Archive mensuelle de mars 2016

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Corruption : Michel Sapin impuissant

Corruption : Michel Sapin impuissant

Michel Sapin reconnaît de fait son impuissance totale à lutter contre la corruption. En cause surtout la bienveillance de la justice à l’égard des coupables. L’arsenal juridique existe pourtant mais il n’en est pas tenu compte. Ce qui n’empêche pas Michel sapin de rajouter encore une nouvelle loi d’ailleurs largement retoquée par le conseil d’État. La corruption visée concerne  surtout les marchés internationaux pourtant elle implique tout autant les marchés intérieurs. Le laxisme dans ce domaine est largement influencé par la collusion entre le système politique et le système économique. Un système économique qui finance encore largement les campagnes électorales voire qui permet à certains responsables de s’enrichir. Certes la corruption n’est pas un phénomène spécifiquement  français mais nombre de pays ont commencé à prendre des mesures. La France est très en retard dans ce domaine par rapport à ses voisins allemands, britanniques ou suisses, et surtout vis-à-vis des Etats-Unis qui ont lourdement sanctionné des entreprises ou des banques française dans un passé récent.

 

 

(Interview de Michel sapin dans le JDD)

 

La ligne Pourquoi présentez-vous un train de mesures contre la corruption dans la vie économique?

 
Cela fait longtemps que je travaille à ces questions. La première loi Sapin de 1993 visait à combattre la corruption en France. Avec le projet de loi Sapin II nous voulons notamment agir contre la corruption exercée par nos entreprises auprès d’agents publics étrangers dans les transactions commerciales internationales. Je ne pense pas qu’il y ait plus de comportements délictueux chez nous qu’ailleurs. Mais l’absence de condamnations en France pour versements en particulier de « pots de vins » a créé un climat de soupçon envers notre pays que je juge infamant. Il nous manque une panoplie de bonnes mesures pour combattre et prévenir ces pratiques.

Notre arsenal répressif est défaillant?

 
Il existe mais il est perfectible. La justice et la police judiciaire manquent de moyens. On aboutit au « pas vu pas pris » actuel. Et d’autres pays font le travail de sanction à notre place, comme les États-Unis ou le Royaume Uni. Ce n’est souhaitable ni pour notre image ni pour notre souveraineté.

« Naïveté » des autorités belges : mea culpa de Michel Sapin

« Naïveté » des autorités belges : mea culpa de Michel Sapin

 

Mea culpa de Michel Sapin à propos de ses déclarations scandaleuses concernant la naïveté belge à l’égard du terrorisme. Mea  culpa toutefois nuancé puisque Michel Sapin considère que ses déclarations ont été déformées par la presse (ben voyons !)!  Michel Sapin qui n’avait  pas hésité à accuser la Belgique de naïveté face aux dangers du communautarisme. Pire, il a défini la politique à suivre pour remédier à ce phénomène. Comme si la France avait réussi quoi que ce soit dans la lutte contre l’intégrisme. Or dans la plupart des villes françaises des banlieues entières se sont communautarisées. Un Communautarisme véritable terreau du radicalisme. Des zones de non-droit abandonnées autant par l’État que par les collectivités locales. Des quartiers où la paix sociale a été achetée contre l’autorisation tacite de mettre en place des économies parallèles reposant sur des trafics en tout genre en particulier sur le trafic de drogue. La Belgique a sans doute des responsabilités mais la France tout autant sinon davantage. Pratiquement aucune grande ville en France n’échappe à ce phénomène de concentration des communautés autorisées, suscitées  et même soutenues  financièrement. Pour Michel sapin exemple type de l’oligarchie  incompétent et  irresponsable, plus c’est gros plus ça passe. Comme la version du chômage qu’il n’a cessé de pronostiquer pendant des années. Il y a sans doute longtemps que Michel sapin n’a pas mis les pieds dans une banlieue sensible. C’est tout le drame de petits bourgeois du parti socialiste coupés depuis longtemps de toutes les réalités économiques, sociales et sociétales. De tels propos scandaleux font évidemment le lit du front national qui se nourrit surtout du déni de réalisme du gouvernement et surfe sur la vague du populisme. Du TS Le ministre français des Finances Michel Sapin a en effet estimé mardi que la classe politique belge avait péché par « naïveté » en laissant se développer un bastion islamiste à Molenbeek, la commune où étaient basés plusieurs membres du commando responsable des attentats de novembre à Paris. « Quand un quartier est en danger de se communautariser, on doit agir », a-t-il dit sur LCI, après que la Belgique a été frappée à son tour par des attentats islamistes qui ont fait au moins 30 morts. Prié de dire si la Belgique n’avait pas été trop tolérante face au développement du communautarisme à Molenbeek, Michel Sapin a répondu : « Je ne sais pas s’il faut dire la Belgique en tant que telle mais je pense qu’il y a eu une volonté ou une absence de volonté de la part de certains responsables politiques, peut-être par envie de bien faire, peut-être par sentiment que, pour permettre une meilleure intégration, il faut laisser des communautés se développer, peut-être aussi une forme de naïveté. » « Mais nous savons, et la France le sait peut-être plus encore que d’autres (…), que ce n’est pas la bonne solution et que lorsqu’un quartier hier, aujourd’hui, est en danger de se communautariser, on doit agir », a-t-il ajouté. Pour le ministre, « on doit agir par une politique de la ville, par une politique d’intégration, par l’école, par la langue, tout ce qui fait qu’on appartient, quelle que soit son origine, quelle que soit sa religion, à la communauté française. » Des propos qui confirment qu’il y a bien longtemps que Michel Sapin n’a pas mis les pieds dans les quartiers sensibles qui concernent la plupart des grandes villes.

Hollande- Changement d’heure : le « changement c’est maintenant » !

Hollande- Changement d’heure : le « changement c’est maintenant » !

