Archive mensuelle de mars 2016

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Loi travail : « quelques améliorations » ? Trop peu, trop tard

Loi travail : « quelques améliorations » ? Trop peu, trop tard

 

 

 

 

Le gouvernement est sans doute engagé dans une spirale de reculs mortifères vis-à-vis de la loi travail. Certes, Manuel Valls laisse entendre qu’il serait prêt à faire quelques modifications concernant la loi travail. Il propose d’intégrer «  les amendements nécessaires » mais sans autre précision. Pas sûr que cette légère ouverture puisse satisfaire les opposants qui sont nombreux. Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a prévenu lundi que son syndicat « ne lâcherait pas » sur sa demande de retrait du barème des indemnités prud’homales prévu dans le projet de loi El Khomri, à quelques heures d’une rencontre à Matignon avec Manuel Valls. « Il faut enlever ce plafonnement, il faut enlever la barémisation (…) Je ne lâcherai pas là-dessus », a-t-il dit sur Europe 1, en rappelant que faute d’être entendue, la CFDT se mobiliserait contre le texte. Dimanche, Manuel Valls s’est dit prêt à des adaptations sur le barème des indemnités prud’homales pour licenciement abusif mais sans remettre en cause le principe. D’autres syndicats vont aussi manifester leurs exigences. Manuel Valls devra donc reculer sur plusieurs points car il a un besoin impératif de ce soutien de syndicats réformistes. Le problème c’est que dans le même temps la contestation va encore monter notamment à partir de la manifestation prévue le 9 mars. Les s’exigences de modification risquent d’être alors encore plus importantes st le pouvoir encore davantage acculé. L’opinion publique pourrait bien alors considérer que ce qui est concédé par le gouvernement c’est à la fois trop peu et trop tard.
En effet 70 à 80 % des Français sont opposés au texte actuel mais une majorité souhaite un rééquilibrage significatif de la loi ;  il est vraisemblable que l’ampleur des modifications sera proportionnelle à la mobilisation car à moins de démissionner Valls  sera contraint de composer. Au-delà de l’enjeu concernant le droit du travail,  il y a aussi la posture de Valls qui veut apparaître comme le leader incontesté de la réforme à gauche. Or cette position lui est disputée par Emmanuel Macron d’où sans doute la mise à l’écart de ce dernier pour la gestion de ce projet de loi

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Une réforme territoriale pas très démocratique

Une réforme territoriale pas très démocratique

 

Ce que dénoncent dans un premier rapport sur « l’état de la démocratie locale en France » qui sera discuté ce mois-ci, les rapporteurs de la commission de contrôle, un organe du Conseil de l’Europe, « se montrent préoccupés par l’absence de véritable consultation des collectivités locales avant le vote de la loi » portant sur la Nouvelle organisation territoriale de la République. Pas étonnant les Français n’ont pas été consultés, ni sur le nouveau découpage des régions,  ni sur les nouvelles communautés de communes ni sur le regroupement des communes. Une réforme qui était sans doute nécessaire mais qui aurait appelé une autre concertation démocratique, un ou plusieurs référendums par exemple par exemple. La réforme territoriale entrée en vigueur le 1er janvier en France inquiète le Conseil de l’Europe qui pourrait tancer Paris dans un rapport, en raison de l’ »absence de véritable consultation des collectivités locales » avant le vote de la loi, a-t-on appris samedi auprès de l’organisation. Dans un premier rapport sur« l’état de la démocratie locale en France » qui sera discuté ce mois-ci, les rapporteurs de la commission de contrôle, un organe du Conseil de l’Europe, « se montrent préoccupés par l’absence de véritable consultation des collectivités locales avant le vote de la loi » portant sur la Nouvelle organisation territoriale de la République (loi NOTRe, NDLR), précise le projet de ce document publié sur le site internet du Conseil de l’Europe. Les auteurs de ce rapport se disent également préoccupés par le « déséquilibre financier entre les collectivités territoriales » dû à  »un système inadapté de péréquation » et à « une recentralisation au niveau national des décisions fiscales locales ». Ils recommandent aux autorités françaises de « revoir le processus de consultation des représentants directs des collectivités locales pour toutes les décisions les concernant », notamment « celles ayant trait à leurs frontières territoriales ». Au niveau fiscal, les auteurs du  rapport demandent également à la France de « revoir son système de péréquation afin de le rendre plus équitable », de « décentraliser » les décisions relatives aux assiettes d’impositions locales, mais aussi de  »clarifier les provenances des ressources financières des collectivités locales ». Ils appellent aussi Paris à  »clarifier la répartition des compétences » entre les différents niveaux d’autorités locales pour « éviter tout chevauchement » mais aussi à « poursuivre l’augmentation de la part des ressources propres dans le budget des collectivités locales », précise ce document. Le projet de rapport note par ailleurs « un progrès, globalement, dans le processus de décentralisation en France » et souligne« les efforts déployés » dans le domaine de la coopération entre collectivités territoriales, notamment en matière de coopération transfrontalière. Il constate aussi  »une plus grande autonomie financière » des collectivités françaises  »grâce à une part croissante des ressources propres dans leur budget ».

