Explosion du RSA, départements asphyxiés
De ce fait une trentaine de départements serait dans l’incapacité de boucler leur budget. Du coup On se demande qui va payer le RSA. Aujourd’hui c’est de l’ordre de 2 500 000 personnes, un chiffre qui évolue au rythme du chômage. Or une partie de ce RSA doit être financée par les ressources des départements. Mais avant cinq ans sur la tendance la moitié des départements risque d’être en faillite notamment du fait de cette aide sociale. Du coup les départements ont appelé l’État au secours. Il faut convenir que cette dérive du RSA devient impossible à gérer. Certes cette aide sociale est justifiée dans de nombreux cas et permet à peine d’assurer le minimum vital pour survivre. Cependant les armée d’assistantes sociales qu’ont embauché les départements ont à largement favorisé la croissance de ce RSA attribué dans de nombreux cas de manière non justifiée. De ce point de vue la gestion du RSA par les départements est une véritable catastrophe. À la fin du mois de juillet, le président de l’Assemblée des départements de France (ADF) Dominique Bussereau tirait déjà la sonnette d’alarme, il réitère en février. : Les départements connaissent de sérieuses difficultés pour continuer de verser les allocations de solidarité, notamment le RSA. Le financement du RSA est en effet conjointement assuré par l’État qui gère le RSA activité, pour ceux qui travaillent, et par les départements, qui sont chargés de financer le RSA socle, à destination des personnes sans emploi ou à très faible activité. Ce qui représente 4 milliards d’euros des 10 milliards d’euros du coût du RSA. Une part qui ne cesse de grandir chaque année. . L’enjeu total serait de 4 milliards d’euros. Reste à savoir où l’État prendra l’argent ! Pour obtenir satisfaction, l’ADF brandit à nouveau le risque que l’asphyxie des départements se retourne contre les pouvoirs publics, ce qui est aussi une manière de les menacer de mesures de «rétorsion». Dominique Bussereau, le président de l’ADF, n’a d’ailleurs pas hésité à évoquer la perspective d’une «guerre totale avec l’État». L’association estime en effet que de nombreux élus «ne pourront plus participer aux investissements des Contrats de plan Etat-Région». Autrement dit, ils ne seraient plus en capacité de financer la rénovation des routes, des voies ferrées, des universités ou du haut débit, ce qui paralyserait l’essor économique du pays. Encore plus problématique, «beaucoup devront cesser de verser aux Caisses d’allocations familiales (CAF) le montant des crédits du RSA», prévient-elle. Les départements demandent le remboursement de ce que leur doit l’État sur le RSA, soit 4 milliards pour 2015. L’État était en effet censé à l’origine assurer la couverture intégrale de cette dépense, lorsqu’elle a été basculée vers les départements en 2004 (il s’agissait à l’époque du RMI). Or ce taux de couverture a reculé à moins de 60% l’an dernier. Depuis 2004, ce sont les départements qui versent le Revenu de solidarité active. Or, depuis sa création, et la crise économique, le nombre d’allocataires du Revenu de solidarité active a explosé: tous types de RSA confondus (RSA socle, RSA activité ou les deux), il a augmenté de 32,5% depuis en 2009. Si bien qu’à fin septembre 2015, selon les derniers chiffres fournis par la CAF, près de 2,5 millions de foyers bénéficiaient du RSA, dont 2,25 millions résident en France métropolitaine. Parmi les départements où le nombre d’allocataires est supérieur à 50 000, on compte le Pas- de-Calais, le Nord, la Seine-Maritime ou encore les Bouches – du -Rhône. Parmi les départements qui affichent un taux d’allocataires pour mille habitants qui frôlent les 10%, on trouve l’Aude, les Pyrénées Orientales, le Nord et le Pas-de-Calais. Certains départements ont vu le nombre d’allocataires fortement augmenter ces dernières années: parmi eux, des départements de l’Ouest mais aussi de la Vallée du Rhône.
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