 

Enfin un changement tenu par François Hollande en temps  en heure. « le changement c’est maintenant ». Une promesse dans la continuité des gouvernements précédents. A défaut de modifications plus fondamentales on change l’heure. Evidemment on aurait attendu de la part de la gauche des changements structurels plus significatifs y compris sur le décompte du temps. On sait que la France souffre d’un manque de compétitivité chronique dès lors pourquoi ne pas rajouter une heure à chaque journée, une journée à chaque mois ou même un mois à chaque année. On s’étonne que les nombreux technocrates que comptent le gouvernement et l’Etat n’aient pas réfléchi à cette question centrale. Car le décompte du temps n’est qu’une convention, une sorte de repère pour nous, les faibles humains face à l’incompréhensible problématique de l’espace temps qui échappe à la plupart. Curieux qu’un jeune esprit éclairé  comme lune Macron n’ait pas eu cette idée. C’est pourtant simple par exemple avec des journées de 25 heures, on gagne en temps d’activité et de productivité Ce qui permettrait de compenser le mois de congé supplémentaire que représente la RTT à 35 heurs. Là encore par souci de ménager la gauche de la gauche, on ne toucherait pas au tabou des 35 heures mais on rajouterait une semaient par mois. En plus cela s’inscrirait bien dans la théorie  fumeuse de Mitterrand qui voulait donner du temps au temps. Il ne s’agirait donc pas d’une remise en cause des acquis sociaux mais d’un étirement du temps pour compenser ces avancées sociales bien mal acquises. En poussant le raisonnement plus loin ce serait tout bénéfice pour Hollande qui du coup pourrait aussi prolonger  d’autant son mandat. Pour peu que la mesure soit rétroactive (le changement est intervenu en 1975), on pourrait rallonger le calendrier pour les 40 ans écoulés ; du coup on pourrait reporter les élections présidentielles vers 2021 ou 2022. Certes on objectera peut-être qu’on passerait alors d’une monarchie républicaine à la monarchie de l’ancien régime mais franchement y-a-t-il une grande différence, le régime est le même, seule la cour a changé. On est simplement passé d’une noblesse de sang à une noblesse d’oligarques

 

Energies renouvelables: la France en retard .

Energies renouvelables: la France en retard

Alors que les énergies renouvelables se développent partout, la France écrasée par sa logique de centrales nucléaires affiche une très forte baisse: -63% en 2015. Paradoxe la responsabilité en incomberait « l’attente du secteur de la loi de transition énergétique » qui a été promulguée en août. C’est pourtant un nouveau record mondial. En 2015, près de 286 milliards de dollars dans le monde ont investi dans les énergies renouvelables selon le rapport du programme des Nations unies pour l’environnement (Pnue) publié jeudi. Près de 286 milliards de dollars qui ont ainsi été utilisés pour de nouvelles installations, de nouvelles technologies mais aussi pour la recherche et le développement. Mais ce montant record cache aussi un retournement de situation: pour la première fois, les investissements ont été plus élevés du côté des pays en développement que du côté des pays développés. Les pays en développement ont en effet investi 156 milliards de dollars, en hausse de 19% par rapport à 2014, quand les investissements ont chuté de 8% dans les pays développés pour s’établir à 130 milliards de dollars: leur plus bas niveau depuis 2009. Loin devant tous les autres pays se trouve d’ailleurs… la Chine. En 2015, le pays a investi 102,9 milliards de dollars dans les énergies renouvelables: c’est plus du tiers de l’ensemble des investissements dans le monde! Surtout, les investissements en Chine ont progressé de manière spectaculaire ces dix dernières années: ils n’étaient que de 3 milliards en 2004. Si les financements chinois sont particulièrement élevés dans le secteur de l’éolien terrestre, 2015 a aussi été une année importante pour l’éolien en mer avec neuf projets financés. Mais la tendance à la hausse dans les pays en développement n’est pas du seul fait de la Chine. Avec 10,2 milliards de dollars d’investissements en 2015, l’Inde enregistre une hausse de 22% et se classe au 5e rang mondial. Et si le Brésil affiche une baisse de 10% de ses investissements, il occupe tout de même la 7e place du classement mondial, avec 7,1 milliards de dollars. Surtout, même en retirant la Chine, l’Inde et le Brésil, les pays en développement ont vu leurs investissements progresser de 30% l’an dernier. L’Afrique du Sud a réintégré le top-10 mondial et le Chili y a fait son apparition. Du côté des pays développés, la situation est plus contrastée. Si les Etats-Unis et le Japon prennent la 2e et la 3e place du classement mondial, avec des investissements en progression pour l’un, stables pour l’autre, l’Europe affiche de son côté une baisse de 21%, avec 48 milliards de dollars investis. Près de la moitié des investissements européens venaient d’ailleurs d’un seul pays: le Royaume-Uni qui a fortement investi dans l’éolien offshore. L’Allemagne, 2e pays européen pour les investissements dans les énergies renouvelables, enregistre pour sa part une chute de 46% avec notamment une forte réduction dans l’éolien terrestre.

Distribution : l’arnaque des produits dits locaux

Distribution : l’arnaque des produits dits  locaux

 