(Avec AFP)

Salon de l’Agriculture ou défilé de mode des candidats pour 2017

Salon de l’Agriculture ou défilé de mode des  candidats pour 2017

Le salon de l’agriculture est sans nul doute la manifestation  la plus instrumentalisée par les responsables politiques. Pas moins d’une vingtaine de candidats se sont pavanés pendant des heures dans les allées du salon ajoutant des promesses aux promesses pour un secteur en pleine crise. Un salon transformé en défilé de mode de candidats pour 2017 sous le feu des caméras et des micros à la recherche d’une petite phrase politique susceptible d’alimenter le journal du soir. Une présence tellement médiatisée qu’elle est indécente et décalée par rapport aux préoccupations des agriculteurs. Pas vraiment un salon de l’agriculture mais un cirque médiatique dénué de tout sens. Une poignée de main par-ci, un verre de bière ou de lait par là, un sourire forcé ou une caresse sur le cul des  vaches avec quelques phrases populistes pour séduire l’électeur potentiel qu’est le paysan. Un spectacle indigne,  un salon de la démagogie et de l’exhibitionnisme programmatique. Le monde agricole bénéficie et c’est heureux d’une très bonne image dans l’opinion publique même si le caractère industriel de certaines productions justifie des critiques légitimes car elle met en cause l’environnement et la santé. Nul ne peut cependant contester le caractère particulièrement dégradé des conditions de travail des agriculteurs et le peu de rémunération qu’ils en tirent. Dès lors le salon mérite mieux que ce défilé de mannequins politiques incapables d’assurer la régulation de ce secteur et même d’autoriser l’affichage de l’origine des productions comme celle du porc par exemple. Le monde agricole aurait tout intérêt à se réapproprier ce grand événement que constitue le salon de l’agriculture afin qu’il ne se transforme pas en une cérémonie préparatoire à la remise des Oscars politiques.

 

La pétition Loi travail à I million : nouvelle forme d’expression politique (Albert Ogien)

La pétition Loi travail à I million : nouvelle forme d’expression politique (‘Albert Ogien)

 

,Le sociologue Albert Ogien explique dans 20 minutes les raisons du succès de la pétition contre la loi travail.

ALBERT OGIEN. Il y a une part de mystère dans ces réactions politiques affectives par lesquelles, tout à coup, un million de gens sont prêts à cliquer pour la même chose. Il y a évidemment des circonstances politiques, un ras-le-bol qui s’exprime et une sensibilité sur la question du droit du travail. Je constate aussi une sorte d’effet Téléthon avec la pétition en ligne : plus le nombre de signatures augmente, plus il s’agit de battre un record. Il est difficile de savoir de quelle manière ce phénomène — qui est très nouveau — influence l’opinion. En tout cas, il attise le débat.

