Archive mensuelle de mars 2016

Page 26 sur 28

Le financement du FN en cause

  • Le  financement du FN en cause

Challenge révèle l’enquête de police sur le financement des campagnes électorales de l’extrême droite,  ce rapport détaille comment le micro-parti Jeanne, créé en 2010 par des proches de la patronne du FN, a utilisé les règles de remboursement public des campagnes législatives de 2012 pour brasser quelque 9 millions d’euros. Une formidable machine à cash qui a tourné à plein régime sur le dos des contribuables, soupçonnent les enquêteurs. Le système a été minutieusement décortiqué par la brigade financière. Le principe: un gonflement artificiel des frais des candidats frontistes – tracts, affiches, sites internet, etc. -, afin de maximiser les remboursements de l’Etat (versés après coup à ceux qui récoltent plus de 5% des voix). Une note du 2 février 2012 signée de Steeve Briois et validée par Jean-François Jalkh spécifiait même que « l’investiture du FN n’est validée qu’après signature du bon de commande relatif au kit de campagne ». Les bénéficiaires: les prestataires via des marges ultra-élevées, le micro-parti Jeanne qui prêtait l’argent aux candidats moyennant intérêts (une manne de 360.000 euros en 2012) et le Front via des largesses accordées en retour par les prestataires. Au total, quelque 532 kits ont été facturés durant les législatives de 2012, dont la très large majorité à 16.650 euros. A ce tarif, les candidats recevaient 70.000 exemplaires du journal de campagne, 4.000 tracts, 10.000 cartes postales et 1.000 affiches. Et ce quel que soit le nombre d’habitants ou la taille de la circonscription. « Entendus, certains candidats indiquaient avoir été livrés en trop grande quantité et/ou trop tardivement pour faire une bonne campagne, pointe le rapport. La plupart ne savait même pas ce qui leur avait été réellement et précisément fourni. » Plusieurs candidats ignoraient tout bonnement qu’ils avaient droit à un site internet personnalisé… Plus grave, le « kit » a été fourni à des candidats qui n’ont pas fait campagne. Devant les policiers, Jacqueline Largeteau, candidate dans le Puy-de-Dôme, a admis n’avoir jamais mis les pieds dans sa circonscription durant la campagne, tandis que Katia Terras et Bruno Petit, candidats en Haute-Savoie et dans le Morbihan, ont avoué ne s’y être rendus que le jour du vote… « Ces candidats s’avéraient donc être des prête-noms comme certains se qualifiaient eux-mêmes lors de leur audition », résume le rapport. Ou plus exactement des candidats quasi-fantômes. « Les affiches et les tracts ont été utilisés, simplement ce sont les militants qui les ont collés et distribués », défend Dominique Martin, secrétaire départemental du FN en Haute-Savoie. Les enquêteurs soupçonnent aussi des surfacturations. Inclue dans le «kit», la prestation de l’expert-comptable, Nicolas Crochet, était facturée à un prix différent selon que le candidat soit ou non remboursé par l’Etat. Les candidats décrochant plus de 5% des voix – et donc remboursés- lui devaient 1.200 euros, tandis que les autres ne payaient que 350 euros… A Paris, six candidats ont obtenu le tarif réduit, tandis que douze ont payé le maximum, « alors que les comptes de campagne de ces candidats étaient tous identiques et présentaient donc la même charge de travail pour Nicolas Crochet et son cabinet », pointe le rapport. Grande bénéficiaire du système, l’agence de communication Riwal jouissait d’un monopole sur la réalisation des « kits » et jouait le rôle d’interlocuteur unique des imprimeurs. Une position très confortable. La société dégageait des marges de 52% sur les affiches officielles et de 38,6% à 68% sur les prestations du « kit ». Frédéric Chatillon, le patron de l’agence et proche de Marine Le Pen, a lui-même affirmé aux enquêteurs avoir « réalisé une marge de l’ordre de 70% » sur la propagande officielle de la présidentielle! Sa société s’est ainsi fait rembourser 2,56 millions d’euros par l’Etat pour des coûts réels inférieurs à 700.000 euros…ces marges ont donné les moyens à Frédéric Chatillon d’effectuer un investissement de 300.000 euros dans la société singapourienne Giift.com, via une fausse facture à une société hongkongaise Ever Harvest. Elles ont surtout permis à Riwal d’accorder quelques cadeaux au Front, soupçonnent les enquêteurs. Dans une étrange inversion des rôles, l’agence a sous-traité en 2012 au FN l’impression d’une série de tracts thématiques. « Cette facture qui s’élevait à 412.000 euros n’avait coûté au Front national qu’au plus 85.000 euros au vu des factures fournies en justificatif par le trésorier du FN lui-même, Wallerand de Saint Just », relève le rapport. Soit une marge de quelque 80% pour le Front! En 2013, la société Riwal a aussi pris en charge la fourniture de 44 duplicopieurs pour les fédérations du Front national et de deux copieurs pour la permanence de Marine Le Pen. Elle accordait un crédit fournisseur quasi-permanent au FN – qui atteignait 942.967 euros fin 2013 – et a salarié en mai et juin 2012 deux cadres du parti, Nicolas Bay et David Rachline. Une conseillère de Florian Philippot a également été rémunérée plusieurs années sous le statut d’auto-entrepreneure par Unanime, une société dirigée par la compagne de Frédéric Chatillon. Même si elle n’a pas été mise en examen, difficile pour la patronne du FN de se défausser totalement. «Un système national avait été imposé par le Front national tant à ses candidats aux législatives 2012 lors d’un «conseil national élargi» du 1er mai 2012, qu’aux imprimeurs historiques du Front national dès avant les cantonales 2011 lors d’une réunion organisée et animée par les responsables nationaux du parti dont Marine Le Pen, nouvellement présidente», souligne le rapport. L’expert-comptable Nicolas Crochet a, quant à lui, indiqué «avoir négocié ses honoraires directement avec Marine Le Pen et Jean-François Jalkh»… En septembre, le Font national a d’ailleurs été mis en examen en tant que parti pour complicité d’escroquerie.

