Archive mensuelle de mars 2016

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France : moins de déficits….. mais moins de croissance

 France : moins de déficits….. mais  moins de croissance

Nouveau cocorico de l’inénarrable Sapin. Notons cependant que la réduction de ce déficit provient surtout de la baisse des taux d’intérêt qui diminue le poids de la charge de la dette ; aussi de la baisse des investissements, une baisse qui plombe un peu plus la croissance. Remarquons aussi le phénomène de vases communicants alors que l’équilibre budgétaire de l’État s’améliore celui des collectivités locales se dégrade. Bref une politique de gribouille. Certes  la rigueur budgétaire est nécessaire mais elle doit s’inscrire dans un processus de long terme. L’austérité  budgétaire dans une période déprimée constitue un contresens économique. Le déficit public de la France a donc  baissé plus que prévu en 2015 grâce à une croissance économique plus soutenue, des taux bas qui ont allégé la charge de la dette mais aussi à la chute des dépenses d’investissement des collectivités locales. Selon des données publiées vendredi par l’Insee, il s’est élevé à 77,4 milliards d’euros, soit 7,4 milliards de moins qu’en 2014 et l’équivalent 3,5% de la richesse nationale contre 4,0% un an plus tôt, alors qu’il avait été prévu à 3,8% à l’origine. Cette annonce est de nature à rassurer la Commission européenne qui reproche à la France d’être « plus lente que le reste de la zone euro » dans la réduction de son déficit public. « Nous diminuons les déficits tout en soutenant la croissance », s’est félicité le ministre des Finances Michel Sapin. « Souvent, on oppose l’un et l’autre, nous sommes en train de prouver l’inverse : on peut être sérieux budgétairement tout en permettant à la croissance de reprendre », a-t-il ajouté sur BFM TV, pour estimer qu’il y avait « maintenant tous les éléments qui rendent parfaitement crédible » l’objectif d’un déficit ramené à 3,3% du PIB en 2016. Pour autant, le gouvernement, qui a annoncé depuis janvier une série de dépenses nouvelles, dont un dégel du point d’indice de la fonction publique dénoncé par l’opposition comme un geste « préélectoral », ne prévoit pas d’accélérer pour passer sous 3%, l’objectif promis à Bruxelles pour 2017, dès cette année. « Nous nous sommes fixé une stratégie (…) le résultat 2015 nous conforte », a dit le ministre lors d’un point de presse, « on ne va pas faire la course ensuite ». L’Insee a fait état dans le même temps d’un net ralentissement de la hausse de la dette publique, qui atteint 2.096,9 milliards d’euros à fin décembre, soit l’équivalent de 95,7% du PIB contre 95,3% un an plus tôt après avoir culminé à 97,8% à la fin du deuxième trimestre. Après la baisse du climat des affaires en mars annoncée jeudi matin, le moral des ménages français s’est lui aussi dégradé ce mois-ci sur des craintes accrues pour l’évolution de leur niveau de vie, selon des données publiées vendredi matin. Le ministère du Travail a annoncé entre temps que le chômage était reparti en hausse en février et ce, pour toutes les catégories d’âge, avec un nouveau record pour les demandeurs d’emploi de catégorie A (sans aucune activité).

(avecReuters)

Moral des ménages : nouveau recul en mars

 

Moral des ménages : nouveau recul en mars

 

L’évolution du moral des ménages vient en contradiction avec les perspectives optimistes décrétées par l’INSEE pour 2016. Des perspectives-par ailleurs reprises très largement sans grande analyse par les grands médias-  qui se fondaient uniquement sur des hypothèses hypothétiques de croissance du PIB. Cependant l’optimisme volontariste de l’INSEE n’est pas partagé par les acteurs économiques et notamment par les ménages La confiance en effet des ménages a de nouveau faibli en France en mars après son repli de février, sous l’effet notamment d’une dégradation de leur opinion sur les perspectives d’évolution de leur situation financière et du niveau de vie, selon des données publiées vendredi par l’Insee. L’indicateur synthétisant cette confiance a reculé d’un point, à 94, son plus bas niveau depuis août 2015, alors que les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une hausse d’un point, à 96.Il s’éloigne ainsi davantage de sa moyenne de longue période, qui s’établit à 100. L’enquête de mars fait apparaître une stabilité de l’opinion des ménages sur leur situation financière passée mais une nouvelle dégradation (-4 points) de celle relative à leur situation future, qui tombe à son plus bas niveau depuis février 2015. Après son recul de février, l’opinion des ménages sur l’opportunité d’effectuer des achats importants reste stable, se maintenant ainsi au-dessus de sa moyenne de longue période. Leur opinion sur leur capacité d’épargne actuelle et future s’inscrit en recul (de deux et quatre points, respectivement), tandis que la proportion de ménages estimant qu’il est opportun d’épargner n’a pas varié ce mois-ci par rapport à février. Le pessimisme reste de rigueur sur le niveau de vie futur en France, le solde correspondant cédant quatre points en mars, au plus bas depuis février 2015.

(avecReuters)

Croissance 2015 : +1,2% au lieu de 1.1% ….COCORICO !

Croissance 2015 : +1,2% au lieu de 1.1% ….COCORICO !