Ces mobilisations virtuelles vont-elles se traduire dans la rue ?
On le verra mercredi ! Après les révolutions égyptienne et tunisienne, on s’est demandé si on avait assisté à des révolutions Facebook, mais on ne renverse pas un gouvernement virtuellement. Il faut à un moment que les corps descendent dans la rue. Dans le mouvement Occupy Wall Street, les appels à manifester contre la finance se sont multipliés de la part de militants et ne rassemblaient qu’une poignée d’activistes, jusqu’au jour où, sans explication, 70 000 personnes se sont retrouvées sur la place.

Est-ce que les syndicats ou les mouvements étudiants peuvent en tirer parti ?

La tendance est plutôt d’agir en dehors des partis et des syndicats. Sur le projet de loi El Khomri, ce sont d’authentiques activistes, comme Caroline de Haas, qui lancent des appels mais sans passer par des organisations traditionnelles. Et c’est ce qui marche. La journée du 9 mars sera un test pour mesurer le degré d’exaspération des étudiants.

 

Accueil des migrants : un sondage contradictoire

Accueil des migrants : un sondage contradictoire

 

Si une majorité des Français estime qu’il est humainement normal d’accueillir des réfugiés qui fuient la guerre par compte une majorité encore plus forte considère que la France compte déjà trop de personnes d’origine étrangère. Cela révèle à l’évidence une bonne sensibilité à la problématique humanitaire mais aussi un certain rejet de la politique migratoire actuelle et autant passée. Des chiffres qui témoignent sans doute des inquiétudes relatives à la situation économique et sociale dans une conjoncture très déprimée mais aussi des inquiétudes sociétales quant à la capacité réelle de la France à intégrer des populations d’origine étrangère. Ces chiffres marquent une stabilisation par rapport à la dernière étude sur le même thème, en janvier, qui donnait 60% et 40%, relève l’IFOP. Cependant, 53% des sondés «pensent que c’est le devoir de la France d’accueillir des migrants qui fuient la guerre» quand 61% jugent que «notre pays compte déjà beaucoup d’étrangers ou de personnes d’origine étrangère et accueillir des immigrés supplémentaires n’est pas possible».  Parmi les motivations de cette opposition à l’accueil figurent notamment la crainte de la venue de «terroristes potentiels» (77%) ainsi que celle de «créer un appel d’air» (73%). Et seulement 29% estiment que la France «a les moyens économiques et financiers d’accueillir les migrants» et 27% que «l’accueil de migrants est une opportunité à saisir pour notre pays car cela permettra de stimuler notre économie».  Selon ce sondage 71% des personnes interrogées se disent favorables à «la suppression des accords de Schengen» et «au rétablissement, au moins provisoire, des contrôles fixes aux frontières entre la France et les autres pays de l’Union européenne», un chiffre en évolution de quatre points par rapport à juin 2015 (67%).

70% des Français contre la loi El Khomri

70% des Français contre  la loi El Khomri

 

Selon le sondage d’Odoxa, 70 % des Français se déclarent opposés à la loi El Khomri. Pour autant une majorité se dégage en faveur d’une évolution du droit du travail. Une contradiction apparente qui s’explique d’abord par le manque de préparation de cette loi, aussi par son caractère très déséquilibré enfin et surtout par la perte de crédibilité du gouvernement en particulier concernant François Hollande et Manuel Valls qui plongent  dans les sondages avec 20 % pour le chef de l’État et 23 % pour le Premier ministre. Au-delà du positionnement sur la réforme elle-même c’est  la légitimité du pouvoir qui est en cause dans l’opinion publique même si les institutions permettent au gouvernement de ce maintenir juridiquement. Avec Un tel niveau d’impopularité même des réformes pertinentes seront quand même contestées en raison de l’absence totale de résultats économiques et sociaux depuis 2012. Du coup le rejet est général et à droite comme à gauche. Un niveau de rejet particulièrement élevé, et même ascensionnel puisqu’ils étaient 67 % à y être hostiles le 25 février. Le texte réussit même à fédérer contre lui les sympathisants de gauche (70 %) et ceux de droite (68 %). Pourtant, les Français n’ont rien contre le principe d’une réforme. Selon l’Institut, 52 % contre 47 % estiment que retoucher le droit du travail favoriserait l’emploi et doperait l’activité des entreprises. « Depuis trois ans, toutes nos enquêtes les montrent favorables aux mesures les plus audacieuses, même si elles sont sources de conflit avec les syndicats », martèle Gaël Sliman, le patron d’Odoxa.   Selon le sondage, 65 % demandent sa « modification en profondeur ». Dans une interview au JDD Manuel vals ouvre seulement une petite porte pour quelques modifications.