« Loi El Connerie » : la banalisation de la vulgarité en politique

« Loi El Connerie » : la banalisation de la vulgarité en politique

La vulgarité semble faire office de programme chez certains responsables politiques qui masquent ainsi le vide de leurs pensées. En cause récemment le du député Républicain de Paris, Bernard Debré. En parlant de Travail, qui  a changé le nom de la ministre Myriam El Khomri en : « El connerie ». Bernard Debré est un habitué des jeux de mots approximatifs et de l’outrance verbale. D’une certaine manière, c’est aussi une tradition dans la famille Debré (Michel Debré, le père,  Jean-Louis Debré,  le frère).  Bernard Debré n’est pas seul  le seul à pratiquer la vulgarité,  on en trouve à gauche comme à droite, exemple : Mélenchon, Wauquiez, Sarkozy, Marine Le Pen, Gilbert Collard, Robert Ménard ;   à l’étranger, Donald Trump, Berlusconi bien d’autres qui ont tous en commun de servir leur démarche populiste en utilisant la grossièreté, la vulgarité voir l’insulte. Pour gagner la faveur des masses le discours politique s’aligne sur les propos de bistrot. La politique évidemment ne se grandit pas.  La démagogie populiste qui peut séduire un moment donné mais aboutit enfin de compte à une indifférence de plus en plus grande vis-à-vis des responsables politiques et même vis-à-vis de la démocratie. Il est clair que le politiquement correct a trop souvent utilisé  une langue de bois difficilement compréhensible mais cela ne saurait justifier l’excès inverse qui consiste à mettre le débat au niveau du caniveau. À cette vulgarité s’ajoute aussi souvent non seulement l’insulte mais aussi la haine. Une haine justifiée par la recherche simpliste de bouc-émissaires qui permet ainsi de faire l’économie d’une analyse approfondie et pertinente. L’infantilisation du propos politique témoigne d’une certaine manière de la crise du fonctionnement de notre démocratie. Quand les responsables politiques se transforment en clowns ils quittent  l’arène politique pour le cirque, cirque aujourd’hui le plus souvent médiatique.

Chine : six millions de personnes à licencier

Chine : six millions de personnes à licencier

 

 

C’est le résultat du ralentissement qui sévit en Chine. La Chine joue évidemment un rôle essentiel dans l’économie internationale puisqu’elle seule  utilise environ la moitié du pétrole, du ciment et de l’acier au plan mondial. S’y ajoute une énorme crise d’endettement qui bouscule d’ailleurs tous les marchés financiers. Pour preuve de ce ralentissement chinois une nouvelle fois l’industrie manufacturière en Chine s’est contractée pour le douzième  de suite en décembre, selon l’indice Caixin-Markit des directeurs d’achat (PMI) du secteur. Le cabinet Caixin-Markit, qui calcule de façon indépendante son propre indice, et prend davantage en considération les petites et moyennes entreprises, a établi son propre PMI à 48,0 pour février, le plus bas depuis cinq mois, selon un communiqué publié mardi. « La lecture des indices de toutes les catégories importantes comme la production, les nouvelles commandes et l’emploi montre que la situation a empiré «  a déclaré dans un communiqué He Fan, économiste du groupe Caixin. Officiellement la croissance enregistrée l’an passé une performance de 6,9%, au plus bas depuis un quart de siècle. investissements, mais la transition s’avère difficile, et le ralentissement de la croissance inquiète les. Selon l’OCDE, La croissance mondiale aura peut-être du mal à atteindre celui  de 2015, qui était déjà le plus faible des cinq dernières années.  « Avec 3 % de croissance en 2016 ou 3,4 % en 2017, cela ne permet pas aux jeunes de trouver un emploi, aux retraités de percevoir l’intégralité de leur pension et aux investisseurs d’avoir des retours sur investissement suffisants », analyse Catherine Mann, chef économiste de l’OCDE. . L’absence d’accélération de l’activité se voit dans la faiblesse du commerce et dans la dégringolade des prix des matières premières. La contraction des importations en provenance de Chine et d’autres grands émergents ont pesé sur les exportations des pays avancés et ralenti d’un demi-point, en 2015, la progression du PIB de la zone OCDE. La faiblesse de la demande est, de l’avis de l’institution, un des facteurs principaux des bas prix des matières premières, pétrole en tête. La reprise dans la zone euro reste des plus laborieuses. La croissance a été révisée de 0,4 point en moyenne à + 1,4 % en 2016 et de 0,2 point à + 1,7 % en 2017.  De fait, la Chine a enregistré en 2015 sa croissance la plus faible depuis un quart de siècle. La seconde économie mondiale a vu son PIB croître de 6,9%, contre 7,3% l’année précédente. Certains économistes estiment même que ces chiffres sont largement surévalués. Du coup les ajustements structurels se feront notamment par une suppression massive d’emplois dans les secteurs en surproduction. Cependant ces licenciements massifs  risque de fragiliser la société chinoise voire même de créer des mouvements sociaux. Le pays devra reconvertir des aides financières qui maintiennent artificiellement en vie des secteurs déficitaires pour les réorienter vers les  travailleurs licenciés et  vers les secteurs plus productifs.