L’Insee organisme étatique de diffusion de l’optimisme  gouvernemental n’en finit pas d’annoncer de  bonnes nouvelles pour tenter d’influencer la confiance chancelante des acteurs économiques. Récemment  l’INSEE avait décrété la sortie de crise pour 2016 en sortant de son chapeau des prévisions d’activité et d’emploi allant à l’encontre de toutes les projections des instituts internationaux. À l’encontre aussi des sondages rendant compte du moral des ménages ou encore des entreprises du secteur manufacturier. À l’encontre aussi des perspectives des carnets de commandes.  Cette fois il s’agit de mettre en valeur les résultats de 2015 qui se résument à une augmentation du PIB de 01 %, soit 1,2 au lieu de 1,1% ;  un véritable exploit qui mérite bien un cocorico !  De toute manière l’amélioration constatée par l’INSEE se situant dans l’épaisseur du trait est tout à fait approximative. Cela notamment en raison de la sous-estimation de l’évolution réelle des prix. Du coup la valeur de la production c’est-à-dire de l’activité est surévaluée. Il serait temps que l’institut gouvernemental de statistiques montre un peu plus de rigueur méthodologique et s’affranchissent des pressions gouvernementales. À quand un institut statistique véritablement indépendant ?

 

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La loi Travail : une mobilisation qui s’affaiblit faute de cohérence

La loi Travail : une mobilisation qui s’affaiblit faute de cohérence

Inutile de tourner autour du pot la mobilisation pour protester contre la loi du travail ne cesse de s’affaiblir. En cause d’abord le fait que l’opinion publique ne croit pas plus dans la capacité du gouvernement que dans celle des opposants radicaux. Le projet remodelé et toujours contesté par une majorité d’environ 60 % de Français qui considèrent à hauteur de 90 % que le gouvernement est incapable d’engager la moindre réforme efficace. Un détail toutefois, une assez forte majorité de Français approuve le principe du référendum en entreprise et la possibilité d’adapter les conditions de travail en fonction du carnet de commandes ; à l’inverse ils s’opposent  majoritairement aux  nouvelles conditions du licenciement. Un positionnement contraire à celui des radicaux qui condamnent la totalité du texte. Des radicaux qui pour l’essentiel se réfugient dans une stratégie d’opposition qui propose des mesures incohérentes ou obsolètes. Les Français ne peuvent donc se retrouver dans le mouvement de contestation par ailleurs largement instrumentalisé par les gauchistes. Certes on ne peut insulter l’avenir et de ce point de vue il est difficile de prévoir l’évolution de la protestation de la jeunesse étudiante. Pour autant il y a fort à parier que le mouvement va s’étioler autant par lassitude que par manque de crédibilité des organisateurs de la contestation. Le projet controversé de réforme du Code du travail a donc subi jeudi un double examen de passage, avec sa présentation en conseil des ministres et une journée de manifestations de jeunes émaillées d’incidents. La mobilisation marque le pas, avec 43.000 manifestants en France, dont environ 5.000 à Paris, selon la police. Face à la contestation, le Premier ministre, Manuel Valls, avait décidé de retarder de 15 jours sa présentation au conseil des ministres pour consulter les partenaires sociaux et amender le texte. Ainsi, ne figurent plus dans le texte le plafonnement des indemnités prud’homales pour licenciement abusif, la possibilité pour les petits employeurs de fixer unilatéralement certaines règles en cas d’absence d’accord collectif et une disposition permettant de faire travailler plus longtemps des apprentis, sur simple information de l’inspection du travail.

Bouygues prend 12% d’Orange : un paysage télécom modifié

Bouygues prend 12% d’Orange : un paysage télécom modifié

 

La contrepartie de l’absorption de Bouygues Telecom par Orange sera la montée de Bouygues à hauteur de 12 % dans Orange. Initialement le gouvernement voulait davantage limiter la montée de Bouygues dans Orange mais un accord a finalement été trouvé. Un accord qui évite de sortir tout le cash qui aurait été nécessaire. Pour constituer le nouvel ensemble Le ministère de l’Economie aurait accepté que Bouygues prenne 12% du capital d’Orange en échange de l’apport de Bouygues Telecom à l’opérateur historique, lit-on jeudi sur le site de BFM Business. « Selon nos informations, l’État, qui détient 23% d’Orange, vient tout juste d’assouplir sa position pour se rapprocher des exigences de Martin Bouygues », écrit BFM Business.  L’accord passé entre Bouygues et Orange va modifier de façon assez fondamentale tant  le paysage des télécoms que celui de l’audiovisuel. Première conséquence,  le rachat de Bouygues Telecom par Orange va permettre à Bouygues de sortir d’une situation commercialement et surtout financièrement très délicate pour l’opérateur télécom. Cela risque aussi de freiner la concurrence acharnée que se livrent  les quatre opérateurs français et la régulation va s’en trouver largement modifiée.  Seconde conséquence, TF1  va pouvoir sortir la tête de l’eau en termes d’audience en accédant à un réseau beaucoup plus large d’auditeurs (nombre d’émissions télévisées sont regardés sur des iPhones et autres tablettes). Cette opération se produit aussi au moment où LCI propriétaire de propriété de TF1 va être diffusé sur la TNT ouvrant ainsi sur une cible beaucoup plus large. Il s’agit d’une première coopération qui pourrait ouvrir sur une intégration beaucoup plus importante cette opération serait largement soutenue par le gouvernement qui voit là  une opportunité de peser sur la politique éditoriale de TF1 puisque l’État est le premier actionnaire d’Orange. Une manière aussi de contrebalancer l’influence de BFM considéré comme peu favorable au pouvoir actuel. De ce point de vue l’autorisation donnée à LCI d’être diffusé sur la TNT n’est sans doute pas à hasard mais s’inscrit dans cette vaste redistribution des cartes dans le paysage télévisuel et des télécoms.