 

La Grèce et la Turquie pour arrêter les migrants !

La Grèce et la Turquie pour arrêter les migrants !

 

Il est clair que Angela Merkel est de plus en plus isolée en Europe vis-à-vis tant de la politique d’immigration que du principe de mobilité intra européenne que permet l’accord de Schengen. Très contestée désormais dans son propre pays Angela Merkel cherche en vain des alliés. Et elle réclame désormais surtout l’intervention de la Grèce et de la Turquie pour arrêter les migrants.  Angela Merkel a appelé samedi la Grèce à mettre en place les hébergements nécessaires aux quelque 50.000 réfugiés qui se trouvent sur son territoire et a plaidé pour que l’Union européenne aide Athènes dans cette entreprise. « La Grèce aurait dû créer 50.000 places d’hébergement pour les réfugiés à la fin de 2015″, explique la chancelière allemande au journal Bild am Sonntag. « Les retards doivent maintenant être résorbés très rapidement parce que le gouvernement grec doit garantir des conditions décentes de logement », ajoute-t-elle. Critiquée dans son pays et au sein de sa coalition pour avoir autorisé l’arrivée de plus d’un million de migrants en Allemagne l’an passé, Angela Merkel a précisé que la Grèce devait pouvoir compter sur l’aide de ses partenaires européens. Faute de pouvoir contrôler les flux migratoires Angela Merkel s’en remet maintenant à la Grèce et à la Turquie pour maintenir sur place les réfugiés. Elle  demande aussi à la Turquie de conserver chez elle les migrants ceux qui sont déjà, ce qui vont venir de Syrie ou  d’ailleurs et ceux  que compte renvoyer l’union européenne, ce qui représente plusieurs millions de réfugiés. Cela contre un inversement de 3 milliards pour indemniser la Turquie. On voit mal comment la Turquie pourrait réguler ces flux d’autant que sa politique vis-à-vis de l’Etat islamique demeure parfois ambiguë. Et de toute façon la Turquie n’a pas les moyens de stopper les mouvements migratoires vers l’Europe. Du coup la volonté de la commission européenne de rétablir le fonctionnement normal de la zone Schengen d’ici la fin de l’année relève de l’illusion. Plus de 1,2 million de personnes ont déposé une première demande d’asile auprès des 28 pays membres de l’UE l’année dernière, parmi lesquelles 363.000 Syriens et 178.000 Afghans, selon une étude d’Eurostat, l’institut statistique de l’UE. Environ 442.000 demandes ont été déposées en Allemagne. Le pays, destination privilégiée des réfugiés, est suivi par la Hongrie, qui a enregistré 174.000 demandes avant d’ériger des barbelés à ses frontières, puis la Suède avec 156.000 demandes. Viennent ensuite l’Autriche (85.500), l’Italie (83.200) et la France (70.600). Si Bruxelles et Berlin poussent fortement en faveur d’une réponse européenne à la crise, de plus en plus d’Etats membres doutent du succès de cette dernière. On voit mal comment l’union européenne pourrait désormais sauver Schengen tellement le décalage est grand entre les intentions d’intégrer les réfugiés et le nombre  réel de migrants. C’est ce décalage qui a contraint nombre de pays à fermer plus ou moins entièrement leurs frontières. L’union européenne s’était engagée à recevoir environ 200 000 réfugiés de l’ordre d’un million sont arrivés en 2015, autant ont demandé le statut de réfugié et sur la  tendance actuelle il pourrait en arriver encore 1 million en 2 016.