Actu, infos, économie, social, politique: articles les plus lus

Actu, infos, économie, social, politique: articles les plus lus

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En cas de Brexit, la France n’a plus de raison de retenir les migrants à Calais (Macron)

En cas de Brexit,  la France n’a plus de raison de retenir les migrants à Calais (Macron)

Macron met les pieds dans le plat à la veille de du sommet entre François Hollande et David Cameron.  «Le jour où cette relation sera rompue, les migrants ne seront plus à Calais». Un aspect qui a sans doute été sous-estimé par le fantasque maire de Londres qui s’est  soudainement prononcé en faveur du Brexit. En réalité, une posture de politique intérieure pour mettre en difficulté David Cameron et le remplacer comme Premier ministre. Le second argument employé par Macron est tout aussi pertinent, le ministre français de l’économie considère que si le Royaume-Uni devait quitter l’union européenne alors  l’Europe aurait tout intérêt à renforcer la place financière de Paris au détriment de Londres. Dernier élément qui discrédite le Brexit la perte de valeur de la livre sterling qui ne cesse de s’écrouler tant vis-à-vis du dollar que vis-à-vis de l’euro. «Le jour où cette relation sera rompue, les migrants ne seront plus à Calais», a donc déclaré Emmanuel Macron au quotidien financier britannique, précisant que le «Brexit» pourrait saborder un accord entre les deux pays qui permet à Londres de mener des contrôles du côté français de la frontière. Le ministre a ajouté qu’en cas de Brexit, le Royaume-Uni n’aurait plus un accès complet au marché unique et que Paris pourrait chercher à attirer les services financiers et les inciter à quitter Londres.

 

La bulle de l’endettement chinois va –t-elle éclater ?

La bulle de l’endettement chinois va –t-elle éclater ?

 

En Chine les bulles succèdent aux bulles ;  après la bulle immobilière, c’est la bulle de l’endettement des entreprises qui menacent L’endettement des entreprises chinoises augmenterait encore de 77% sur les cinq prochaines années pour atteindre 28.800 milliards de dollars.  , Moody’s et Fitch s’inquiètent de la dette galopante, publique et privée, et pointent une « hausse prévisible des créances douteuses ». Pour empêcher l’éclatement de cette bulle la banque centrale ne cesse d’injecter de nouvelles liquidités.  L’économie chinoise, d’une certaine manière, ne cesse d’accumuler les bulles. Elle a d’abord généré une bulle de crédit absolument immense, inédite dans l’histoire économique, y compris aux Etats-Unis avant les subprimes », soulignait  Pierre Sabatier, PDG de PrimeView, sur BFM Business mercredi. Au départ, les fonds de ces crédits « ont servi à investir, non pas dans les actions, mais dans tout le reste. Par exemple dans le résidentiel », continue Pierre Sabatier. « Il y a aussi eu une bulle globale entraînée par les surcapacités de production. On a construit des aéroports, des voies ferrées, des outils de production en capacité surnuméraire par rapport à ce que peut digérer le marché intérieur », poursuit le spécialiste. C’est selon lui « une bulle au sens propre du terme, puisque ces nouvelles infrastructures ont créé une inadéquation entre capacité d’offre et demande pas suffisamment solvable pour l’acheter ». Aujourd’hui, alors que « la bulle immobilière s’est dégonflée depuis quelques mois, une autre a pris le relais. L’une se substitue à l’autre », conclue-t-il. « L’économie réelle chinoise est en ralentissement depuis un moment, bien avant qu’il y ait eu cette bulle sur les actions A (les plus grandes valeurs chinoises, ndlr) », relève de son côté Didier Saint-Georges, de Carmignac Gestion. « Il y a un ralentissement que tout le monde connaît, on sait qu’il y a une transition absolument majeure, que Xi Jinping, le dirigeant chinois, organise. L’une des conséquences a été d’injecter beaucoup de liquidités dans l’économie, qui elle-même, a eu tendance à créer des bulles boursières». Il faudrait donc des reformes structurelles pour réguler les surcapacités production sinon « La croissance du PIB de la Chine ralentirait de manière plus marquée, une dette lourde entravant l’investissement des entreprises et l’évolution de la démographie se révélant de plus en plus défavorable. La dette publique augmenterait de manière bien plus nette que nous ne le pensons actuellement », écrit Moody’s mercredi. Moody’s évalue la dette publique chinoise à 40,6% du PIB fin 2015. Mais Standard & Poor’s estimait en juillet que la dette des entreprises représentait déjà 160% du PIB en 2014, deux fois le niveau de celle des Etats-Unis, contre 120% en 2013. Pis: cet endettement augmenterait encore de 77% sur les cinq prochaines années pour atteindre 28.800 milliards de dollars. L’éclatement de la bulle chinoise ne serait pas sans conséquences pour l’économie mondiale et notamment pour de nombreuses banques occidentales dont certaines créances deviendraient plus que douteuses.

Les États-Unis désormais premiers partenaire commercial de l’Allemagne

Les États-Unis désormais premiers partenaire commercial de l’Allemagne

Pendant longtemps la France a été le premier partenaire économique de l’Allemagne mais depuis 2015 ce sont  les États-Unis qui ont pris cette première place. Un événement qui peut expliquer les positions de plus ambiguës de l’Allemagne vis-à-vis du traité transatlantique. Au début très critique Merkel fait  aujourd’hui pression pour que ce traité soit signé par la commission économique même si elle émet encore quelques réserves sur certains points.  un traité par ailleurs négocié dans le plus grand secret entre les technocrates européens, les États-Unis et les lobbys qui doit permettre de remettre en question les trois quarts de la réglementation dans le domaine économique, social, environnemental et de la santé ;  en outre les États-Unis veulent que les litiges économiques et commerciaux soient désormais réglés par un tribunal arbitral qui de fait va constituer un abandon de souveraineté pour les Etats et l’union européenne. Concrètement l’agriculture par exemple c’est la porte ouverte aux OGM aux pesticides aux hormones de croissance et autres cocktails vétérinaires et chimiques pour doper les productions. Les Etats-Unis sont devenus les premiers partenaires commerciaux de l’Allemagne, détrônant la France qui tenait cette position depuis le milieu des années 1970, selon des chiffres officiels publiés mercredi 2 mars.  »En 2015, des biens d’une valeur de 173,2 milliards d’euros ont été échangés entre l’Allemagne et les Etats-Unis (exportations et importations) », ce qui fait des Etats-Unis « le partenaire commercial le plus important de l’Allemagne », devant la France (170,1 milliards d’euros) et les Pays-Bas (167,6 milliards d’euros), détaille l’Office fédéral des statistiques Destatis, dans un communiqué. C’est aussi vers les Etats-Unis que l’Allemagne a le plus exporté en 2015, la France, premier pays client des produits allemands depuis 1961, passant au second rang. C’est de Chine que l’Allemagne a le plus importé, la France arrivant en troisième position derrière les Pays-Bas. Une raison supplémentaire pour que l’Allemagne soutienne la libéralisation des échanges.