On le sait la mode est aux produits locaux et aux productions bio. Dans la grande distribution on trouve désormais des rayons spécialisés pour vendre du local et du bio. En fait l’origine locale des produits ne garantit aucunement l’absence de pesticides et autres substances chimiques nuisibles à la santé ; d’ailleurs nombre de ses substances chimiques proviennent  de l’étranger et échappent  aux normes européennes (exemple l’alimentation pour bétail provenant par exemple du Brésil). La plupart des éleveurs et des agriculteurs ignorent d’ailleurs tout de la composition des cocktails chimiques qu’ils utilisent. Des cocktails recommandés par les conseillers en marketing des coopératives et autres sociétés de commercialisation de la chimie agricole. Certains produits sont réellement bio mais pas tous. Un exemple parmi d’autres la production de pommes (secteur la plus traitée avec la vigne) qui subit selon les cas entre 15 et 30 traitements par an ! Mais en Grande-Bretagne on a encore fait mieux en inventant des lieux de production fictifs. C’est ce qu’ont fait les cerveaux qui s’occupent du marketing de Tesco. Le géant britannique pâtit d’une très mauvaise campagne sur les réseaux sociaux ces jours-ci. En cause: le lancement de nouvelles marques de produits frais aux noms de fermes qui sonnent très campagne anglaise, mais qui n’existent nulle part ailleurs que sur ces emballages. L’affaire est rapportée par Le Monde ce samedi. Le journal raconte que le groupe irlandais, leader du marché britannique et 3e distributeur mondial, a lancé le 21 mars 7 nouvelles marques. Par exemple « Redmere Farms » pour les légumes, « Rosedene Farms » pour les fruits, « Woodside Farms » pour la cochonnaille. Mais ces fermes n’existent que dans l’imaginaire des équipes de Tesco. Et les produits vendus sous ces noms ne viennent même pas du countryside anglais, mais de l’agriculture mondialisée. Le quotidien évoque ainsi des fraises marocaines, des poires belges, des champignons hollandais, des patates douces américaines. Alors certes, Tesco n’est pas dans l’illégalité en apposant ces noms de lieu fictif sur ces denrées. Le produit est comestible, et ces techniques marketing ne sont pas interdites. Mais sur les réseaux sociaux, c’est le bad buzz. Les consommateurs se sentent floués.

« Y a-t-il une limite à la cupidité et au cynisme de Tesco ? ‘Rosedene Farm’ produit du Maroc »! s’indigne un consommateur sur Twitter.

« Tesco invente des fermes fictives pour bénéficier de la tendance locavore. Honte à ses équipes marketing », tonne un autre twitto. Même le monde agricole britannique s’insurge. « Tesco a compris que les clients avaient une opinion positive des agriculteurs et veut capitaliser là-dessus. Nous sommes contents de l’image de notre industrie, mais nous voulons qu’elle soit utilisée avec intégrité », s’est ainsi indigné Phil Bicknell, du syndicat de l’agriculture britannique, cité dans Le Monde.

 

Changement d’heure et économies d’énergie : du pipeau

Changement d’heure et économies d’énergie : du pipeau

 

Non seulement le changement d’heure ne permet pratiquement aucune économie d’énergie mais il est néfaste pour la santé. Il faut être un technocrate pour penser le contraire en matière d’énergie. Ce qui est économisé r le matin est dépensé le soir et inversement. C’est un peu comme si on décidait de raccourcir les mois d’une journée pour réduire la consommation mensuelle ! Des études récentes montrent que l’avancement de l’heure au printemps (qui retarde la sécrétion de la mélatonine – l’hormone du sommeil) peut réduire le temps de sommeil de façon transitoire, et ainsi augmenter le nombre et la gravité des accidents cardiaques pendant au moins 7 jours après le changement d’heure et augmenter la fréquence des accidents du travail et de la circulation. Selon le Dr Marc Schwob: « Changer d’heure provoque entre autres des troubles du sommeil et de l’attention. Les enfants et les personnes âgées sont particulièrement touchés et mettent environ une semaine pour s’adapter aux nouveaux horaires ». Au-delà de la phase transitoire d’adaptation au nouvel horaire, le coucher du soleil tardif en été peut rendre l’endormissement plus difficile.  54 % Selon un sondage OpinionWay pour Comprendre Choisir, , les Français seraient majoritairement contre cette pratique du changement d’heure (54 %), contre un peu moins d’un sur cinq favorables (19 %) et un peu plus d’un sur quatre indifférents (27 %). Ils ignorent notamment que cela leur permet des économies (59 %) et mettent en avant un impact négatif sur « le sommeil, l’alimentation ou l’humeur » (75 %). Ce dernier constat est régulièrement appuyé par des études sur l’impact du changement d’heure. La dernière en date, publiée en septembre, a été réalisée par la Commission européenne, qui écrit que « la santé peut être affectée par le changement de biorythme du corps, avec de possibles troubles du sommeil et de l’humeur ». En 2008, une étude suédoise publiée dans le New England Journal of Medicine, s’appuyant sur des statistiques du pays entre 1987 et 2006, constatait elle « une augmentation statistiquement significative du risque de crise cardiaque » dans la semaine suivant le changement d’heure, notamment celui d’été. La baisse de consommation d’éclairage pourrait être compensée par l’augmentation des besoins de chauffage le matin au début du printemps. Un rapport de l’École des Mines de 1992 concluait cependant à un effet minime (< 0,1 TWh pour la France). La généralisation des lampes plus économes en énergie (les lampes fluocompactes et plus récemment les lampes à LED) réduit l’économie d’énergie permise par le passage à l’heure d’été. Une étude portant sur l’État de l’Indiana conclut que la faible économie d’énergie réalisée sur l’éclairage est très largement compensée par une utilisation accrue de la climatisation. Le supplément d’énergie consommée est estimé dans ce rapport d’environ 2 à 4 %.  Un rapport remis au Sénat français en 1997concluait : « Il ressort de l’ensemble de cette étude que les avantages annoncés ou attendus du changement semestriel de l’heure ne sont pas suffisamment importants pour compenser les inconvénients ressentis par les populations », en particulier en ce qui concerne la santé publique, les conditions de travail et les modes de vie, l’agriculture, la protection de l’environnement et la sécurité routière.

