédiatement, on parlait d’autre chose », avait-il déclaré, selon la source. D’après les enquêteurs, ces fonds se sont élevés à plus de 56 millions de francs suisses entre 1995 et 2009 (soit environ 52 millions d’euros), un chiffre que Gérard Limat n’a pas réfuté, a-t-on précisé de même source. Dans l’enquête menée par les juges d’instruction, plusieurs témoignages accréditent un système d’achat de voix. Les magistrats ont aussi saisi à la résidence et QG politique de Serge Dassault des listes d’électeurs avec les mentions « payé » et « non payé » et des annotations (« permis de conduire », « soutien sortie détention »…), formules tendant à accréditer cette pratique frauduleuse. L’industriel est mis en examen pour achat de votes, complicité de financement illicite de campagne et financement en dépassement du plafond autorisé. Il ne nie pas les dons, mais conteste toute corruption et tout lien avec les élections. Coup dur pour Serge Dassault, la Cour de cassation a validé la semaine dernière l’ensemble de cette procédure, dont il demandait l’annulation.

(Avec AFP)

France : état d’alerte démocratique (Denis Jeambar)

France : état d’alerte démocratique (Denis Jeambar)

Dans Challenges Denis Jeambar  dénonce l’état de délabrement démocratique du pays. Il souligne en particulier l’effet néfaste de la réduction du mandat présidentiel à cinq ans et les primaires qui polluent la vie politique et la soumet à une obsession électoraliste permanente ; du coup ; les gouvernants naviguent à vue de manière opportuniste sans engager les réformes de fond qui seraient nécessaires. L’analyse de Denis Jeambar n’est pas complètement fausse mais elle est cependant un peu réductrice, on ne saurait en effet attribuer la responsabilité de l’immobilisme français dans tous les domaines à la seule question des institutions.  La problématique est en effet beaucoup plus large la crise française est le produit d’un phénomène systémique avec des interactions politiques économiques sociales, technologiques,  environnementales et même sociétales. Certes on ne saurait ignorer la responsabilité du monde politique, son fonctionnement et son mode de reproduction, mais bien d’autres éléments sont à prendre en compte comme par exemple l’inadaptation du système éducatif, la responsabilité des parents dans le choix des filières professionnelles, le poids de l’appareil bureaucratique français ou de l’ingénierie fiscale, l’overdose de collectivités locales, la condescendance voir le mépris des Français pour les filières professionnelles manuelles, la culture RTT, le manque de formation économique de beaucoup de responsables et d’une grande partie des Français, l’absence d’une véritable culture de concertation entre les partenaires sociaux enfin la trop grande sensibilité des Français aux promesses démagogiques qui ont conduit par exemple à voter pour trois présidents particulièrement incompétents et aussi primaires que  Chirac, Sarkozy ou Hollande.  bref la France ne pourra changer seulement par le haut il faudra une interaction entre la base et le sommet, admettre aussi la complexité de la crise.  La réflexion de Denis Jeambar dans challenges)

