Non seulement Macron a été dessaisi de la gestion de la loi portant sur la modernisation économique et sociale au profit d’une part de Myriam El Khomri d’autre part de Michel Sapin mais en plus il a dû avaler des modifications sur les points stratégiques qu’il avait introduits dans la loi sur les licenciements, le barème d’indemnisation des licenciés et le recours aux forfaits jours. Des dispositions essentielles pour lui et qu’il avait introduit au dernier moment des arbitrages avant la présentation de la première mouture de la loi travail. Du coup le ministre de l’économie se met à reprocher à Manuel Valls un manque de pédagogie. Curieux pour quelqu’un qui s’était complètement assis sur la concertation. En cause évidemment la lutte fratricide que se livrent Macon et Manuel Valls pour apparaître comme le seul leader de l’action réformatrice ; une lutte politicienne qui prend le dessus de l’intérêt général et qui explique à la fois les outrances autant que les reculs. Le ministre de l’Économie se battait surtout pour assouplir le licenciement économique, plafonner les barèmes aux prud’hommes et faciliter le recours aux forfaits jours en reprenant purement et simplement les propositions du Medef. Après l’annonce de Manuel Valls sur la nouvelle version du projet de loi, Emmanuel Macron a perdu la partie. »Il n’en reste plus rien », se désole même un député acquis à sa cause, qui déplore une loi édulcorée. Malgré tout, Emmanuel Macron faisait bonne figure hier. À la conférence de presse, il arborait un large sourire. Pourtant, cette nouvelle mouture est un désaveu pour lui. « Il n’était pas de bonne humeur », confie un ami. De là à démissionner, il y a un pas qu’il ne franchira pas. « Il est obligé de faire contre mauvaise fortune bon cœur », explique un proche.
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