Abdeslam «souhaite partir le plus vite possible en France», Pourquoi ?

Abdeslam «souhaite partir le plus vite possible en France»,  Pourquoi ?

 

 

Curieux ce changement de stratégie de la part du très procédurier avocat d’ Abdeslam ; dans un  premiers temps il a tout fait pour retarder et même empêcher le transfert du terroriste en France. Objectif ne pas avoir à affronter les chefs d’inculpation de la justice française et être jugé par une justice belge pour des motifs moins lourds. Mais depuis les attentats de Bruxelles Abdeslam pourrait être impliqué d’une manière ou d’une autre du fait de ses relations très étroites avec le réseau de tueurs. Du coup les chefs d’inculpation en Belgique risquent d’être désormais plus sévères que précédemment. L’ avocat change son fusil d’épaule et souhaite désormais que son client réponde de ses actes commis en France devant la justice française. Pour cela l’avocat souhaite démontrer que son client n’est  responsable d’aucune tuerie et même qu’ il a renoncé de lui-même à déclencher les explosifs dont il était porteur. Reste évidemment l’éventuelle complicité de l’intéressé avec les auteurs des attentats. Mais des preuves qui seront peut-être difficiles à apporter par l’accusation notamment faute d’arrestation de complices encore en fuite. Il en va différemment  suite aux attentats de Bruxelles car plusieurs membres du réseau ont été arrêtés et pourraient témoigner de la complicité d’Abdelsam. Depuis les attentats perpétrés mardi par ses amis à l’aéroport international de Zaventem et dans le métro bruxellois, Salah intéresse beaucoup la justice belge. Le benjamin des trois frères Abdeslam a été arrêté vendredi dernier à Molenbeek, quatre jours avant les attentats, après quatre mois de cavale. Inculpé pour assassinats terroristes, il est incarcéré dans le quartier de haute sécurité de la prison de Bruges. Et son renvoi en France pour y répondre de sa participation aux attentats pourrait être retardé. La justice belge a décidé jeudi de reporter au 7 avril sa décision sur la prolongation de son maintien en détention provisoire et statuera le 31 mars sur le mandat d’arrêt européen délivré par la France. «Il faut laisser du temps à la justice belge», avait admis le procureur de Paris François Molins lors de sa visite lundi à Bruxelles. Le lendemain, les amis de Salah Abdeslam se faisaient exploser dans l’aéroport de Bruxelles et dans le métro de la capitale, tuant 31 personnes et en blessant 300 autres, selon le dernier bilan provisoire communiqué par le ministère de la Santé. Le pire attentat jamais commis en Belgique.

Ubériser l’emploi, une solution pour le chômage (Julien Pérona,) …..ou le retour au statut de journalier

Ubériser l’emploi, une solution pour le chômage (Julien Pérona,) …..ou  le retour au statut de journalier

 

Ubériser  l’emploi ou transformer les salariés en. Travailleurs indépendants,  la solution de Julien Pérona, fondateur d’AddWorking, agence d’emploi digitale spécialisée dans le «hors salariat» ;  un nouveau concept donc qui vise à concevoir le travail par mission, autant dire que c’est le retour au statut de journalier d’il y a un siècle.  Des salariés devenant Auto entrepreneurs, le rêve de certains qui veulent supprimer le salariat et ses contraintes économiques et sociales L’intermédiation numérique justifierait ce changement de statut. Revenons d’abord sur la définition que donne Wikipedia à la définition de journalier :  « Les termes de  brassier » et  manouvrier » (terme qui a perduré avec « manœuvre ») ont un sens proche et désignent également des ouvriers agricoles pauvres ; les deux mots indiquent une personne qui loue sa force physique, ses bras ou ses mains, et qui donc ne possède pas de train de culture (charrue et animaux de trait, bœufs, cheval ou mulet). Les journaliers et manouvriers existaient aussi dans les villes, pratiquant une multitude de petits métiers et louant là leurs bras à la journée. Celui qui s’en sortait le mieux était celui qui réussissait à se faire embaucher régulièrement, même si les salaires étaient minimes. ». En France le nombre d’autos entrepreneur ne cesse de progresser en raison notamment de la situation du chômage. Mais pour quel revenu ? Une enquête de 2011 effectuées par l’INSEE donne des éléments de réponse : «C’est une enquête INSEE qui révèle le revenu moyen d’un auto-entrepreneur en 2011. Alors même que le régime connaît un franc succès dans tous les secteurs d’activité ou il est éligible, les autoentrepreneurs semblent, globalement, avoir du mal à se générer un revenu décent. Explications.5430 euros par an : c’est le revenu moyen d’un auto-entrepreneur en 2011, année où ils étaient 416.000. Difficile d’en vivre, c’est certainement pour cette raison qu’un tiers d’entre eux préfèrent conserver un emploi en parallèle. A noter qu’un auto-entrepreneur sur quatre a empoché moins de 900 euros par an en 2011 ». Il s’agit bien entendu d’une moyenne qui cache beaucoup de disparités. Même si on actualise ce chiffre cela correspond à un salaire d’environ  500 € par mois. On objectera que beaucoup ne travaillent pas à plein temps mais même ceux qui font les mêmes horaires qu’un salarié voire davantage ont des difficultés à dégager un revenu satisfaisant. Un monde d’autoentrepreneurs peut a priori faire rêver car il supprime le lien de subordination vis-à-vis du patron mais du coup on lui substitue une autre subordination celle du client mais en réalité celle d’une nouvelle intermédiation type Uber. L’outil numérique n’est qu’un prétexte pour réduire la rémunération aussi pour supprimer les couvertures sociales (santé, retraite, chômage). En même temps qu’on transfère les charges sociales, on  transfère aussi souvent les charges de capital. Un phénomène bien connu dans le transport routier quand certaines entreprises avaient transformé leurs salariés en sous-traitants devant y compris investir dans l’achat d’un camion et hypothéquer leur maison. Ce monde de nouveaux  journaliers est évidemment une vision ultra libérale. Certes il faut sans doute encourager la création d’entreprise y compris celles d’auto entrepreneurs sous réserve toutefois de réguler les conditions de concurrence afin d’une part que les intéressés puissent dégager des revenus immédiats convenables mais aussi afin de ne pas hypothéquer les équilibres de la protection sociale (même si cette dernière mérite d’être réformée sérieusement). Pour autanat concevoir le travail par mission nous ramènerait à 100 ou 200 ans en arrière.