La croissance américaine : encore solide mais qui se tasse

La croissance américaine : encore solide mais qui se tasse

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Sous l’effet de la dégradation de la demande mondiale, la croissance aux États-Unis se tasse un peu. Elle demeure cependant encore solide puisque la Fed prévoit une augmentation de 2,2 % du PIB en 2016. La croissance économique des Etats-Unis a ralenti au quatrième trimestre mais pas autant qu’annoncé lors une précédente estimation, des dépenses de consommation plus dynamiques qu’on ne le pensait ayant compensé l’impact négatif du processus de déstockage des entreprises. Le PIB a augmenté de 1,4% annualisé, en troisième et dernière estimation, alors que la précédente estimation donnait une croissance de 1,0%, a annoncé le département du Commerce vendredi. La toute première estimation ne donnait qu’une croissance de 0,7%, après 2,0% au troisième trimestre et 2,4% pour l’ensemble de 2015. Les économistes interrogés par Reuters attendaient une croissance non révisée au dernier trimestre de 2015, de 1,0%. Les dépenses de consommation, qui représentent plus des deux tiers de l’activité économique des Etats-Unis, ont augmenté de 2,4%, au lieu des 2,0% annoncés le mois dernier, en raison d’une consommation plus forte qu’estimé auparavant dans les services. Cette vigueur des dépenses de consommation est apte à apaiser les craintes de récession, lesquelles avaient provoqué une déroute boursière en début d’année. Ceci, couplé à un marché de l’emploi dynamique et à une inflation en hausse, plaide pour une remontée progressive des taux d’intérêt de la part de la Réserve fédérale américaine cette année. « C’est à nouveau le consommateur qui mène la croissance. Aucun signe de récession dans ces données, ce qui devrait réjouir les responsables de la Fed et jouer en faveur de leur politique de poursuite de la normalisation progressive des taux », dit Chris Rupkey, économiste en chef de MUFG Union Bank.

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Chômage février El Khomri : la dialectique de l’incohérence

Chômage février  El Khomri : la dialectique de l’incohérence

Lors de sa nomination comme ministre du travail, la jeune oligarque avec promis de n’être pas la commentatrice des statistiques mensuelles du chômage. Une promesse aussitôt contredite par sa pratique. En effet sitôt annoncée,  mercredi 24 février, la baisse virtuelle du nombre de demandeurs d’emploi de 27.900 personnes en janvier, la ministre du Travail Myriam El Khomri s’est réjouie publiquement, se félicitant notamment de “ce que nous avons déjà réussi à faire pour les jeunes” et y voyant une « confirmation de la tendance qui se dessine depuis l’été dernier« . Pour l’occasion, la ministre avait même prévu un « priorité au direct » avec BFMTV, organisé depuis une agence Pôle emploi où elle se trouvait en visite. Un live au cours de laquelle on a pu la voir attendre, rayonnante, que le gong de 18 heures (heure de diffusion officielle des données) ait sonné afin d’annoncer en personne la grande nouvelle aux Français. Par contre jeudi 24 mars elle s’est montrée  aussi discrète que contradictoire avec cette déclaration surréaliste : »Ces résultats nous montrent aussi qu’au-delà des mesures de court terme structurelles, nous allons continuer à réformer notre pays jusqu’au bout, c’était le sens du projet de loi que j’ai présenté en conseil des ministres ». Il faudra évidemment apprendre à notre jeune ministre que par définition des mesures de court terme ne sauraient être de nature structurelle. Pas étonnant elle ne connaît rien à l’économie et au monde du travail. Elle n’a d’ailleurs pratiquement jamais travaillé dans la production et dans le privé. Elle est un pur produit de l’oligarchie du parti socialiste. Bien entendu un ministre du travail comme hirondelle ne peut faire le printemps de l’emploi mais on exigerait quand même un peu de cohérence et de compétence. Il faut d’abord rappeler que la baisse du chômage en janvier était très artificielle et liée essentiellement un biais statistique. De l’aveu même du service des statistiques du ministère du travail). Le service des statistiques du ministère du Travail (Dares) mentionnait  un détail qui aurait dû appeler sa patronne à plus de retenue : « Le nombre de sorties de catégories A, B et C pour cessation d’inscription pour défaut d’actualisation a enregistré une hausse inhabituellement forte« . En clair, sans dire dans quelles proportions exactes, la Dares concède que la baisse est en partie due au fait que nombre de demandeurs d’emplois ont été sortis des statistiques le mois dernier faute d’avoir mis à jour leur situation. Ce qui “affecte à la baisse” (sic) le point faute de croissance (le pipe va frôler le rouge en février Le chômage est forcément reparti à la hausse en février en France, un mouvement qui touche toutes les catégories d’âge et qui a porté le nombre de demandeurs d’emplois à un nouveau record dans la catégorie A, selon les données publiées jeudi par le ministère du Travail. Le nombre de demandeurs d’emploi de catégorie A, sans aucune activité, a ainsi progressé de 1,1% sur le mois pour atteindre 3.591.000, soit 38.400 de plus qu’à fin janvier. En ajoutant les catégories B et C (personnes ayant exercé une activité réduite), la hausse est limitée à 0,1% (+3.100 à 5.462.800, 5.766.300 en incluant les départements d’Outre-mer). « Ces résultats nous montrent aussi qu’au-delà des mesures de court terme structurelles, nous allons continuer à réformer notre pays jusqu’au bout, c’était le sens du projet de loi que j’ai présenté ce matin en conseil des ministres, qui vise justement à développer de nouvelles réponses à la fois pour encourager l’emploi durable (…), en donnant plus de souplesse aux entreprises (…) et en créant aussi des droits nouveaux », a déclaré la ministre du Travail Myriam El Khomri sur iTELE et le bricolage statistiques ne peut même pas venir au secours de la ministre du travail puisque  le nombre de cessations d’inscription pour défaut d’actualisation est au plus haut depuis l’été 2013.

Le rachat de beIN Sports pour sauver Canal+

Le  rachat de beIN Sports pour sauver Canal+

 

Canal+ en pleine perdition d’audience cherche à sauver la chaîne en obtenant l’exclusivité de la diffusion de being sport. En effet un client sur deux s’a bonne à Canal pour voir le foot or Canal + sera privé des droits de diffusion du championnat le plus vu dans le monde à savoir le championnat de foot anglais.  Selon BFM Business  Canal+ pourrait donc  payer « plus de 300 millions d’euros par an durant 5 ans » pour la distribution exclusive de la chaîne sportive beIN Sports, soit un total de plus de 1,5 milliard d’euros. Un montant qui paraît d’autant plus élevé que Canal ne verse que 50 millions d’euros par an à Eurosport pour la distribuer en exclusivité rappelle BFM Business.   BFM Business explique aussi que ce projet d’accord ne ferait pas forcément gagner des abonnés à Canal+: les téléspectateurs devraient pouvoir continuer à s’abonner uniquement à beIN Sports pour le prix actuel même si un rabais sur la facture totale devrait être proposé en cas d’abonnement conjoint à beIN Sports et Canal. Mais BFM Business évoque aussi les « rentrées d’argent » dont bénéficiera Canal qui « empochera le produit des abonnements à beIN Sports, moins la commission laissée aux fournisseurs d’accès » dont le montant est encore en discussion. L’accord entre la filiale de Vivendi et beIN Sports doit également obtenir le feu vert de l’Autorité de la concurrence qui doit donner sa réponse avant fin avril.