(Avec AFP)

La France entre Métropolisation et désertification

 

La France entre Métropolisation et désertification

Partout dans le monde la mode est à la Métropolisation. Il  s’agit de concentrer de plus en plus de populations dans un espace proportionnellement de plus en plus réduit. Aujourd’hui Quinze agglomérations  comptent plus de 400.000 habitants, selon l’Insee qui publie ce mardil’édition 2016 des «Tableaux de l’économie française». Loin devant, Paris est l’unité urbaine la plus peuplée rassemblant, comme en 1982 d’ailleurs, note l’Insee, plus du quart de la population urbaine. Ces unités urbaines sont toutes situées sur le littoral, le long des fleuves et près des frontières, peut-on lire dans réalisée par l’Insee, qui dresse le panorama des 50 unités urbaines qui regroupent le plus grand nombre d’habitants. On observe que la répartition d’ensemble des villes qui «gagnent» ou qui «perdent» des habitants, selon les termes employés par l’Insee, se superpose à la géographie de la France en croissance (Arc Atlantique, Sud-méditerranée, vallée du Rhône, Île-de-France) et à celle de la France qui connaît des difficultés héritées de la régression des industries anciennes (Nord, Est, Centre). En réalité, la véritable explication de l’attractivité de certaines villes plus que d’autres «est à rechercher dans la dynamique de l’emploi offert dans les villes», précise l’Insee qui y oublie de préciser que la suppression des services notamment publics à largement contribué à désertifier la plus grande partie du territoire. Pour dissimuler sans doute ce  phénomène de désertification du territoire l’INSEE s’est livré à une curieuse étude qui amalgame le temps moyen pour accéder à des services aussi  différents que celui d’une gare d’une maternité ou d’une boulangerie ! En dépit de cet amalgame douteux l’étude met en évidence les disparités d’accès aux services de la vie courante. Il est clair qu’avec le dogme lié à l’hyper concentration urbaine autour des grandes métropoles et des grandes villes, le reste du territoire ne cesse de ce désertifier d’abord d’un point de vue économique avec la raréfaction des l emplois mais aussi en conséquence avec la disparition et- ou l’éloignement des services indispensables à la vie. D’une certaine manière c’est le paradoxe de nos sociétés modernes qui disposent de plus en plus de moyens de mobilité relatif aux déplacements des personnes, à la circulation des biens et de l’information  mais qui paradoxalement hyperconcentre les populations sur des territoires de plus en plus réduits. Ce qui constitue par ailleurs un non-sens environnemental. Aujourd’hui plus de 80 % de la population vit en zone urbaine et la moitié dans des grandes villes. Dans le même temps les territoires ruraux deviennent de véritables déserts économiques et humains. Pour accéder par exemple un hôpital il faut souvent 45 minutes à 1 heure pour les zones très éloignées. Les autres services publics ou privés se font rares. Dans nombre de petites communes ils ont même complètement disparu. En France métropolitaine, un habitant sur deux accède en moins de quatre minutes, par voie routière, aux principaux services de la vie courante. Certes, mais, selon les communes, ce temps d’accès varie du simple au triple. C’est une étude originale qu’a menée l’Institut national de la statistique (Insee) sur les disparités constatées dans l’accès aux services. L’Insee s’est donc concentré sur la question des temps de trajet pour accéder aux services essentiels de la vie courante. L’institut a défini « un panier de la vie courante » qui regroupe à la fois des commerces (boulangeries, supermarchés, etc.), des établissements d’enseignement (écoles, collèges…), des services de soin, etc. Le temps d’accès à un service du panier déterminé par l’Insee est le temps théorique de trajet par la route vers celui qui est le plus proche. Alors que le temps d’accès au panier est la moyenne de ces temps pour l’ensemble des services du panier. En France métropolitaine, la moitié de la population vit dans 3.000 communes (sur un total de plus de 36.000) et accède à chacun des équipements du panier de la vie courante en moins de 4 minutes. En revanche, à l’autre extrémité, les 5% les plus éloignés, résidant dans 13.000 communes, parcourent un trajet d’au moins 9 minutes. Encore s’agit-il de moyenne care dans certaines communes il faut 15 à 20 minutes pour accéder au service de la vie courante

Indemnités chômage : les solutions de la Cour des comptes

Indemnités chômage : les solutions de la cour des comptes

 

 