 

Interview le Figaro :

Le nouveau projet de loi travail

 

Le nouveau projet de loi travail 

 

• Temps de travail

- La primauté de l’accord d’entreprise en matière de durée de travail devient un principe.

- Une journée de travail de 12 heures maximum (contre 10) reste possible, mais les critères sont précisés: activité accrue ou motifs liés à l’organisation de l’entreprise.

- La possibilité de passer à une moyenne hebdomadaire de travail de 46 heures (au lieu de 44) sur 12 semaines, qui nécessite actuellement un accord de branche et un décret, est assouplie: un accord d’entreprise suffira.

- Un taux de majoration des heures supplémentaires de 10% seulement au lieu des 25% généralement pratiqués.

- Annualisation possible du temps de travail sur trois ans, au lieu d’un. Dans ce cadre, le seuil de déclenchement des heures supplémentaires sera supérieur à 35 heures hebdomadaires.

- Sur décision unilatérale de l’entreprise de moins de 50 salariés, modulation possible du temps de travail sur 9 semaines au lieu de 4.

• Licenciement économique

Les motifs de licenciement économique sont précisés: quatre trimestres consécutifs de baisse des commandes ou du chiffre d’affaires, deux trimestres consécutifs de pertes d’exploitation, importante dégradation de la trésorerie, ou encore réorganisation de l’entreprise nécessaire à la sauvegarde de sa compétitivité.

Les difficultés d’un groupe seront évaluées sur ses seules filiales françaises, mais le juge devra vérifier que l’entreprise ne les organise pas «artificiellement» pour licencier. Le cas échéant, la rupture sera requalifiée en licenciement sans cause réelle et sérieuse.

• Référendum d’entreprise

Un accord d’entreprise devra être «majoritaire», c’est-à-dire signé par des syndicats représentant plus de 50% des salariés aux élections professionnelles. Faute de majorité, les syndicats minoritaires (plus de 30%) pourront demander un référendum d’entreprise pour valider l’accord.

• Accords en faveur de l’emploi

Les accords d’entreprise conclus pour «préserver ou développer l’emploi» s’imposeront aux contrats de travail, sans pouvoir «diminuer la rémunération du salarié».

S’il refuse, un salarié pourra être licencié pour motif «sui generis» et pas pour un motif économique.

• Mesures pour les PME-TPE

Les branches professionnelles pourront négocier des accords-types applicables unilatéralement par les employeurs d’entreprises de moins de 50 salariés.

Dans les entreprises sans représentation syndicale, les employeurs pourront aussi négocier avec des salariés mandatés par un syndicat sur tout sujet pouvant faire l’objet d’un accord.

• Compte personnel d’activité

Le CPA regroupera, à partir de 2017, le compte personnel de formation (CPF), le compte pénibilité (C3P) et un nouveau «compte engagement citoyen». Le CPA sera ouvert aux indépendants et non-salariés, ainsi qu’aux fonctionnaires.

Les jeunes décrocheurs auront droit à un abondement de leur CPF pour acquérir une première qualification. Quant aux salariés non-diplômés, ils cumuleront jusqu’à 40 heures de formation par an sur leur CPF (au lieu de 24), dans la limite de 400 heures (au lieu de 150).

Le «compte engagement citoyen» permettra d’acquérir des heures de formation récompensant bénévolat ou volontariat: service civique, réserve militaire ou sanitaire, maître d’apprentissage, activités associatives…

• Garantie jeunes

Pour les jeunes ni en emploi, ni en étude, ni en formation, généralisation dès 2017 du «droit» à la garantie jeunes, sous condition de ressources: un accompagnement renforcé vers l’emploi et une allocation mensuelle de 461 euros, pendant un an.