(avec bfm)

Prélèvement à la source : une réforme liberticide (Jean-Yves Archer, économiste)

Prélèvement à la source : une réforme liberticide (Jean-Yves Archer, économiste)

(interview le Figaro)

Depuis des décennies, l’IRPP (impôt sur le revenu des personnes physiques) est perçu avec une année de décalage. On paye en 2016 un impôt sur ses revenus effectivement encaissés en 2015. Revenus professionnels, revenus financiers ou revenus fonciers.

L’objectif affiché du Gouvernement est de faire payer l’impôt «dans l’année de référence «. Pour citer le ministre Sapin: «Dans une société où la linéarité des parcours personnels comme professionnels n’est plus la norme, faire coïncider le moment où l’on perçoit son revenu et celui où l’on acquitte ses impôts est un réel progrès».

Selon un site dépendant de l’Administration, le prélèvement de l’IRPP à la source serait un «mode de recouvrement relativement simple et indolore pour le contribuable favorisant l’acceptabilité de l’impôt».

 

Indolore, acceptabilité : les grands mots sont avancés et révèlent la véritable intention de la Puissance publique.

Indolore, acceptabilité: les grands mots sont avancés et révèlent la véritable intention de la Puissance publique. Pour parler en termes clairs, en changeant l’axe de la lame de la tondeuse, le mouton sera d’autant plus coopératif. Pour parler en termes de science politique, le prélèvement à la source peut devenir une grandiose opération d’enfumage qui masquera, pour des millions de citoyens, la vraie charge publique.

Autrement dit, prélever en amont c’est s’assurer d’avoir l’aval de celui qui paye et ne comprend plus le schéma d’ensemble. C’est donner quitus aux gouvernants par-delà les errements éventuels de leurs gestions.

Rendre indolore c’est participer à l’aveuglement du contribuable dans un pays qui est peut-être le dernier de l’UE à ne pas prélever à la source mais qui est le premier en pourcentage de PIB (57,4%) pour sa dépense publique.

Curieusement, aucun chiffrage de l’économie de cette charge administrative n’a été avancé clairement. Partant d’un coût de collecte évalué à 600 millions d’euros, peut-on espérer une économie globale de 25%?

L’Etat nous propose donc un chamboulement pour moins de 200 millions alors que le déficit budgétaire dépasse les 70 milliards…

A l’inverse, il faut absolument avoir conscience des milliers d’heures de travail que ce mode de recouvrement va induire pour les entreprises: des grands groupes à la plus modeste des TPE.

A cet effet, il faudra attendre des chiffrages prévisionnels des experts-comptables ou autres pour jauger de l’ampleur de la vague bureaucratique qui va s’abattre sur les entreprises traitées, dans ce dossier, comme des baudets. Incontestablement, l’Etat se défausse d’une large partie du coût de la collecte de l’IRPP via l’obligation, à compter de 2017, qu’auront les entreprises de renseigner la DSN: déclaration sociale nominative.

Le gouvernement minimise cet aspect de la question ce qui est de bonne pratique politicienne mais n’apportera aucune garantie aux employeurs. Quant aux contribuables, le mot de garantie leur est quasiment interdit. De toute évidence, le prélèvement à la source est truffé de conséquences liberticides qu’un simple lot de questions permet de situer.

 

Acceptez-vous que votre employeur, pour appliquer le taux de votre imposition, ait un accès oblique aux revenus de votre conjoint ou à vos éventuels revenus fonciers ou financiers ?

Acceptez-vous que votre employeur, pour appliquer le taux de votre imposition, ait un accès oblique aux revenus de votre conjoint ou à vos éventuels revenus fonciers ou financiers? Par exemple, si vous gagnez 29000 euros nets annuels chez cet employeur et que vous avez la chance de disposer de 45000 euros de revenus fonciers, l’entreprise le saura en vous appliquant le taux d’imposition que lui transmettra l’Administration fiscale. Plus vos revenus annexes seront loin d’être accessoires, plus votre employeur aura peu d’envie de vous augmenter, instruit qu’il sera de vos revenus.

«L’employeur ne sera informé ni de la situation familiale ni des autres revenus perçus par le salarié, a déclaré M. Eckert. C’est l’administration fiscale qui restera l’unique destinataire des informations fiscales et l’unique interlocuteur des contribuables

Je ne pense pas que cette phrase sera en phase avec les futurs contours du déploiement du prélèvement à la source. Sauf à dire aux Français que l’on va supprimer le système par parts.

 

Si l’on ne veut pas que votre employeur connaisse les détails de votre vie de famille et le taux d’imposition de votre conjoint, nous allons vers le principe de la pleine autonomie de l’individu face à l’IRPP.

Si l’on ne veut pas que votre employeur connaisse les détails de votre vie de famille et le taux d’imposition de votre conjoint, nous allons vers le principe de la pleine autonomie de l’individu face à l’IRPP. C’est une forme de choix de société et si l’on reprend mon exemple de revenus fonciers, quid en cas d’acquisition commune du bien rapportant les revenus. On les impute sur quelle feuille d’impôt: conjoint A ou conjoint B? Alors que, dans la vie courante, les deux en tirent égal avantage.

De même que devient le système de parts? Sans grande difficulté, l’employeur peut y avoir accès. Est-ce un bien?

Plus ardu: si vous travaillez dans deux entreprises simultanément, laquelle assumera le rôle d’organisme de déclaration? Souhaitez-vous que l’employeur B connaisse vos revenus chez l’entreprise A? Ou alors, chacune va émettre une DNS et l’Etat compilera après?