Jean-Louis Debré recasé au Conseil supérieur des archives, un exemple de reconversion pour les oligarques

Jean-Louis Debré recasé au Conseil supérieur des archives, un exemple de reconversion pour les oligarques

Ce reclassement de Jean-Louis Debré au conseil supérieur des archives  constitue sans doute un phénomène majeur pour l’évolution de la vie politique française. Cet  oligarque qui sévit depuis une trentaine d’années passe donc de la présidence du conseil constitutionnel à la présidence du conseil supérieur des archives. Une institution majeure pour la vie économique sociale et sociétale du pays dont  le rythme de travail est adaptée aux capacités et à l’âge des individus qui en font parti puisque ce conseil doit se réunir au moins une fois par an. Ceci étant,  il s’agit sans doute d’une piste sérieuse pour replacer nombre d’oligarques politiques incompétents, désabusés et qui sucrent passablement les fraises. Il est vraisemblable que la composition actuelle du conseil supérieure des archives sera  insuffisante pour accueillir les centaines de responsables politiques qui mériteraient l’archivage. Pourquoi dès ors e pas créer d’autres institutions aussi inutiles, la France compte déjà plusieurs centaines. Avec cette nomination on apprend en tout cas l’existence de ce conseil supérieur des archives indispensable évidemment à la santé citoyenne et démocratique du pays. La retraite de Jean-Louis Debré n’aura donc même pas duré quelques heures : alors que l’homme cède ce samedi son siège de président du Conseil constitutionnel à Laurent Fabius, ancien ministre des Affaires étrangères, l’homme de 71 ans a été aussitôt nommé président du Conseil supérieur des archives. Il succède ainsi à l’historienne Georgette Elgey à la tête du Conseil, chargé, lit-on sur son site internet, de conseiller le ministre sur la politique « en matière d’archives publiques et privées » ou sur « les questions liées au développement des nouvelles technologies dans les services d’archives ».   Le ministère indique dans le communiqué qui annonce sa nomination que Jean-Louis Debré, « Acteur de premier plan de la vie politique française », soucieux de « transmettre autant que d’innover », il aura à coeur de « relever le défi de placer les archives au centre du débat républicain et de valoriser leur fonction citoyenne ».
Créée en 1988, l’institution doit se réunir « au moins une fois par an ».

Sarkozy veut s’inspirer de Trump !!!

Sarkozy veut s’inspirer de Trump !!!

 

 