• Moyens syndicaux

Les heures accordées aux délégués syndicaux seront augmentées de 20%.

• Déconnexion

A partir de 2018, un «droit à la déconnexion» devra être négocié dans les entreprises.

• Médecine du travail

Plus de visite médicale à l’embauche systématique, sauf pour les postes à risque.

Suivi médical personnalisé selon les conditions de travail, l’état de santé et l’âge du travailleur, les risques professionnels auxquels il est exposé. Étendu aux intérimaires et en contrats courts.

• Convictions religieuses

Le projet de loi affirme la «liberté du salarié de manifester ses convictions, y compris religieuses». Deux restrictions sont possibles, entrave à la liberté d’autrui et au bon fonctionnement de l’entreprise. Ce principe reprend la jurisprudence de la cour européenne et de la cour de cassation. Il ne figurera pas dans le code du travail.

• Représentativité patronale

La mesure de l’audience patronale sera pondérée pour tenir compte du nombre d’entreprises adhérentes à hauteur de 20% et du nombre de salariés à hauteur de 80%.

(Figaro éco)

Perpétuité réelle : NKM invente l’eau chaude

Perpétuité réelle : NKM invente l’eau chaude

En recherche de singularité en vue des primaires de la droite, NKM invente la perpétuité qui est déjà prévue. . Le député de l’Yonne Guillaume Larrivé, auteur de l’amendement sur la réforme de la procédure pénale, s’est ainsi étranglé sur Twitter: «Certains proposent la perpétuité incompressible pour les criminels terroristes. Oui. Je l’ai déjà fait voter».

Ce jeudi, le porte-parole du gouvernement a donc rappelé que «dans le débat sur la procédure pénale, un amendement des Républicains, qui visait à porter à trente ans les peines de sûreté existant déjà dans la loi de 2011 (…) a donné lieu à un débat à l’Assemblée nationale et à un avis favorable du gouvernement». Dans le droit actuel, la perpétuité réelle existe déjà: le code pénal prévoit, dans des cas très précis, soit d’étendre la période de sûreté qui accompagne la peine – c’est-à-dire le laps de temps pendant lequel aucun aménagement de peine n’est possible – à 30 ans au lieu de 22, soit d’annuler la possibilité d’un aménagement de peine. L’amendement des Républicains (article 4 ter), adopté par l’Assemblée le 8 mars et qui sera examiné par le Sénat à partir du 24 mars, vise à étendre cette perpétuité dite «incompressible» aux auteurs d’actes terroristes. Comme Stéphane Le Foll l’a rappelé, la perpétuité doit cependant laisser au condamné un espoir – plus théorique que réel – de libération, pour être conforme à la décision de la cour européenne des droits de l’Homme, qui considère une condamnation à perpétuité «définitive» comme «un traitement inhumain»: «Je rappelle que le gouvernement français, dans le même temps, respectera les règles européennes dans ce domaine, c’est-à-dire qu’il y a toujours possibilité de faire en sorte qu’on ne finisse pas de manière automatique sa vie en prison. C’est une règle européenne. (…) Au bout de trente ans, cette possibilité pourrait être ouverte mais elle ne sera effective que si le juge considère qu’il n’y a pas de danger pour la société», a expliqué le ministre.

Pour l’indépendance d’Ubisoft et de Gameloft face au crocodile Vivendi (Axelle Lemaire)

Pour  l’indépendance d’Ubisoft et de Gameloft face  au crocodile  Vivendi (Axelle Lemaire)

A la hussarde comme d’habitude, Bolloré continue sa marche forcée de Vivendi dans l’audiovisuel, la musique et les jeux. Pas forcément avec la même réussite que dans les autres activités de groupe Bolloré (dont la rentabilité est en fait surtout assurée par les activités africaines et de transport). Pourtant le relatif échec avec Canal plus-qui ne cesse de perdre des parts de marché-  devrait rendre l’insatiable industriel plus prudent, Il faut aussi se rappeler  le syndrome de diversification tous azimuts avait couté cher à Vivendi du temps de Messier car on ne gère pas de la même manière des activités de autre industrielle et des activités de nature culturelle et artistique. Des activités qui supportent mal d’être dirigées à coup de sabre. Ce que pense aussi la secrétaire d’Etat Axelle Lemaire, secrétaire d’Eta t au numérique).

(Interview dans challenges)  Que pensez-vous de la volonté de Vincent Bolloré de racheter Gameloft et Ubisoft avec Vivendi?

Ce qui fait la force d’Ubisoft et de Gameloft sont leur indépendance créative. On peut croire qu’économiquement les jeux vidéo, c’est un secteur comme les autres. Mais en réalité c’est très différent car c’est un domaine culturel et artistique. Un domaine dans lequel les interventions extérieures sont mal vécues et peuvent avoir un impact sur l’attractivité économique de l’entreprise et de ses résultats. Cette indépendance doit à tout prix être préservée. Ce sujet a le mérite de poser la question de la place des entreprises du jeu vidéo dans la compétition internationale. Ce dossier interpelle les pouvoirs publics sur l’efficacité des dispositifs mis en place, même si les crédits d’impôt sur les jeux vidéo ne sont entrés en vigueur que l’année dernière. La question est: à quel point nous ne souhaitons pas qu’un fleuron de l’industrie française du jeu vidéo puisse être déclassé par d’autres concurrents?