«  L’instauration du quinquennat et la procédure nouvelle des primaires y produisent même des effets pervers qui en aggravent la toxicité. Sur le papier, ces deux innovations semblaient constituer un progrès démocratique. Le mandat de cinq ans, a priori, était en phase avec un monde dominé par l’instantanéité. La limitation à deux mandats pouvait, en outre, accélérer le renouvellement du personnel politique et lui apporter un peu d’oxygène. Deuxième levier de modernisation, les primaires devaient à la fois faciliter ce rajeunissement en ouvrant le jeu des candidatures et casser le monopole étouffant des partis en donnant la parole aux électeurs. La réalité est bien différente. L’élection présidentielle est devenue plus que jamais une question obsessionnelle et la seule préoccupation des acteurs politiques. Les gestes de chacun d’entre eux, au pouvoir ou dans l’opposition, à gauche comme à droite, sont dictés par l’unique ambition personnelle, la construction d’image et le positionnement tactique. L’intérêt général passe au second plan dans une élection qui s’apparente de plus en plus à un concours de beauté. Séduire est l’essentiel, convaincre n’est plus de saison. L’urgence triomphe de la durée, donnée pourtant indispensable à l’action politique véritable. Le quinquennat s’est ainsi transformé en une présidence peau de chagrin: premier temps, on découvre le pouvoir et tient des promesses faites en l’air ; deuxième temps, la réalité triomphe, on change de cap, on improvise à toute vitesse et on perd toute crédibilité ; troisième temps, on fait des cadeaux électoraux pour se faire réélire.  Résultat, on ne construit rien de durable et de pérenne qui serve les intérêts du pays. La France a connu ce scénario du pire avec Jacques Chirac de 2002 à 2007, puis avec Nicolas Sarkozy et maintenant avec François Hollande. Près de quinze années d’improvisation politique et de cabotage sans vision ni cap qui éclairent la situation du pays et le retard qu’il a pris en tous domaines. Il est de bon ton de dire que les Français sont rétifs à la réforme. Peut-être, mais ce n’est pas en les gouvernant ainsi qu’on peut les exalter. Aucun de nos trois derniers présidents n’a démontré l’efficacité du quinquennat tant chacun a été obsédé par son propre destin électoral et a pataugé dans des difficultés qui exigeaient surtout l’ambition de faire en acceptant le risque de perdre. Cinq années ne sont pas suffisantes pour réformer le pays, surtout avec la durée de l’apprentissage élyséen et le temps consacré aux manœuvres pour une réélection.

Les primaires ne font qu’ajouter à la confusion. Elles installent le scrutin présidentiel sur le devant de la scène deux ans avant qu’il n’ait lieu. On le voit, aujourd’hui, avec la droite. Tout n’est plus que rivalités d’hommes scandées par des sondages quasiment quotidiens. Chaque prise de position n’est dictée que par des calculs électoraux. Les combinaziones deviennent l’essentiel et le travail de fond l’accessoire.

Notre pays s’est ainsi installé dans un jeu de dupes. Sa modernisation politique est une illusion. Le quinquennat et les primaires sont surtout la source d’une hystérie permanente et épuisante qui éclaire les progrès de l’abstentionnisme et le vote désespéré et dangereux pour l’extrême droite. A bien des égards, la France est en état d’alerte démocratique. »

 

Loi El Khomri: la contre-attaque du patronat

 

Six organisations patronales (Afep, CGPME, CroissancePlus, Ethic, Medef et Meti) se réunissent mardi pour lancer la contre-attaque au projet de loi El Khomri qui doit être présenté jeudi en Conseil des ministres. Pierre Gattaz a ouvert les hostilités lundi sur Europe 1. «Il faut impérativement ne pas complexifier ce texte. Il faut le redresser. Il faut faire des mesures PME-TPE et arrêter de faire des petits arrangements entre amis», a martelé le président du Medef. Il y a une semaine, son ton à sa sortie de Matignon était pourtant plus conciliant. «Nous ne pouvions juger les mesures qu’à partir des promesses de Manuel Valls. Maintenant, nous avons le texte et il n’y a rien pour les PME. Or ce sont elles qui recrutent. Le projet de loi manque complètement son objectif», explique l’un de ses proches. Les organisations patronales devraient donc se concentrer sur le sort des petites entreprises, les grandes perdantes des arbitrages de Matignon, même si l’Afep veille à ce que les attaques ne portent pas trop sur les grands groupes, qu’elle représente. Réuni sous la bannière porteuse des PME, le patronat espère mobiliser les parlementaires avant les débats. Mais la lettre envoyée à Manuel Valls par Christophe Sirugue, le rapporteur du texte, et Catherine Lemorton, la présidente de la commission des affaires sociales, n’est pas faite pour les rassurer. Ces deux ténors de la majorité demandent la réécriture des articles modifiant la définition du licenciement économique et les conditions des accords offensifs de maintien dans l’emploi. S’ils obtiennent gain de cause, plus aucune mesure défendue par le patronat ne subsistera dans la loi. Les organisations exigent donc que ces articles soient préservés. Elles demanderont aussi une réintégration du plafonnement impératif des indemnités prud’homales pour licenciement sans cause réelle et sérieuse, comme des mesures octroyant plus de liberté à l’employeur pour organiser le temps de travail.Ce lundi, l’association CroissancePlus a publié sa propre proposition de loi. Au programme? Primauté de l’accord d’entreprise, forfait jours accessible aux PME par simple accord du salarié, suppression du monopole de représentation des syndicats au premier tour, doublement des seuils d’effectifs, mise en place d’un CDI agile avec des motifs de rupture du contrat de travail assouplis, abrogation du compte pénibilité… Des assouplissements que le gouvernement a déjà écartés, pour la plupart, du projet de loi initial de la ministre du Travail…