Pour la Cour des Comptes, il n’y a pas de remède miracle sauver le régime d’assurance chômage mais un ensemble de mesures destinées à peser sur les recettes et sur les dépenses. L’éventuelle croissance économique à elle seule sera insuffisante pour rééquilibrer les comptes. Cela d’autant plus que l’Unedic prévoit encore une augmentation du chômage toute catégorie confondue en 2016 «Compte tenu du nombre actuel de chômeurs, il n’est pas possible, à conditions inchangées de gestion du régime, d’attendre de la seule reprise de la croissance économique la résorption de la dette de l’Unedic», écrivent les magistrats de la rue Cambon. D’après l’Unedic pas d’inversion de la courbe du chômage en 2016 et même une légère augmentation toutes catégories confondues. En cause, une croissance économique qui ne sera pas suffisante pour absorber l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi. L’Unedic se fonde sur une hausse du PIB de 1,4 % alors que le gouvernement a retenu 1,5 % mais rien n’est sûr dans ce domaine, l’OCDE par exemple ne prévoit que 1,2 % pour la France. Un chiffre plus vraisemblable si l’on s’en tient aux résultats probables du premier trimestre 2016 et notamment au recul de l’activité privée en février. En effet L’activité dans le secteur privé en France s’est légèrement contractée en février après 12 mois consécutifs en zone de croissance, sous l’effet notamment d’une baisse des nouvelles commandes, selon la version flash des indices PMI de Markit ;  en conséquence, L’organisme gestionnaire de l’assurance chômage a revu en hausse ses anticipations pour 2016, où elle n’attend plus qu’une baisse limitée à 25.000 du nombre de demandeurs d’emplois de catégorie A (sans activité) et une hausse de 26.000 en y ajoutant les catégories B et C. Elle tablait précédemment sur 51.000 demandeurs de moins en catégorie A cette année et 1.000 de moins en A, B et C. Pour 2017, le scénario de l’Unedic diffère peu, avec une nouvelle baisse de 26.000 du nombre de demandeurs de catégorie A mais encore une hausse de 10.000 pour les A, B et C. Si ces prévisions qui porteraient à 5,502 millions le nombre de chômeurs fin 2016 puis 5,511 millions fin 2017 se confirment, la perspective d’une réelle baisse du chômage, dont François Hollande à fait une condition de sa candidature pour un nouveau bail à l’Elysée, s’éloignerait à nouveau. Les révisions de l’Unedic tiennent pour une bonne partie à une année 2015 plus difficile que prévu précédemment, qui s’est soldée par près de 90.000 demandeurs de catégorie A en plus là où l’institution gérée paritairement par le patronat et les syndicats tablait encore en octobre sur +62.000. Elle attribue la baisse des demandeurs de catégorie A attendue cette année à l’entrée en formation des chômeurs concernés par le plan d’urgence annoncé par le gouvernement.  Le régime ayant été en constant déficit depuis 2009, la dette atteint des niveaux abyssaux: près de 26 milliards d’euros fin 2015 et 35 milliards projetés en 2018. Pour sortir de cette impasse, la Cour rappelle que le patronat et les syndicats, qui cogèrent l‘Unedic, ont en leurs mains de nombreux leviers, tant du côté des recettes que des dépenses. À l’heure où les partenaires sociaux viennent de débuter la renégociation des règles d’indemnisation des chômeurs, le document de la Cour tombe à pic. Une véritable taxation des contrats courts – une option défendue par les syndicats et que le patronat ne rejette pas d’emblée – rapporterait 400 millions d’euros par an, soulignent ainsi les magistrats de la rue Cambon. Une hausse de 0,1 point des cotisations ferait entrer 500 millions d’euros dans les caisses et la fin du plafonnement des cotisations, 800 millions, toujours selon la Cour. Reste que le patronat ne veut pas entendre parler de la première solution, au nom de la défense de la compétitivité, et que la seconde soulève des problèmes juridiques (le système de l’Unedic étant assurantiel). Du côté des dépenses, de fortes économies sont possibles. Pour être indemnisé en France, il suffit d’avoir travaillé 4 mois au cours des 28 derniers mois. Remonter le seuil à 6 mois permettrait à l’Unedic d’économiser 1,8 milliard d’euros par an, d’après la Cour. Quant à la diminution du ratio «un jour cotisé donne droit à un jour indemnisé» à «un jour cotisé donne droit à 0,9 jour indemnisé», elle dégagerait 1,2 milliard d’économies. Et si les trois années d’indemnisation étaient réservées au plus de 55 ans (et non aux plus de 50 ans), l’Unedic dépenserait 550 millions d’euros en moins. Enfin, la Cour pointe une autre source d’économie en s’interrogeant sur «la participation du régime d’assurance-chômage au financement de Pôle Emploi, soit actuellement 10% des contributions perçues», qui devrait être «étayée par des études détaillées». Plus généralement, la Cour estime nécessaire que les conventions d’assurance-chômage, qui fixent les règles d’indemnisations, soient conclues pour des durées plus longues que les deux ans en cours actuellement. Et ce afin de mieux prendre en compte l’exigence d’équilibre à moyen terme du régime. Quant à l’Etat, il devrait plafonner la garantie qu’il accorde à l’Unedic sur sa dette, pour inciter les partenaires sociaux à limiter celle-ci.

France : trop de réformes mal ficelées (Jean Pisani ferry)

France : trop de réformes mal ficelées (Jean  Pisani ferry)

Jean Pisani ferry, commissaire général à la prospective à Franc Stratégie, n’a pas tort de considérer que la France se caractérise trop de réformes mal ficelées.   En cause d’abord de manque de continuité dans l’action publique où chaque majorité détricote ce qu’a fait  la majorité précédente. En outre des réformes trop partielles parfois contradictoires. Exemple les mouvements de yo-yo sur la fiscalité ou sur les réformes de l’éducation nationale. Aussi la surproduction législative, produit de l’hypertrophie du Parlement et de l’administration française. Du coup les velléités de réforme structurelle s’enlisent dans les sables mouvants de la bureaucratie du corporatisme. Ce n’est pas un programme clés en main. Mais France Stratégie veut faire réfléchir les futurs candidats à l’élection présidentielle. Ce jeudi, en proposant une note sur la croissance mondiale dans les dix années à venir, l’organisme de réflexion lance le premier thème d’une série de douze, qui veut «éclairer» les débats des mois à venir. «Les nouvelles formes du travail et de la protection sociale», «Tirer parti de la révolution numérique», «Investir dans la jeunesse face au vieillissement», «Modèle de développement et répartition du revenu», «Compétitivité: que reste-t-il à faire?», «Dynamiques et inégalités territoriales»… Autant de sujets sur lesquels les politiques de gauche et de droite devront se pencher avant de dévoiler leurs choix au citoyen. Le commissaire général à la prospective, Jean Pisani-Ferry, explique au Figaro la nécessité d’un diagnostic et d’un inventaire des options.