A l’occasion de la remise du pré-rapport parlementaire sur le développement du sport électroniqueAxelle Lemaire, secrétaire d’Etat chargé du Numérique entend développer l’attractivité de la France en la matière. Elle plaide également pour l’indépendance de Gameloft et d’Ubisoft face aux volontés de rachat de Vincent Bolloré pour Vivendi.

Que pensez-vous de la nature des 11 propositions faites dans ce rapport parlementaire?

Je trouve que l’approche globale est très positive et fait tomber certains clichés et stéréotypes qui peuvent être véhiculés sur les jeux vidéo et l’e-sport car ils restent assez méconnus du grand public. C’est paradoxal  car ils concernent un grand nombre de joueurs et contiennent un potentiel économique formidable. Pourtant le sujet suscite encore des résistances et bien souvent de la prudence.

L’approche des parlementaires a été très positive car elle ne vise pas à sur-réguler le sport électronique mais à accompagner l’essor du secteur. Plusieurs des propositions qui ont été faites pourront atterrir dans le projet de loi  » Pour une République numérique ». D’autres mesures non législatives seront proposées d’ici le mois de juin et la remise du rapport final. Il reste notamment en question le statut de joueurs étrangers afin d’améliorer l’attractivité des équipes françaises.

Quels sont les clichés et les stéréotypes qui perdurent autour du jeu vidéo et du sport électronique?

Dans ces stéréotypes, les jeux vidéo ne concernent que des jeunes face à des phénomènes d’addiction. La réalité que l’on découvre lorsque l’on s’immerge au sein de la communauté des gamers est bien différente. Ce sont des gens très sympathiques, très enthousiastes, avec une concentration, une rigueur ainsi qu’une forme physique et intellectuelle qui les font plus ressembler à des sportifs de haut niveau qu’à des drogués. Ils sont loin de cela sauf abus bien sûr. Le sport électronique est aussi très loin du régime juridique des loteries et des jeux en ligne. Il reste peu de place pour le hasard en réalité.

Quel est l’objectif de la France sur le développement du sport électronique?

Faire de la France, un pays leader dans ce domaine. Le secteur des jeux vidéo en France se porte bien. Il pourrait se porter mieux encore (7èmeniveau mondial). L’e-sport est un phénomène émergent avec une forte croissance (30% par an). Nous sommes l’un des premiers pays dans lequel les pouvoirs publics travaillent main dans la main avec les joueurs, les organisateurs de compétitions ainsi que les éditeurs de jeux. Le rôle du gouvernement est d’anticiper les évolutions à venir plutôt que de se réveiller trop tard. Il faut rattraper la Corée du sud, la Chine, les Etats-Unis et la Suède car il existe des créations d’emplois derrière.

La France a comme force un réseau de petits studios indépendants qui se développe. Il faut que la France accueille un grand événement d’e-sport. J’aimerais que la candidature de Paris pour les JO de 2024 soit celle de l’innovation.

Que pensez-vous de la volonté de Vincent Bolloré de racheter Gameloft et Ubisoft avec Vivendi?

Ce qui fait la force d’Ubisoft et de Gameloft sont leur indépendance créative. On peut croire qu’économiquement les jeux vidéo, c’est un secteur comme les autres. Mais en réalité c’est très différent car c’est un domaine culturel et artistique. Un domaine dans lequel les interventions extérieures sont mal vécues et peuvent avoir un impact sur l’attractivité économique de l’entreprise et de ses résultats. Cette indépendance doit à tout prix être préservée. Ce sujet a le mérite de poser la question de la place des entreprises du jeu vidéo dans la compétition internationale. Ce dossier interpelle les pouvoirs publics sur l’efficacité des dispositifs mis en place, même si les crédits d’impôt sur les jeux vidéo ne sont entrés en vigueur que l’année dernière. La question est: à quel point nous ne souhaitons pas qu’un fleuron de l’industrie française du jeu vidéo puisse être déclassé par d’autres concurrents?

SNCF: une négociation à hauts risques des conditions de travail

SNCF: une négociation à hauts risques des conditions de travail

 