Il faut vraiment que Nicolas Sarkozy soit dans le potage en matière de stratégie électorale pour vouloir s’inspirer de la démarche de Donald Trump. Une comparaison pour le moins approximative et même nauséabonde. Approximative parce que Sarkozy n’est pas un perdreau de l’année puisqu’il vit depuis une quarantaine d’années de la politique. Nauséabonde quand on connaît le populisme radical du personnage clownesque qu’est TRUMP. On est loin chez Sarkozy de la démarche gaulliste, un Sarkozy en panne de modèles idéologiques, en panne de projet et surtout en panne de popularité puisque comme pour François Hollande de l’ordre de 80 % des Français rejettent sa candidature pour 2017. Se revendiquer de la démarche de Trump c’est clairement mettre la politique au niveau du caniveau. Pour remporter la primaire de novembre 2016, Nicolas Sarkozy cite donc en exemple Donald Trump, rapporte Le Monde samedi. L’ancien Président s’imagine en « candidat du peuple » face à celui de « l’establishment », Alain Juppé. « Vous verrez, en novembre, ce que cela donnera en France… » Nicolas Sarkozy a son avis : il lui faut s’inspirer de Donald Trump pour remporter la primaire de la droite et du centreMonde rapporte samedi le parallèle utilisé par l’ancien Président, mardi dernier lors de la commission exécutive de son parti.  »Regardez ce que donnent aux Etats-Unis les candidats soutenus par l’establishment et les médias, ils sont balayés par les candidats du peuple », a ainsi déclaré Nicolas Sarkozy, qui fait évidemment référence à Alain Juppé.  Nicolas Sarkozy s’imagine donc en « candidat du peuple », ajoute Le Monde, par opposition au maire de Bordeaux qui serait le « candidat du système ». Le président Les Républicains cite également Donald Trump pour appuyer l’idée qu’une victoire se ferait sur une ligne dure, à droite. Pour le fidèle sarkozyste Brice Hortefeux, le succès du milliardaire républicain « montre qu’on ne gagne pas au centre, avec une campagne aseptisée, mais en clivant ». Quant à Laurent Wauquiez, il jugeait cette semaine sur France 2 que « Trump a une parole très directe et aborde des thèmes qui étaient jusque-là tabouisés ». Une nouvelle insulte à l’intelligence et la décence de la part d’un Laurent Vauquiez  dont on savait déjà qu’il n’avait pas inventé la poudre. Avec de tels amis politiques Sarkozy n’a pas besoin d’ennemis.

Loi travail : « quelques améliorations » ? (Valls)

Loi travail : « quelques améliorations » ? (Valls)

 

 

Au JDD, Manuel Valls laisse entendre qu’il serait prêt à faire quelques modifications concernant la loi travail. Il propose d’intégrer «  les amendements nécessaires » mais sans autre précision. Pas sûr que cette légère ouverture puisse satisfaire les opposants qui sont nombreux. En effet 70 à 80 % des Français sont opposés au texte actuel mais une majorité souhaite un rééquilibrage significatif de la loi ;  il est vraisemblable que l’ampleur des modifications sera proportionnelle à la mobilisation car à moins de démissionner Valls  sera contraint de composer. Au-delà de l’enjeu concernant le droit du travail,  il y a aussi la posture de Valls qui veut apparaître comme le leader incontesté de la réforme à gauche. Or cette position lui est disputée par Emmanuel Macron d’où sans doute la mise à l’écart de ce dernier pour la gestion de ce projet de loi. (Interview JDD)

 

Envisagez-vous d’utiliser, le cas échéant, l’arme politique du 49-3 sur la loi El Khomri?
Nous n’avons jamais évoqué l’idée de mettre en œuvre le 49-3. Myriam El Khomri a simplement rappelé que nous assumerions nos responsabilités. Et notre responsabilité, c’est de mener à bien ce texte avec les amendements nécessaires. Moi, je veux convaincre les socialistes, les radicaux de gauche, les écologistes d’approuver cette loi mais je veux que la loi recueille aussi l’assentiment de tous ceux qui veulent réformer le pays. Au lendemain des élections régionales, marquées par la progression de l’extrême droite, tout le monde a dit qu’il fallait sortir d’un certain nombre de postures, et ne pas approfondir les fractures. Je n’attends pas qu’on gomme les clivages entre la gauche et la droite, mais qu’on se retrouve sur la question essentielle de la lutte contre le chômage.

On murmure que vous êtes prêt à mettre en jeu votre responsabilité de Premier ministre…
Mon énergie, mon dynamisme, je les mets au service de cette réforme déterminante. Et je n’oublie pas les autres défis : la menace terroriste, la crise migratoire, le risque de dislocation de l’Europe… Dans de telles circonstances, il y aurait une forme d’indécence à poser le débat autour de ma personne. Le seul sujet qui m’occupe, c’est l’efficacité de cette réforme. Oui, j’insiste, c’est difficile mais moi, je suis passionné par ce que je fais. Je suis fier d’être le Premier ministre de la France, et d’agir. C’est pourquoi je suis serein et en même temps très déterminé. Jamais je n’ai fait et je ne ferai de chantage à la démission. Le narcissisme, l’égotisme et les caprices, je laisse cela à d’autres. Mon rapport avec le président de la République est empreint de loyauté personnelle et de respect des institutions. [...]

