Pompiers: le principe de gratuité remise en cause ?
Encore un vrai faux débat à la française avec d’un côté les radicaux partisans de la gratuité totale, de l’autre ceux qui souhaitent que soit facturées certaines prestations excessives. Un débat ouvert par La décision prise dans le Calvados de facturer aux usagers certaines interventions des sapeurs-pompiers . « Cela bafoue » le principe de gratuité des secours, a affirmé lundi à l’AFP le président de la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France. On oublie cependant de s’interroger pour savoir pourquoi les interventions des sapeurs-pompiers sont aussi importantes et nombreuses. La vérité c’est que les pompiers sont le plus souvent et de loin les premiers sur les lieux des sinistres ou des accidents. Les services de police, le SAMU et autre services d’intervention n’arrivent en général que bien après les pompiers. Du coup les pompiers interviennent y compris sur des événements qui ne relèvent pas prioritairement de leur champ de responsabilité. On ne saurait sans doute reprocher aux pompiers leur efficacité et la rapidité mais on peut cependant s’interroger sur l’efficience d’autres services. Par exemple des les accidents automobiles mineurs qui ne mettent en cause que des dégâts aux carrosseries avec éventuellement des blessures légères qui ne nécessitent que l’intervention légère d’un médecin. Problème cependant la couverture sanitaire de la part de ces médecins devient de plus en plus lâche voir inexistante en particulier dans les zones rurales. Problème aussi, les services de police ont trop pris l’habitude de n’intervenir que 15 ou 20 minutes après les pompiers. Quant au SAMU il est le plus souvent débordé. Une situation qui a conduit le conseil d’administration du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) du Calvados d’assortir d’une contribution forfaitaire certaines interventions du SDIS. A compter du 1er avril, il en coûtera ainsi 463 euros pour un déblocage d’ascenseur ou pour une « levée de doute alarme incendie », 410 euros pour un « appel abusif avec engagement », 241 euros pour une personne en état d’ébriété ou pour un « relevage à domicile sans transport », à la suite d’un malaise par exemple. L’exemple donné par le colonel Faure ne parvient pas vraiment à convaincre : pour personne ivre sur la voie publique: si on appelle les pompiers, a souligné le colonel Faure, ce n’est pas parce qu’elle fait du bruit, mais parce que c’est une personne qui souffre ». »
(Avec AFP)
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