Cette négociation sur les conditions de travail s’inscrit notamment dans la réforme ferroviaire de 2014 ; une réforme qui prévoit en particulier l’harmonisation des conditions sociales des travailleurs du ferroviaire dans le cadre de la libéralisation du secteur décidée par l’union européenne. Certes on ne peut contester qu’il y ait de sérieux progrès de productivité à faire dans cette entreprise comme d’autres entreprises du secteur public type EDF.  Pour autant, ces réformes ne pourront être gérées de manière sereine et responsable sans l’adhésion préalable des salariés à la contextualisation  économique du secteur, en clair la pertinence des transformations sociales doit s’appuyer sur une analyse pertinente  de l’environnement économique. Un dernier travail qui n’a pas été fait depuis longtemps non seulement dans le ferroviaire mais dans l’ensemble du secteur transport. Du coup dans ce domaine comme dans d’autres le réformisme très sectorisé risque de produire à la fois incompréhension et contradiction. De ce point de vue,  la dernière réforme de la SNCF qui a juste oublié de traiter des questions de dette et de financement ne brille pas par son exemplarité sur le plan de la pertinence économique ;  un oubli de taille qui discrédite évidemment une grande partie de la réforme essentiellement réduite à des modifications organisationnelles par ailleurs assez contradictoires. C’est le drame de la concertation sociale française isolée de son contexte économique et financier. La SNCF a donc ouvert jeudi 24 mars des discussions avec les syndicats sur l’organisation du temps de travail, dans l’objectif d’arriver d’ici à juillet à un accord permettant des gains de productivité, la CGT espérant pour sa part « améliorer les conditions de vie et de travail des cheminots ». La négociation a été formellement ouverte en début d’après-midi par une table ronde avec les quatre organisations syndicales représentatives, ont indiqué à l’AFP la SNCF et des sources syndicales. Les discussions portent sur « la méthode et le calendrier », a précisé une source syndicale. Elles doivent se poursuivre, ensuite, sous la forme de rencontres bilatérales, à des dates non encore fixées.  Les règles d’organisation propres à la SNCF doivent être négociées dans les trois mois pour compléter le futur régime de travail des cheminots. La réforme ferroviaire votée en 2014 impose une harmonisation avant mi-2016, en vue de l’ouverture totale à la concurrence prévue par étapes d’ici à 2026. Les syndicats redoutent notamment que l’entreprise propose une nouvelle répartition du temps de travail justifiant une baisse du nombre de repos et RTT. Ils pointent les « gaspillages » de productivité générés, selon eux, par la gestion séparée des activités fret et voyageurs et de mauvais « roulements » (plannings). Il est possible de gagner en productivité « sans remettre en cause la règlementation », affirment-ils. Le futur accord d’entreprise SNCF doit s’ajouter au futur accord de branche (convention collective commune), actuellement en discussion avec l’ensemble des entreprises ferroviaires. Ces deux niveaux d’accords pourront déroger dans un sens plus favorable aux salariés au décret socle préparé par le gouvernement. Ce dernier fixe les règles de base (durée journalière, temps de repos, encadrement du travail de nuit…) communes au secteur ferroviaire (fret/voyageurs, privé/SNCF). Au niveau de la branche, les négociations entre les syndicats et l’UTP (qui regroupe la SNCF et ses concurrents privés) entreront dans le vif du volet « temps de travail » le 12 avril.

(Avec AFP)

Un pacte national pour le développement des métropoles ou la confirmation de la désertification du territoire

 

Le  gouvernement a annoncé lors du Conseil des ministres du 24 mars qu’il allait engager des discussions avec toutes les métropoles françaises afin d’aboutir à un pacte national d’ici juin 2016 visant à accélérer leur développement. Inversement la désertification du reste du territoire va évidemment s’accélérer ; mais la mode est à la concentration quitte à s’émouvoir ensuite de ses conséquences sociétales et environnementales sans parler du coût de l’immobilier qui ruine les acquéreurs et les locataires.  Dune certaine manière la mode mondiale de la métropolisation qui entasse de plus en plus de monde dans un espace restreint constitue une folie économique, humaine et environnementale. D’ici 30 à 40 ans, en fonction  des tendances lourdes -amplifiées par les restructurations économiques provoquées  depuis 2008- , le territoire sera organisé  autour d’une  quinzaine de 15 villes d’un millions habitants et plus, de PMV (petites et moyennes villes)   et d’immenses territoires dépeuplés ( le grand arc ouest sud ouest) ; Si on tente de faire une typologie des zones de résidence de la population, le  territoire pourrait  être structuré de la manière suivante :

-Environ  15  métropoles de plus d’un million d’habitants

-de villes moyennes de l’ordre de 300 000 habitants

-de petites villes

-de zones rurales en développement dans l’attraction des grandes agglomérations

-de zones rurales en voie de régression voire de disparition

Dans une  économie de plus en plus flexible, évolutive et de réseaux, la logique de localisations des sociétés renforce le processus de métropolisation. Mais si la concentration a des effets bénéfiques (productivité, main d’œuvre qualifiée, synergies enseignement supérieur-entreprise,  accès aux marchés etc.) la concentration a aussi des effets négatifs : les problèmes d’engorgement,  de congestion, de pollution  se traduisent par des surcoûts pour les entreprises et surtout  pour la collectivité. Des villes moyennes éprouvent elles de plus en plus de difficultés à conserver un tissu industriel (voire de services),  les  villes plus éloignées de grandes métropoles auront du mal à fixer emplois et résidents.  Ce sera le cas pour certaines petites villes du grand sud ouest et de l’ouest.  Depuis 1990, en France, c’est dans les communes périurbaines que la croissance de l’emploi total a été, et de loin, la plus élevée (+ 16 % contre + 3,5 % au niveau national). L’emploi total a aussi progressé dans l’espace à dominante rurale, même si cette progression est modeste (d’à peine 1 %, alors qu’elle est de l’ordre de 8 % hors emploi agricole). Ceci est dû en partie à une déconcentration significative d’emplois industriels vers les communes périurbaines ou sous faible influence urbaine, les seules dans lesquelles l’emploi industriel manufacturier a progressé. Par contre dans  les zones rurales qui ne bénéficient   pas de l’attractivité urbaine  les  emplois  sont rares et la population régresse.  Aujourd’hui, « l’agricole ne fait plus le rural », l’emploi agricole ne représentant guère plus de 10 % de l’emploi rural (14 % dans l’espace à dominante rurale). Certes, l’agriculture occupe toujours le territoire, son emprise s’étant en définitive peu relâchée (elle utilise près de 30 millions d’ha sur les 55 millions du territoire national, soit un recul de 5 % sur les vingt dernières années). D’ici 2040, il est à prévoir que la population aura considérablement diminué dans les zones défavorisées en raison de l’insuffisance d’  équipements publics et d’activité  économique. Nombre d’habitants de ces communes sont contraints de rechercher ailleurs un emploi, à 20, 30, parfois 50kms. Ces habitants sont tentés de se rapprocher de leurs lieux de travail (surtout si les deux époux travaillent). Cela d’autant plus que souvent les moyens de transport collectifs sont à peu près  inexistants et/ou ne permettent d’assurer  les déplacements domicile travail.  Du coup d’immenses  territoires de l’arc ouest sud ouest sont en voie de désertification.