Souhaitez-vous l’organisation d’une primaire à gauche?
Il y a un grand appétit de débats et de démocratie dans notre pays. Et il faut évidemment l’entendre. Mais, vous savez, moi, je crois beaucoup aux institutions de la Ve République. Et je ne veux pas d’une VIe République qui mettrait en cause les responsabilités essentielles qui sont celles du chef de l’État et de son rapport au peuple. La VIe République, qu’on invoque souvent, c’est en fait le retour à la IVe République sans les talents d’alors. Alors, je dis : attention! Ce débat sur la primaire, je le suis avec intérêt mais si c’est pour s’en prendre à la légitimité du président et des institutions, alors je ne suis pas d’accord!

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Pétition contre la loi travail : Un million de signatures

Pétition contre la loi travail : Un million de signatures

 

1 million de signatures : un record pour ce type de protestation. Un résultat qui montre d’abord de nouvelles formes d’expression directe et qui bouleverse d’une certaine manière l’intermédiation démocratique ;  ceci étant les pétitionnaires ne sont pas forcément en accord sur le sort à réserver au projet de loi travail. Un récent sondage a en effet démontré que 80 % des Français étaient contre le texte actuel mais une majorité souhaite y apporter des modifications qui permettent de rééquilibrer la flexibilité et la garantie aux salariés. Le point de vue des Français est dont relativement équilibré ;  ils considèrent  que le projet de loi et d’inspiration trop libérale mais qu’il est cependant nécessaire à condition d’établir un meilleur équilibre entre la problématique économique et la problématique sociale. La pétition en ligne contre le projet de loi controversé de réforme du Code du travail, lancée en février par des syndicalistes et des militants associatifs, a donc atteint vendredi soir le million de signatures, ce qui constitue un succès inédit et contraindra d’une manière ou d’une autre à faire bouge le texte.   Ce texte intitulé « loi Travail: non merci » demande le retrait du projet que doit présenter Myriam El Khomri lors du conseil des ministres du 24 mars. Sur la page internet de la pétition, ses auteurs dressent une liste de mesures contenues dans l’avant-projet qui a soulevé un mouvement de contestation au sein de la gauche et des syndicats dès les premières fuites dans la presse, mi-février. Jeudi, sept syndicats et organisations de jeunes, dont la CGT, Force ouvrière et l’Unef, ont appelé à une vaste mobilisation le 31 mars sous la forme de grèves et de manifestations pour réclamer l’abandon du projet. Cinq autres organisations, parmi lesquelles la CFDT, l’Unsa et la CFTC, ont quant à elles exigé une réécriture partielle du texte. Devant la contestation grandissante, l’exécutif a repoussé du 9 au 24 mars la présentation du projet, le temps de recevoir les syndicats et de retoucher le texte.

La Turquie pour sauver Schengen ?

La Turquie pour sauver Schengen ?

 