Autre question: en cas de coresponsabilité d’établissement de la déclaration, vous sentez-vous assez armé pour contester une erreur de l’employeur dont vous dépendez?

A défaut, si vous demeurez le seul responsable, pensez-vous que l’entreprise sera totalement motivée et vous fournira une garantie de bonne fin pour votre retenue à la source?

Pour l’Etat, l’impôt sur le revenu représente 72 milliards d’euros soit 24,1% du total des quelques 300 mds de recettes fiscales. Soit la moitié de la TVA (47,3% et 146 mds) vis-à-vis de laquelle on doit remarquer le niveau très relatif d’effort de recouvrement.

La fraude dite carrousel est en effet évaluée à 32 milliards d’euros ce qui est presque la moitié du rendement net de l’impôt sur le revenu et «x «fois les avantages supputés du prélèvement à la source.

Il semble donc assez irresponsable de chercher une retenue à la source du côté de l’IRPP alors que la nocivité et la déviance antifiscales sont nettement plus avérées du côté de la TVA comme le répètent régulièrement le syndicaliste Vincent Drezet ou les avocats fiscalistes dont Jérôme Turot.

En fait, la retenue à la source pose une vraie question de société: en étant soi-disant débarrassé mensuellement ET passivement de l’impôt sur le revenu, le citoyen ou la citoyenne gagnerait en pseudo-confort de vie. Il pourrait dépenser son net à payer post fiscalité. Soit. Alors, pourquoi pas une retenue à la source des loyers? Bien au-delà des systèmes de prélèvements bancaires actuels qui sont récusables. Tout ceci est un bouillon de culture pour l’irresponsabilité et éloigne le citoyen de sa bonne capacité à gérer ses propres affaires.

Et surtout, il l’éloigne de la capacité à bien «ressentir «ce que lui coûte la sphère publique.

Le prélèvement à la source est une idée technique de moyenne importance (gains sur les coûts de collecte, etc.) mais une idée politique qui a valeur de joker pour les apprentis sorciers de la dépense publique qui n’ont pas forcément de couleur politique mais ont les mêmes travers gestionnaires.

Hollande–Valls : fin de règne pathétique (André Bercoff)

Hollande–Valls : fin de règne pathétique (André Bercoff)


Ils avancent. Ils ne savent pas où ils vont, mais ils y vont. Trop facile de les accuser de tous les maux du royaume: crise économique, crise identitaire, crise du pouvoir, tout cela fait beaucoup pour les deux roseaux pensants de l’exécutif qui essayent, contre vents et marées, d’exhiber leur vertu social-libérale en prêt-à-porter, à un peuple à ce point divisé qu’il erre entre résignation et jacqueries de rues et de champs.

A chaque fois, la comédie se répète, dans une langueur monotone que les plus endormis de nos concitoyens supportent de moins en moins: loi travail, déchéance de nationalité, aéroport nantais, pour ne citer que les derniers actes. Scène 1: on bâcle, on fonce, on présente, on est fier, on réforme audacieusement et radicalement. Scène 2: des corporations s’enflamment, des syndicats hurlent, des lycéens cauchemardant sur leurs retraites descendent dans la rue, cette gauche qui n’est plus de gauche indigne les marxistes des tranchées, la droite veut approuver tout en s’opposant, l’heure est au foutoir dans la cour de récréation. Scène 3: nos deux têtes pensantes se concertent et pratiquent, avec une résignation lasse, le coïtus interruptus qui leur sert de morale depuis quelques mois. Vous n’en voulez pas? Cent fois sur le métier nous remettrons notre ouvrage. Nous sommes, sachez-le, des ayatollahs du consensus. Nous voulons tellement, au fond, faire plaisir à tout le monde…

 

 

Hollande et Valls sont, jusqu’en mai 2017, dans le même bateau, chantant mezzo voce «Je t’aime moi non plus ». Tomberont-ils ensemble à l’eau ?

 

La preuve? Chers fonctionnaires, voici la manne céleste, notre arbre de Noël à nous, notre valorisation de point d’indice et n’oubliez pas 2017. Chers jeunes, nous vous aidons, vous accompagnons, vous entretenons, faisons tout pour vous, et vous osez encore baguenauder au lieu d’étudier? Et pour couronner le tout, l’épilogue: prière ultime prononcée dans le luxueux bureau de l’Elysée: Sésame, ouvre-toi! Courbe, inverse-toi!

Dans son célèbre discours du Bourget, François Hollande se demandait: «Est-ce que les jeunes vivront mieux en 2017 qu’en 2012?» Dans un livre qui vient de paraître, intitulé «Le pari», deux journalistes rapportent ces propos du même François Hollande datant de juillet 2015: «La déchéance de nationalité, cette chose de droite qui n’apporte rien à la lutte contre le terrorisme». On connaît la suite. Le tango du revirement, le ballet des contradictions, les promesses qui, comme d’habitude, n’engagent que ceux qui les écoutent.

Hollande et Valls sont, jusqu’en mai 2017, dans le même bateau, chantant mezzo voce «Je t’aime moi non plus». Tomberont-ils ensemble à l’eau? Hollande ira-t-il jusqu’au bout de l’impopularité en se représentant à la présidentielle dans un élan de samouraï corrézien, pratiquant le seppuku en pleine terre brûlée? Poussera-t-il Valls dans le chaudron, tel un François Fillon rongé par cinq ans d’occupation sarkoziste? Ce qui est sûr, c’est que la fin de règne a bien commencé. Et qu’elle sera longue. Et qu’ils le savent. D’où leur démarche chaloupée, boiteuse, un pas en avant, deux pas en arrière, qui n’embrouille plus personne parce que, désormais, tout est vu et connu.

 

(lu dans le Figaro)

 

Science-po en recherche existentielle…et sexuelle ! !

Science-po en recherche existentielle…et sexuelle ! !