Moral dans l’industrie manufacturière : recul

Moral dans  l’industrie manufacturière : recul

 

Un mauvais signe pour la croissance. Française traine toujours les pieds en Europe comme l’indique  les indicateurs de Markit de mars. L’Indice PMI Flash de l’Industrie Manufacturière atteint en effet  un plus bas de sept mois à 49,6 après 50,2 en février. Plus inquiétant encore des perspectives de commandes peu réjouissantes. D’après l’INSEE  En mars 2016, le solde d’opinion des industriels sur leur activité passée, déjà inférieur à sa moyenne de long terme, continue de se dégrader (–16 points depuis novembre 2015). Celui sur les perspectives personnelles de production se replie (–4 points) mais reste à un niveau (14) bien au-dessus de sa moyenne de longue période (5). Toutefois, les industriels sont un peu plus optimistes qu’en février sur les perspectives générales de production du secteur (+3 points). Le solde correspondant est supérieur à sa moyenne de long terme depuis février 2015. En mars, les carnets de commandes restent légèrement supérieurs à leur moyenne de longue période même s’ils se dégarnissent un peu à l’étranger. Enfin, les industriels sont quasiment aussi nombreux qu’en février à juger que leurs stocks de produits finis sont inférieurs à la normale : le solde d’opinion correspondant augmente de 1 point mais reste inférieur à sa moyenne de long terme.

Dans l’industrie agro-alimentaire, le solde sur l’activité passée chute et devient inférieur à sa moyenne de long terme. À l’inverse, celui sur les perspectives de production se redresse et repasse au-dessus de sa moyenne. Les carnets de commandes se regarnissent, les soldes associés sont supérieurs à leur moyenne de longue période. Les stocks de produits finis sont jugés encore plus élevés, le solde correspondant étant déjà supérieur à sa moyenne en février.

BIENS D’ÉQUIPEMENT

Dans l’industrie des biens d’équipement, le solde sur la production passée se redresse légèrement mais reste inférieur à sa moyenne de longue période. Celui sur les perspectives de production se replie et retrouve quasiment son niveau normal. Le solde sur les stocks de produits finis augmente un peu et se rapproche de son niveau moyen. Les carnets de commandes globaux et étrangers se dégarnissent ; le solde associé à ces derniers devient inférieur à la normale.

MATÉRIELS DE TRANSPORT

Automobile

Dans le secteur automobile, le solde sur l’activité passée s’améliore encore fortement et se situe nettement au-dessus de sa moyenne. Celui sur les perspectives de production retombe et retrouve un niveau proche de celui de janvier, bien au-dessus de la normale. Les carnets de commandes globaux et étrangers se dégarnissent fortement tout en restant supérieurs à leur moyenne. Le solde sur les stocks de produits finis est stable au-dessous de sa moyenne de long terme.

Autres matériels de transport

Dans les autres matériels de transport, les soldes sur l’activité passée et sur les perspectives de production augmentent légèrement ; le premier reste inférieur à sa moyenne de longue période alors que le second reste nettement supérieur à la normale. Le niveau des stocks de produits finis est jugé encore au-dessus de sa moyenne de long terme. Les carnets de commandes globaux se dégarnissent encore tout en restant au-dessus de leur moyenne de longue période.

AUTRES INDUSTRIES

Dans l’ensemble des « autres industries », les soldes d’opinion sur l’activité passée et prévue se dégradent en mars. Ils sont inférieurs à leur moyenne de long terme. Par sous-secteur, le solde sur l’activité passée se replie dans la chimie et la plasturgie, augmente légèrement dans la métallurgie et se redresse dans la pharmacie. Celui sur les perspectives de production chute dans la métallurgie alors qu’il progresse dans la pharmacie et la plasturgie. Il est stable nettement au-dessous de la normale dans la chimie. Dans l’ensemble des « autres industries », les carnets de commandes globaux sont quasi stables et se regarnissent un peu à l’étranger. Ils continuent de se garnir dans la plasturgie, les soldes correspondant dépassant légèrement leur moyenne de long terme. Dans la chimie, la pharmacie et la métallurgie, les carnets de commandes sont quasi stables dans leur ensemble mais se remplissent à l’étranger. Enfin, les stocks de produits finis sont jugés globalement plus légers, du fait de la pharmacie, mais plus élevés dans la chimie et la plasturgie.

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