On voit mal comment l’union européenne pourrait désormais sauver Schengen tellement le décalage est grand entre les intentions d’intégrer les réfugiés et le nombre  réel de migrants. C’est ce décalage qui a contraint nombre de pays à fermer plus ou moins entièrement leurs frontières. L’union européenne s’était engagée à recevoir environ 200 000 réfugiés de l’ordre d’un million sont arrivés en 2015, autant ont demandé le statut de réfugié et sur la  tendance actuelle il pourrait en arriver encore 1 million en 2 016. Faute de pouvoir contrôler les frontières extérieures l’union européenne s’en remet maintenant à la Turquie pour maintenir sur place les réfugiés. En clair on demande à la Turquie de conserver chez elle les migrants ceux qui sont déjà, ce qui vont venir de Syrie ou  d’ailleurs et ceux  que compte renvoyer l’union européenne, ce qui représente plusieurs millions de réfugiés. Cela contre un inversement de 3 milliards pour indemniser la Turquie. On voit mal comment la Turquie pourrait réguler ces flux d’autant que sa politique vis-à-vis de l’Etat islamique demeure parfois ambiguë. Et de toute façon la Turquie n’a pas les moyens de stopper les mouvements migratoires vers l’Europe. Du coup la volonté de la commission européenne de rétablir le fonctionnement normal de la zone Schengen d’ici la fin de l’année relève de l’illusion. Réunis à Paris, François Hollande et Angela Merkel ont déclaré que les réfugiés devaient être prioritairement accueillis dans les pays limitrophes, ajoutant que leur objectif commun était le rétablissement de la libre circulation au sein de la zone Schengen, dont huit pays membres ont rétabli ces derniers mois des contrôles provisoires aux frontières. La zone Schengen compte 26 pays dont 22 membres de l’UE. « Nos efforts ne sont pas terminés », a souligné la chancelière allemande en ajoutant: « Je crois savoir que la Turquie attend aussi que l’Europe tienne ses engagements. »Angela Merkel a insisté, lors du Conseil européen de la mi-février, pour obtenir une rencontre avec le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu lors du Conseil européen de lundi. Elle espère notamment des résultats avant trois élections régionales le 13 mars qui pourraient voir son parti chrétien-démocrate subir des pertes face au parti anti-migrants AfD (Alternative pour l’Allemagne). Plus de 1,2 million de personnes ont déposé une première demande d’asile auprès des 28 pays membres de l’UE l’année dernière, parmi lesquelles 363.000 Syriens et 178.000 Afghans, selon une étude d’Eurostat, l’institut statistique de l’UE. Environ 442.000 demandes ont été déposées en Allemagne. Le pays, destination privilégiée des réfugiés, est suivi par la Hongrie, qui a enregistré 174.000 demandes avant d’ériger des barbelés à ses frontières, puis la Suède avec 156.000 demandes. Viennent ensuite l’Autriche (85.500), l’Italie (83.200) et la France (70.600). Si Bruxelles et Berlin poussent fortement en faveur d’une réponse européenne à la crise, de plus en plus d’Etats membres doutent du succès de cette dernière . 

États-Unis : hausse des taux à cause de l’emploi ?

États-Unis : hausse des taux à cause de l’emploi ?

Comme l’emploi s’améliore aux États-Unis ressurgit la possibilité d’un nouveau relèvement des taux. Un relèvement toutefois qui n’est pas certain même en juin compte tenu du tassement de l’économie  mondiale  L’économie américaine a créé le mois dernier 242.000 emplois non-agricoles, montrent les statistiques publiées vendredi par le département du Travail. Le taux de chômage est resté quant à lui à 4,9%, son plus bas niveau en huit ans, malgré l’arrivée de nouveaux entrants sur le marché du travail. Les économistes interrogés par Reuters s’attendaient à 190.000 créations d’emploi et à un taux de chômage stable à 4,9%.Les données de janvier et de décembre ont été révisées en hausse et montrent que l’économie a créé 30.000 emplois de plus qu’annoncé initialement (+172.000 au lieu de +151.000 en janvier et +271.000 au lieu de +262.000 en décembre). Cette bonne statistique fait suite à une série d’indicateurs économiques positifs publiés cette semaine, reflétant un nouvel élan de l’économie américaine, après une timide croissance annuelle de 1,0% au dernier trimestre 2015. La croissance du premier trimestre 2016 est prévue aux alentours de 2,5%. Les économistes estiment pour leur part que la vigueur du marché de l’emploi et l’amélioration des perspectives de croissance, auxquelles s’ajoutent des signes de timide reprise de l’inflation, pourraient inciter la Fed à augmenter à nouveau ses taux dès le mois de juin. La banque a déjà relevé son taux d’intervention en décembre, et ce pour la première fois en près de dix ans.

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