 

 

Science po  enseignement pluridisciplinaire qui comme l’Ena prépare à tout et à rien est en recherche existentielle mais aussi sexuelle. Une filière privilégiée aussi pour les futurs oligarques : un peu de droit,  d’économie, d’histoire et de science politique notamment et l’art de la com.  Bref de quoi briller sur l’Agora ou dans les bistrots de haut standing évidemment. Mais on n’y traite aussi de l’importante question des modalités de la sexualité. Une déviance programmatique qui a fait réagir des élèves  Un collectif d’étudiants de Sciences Po dénonce la tenue de la Queer Week (traduction: la semaine «bizarre, de travers, homosexuelle»). Parmi eux, Charles-Hugo Lerebour, étudiant à Sciences Po et Rémi Tell, élu «Les Républicains», étudiant à Sciences Po. Cet événement, créé en 2009 à Sciences Po se définit ainsi: «un collectif d’étudiants de Sciences Po et d’ailleurs, rassemblés autour d’un projet: proposer chaque année un espace d’action et de réflexion autour des genres et des sexualités, pendant une semaine de conférences, d’ateliers, d’expositions et de rencontres.»

Cette année encore, nous n’y aurons pas échappé. A Sciences Po, la Queer Week, semaine «des genres et des sexualités», vient toujours avec le début du printemps.

Si l’édition 2016 est un peu plus sobre que les précédentes, les élèves de la rue Saint Guillaume auront tout de même pu assister au cours de la semaine écoulée à des conférences aux intitulés de choix: «Eco-orgasme: comment jouir dans le respect de l’environnement et de soi?», «Réappropriation de ses fluides corporels» -dans le but de «les sublimer, les déguiser, les intégrer à une production plastique/artistique»-ou encore «Théories, pratiques et solidarités chez les féministes islamiques». Ces thématiques, notons-le, ont également été l’objet de débats au sein de «groupes de discussion en non-mixité personnes non-binaires». Contrairement aux crus passés, nous aurions pu nous réjouir qu’aucune «messe noire» ne soit prévue au programme de cette année. De même, plus de Bibles brûlées dans le jardin de l’école, d’ateliers sur «la sodomie et les jeux de cordes» ou d’expositions mêlant représentations sado-masochistes et photographies de fillettes de 5 ans accompagnées de la légende: «je suis une grosse gouine». Ouf! La Queer Week serait-elle en train de se soumettre à la société «coloniale blanche patriarcale et hétéro-normée»? Rien n’est impossible.

 

Nous voulons exprimer notre colère, et dénoncer la promotion par Sciences Po d’une telle manifestation, alerter aussi sur la prise d’otage idéologique dont sont victimes ceux qui y étudient.

Pourtant, nous ne pouvons nous satisfaire de ce «moindre mal». C’est la raison pour laquelle nous avons souhaité prendre la plume aujourd’hui. Nous voulons exprimer notre colère, et dénoncer la promotion par Sciences Po d’une telle manifestation, alerter aussi sur la prise d’otage idéologique dont sont victimes ceux qui y étudient.

D’une façon plus globale, nous nous insurgeons contre la volonté de Sciences Po de faire de l’idéologie du genre une vérité générale: programme PRESAGE, relatif à la recherche et à l’enseignement des «savoirs» sur le genre, utilisation de la novlangue orthographique «non sexiste» dans les mails d’un nombre croissant d’enseignants, mise à l’index des étudiants qui osent interroger la pertinence de ce militantisme politique….

Nous n’avons que faire des pratiques sexuelles des uns et des autres, et ne nous donnons pas le droit d’en juger. Néanmoins, nous estimons qu’un établissement d’enseignement supérieur, financé par de l’argent public, sort de son rôle lorsqu’il organise, supporte, et assure le relais d’un événement comme la Queer Week. L’éducation doit être une affaire de pédagogues, non d’idéologues.

 

L’islam va transformer la France ? (Christopher Caldwell)

L’islam va transformer la France ? (Christopher Caldwell)

On peut contester la vision du   journaliste américain Christopher Caldwell auteur d’un livre « l’islam va transformer la France » et qui d’un certain point de vue rejoint l’analyse du courant décliniste. Pour autant justement cette pensée mérite quand même d’être entendue sinon écoutée car il y a une urgence de confrontation des analyses sur  l’évolution de la civilisation, l’intégrisme et le terrorisme qui en découlent. Le récent  débat sur France 2 des paroles et actes a d’ailleurs démontré l’indigence confuse de la réflexion sur ces sujets.  

 

 

(Interview le Figaro)

 

 

Après Paris, Bruxelles est frappée par le terrorisme islamiste. A chaque fois la majeure partie des djihadistes sont nés dans le pays qu’ils attaquent. Cela révèle-t-il l’échec du multiculturalisme?

 

Peut-être, mais je ne suis pas sûr que le mot «multiculturalisme» signifie encore quelque chose. Il ne faut pas être surpris qu’un homme né européen commette des actes de terrorisme européen. C’est pour l’essentiel une question pratique. Le terrorisme requiert de la familiarité avec le terrain d’opération, le “champ de bataille”. C’est une chose très difficile que de constituer une équipe de terroristes en passant plusieurs frontières pour mener à bien une opération dans un pays étranger – même si cela peut être réalisé, comme les attentats du 11 Septembre l’ont montré. Au surplus, l’ensemble des droits et libertés constitutionnels de l’Union européenne, en commençant par Schengen, donne un éventail particulièrement large de possibilités à tout jeune Européen en rupture. Regardez ces terroristes belges. L’artificier Najim Laachraoui est allé en Syrie pour se battre aux côtés de Daech, mais personne n’a su comment il était revenu à Bruxelles. Ibrahim el-Bakraoui a été condamné à 9 ans de prison pour avoir tiré sur un policier en 2010. Mais il a également été arrêté plus récemment par la Turquie à Gaziantep, à la frontière syrienne, et identifié comme un combatant de Daech. Et tout cela est resté sans conséquences.

 

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Diriez- vous que derrière l’islamisme guerrier de Daesh, l’Europe est-elle également confrontée à une islamisation douce un peu comme dans le dernier livre de Houellebecq, Soumission ?

