Ça va mieux pour le patron de la BNP qui en 2014 avait vu une petite amputation de sa rémunération. Les salaires de la plupart des patrons des grands groupes bancaires français avaient encaissé les baisses de performance de leur établissement en 2014. Leur part variable s’est particulièrement contractée, engendrant une diminution de leur rémunération globale. Seuls les dirigeants de Crédit Mutuel-CIC et de la Banque Postale ne sont pas concernés, puisqu’ils ne touchent pas cette part variable. Le salaire du président du directoire de la Banque Postale, Rémy Weber, est par ailleurs plafonné à 450.000 euros. On est très loin de la rémunération annuelle du directeur général de BNP Paribas. Malgré l’amende américaine de 9 milliards de dollars pour violation d’embargo, Jean-Laurent Bonnafé reste le patron de banque française le mieux rémunéré, avec 2,8 millions d’euros en 2014, contre 3,3 millions l’année précédente (la part variable baissant de 25%, de 1,58 à 1,2 million selon Les Echos). Du côté du Crédit Agricole, le salaire du directeur général a été impacté par la mise en résolution de sa filiale portugaise, Banco Espirito Santo. Ainsi, la rémunération 2014 de Jean-Paul Chifflet s’élève à 2,05 millions d’euros, contre 2,14 en 2013. Même scénario du côté de la Société Générale. La part variable de Frédéric Oudéa, PDG de la banque rouge et noir, a diminué de 33% en 2014. Sa rémunération a ainsi reculé de 16,9%, soit la baisse la plus forte du secteur, avec 1,3 million d’euros. Celle de François Pérol, à la tête du groupe BPCE, a elle aussi été revue à la baisse. Le directeur général a touché 1.407.150 euros en 2014, soit près de 440.000 euros de moins qu’en 2013. Mais pour 2015 il semble bien qu’en dépit de la crise, et même peut-être grâce à la crise, les patrons de banque vont pouvoir se rattraper.
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