 

(AFP)

2017 : pour des primaires avec de nouvelles idées et de nouvelles personnalités

2017 : pour des primaires avec de nouvelles idées et de nouvelles personnalités

 

Deux consultants, Emile Servan-Schreiber et Alexandre Malfaye, ont lancé lundi «La vraie primaire», une plate-forme à la disposition de candidats de la société civile. L’initiative cherche à faire émerger de nouvelles figures et favoriser le rôle du numérique dans la gouvernance.

 

 

Le nom de l’initiative se veut ironique. «Chez Les Républicains comme au Parti socialiste, il n’y a pas de primaire: elle est verrouillée à droite, et inexistante à gauche», constate Emile Servan-Schreiber. «Finalement, la vraie primaire, c’est nous!», glisse-t-il au Figaro. Fondateur du cabinet de conseill  umenogic, le spécialiste de l’intelligence collective a lancé lundi à Paris La vraie primaire, en compagnie d’Alexandre Malafaye, président du think tank Synopia. Cette plate-forme doit permettre aux candidats ne pouvant se présenter aux primaires des grands partis politiques de gagner en visibilité et en popularité. Afin que leur voix soit entendue. «Notre objectif est clairement 2017», assure Alexandre Malafaye. «Il faut que La vraie primaire soit assez visible pour que des candidats aient émergé en septembre, et pèsent dans les débats», dit-il. Le cofondateur de l’initiative restant lucide dans ses prévisions: «Nous sommes persuadés que les Français vont jouer le jeu, mais à quelle échelle? Avec un million de participants, on peut peser, mais si nous n’avons que 10.000 soutiens, on aura tout de même mis au point une belle initiative», conclut-il.

«Le casting de 2017 n’est pas très séduisant… L’idée est de faire émerger de nouveaux talents. Nous voulons interpeller la classe politique», affirme Emile Servan-Schreiber, fils de l’homme politique et journaliste Jean-Jacques Servan-Schreiber. «Nous ne sommes pas dans le  »tous-pourris », se défend-t-il. Nous voyons au contraire beaucoup de talents à gauche et à droite, mais qui ne parviennent pas à se libérer des pesanteurs du milieu politique». Pour lui, cet appel aux citoyens à descendre dans l’arène passe nécessairement par Internet. «C’est devenu un véritable outil de consultation, pouvant sélectionner et diffuser des idées, faire émerger des personnalités. L’idée de conduire une démocratie va changer», assure le spécialiste en intelligence collective. Concrètement, chaque candidat devra verser 500 euros pour valider sa candidature. «Cela permettra d’éviter les candidats farfelus», explique Emile Servan-Schreiber. Chaque candidat doit également acquérir 1000 soutiens électroniques, pour se hisser au scrutin, prévu en septembre 2016. Il est également possible de présenter un candidat qui plairait à certaines personnes. Le vote sera ouvert à tous.