 

Quand j’ai lu le livre de Houellebecq, quelques jours après les assassinats à Charlie Hebdo, il m’a semblé que ses intuitions sur la vie politique française étaient tout à fait correctes. Les élites françaises donnent souvent l’impression qu’elles seraient moins perturbées par un parti islamiste au pouvoir que par le Front national. La lecture du travail de Christophe Guilluy sur ces questions a aiguisé ma réflexion sur la politique européenne. Guilluy se demande pourquoi la classe moyenne est en déclin à Paris comme dans la plupart des grandes villes européennes et il répond: parce que les villes européennes n’ont pas vraiment besoin d’une classe moyenne. Les emplois occupés auparavant par les classes moyennes et populaires, principalement dans le secteur manufacturier, sont maintenant plus rentablement pourvus en Chine. Ce dont les grandes villes européennes ont besoin, c’est d’équipements et de services pour les catégories aisées qui y vivent. Ces services sont aujourd’hui fournis par des immigrés. Les classes supérieures et les nouveaux arrivants s’accommodent plutôt bien de la mondialisation. Ils ont donc une certaine affinité, ils sont complices d’une certaine manière.

 

L’islam va transformer le France (Dans votre livre Un révolution sous nos yeux, vous montriez comment l’islam va transformer la France et l’Europe. Sommes-nous en train de vivre cette transformation?

Très clairement.

 

 

Celle-ci passe-t-elle forcément par un choc des cultures?

C’est difficile à prévoir, mais ce qui se passe est un phénomène profond, anthropologique. Une culture – l’islam – qui apparaît, quels que soient ses défauts, comme jeune, dynamique, optimiste et surtout centrée sur la famille entre en conflit avec la culture que l’Europe a adoptée depuis la seconde guerre mondiale, celle de la «société ouverte» comme Charles Michel et Angela Merkel se sont empressés de la qualifier après les attentats du 22 Mars. En raison même de son postulat individualiste, cette culture est timide, confuse, et, surtout, hostile aux familles. Tel est le problème fondamental: l’Islam est plus jeune, plus fort et fait preuve d’une vitalité évidente.

 

 

Certains intellectuels comme Pierre Manent propose de négocier avec l’islam. Est-ce crédible? Les «accommodements raisonnables» peuvent-ils fonctionner?

Situation de la France de Pierre Manent est un livre brillant à plusieurs niveaux. Il a raison de dire que, comme pure question sociologique, l’Islam est désormais un fait en France. Manent est aussi extrêmement fin sur les failles de la laïcité comme moyen d’assimiler les musulmans, laïcité qui fut construite autour d’un problème très spécifique et bâtie comme un ensemble de dispositions destinées à démanteler les institutions par lesquelles l’Église catholique influençait la politique française il y a un siècle. Au fil du temps les arguments d’origine se sont transformés en simples slogans. La France invoque aujourd’hui, pour faire entrer les musulmans dans la communauté nationale, des règles destinées à expulser les catholiques de la vie politique. Il faut aussi se rappeler que Manent a fait sa proposition avant les attentats de novembre dernier. De plus, sa volonté d’offrir des accommodements à la religion musulmane était assortie d’une insistance à ce que l’Islam rejette les influences étrangères, ce qui à mon sens ne se fera pas. D’abord parce que ces attentats ayant eu lieu, la France paraîtrait faible et non pas généreuse, en proposant un tel accord. Et aussi parce que tant que l’immigration se poursuivra, favorisant un établissement inéluctable de l’islam en France, les instances musulmanes peuvent estimer qu’elles n’ont aucun intérêt à transiger.

 

«Entre une culture qui doute d’elle-même et une culture forte, c’est la culture forte qui va l’emporter…» écrivez-vous en conclusion de votre livre. L’Europe des Lumières héritière de la civilisation judéo-chrétienne et gréco-romaine est-elle appelée à disparaître?

 

L’Europe ne va pas disparaître. Il y a quelque chose d’immortel en elle. Mais elle sera diminuée. Je ne pense pas que l’on puisse en accuser l’Europe des Lumières, qui n’a jamais été une menace fondamentale pour la continuité de l’Europe. La menace tient pour l’essentiel à cet objectif plus récent de «société ouverte» dont le principe moteur est de vider la société de toute métaphysique, héritée ou antérieure (ce qui soulève la question, très complexe, de la tendance du capitalisme à s’ériger lui-même en métaphysique). A certains égards, on comprend pourquoi des gens préfèrent cette société ouverte au christianisme culturel qu’elle remplace. Mais dans l’optique de la survie, elle se montre cependant nettement inférieure.

Pas de reprise des mises en chantier des logements individuels

Pas de reprise des mises en chantier des logements individuels

Au cours des trois derniers mois si on a pu constater une amélioration des mises en chantier de logements collectifs par contre on a encore observé  un recul pour le logement individuel ; logements individuels qui connaissent aussi une diminution de près de 3 % pour les permis de construire. Le nombre total de logements commencés a augmenté de 1,9% sur décembre-février, après un recul de 0,2% les trois mois précédents, selon ces données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables. La hausse a concerné les seuls logements collectifs (+3,7%), alors que les mises en chantier de logements individuels ont poursuivi leur baisse (-1,0%). Les permis de construire ont quant à eux progressé de 5,2% sur décembre-février, après une hausse de 4,0% sur les trois mois précédents, avec là aussi des évolutions opposées pour les logements collectifs (+10,2%) et individuels (-2,8%). En données brutes, 351.200 logements ont été commencés sur les douze mois à fin février, un total en progression de 2,5% par rapport aux douze mois précédents, contre 350.900 (chiffre révisé en hausse de 1.500) sur les douze mois à fin janvier. Les permis de construire ont pour leur part augmenté de 7,7%, à 398.200, un plus haut de deux ans, contre 391.000 (chiffre révisé en hausse de 4.800) sur un an à fin janvier. Sur les trois mois à fin février, le ministère fait état de taux d’annulation de permis de construire toujours supérieurs à leur moyenne de longue période, tant pour les logements individuels (15,0%) que les logements collectifs (23,2%).

 

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