 

LE FIGARO. - Quel rôle veut jouer France Stratégie dans le débat présidentiel à venir?

Jean PISANI-FERRY. - Celui d’un apporteur de matériaux pour un débat à la mesure des enjeux. Les candidats vont devoir offrir une lecture de la situation du pays, sélectionner des priorités, formuler des propositions… Le contexte dans lequel va se tenir cette élection rend d’autant plus nécessaire le débat: l’avenir européen est incertain ; le niveau de richesse par tête d’avant-crise n’a pas été retrouvé ; le pays est divisé entre des Français prospères et des Français appauvris. Nous voulons mettre sur la table des sujets à l’horizon dix ans, poser des diagnostics, cerner les options. L’élection présidentielle doit être l’occasion d’une délibération, pas d’une pluie d’invectives comme actuellement outre-Atlantique.

 

Comment expliquer que l’Hexagone ait tant de mal à se réformer?

Nous faisons beaucoup de réformes mais nous ne les faisons pas bien. Chaque gouvernement ouvre un ensemble de dossiers, modifie une série de paramètres et passe le bâton au suivant… Imaginez que nous avons fait cinq réformes des retraites en vingt ans et trois réformes de la formation en dix ans. Ce n’est pas rassurant pour les Français, et ça leur donne l’impression que chaque réforme ne fait que préparer la suivante. Cela ne crée pas de stabilité. Un jeune aujourd’hui n’a aucune idée de ce que sera sa retraite, s’il s’attend à en avoir une! C’est grave en termes de sécurité personnelle et de relations intergénérationnelles.

Produits manufacturés aux ménages : l’obsolescence organisée

Produits manufacturés aux ménages : l’obsolescence organisée

En dépit de la loi du 1er mars qui oblige les distributeurs à informer les clients de la disponibilité des pièces détachées rien n’avance sur le sujet et l’information sur la disponibilité des pièces détachées reste impossible à trouver ; du coup ; la plupart des clients n’ont d’autre solution que de jeter les produits en cause en cas de panne. Ce qu’on appelle l’obsolescence organisée à fin d’inciter à la consommation. Notons aussi il est souvent difficile de trouver un réparateur et que même ce dernier préfère vendre du neuf plutôt que de réparer de l’ancien. Un an après l’entrée en application de la loi Hamon sur la consommation, l’information sur la disponibilité des pièces détachées reste introuvable dans la majorité des magasins affirment de nombreuses associations. Emile Meunier, le responsable juridique de Halte à l’Obsolescence Programmée, l’explique notamment par la rédaction du décret d’application : « La loi est claire. Lorsqu’un client entre dans une boutique, il doit pouvoir savoir si son bien a des pièces détachées ou pas et combien de temps elles sont disponibles. Avec la rédaction actuelle du décret, on se rend compte que toute une partie de l’obligation est écartée. Résultats des courses : tant les fabricants que les distributeurs se sont engouffrés dans la brèche pour ne pas respecter cette obligation ». Ce que l’association reproche notamment à ce décret, c’est qu’il ne comporte pas d’obligation d’informer les consommateurs de l’éventuelle non disponibilité des pièces détachées, une absence « d’obligation d’information négative » assumée par le gouvernement. Pas question de laisser les choses en l’état.  Halte à l’Obsolescence Programmée en appelle à Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie pour qu’il réécrive le décret afin qu’il soit conforme à l’esprit et au texte de la loi : « En l’absence de réponse, ou de réponse négative, nous n’hésiterons pas à saisir le Conseil d’Etat d’un recours pour excès de pouvoir et dénaturation de la loi. »

 

Glyphosate (Round Up) : l’écologie pour les particuliers, pas pour l’agriculture

Glyphosate (Round Up) : l’écologie pour les particuliers, pas pour l’agriculture

 