Les inspirateurs de la vraie primaire croient au succès de leur idée. Selon un sondage Ifop du 15 février 2016, commandé par l’institut Synopia, 66 % des Français sont favorables à une primaire non partisane organisée par la société civile. Le sondage Elabe du 22 février dernier, de son côté, estime que 78 % des Français se disent prêts à voter pour un «candidat ni issu ni soutenu par un parti politique». «Nous sommes dans un contexte favorable», assure Alexandre Malafaye, du think tank Synopia. Pour les créateurs de La vraie primaire, pas question de sélectionner leurs candidats sur leurs idées politiques: «on n’interdira personne», prévient Alexandre Malafaye. En revanche, ceux qui participeront à l’initiative devront se référer à la «Charte citoyenne», promue par le site. Elle propose un «mandat unique du président de la République», un «gouvernement resserré» composé à majorité par des personnes étrangères à la politique, et un parlement réduit. Elle préconise aussi le recours au référendum pour faire adopter «les grandes réformes du programme présidentiel». «On ne peut exercer le pouvoir dans seulement quelques quartiers de Paris ! Il faut au contraire multiplier les relais locaux, éparpillés de sur le territoire. Internet peut faciliter cette prise directe» Alexandre Malafaye. «Nos institutions actuelles datent du XVIIIe siècle. Elles ne doivent plus donner l’illusion qu’elles suffisent à la démocratie», argumente le consultant. Lorsqu’on lui demande si le pouvoir, confiné dans les cercles financiers ou les structures supranationales, n’a pas déserté la classe politique, il répond que les citoyens «ont encore plein de pouvoir»: «Ce sont eux qui sont sur le terrain, qui le connaissent le mieux. Les problèmes d’aujourd’hui sont si complexes que les seuls experts ne peuvent les résoudre. Il faut faire remonter l’intelligence du terrain», estime Emile Servan-Schreiber.  «Le but n’est pas de devenir une démocratie participative à tous les étages, mais de recréer du lien démocratique, pour redonner confiance entre les élites et les citoyens».

(Le Figaro)

Comprendre la radicalisation djihadiste, (Valls) … il serait temps !

Comprendre la radicalisation djihadiste, (Valls) … il serait temps

Manuel Valls change de logiciel à propos de la radicalisation, il serait temps car jusqu’à maintenant  il n’a pas compris grand-chose.  Le 25 novembre dernier, deux semaines après les attentats de Paris et Saint-Denis, le chef du gouvernement avait affirmé devant l’Assemblée nationale qu’expliquer de tels actes, c’était « déjà vouloir un peu excuser », une position qui lui avait valu de nombreuses critiques. Lundi, lors d’une réunion de « L’instance de dialogue avec l’islam de France » au ministère de l’Intérieur, Manuel Valls a expliqué qu’il fallait « d’abord et surtout combattre cette hyper-violence ». Mais il a ajouté : « C’est un phénomène complexe et protéiforme, et les sciences sociales ont bien sûr un rôle à jouer pour comprendre, analyser, décortiquer les mécanismes qui font que des individus basculent dans cette forme d’hyper-violence, de négation de l’autre, de nihilisme ». « C’est une idéologie de mort et nous n’avons jamais connu cela à cette échelle, en plus avec cette force liée à un conflit en Syrie et en Irak, la volonté de créer un Etat avec ses attributs », a-t-il ajouté. Une analyse un peu moins schématique que précédemment mais encore bien insuffisante dans la mesure où 2000 français environ sont officiellement impliqués dans le phénomène jihadiste. À cela il faut ajouter tous les individus fortement radicalisés et non n’encore repérés comme terroristes potentiels soit d’après les experts environ  5000 personnes. Des  chiffres évidemment relativement approximatifs tellement les services de renseignements sont débordés par l’ampleur de la tâche. En vérité c’est le déni de radicalisme qui a permis au phénomène jihadiste de prendre une telle dimension en France. Un radicalisme qui s’est surtout développé dans des quartiers sensibles ou la paix sociale a été achetée par l’État comme par les collectivités locales en échange d’une tolérance à l’égard du communautarisme radical. En fait  Manuel Valls découvre la situation seulement aujourd’hui et le dispositif anti terroriste décidé par le gouvernement est bien loin d’être à la hauteur de l’enjeu  « Mais nous savons qu’il y a aujourd’hui des milliers de jeunes, d’individus dans nos quartiers qui sont de près ou de loin séduits par cette radicalisation ». Une découverte un peu naïve et tardive de la part de Manuel Valls alors que  le processus est en cours depuis 20 à 30 ans.

