La loi Travail : une mobilisation ratée
Inutile de tourner autour du pot comme le fait la grande presse, la mobilisation des jeunes est un échec. Alors que environ 5 millions de jeunes sont concernés seulement Entre 69.000 et 150.000 lycéens et étudiants ont défilé jeudi partout en France pour réclamer le retrait du projet de réforme du Code du travail, remanié par le gouvernement mais toujours contesté par certains syndicats de salariés et de jeunes. Première observation ceux qui ont défilé ne sont pas les plus concernés. Or les 150 000 jeunes exclus du système de formation chaque année n’était pratiquement pas présents. En outre ce sont essentiellement les jeunes assez politisés voir instrumentalisés qui ont protesté. Leurs paroles méritent évidemment être entendue mais ils ne sont pas représentatifs de la jeunesse marginalisée (banlieue, ruraux, sans diplôme) qui éprouvent le plus de difficultés à s’insérer professionnellement. Il est possible cependant que ces manifestations prennent une ampleur aujourd’hui peu prévisible. Sans doute pourquoi les médias prennent des pincettes pour ne pas insulter l’avenir. Mais force est de constater que ces protestations sont largement manipulées par la gauche de la gauche. Cette constatation ne légitime pas pour autant les erreurs du gouvernement tant sur le fond que sur la forme du texte initial de la loi travail. De la même manière qu’il ne faut pas s’attendre à court et moyen terme a un effet significatif de cette loi sur la baisse du chômage. Pour autant le droit du travail devait être modernisé et le gouvernement a dû nettement rééquilibrer les garanties accordées d’une part aux entreprises d’autre part aux salariés. Pour tout dire cette réforme et maintenant acceptable même si bien d’autres mesures devront être prises pour redresser l’emploi mesurent d’ailleurs sans doute plus prioritaires que cette loi. Mais la radicalité et la politisation du mouvement de ce justifie plus. En outre l’opinion publique souhaite une amélioration significative du dialogue social qu’elle considère comme trop caricaturale. Cela implique une culture du compromis et non une posture d’opposition de façade minoritaire qui ne fait que démontrer l’inefficacité des organisations systématiquement opposées à toute évolution.
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