C’est sur la pointe des pieds que la ministre de l’écologie Ségolène Royal émet le souhait d’une régulation pour la vente du glyphosate ‘ (Round Up, produit le plus connu) mais seulement s’il est mélangé à certains adjuvants. Pendant ce temps-là l’Union européenne s’apprête à prolonger pour 15 ans l’autorisation d’utiliser le glyphosate, un puissant désherbant, la députée européenne EELV Michèle Rivasi a dénoncé mercredi à Bruxelles la « pression » de certains industriels, lors d’une conférence de presse. Le glyphosate est un composant du Roundup, l’herbicide le plus commercialisé au monde et appartenant au groupe Monsanto.
« On dirait que la pression de Monsanto tétanise nos experts européens », a estimé Michèle Rivasi. . La ministre de l’Ecologie Ségolène Royal n’a pas interdit le glyphosate mais  a demandé poliment vendredi à l’ANSES (Agence de sécurité sanitaire) le retrait des autorisations de mise sur le marché des herbicides contenant du glyphosate mélangé à des adjuvants à base d’amines grasses de suif (tallow amine), qui présentent des risques pour la santé, a annoncé le ministère. «Ségolène Royal demande à l’ANSES une réévaluation immédiate de l’ensemble des produits phytosanitaires contenant du glyphosate et des co-formulants de la famille des tallow amine et le retrait des autorisations de mise sur le marché des produits concernés présentant des risques préoccupants». Il  est clair que cette pseudo interdiction du round up de Ségolène Royal relève de la fumisterie politicienne  et non d’une  politique écologique surtout cette interdiction ne vise que les particuliers comme l’avait suggéré Ségolène Royal en juin. En gros plus de Round up en libre service mais surtout aucune restriction du Round up pour l’agriculture qui utilise 95% du produit. Une vraie politique de gribouille typique de Ségolène qui pour exister dans un ministère sans pouvoir ne cesse d’accumuler les annonces gadget. Des associations écologistes reconnaissent l’engagement de la ministre mais estiment que la mesure sera inutile si l’agriculture n’est pas aussi concernée.  Face à un géant comme Monsanto, un petit pas prend vite des allures d’enjambée de géant. Lorsqu’elle se déclare pour l’interdiction de la vente en libre service aux particuliers du désherbant Roundup, produit vedette de Monsanto, Ségolène Royal provoque une avalanche de réactions L’interdiction de vente en libre service impliquera de passer par un conseiller du magasin pour obtenir du Roundup. Et si ce conseiller n’est pas convaincant, un particulier pourra toujours rentrer chez lui avec un bidon du fameux désherbant pour pulvériser le carré de gravier dans son jardin.  Demander impliquera de savoir. Le client aura les informations sur les précautions d’usage et les dangers de ce produit. Il saura qu’il existe des alternatives qui ne nuisent pas à l’environnement. C’est une bonne prise de conscience », estime pourtant Benoît Hartmann. FNE reconnaît également que si le monde agricole, principal utilisateur de glyphosate, n’est pas concerné, « ça n’a pas de sens ». Un point de vue relayé par Jean-François Piquot d’Eau et Rivières de Bretagne : « 90% des pesticides utilisés en France sont à usage agricole et Stéphane Le Foll a déjà fait savoir qu’il n’est pas question d’interdire le Roundup dans l’agriculture. Jean-François Piquot est d’autant plus critique face aux déclarations de Ségolène Royal que la ministre « sonne la mobilisation mais n’avance pas beaucoup » : Ségolène Royal  dit seulement qu’elle va ‘demander’. On reste dans le registre de la déclaration d’intention. ». a députée européenne EELV Michèle Rivasi a dénoncé mercredi à Bruxelles la « pression » de certains industriels, lors d’une conférence de presse. Le glyphosate est un composant du Roundup, l’herbicide le plus commercialisé au monde et appartenant au groupe Monsanto.  »On dirait que la pression de Monsanto tétanise nos experts européens », a estimé Michèle Rivasi.  Selon elle, « il faut faire bouger nos institutions européennes, parce qu’elles ne sont pas aux normes internationales de la transparence. » Michèle Rivasi a également considéré que ce n’est pas le seul danger, vu que le glyphosate, que « vous trouvez dans plus de 100 produits », « n’est que la substance active. » « On s’aperçoit que ce qu’on met avec la substance active, que l’on appelle les coformulants, sont 1.000 fois plus toxiques que la substance active elle-même », a-t-elle assuré ajoutant qu’il « circule à l’heure actuelle sur le plan européen des produits qui entraînent la mort. » L’Union européenne prendra sa décision les 7 et 8 mars à Bruxelles

UBS France mise en examen pour subornation de témoin

UBS France mise en examen pour subornation de témoin

De nombreux reportages ont mis en évidence les méthodes utilisées par certaines banques  banquent pour organiser la fraude fiscale chez certains français aisés C’était aussi le cas pour la banque UBS en outre mise en examen pour subornation de témoin. La filiale française de la banque suisse UBS a été mise en examen pour subornation de témoin à la suite d’une plainte déposée par un ancien salarié, a-t-on appris mercredi auprès d’un porte-parole d’UBS France. Ce litige s’inscrit en marge des procédures concernant le système présumé de fraude fiscale pour lequel la banque suisse et sa filiale française ont été mises en examen. « La banque, qui conteste vivement les accusations de cet ancien salarié et qui entend faire valoir ses droits et sa position, attend avec sérénité l’issue de cette affaire », a indiqué le porte-parole dans un courrier électronique adressé à Reuters. La branche française de l’établissement suisse souligne dans ce document que le juge d’instruction ne l’a pas mise en examen « pour le motif de harcèlement, également allégué par ce salarié. » En juin 2013, le groupe suisse a été mis en examen en tant que personne morale pour démarchage illicite et sa division française pour complicité de démarchage illicite. Le groupe a ensuite, en juillet 2014, été mis en examen pour blanchiment aggravé de fraude fiscale et UBS France l’a été en mars 2015 pour complicité de blanchiment de fraude fiscale.

Le taux de chômage aurait diminué de 0.1% en 2015 ! (INSEE)

Le taux de chômage aurait diminué de 0.1% en 2015 ! (INSEE)

 