Nouveau procès Kerviel ? Non, un enterrement progressif de l’affaire

Nouveau procès Kerviel ? Non,  un enterrement progressif de l’affaire

Comme l’indique l’avocat de la Société Générale, au terme des différents recours judiciaires des différentes parties il y a de grandes chances pour que leur affaire soit enterrée d’ici trois ou quatre ans. En cause évidemment le rapport de force déséquilibrée entre l’armée d’avocats financés par la banque et Kerviel le bouc émissaire bien pratique pour dissimuler la responsabilité des spéculations qui ont entraîné les pertes financières de la Société Générale.  La justice française a décidé lundi de reporter sa décision concernant la tenue d’un nouveau procès de Jérôme Kerviel, réclamée par l’ancien trader condamné deux fois pour avoir fait perdre 4,9 milliards d’euros à la Société Générale.  Un scandale d’Etat qui met en cause le pouvoir politique ancien et actuel, la justice, plus généralement l’omerta de l’oligarchie qui détient tous les pouvoirs. Un scandale politique car le pouvoir a voulu masqué la spéculation du système bancaire (pas seulement celle de la Société Générale car d’autres banques ont été concernées). Pire on a accordé une indemnité fiscale de 1.7 milliards à la société générale  pour préjudice subi alors que la banque s’est toujours refusée de publier les comptes de cette affaire. Un scandale aussi de la justice mise sous tutelle du politique et des groupes financiers et qui en « toute indépendance »  a enfoncé  le lampiste Kerviel, certes pas innocent mais qui ne pouvait être le seul responsable de ces dérives. Comment a-t-on pu autorisé Kerviel à engager de l’ordre de  50 milliards (avec une  perte de 5 milliards), soit l’équivalent des fonds propres de la banque. La fraude de Kerviel (qui au passage ne s’est pas enrichi personnellement) ou les défaillances informatique ne peuvent expliquer cela.  La police s’est aussi laissée manipuler en tronquant les résultats de l’enquête. Aujourd’hui encore les grands médias sont d’une prudence suspecte vis-à-vis de cette affaire. Pas étonnant tout le monde se  tient par la barbichette. L’oligarchie qui maitrise  tous les pouvoirs en France (politique  et économique notamment) a savamment cadenassé la problématique en recentrant toute la responsabilité sur un pauvre type dont on s’est servi quant il permettait d’encaisser des profits mais qu’on a condamné quand les pertes se sont accumulées. Kerviel  a surtout une insuffisance rédhibitoire, il n’appartient pas à cette oligarchie, ni énarque, ni polytechnicien pas même sorti d’un institut politique, c’est la victime expiatoire rêvée. A noter que pas un dirigeant de la Société Générale n’a été inquieté (alors que la responsabilité de la banque a été reconnue), que dans d’autres affaires des grands dirigeants pour des faits d’enrichissement personnel ont écopé de peines dérisoires. Du coup les réseaux sociaux ont décidé  de suppléer des grands médias défaillants en relayant et en expliquant ce sandale d’Etat. Il  ne fait aucun doute quel’  oligarchie va s’efforcer d’étouffer à nouveau cette affaire si l’opinion ne prend pas le relai ; Une affaire qui met en cause le système politique, judicaire, économique et au-delà  la démocratie.

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