Miracle statistique !  Alors que Pôle emploi enregistre une augmentation du chômage de 88 000 personnes en  2015, l’ INSEE vient de découvrir que le taux de chômage a diminué de 01 % ;  en fait il s’agit d’un pourcentage calculé sur une population tout à fait aléatoire puis qu’on ne compte pas les chômeurs qui ne rechercheraient pas activement un emploi. Finalement la même méthodologie que celle de Pôle emploi qui consiste à radier des chômeurs dans les décomptes. De quoi lancer un cocorico pour la ministre du travail. L’Insee, l’institut français des statistiques, vient donc de dévoiler les derniers chiffres du chômage et note un léger recul pour l’année 2015. Ainsi, le taux de chômage a baissé à hauteur de 0,1% en métropole pour atteindre 10% de la population active au quatrième trimestre 2015 et 10,3% avec l’Outre-mer. Le nombre de personnes sans travail s’établit selon l’Insee à 2,86 millions, un chiffre en baisse de 1,8% sur un an. Ce recul d’une faible ampleur rassure toutefois la ministre du Travail, Myriam: «C’est un signal encourageant. Ça va dans le bon sens. L’emploi va s’accélérer», a-t-elle déclaré sur France 2. L’indicateur a par ailleurs été revu à la baisse au 3e trimestre, à 10,1% en métropole et à 10,4% en France entière. Ces taux avaient été initialement évalués à 10,2% et 10,6%, des niveaux inédits depuis 1997. Toutes les catégories d’âge ont bénéficié de cette diminution mais les 15-24 ans restent les plus touchés malgré un repli à 24% (-0,3pt). Chez les 50 ans et plus, on note une baisse de 0,1% du taux de chômage qui atteint 6,9%. Ces faibles baisses restent toutefois à relativiser compte tenu du «halo autour du chômage» qui a légèrement augmenté. Celui-ci correspond aux personnes souhaitant travailler mais qui ne sont pas comptabilisées parce qu’elles ne cherchent pas activement ou ne sont pas disponibles immédiatement. Elles étaient 1,4 million fin 2015. Un chiffre en hausse de 23 000 sur le 4ème trimestre. À noter tout de même que le nombre de personnes en sous-emploi, c’est-à-dire qui souhaiteraient travailler davantage, est en léger recul (-0,1 point), à 6,6%. L’indicateur de l’Insee, le seul reconnu à l’international, est moins sévère que celui de Pôle emploi, qui comptabilisait 3,58 millions d’inscrits sans aucune activité en métropole fin décembre, soit 88.200 de plus que fin 2014 (+2,5%).

Loi travail : la CFDT menace d’aller dans la rue

Loi travail : la CFDT menace d’aller dans la rue

 

 

La CFDT a déclaré sur France Info qu’elle n’excluait pas d’aller dans la rue si les modifications qu’elle souhaite ne sont pas intégrées dans la loi travail. Or jusqu’à maintenant Manuel Valls n’a envisagé de modification qu’à la marge. Du coup il faudra qu’il recule bien davantage s’il veut éviter que la CFDT qui joue un rôle pivot parmi les organisations syndicales ne rejoigne le camp des contestataires systématiques. Considéré comme trop libérale par toutes les organisations syndicales mais aussi par le parlementaire de gauche, la loi travail devra être sérieusement amendée pour pouvoir être votée. Une loi par ailleurs juridiquement assez mal ficelée et qui se caractérise par un décalage entre la flexibilité accordée aux entreprises et la garantie aux salariés. Une loi cependant sans doute nécessaire mais qui aurait exigé une autre préparation, une autre concertation  et surtout une vision plus globale de la transformation du contrat et  des conditions de travail. Finalement davantage une loi de posture politique essentiellement destinée à redonner à Manuel Valls le leadership de la réforme, leadership très menacé par Emmanuel Macron. Lequel vient encore de mettre les pieds dans le plat à la veille du sommet entre Hollande et Cameron sur la question des migrants et du rôle  de la place financière de Londres. Un sujet qui éloigne de la loi mais qui montre qu’il y a bien concurrence entre les deux hommes en matière d’affichage réformiste. Ce qui explique sans doute la brutalité et les crispations de Manuel Valls sur la question de la loi travail   qu’il veut transformer en marqueur de sa gouvernance. Véronique Descacq de la CFDT est revenue sur les points de désaccord avec ce texte. « Ce qui nous fâche, ce n’est pas qu’on renvoit à la négociation d’entreprise la possibilité de mieux organiser car nous on pense que c’est dans les entreprises qu’on est le mieux à même de négocier les contreparties utiles pour les salariés. Ce qui nous fâche c’est que la loi fait mine de le faire. En cas d’accord, dans un certain nombre de cas (astreinte, forfait jour) l’employeur peut faire ce qu’il veut. Il ne sera donc pas incité à négocier. C’est ça qui met en colère la CFDT. C’est notamment ça qu’on veut faire retirer du projet de loi ». Selon la numéro deux de la CFDT, ce texte est « probablement influencé par une espèce de chantage. Notre pays a besoin de réforme et les réformes proposées par le patronat sont libérales. C’est ce qu’on reproche à ce projet de loi : il est trop libéral. La CFDT pense que le statu quo n’est pas possible avec cinq millions de chômeurs… mais il faut des réformes qui sécurisent le parcours des salariés et nous on pense que le dialogue social est la meilleure façon de le faire. » La CFDT a obtenu un rendez-vous avec Myriam El-Khomri lundi. « Il faut réécrire toute la partie sur le temps de travail pour qu’il n’y ait pas de recul par rapport au code du travail actuel et que toutes les modifications du droit actuel puissent se faire par la négociation et par accord majoritaire seulement. Il y a aussi un certain nombre de dispositions sur le licenciement économique qu’on veut revoir pour ne pas fragiliser les salariés et en particulier l’emploi en France. Et puis il y a évidemment le barème prud’homal qui doit être pour nous purement et simplement supprimé. » Cependant, la secrétaire générale adjointe de la CFDT a reconnu qu’il y a de bonnes choses dans ce texte. « La disposition sur le compte personnel d’activité pour lequel nous sommes très favorables parce que c’est une nouvelle façon de sécuriser des parcours des salariés. Ce sera le cas pour les professionnels autonomes comme les travailleurs du numérique. Ça c’est une bonne idée mais il n’y a pas suffisamment de droits attachés à ce dispositif. On pense qu’on peut faire mieux. » Contrairement à ce que dit le gouvernement, pour Véronique Descacq, « il ne s’agit pas seulement d’un manque de pédagogie…Il s’agit, à ce stade, d’une orientation trop libérale du projet de loi. On veut se mobiliser pour plus de sécurisation pour les salariés. » C’est la raison pour laquelle la CFDT « n’exclut pas de descendre dans la rue mais il faut d’abord attendre le rendez-vous de lundi ».

1...2425262728



L'actu écologique |
bessay |
Mr. Sandro's Blog |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | astucesquotidiennes
| MIEUX-ETRE
| louis crusol